Scialet Candy – 16-06-2018

Participants : Pef, Seb, Berangère, Axel, Yves

Julien et Cécile nous font suivre un mail du SGCAF qui projette de déséquiper le scialet Candy. Dans le cadre de notre entrainement du Berger, ce moins 500 est idéal. La semaine qui précède notre épopée est exécrable au niveau de la météo et c’est sans trop d’hésitation que nous changeons notre plan initial de la dent de Crolle par cette cavité inconnue du SCV.

J’appelle Clément du SGCAF pour prendre quelques infos. La voie est libre pour le prochain weekend, de plus il peut nous montrer l’entrée car il projette d’être dans le coin le même jour. Il nous demande un petit service au passage, celui de remonter quelques cordes stockées vers -400. Bfff quelles broutilles, nous acceptons sans hésiter … Le rdv est donné à Sassenage à 9h.

Départ du club à 7h30 et comme d’hab le petit Pef devra payer les croissants car il n’a pas sa pitance pour la grotte.

Nous retrouvons Clément et Jeff du SGCAF et continuons en convoi jusqu’à Villard de Lans. De là, Pef, Jeff et moi prenons le télésiège de Côte 2000 pendant que Clément, armé d’une puissante Dacia, part à la conquête de la montagne sur laquelle il est autorisé à monter.

Nous nous retrouvons à l’arrivée du télésiège et, chargés comme des mulets, nous attaquons la descente jusqu’au Candy… Clément bienveillant vérifie que les cairns soient régulièrement en place, afin que notre retour, seuls dans la nuit, ne devienne pas une galère. Il est vrai qu’il serait facile de se perdre car il n’y a pas de chemin et nous tirons au plus juste à travers les cailloux et la forêt.

Nous arrivons au Candy et à 11h30 nous sommes enfin équipés. Jeff et Clément nous souhaitent bonne chance et après quelques bons conseils partent de leur côté faire des repérages.

Nous sommes tous super motivés, pensez donc : « Le Candy », le nom fait rêver ? … la réalité sera différente.

Les puits s’enchaînent sans attente, l’équipement est bon, mais l’inquiétude monte doucement. En effet les méandres sont nombreux et entre deux méandres des passages souvent étroits – donc vous l’avez compris c’est toujours étroit. Comment sera la montée ? De plus, chargés de 2 kits supplémentaires ? …

Nous atteignons néanmoins les -400 en 3 heures – temps annoncé par notre guide Clément. Puis nous nous lançons dans le « Transfauge ». C’est un tunnel dont la pente est très forte, sans équipement, avec de nombreux cailloux qui peuvent dévaler et qui nous emmènera à dépasser ce que nous avions fait de plus profond jusqu’à présent « moins 520 et des brouettes ». Très rigolo mais dangereux, Axel se prendra d’ailleurs un caillou dans le dos.

La remontée est épique, un avec un doigt, le coude, un bout de genou puis une oreille … nous parvenons à remonter tant bien que mal.

Le moment de la collation est venu, tout le monde prend son poncho et tente de se réchauffer. Seb nous fait une démonstration de sa fameuse bougie. Pour chauffer, je peux vous assurer qu’elle chauffe très bien … mais ne fera pas bon ménage avec son poncho qui en ressortira avec un beau trou !

C’est le moment de repartir, les premiers puits et méandres sont avalés sans trop de difficultés. Les heures passent et avec elles nos forces. Il faut réfléchir avant de se lancer tête baissée dans un passage afin de s’économiser et limiter notre consommation d’eau qui se fait rare.

Chaque puits deviendra une victoire, les arrêts malsains car ils nous glacent et raidissent les membres.

Nous sortirons heureux à minuit trente sous un ciel étoilé. Après une rapide collation et quelques SMS aux équipes de surface, nous reprenons le chemin du retour. Merci Clément, tes cairns étant merveilleusement bien placées !

Nous arriverons à 2 heures 30 du matin au parking et nous serons dans notre lit à 5 heures du matin – 23 heures après notre levée ! Une bonne et grosse journée dont nos combinaisons toutes déchirées se souviendront.

TPST : 13h

Un grand merci à Clement, Jeff et au SGCAF.

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