Camp à la Pierre Saint Martin – 07-2020

Participants :
SCV : Axel, Julien
SGF : Cécile, Bernard, Marcel, Didier
Rodez : Eric, Alex, Frédo

Nouvelle participation du SCV aux explos des stéphanois dans la Grotte de l’Ours à la PSM. Julien était le dernier SCV a y être passé en 2017. Depuis, une escalade importante a été réalisée devant le bivouac, débouchant sur une galerie à explorer.

Cet été, les objectifs sont multiples : cette fameuse galerie, une plongée du siphon aval, de la dézob à la perte de la Libellule en surface, qui permettrait un accès direct au fond de l’Ours…

Au départ, nous étions 7-8 au SCV motivés pour venir sur ce camp. Malheureusement, vu les circonstances exceptionnelles de cette année 2020, seul Axel et Julien ont fait le déplacement.

Samedi 25/07
Route ! On décolle vers 16h, tranquillou. Nous avons RDV le lendemain après-midi. On prend la nationale par Mende et on dort dans un petit spot à côté de Rodez.

Dimanche 26/07
Décollage matinal, on roule. Toulouse, Auch, Pau, PSM, Isaba nous voila !

Comme prévu, nous sommes plein soleil, 30°. On retrouve les stéphanois, Cécile et Renaud, Nanard, Didier, Marcel. On installe les tentes, apéro, palabres.

Notre camp pour la semaine 🙂
Bon là, il n’y a pas encore la colonie d’ado en séjour linguistique !

Lundi 27/07
Bon, on a pas fait 700 bornes pour regarder les vautours bouffer des vaches ! On se motive donc pour aller sous terre !

Départ vers 10h, direction la Libellule. Il s’agit donc d’un dézob à proximité de l’Ours, sur le même contact géologique (calcaire sur calshiste). Un courant d’air froid s’en échappe, laissant espérer un accès direct vers le fond de l’Ours. Les stéphanois sont sur cette dézob depuis quelques années, ça avance tranquillement.

L’entrée de la Libellule.

On (Cécile, Julien, Axel) arrive sur place vers 10h, après une terrible marche d’approche de 5 minutes en descente. On s’y enquille direct pour profiter du courant d’air et se rafraichir. C’est pas encore tip-top confort, mais on arrive vite au fond (env 40m). Cécile ne reconnait pas… on trouve du fil vert/rose… d’autres seraient-ils passés depuis 2 ans avec du matériel percutant? Qu’à celà ne tienne, on sort notre matos !

Cécile et Axel s’installent, déblaient, et paillent. Pendant ce temps, Julien est plus haut, il s’efforce à élargir un passage particulièrement chiant.

Plusieurs pailles et un pic-nic plus tard, les choses se sont bien arrangées, tant au fond qu’au milieu. Bernard et Marcel arrivent (ils étaient allés poser les premières cordes dans l’Ours). Ici, ils grimpent une cheminée, en se disant que ça pourrait bien passer par la aussi. Mais c’est pas gagné non plus…

On rentre satisfait au camping d’Isaba, juste le temps de voir passer un petit orage.

Mardi 28/07
La pointe au fond de l’Ours est prévue pour le mercredi. Du coup, ce mardi, certains préparent le matos, d’autres vont faire des courses. Axel et Julien retournent à la Libellule et s’occupent du méandre terminale. Les stéphanois sont bien intéressés par notre technique et nos divers ustensiles (les cotons de dentistes par exemple). On avance plutôt bien, notamment en se planquant dans la cheminée pour faire passer les gaz. Du coup, on est à 10 m du front de taille, c’est rapide.

Retour au camping rapide, on doit tout préparer pour le lendemain.

Mercredi 29/07
Jour de pointe ! 2 SCV, 2 SGF, 2 Ruthénois (de Rodez). Direction la galerie suspendue au dessus du bivouac pour poursuite l’explo !

On rentre dans le trou à 10h. Axel, qui découvre la cavité, est désigné volontaire pour descendre en tête et vérifier les cordes dans le P300 🙂

2h30 plus tard, on est au siphon amont. Encore 30 minutes pour atteindre la plateforme où l’on sort le pic-nic et les néoprènes (ou les combi russes ou les pontonnières, au choix).

Cette année le niveau de la rivière est bas, le bas de néoprène suffit largement. On se rechange au bivouac, d’où une corde pentouille. On y grimpe tous, avec prudence car il y a pas mal de choses non purgées. Nanard remonte donc la corde avec lui. A +60m, on découvre cette belle galerie, avec concrétion, courant d’air et énormes coups de gouges. C’est sûr on file vers la jonction !

Rapidement, on s’arrête devant le 1er obstacle, une main-courante. Les gars de Rodez l’avaient passée en libre l’an dernier… pas nous ! Bernard l’équipe. 10m, virage à droite, début de la première !

Julien passe devant, il faut équiper. Ca part vers le bas ou à l’horizontal. On choisit plutôt l’horizontal, jusqu’à retrouver le plancher des vaches un peu plus loin. C’est très sableux voir boueux, toujours les coups de gouges. 5-6m de large, 10m de haut. On enchaîne. Encore une descente… mais déjà plus d’amarrages ! On fait 2 AF pour une dyneema… c’est pas hyper EFS, mais ça reste safe tout de même. Descente, le bout de corde se pose sur une plage de sable fin. Ca enchaîne toujours, jusqu’à un nouveau palier. Cette fois, sans corde et sans amarrages, on ira pas plus loin. On envoie des pavasses, ça descend bien, sol plutôt sableux, pas d’eau. Il y a aussi des escalades à faire, on verra bien…

Alex et Eric de Rodez nous suivent en levant la topo. La bonne nouvelle : la galerie fait déjà 150m. La mauvaise : on part plein Ouest, c’est à dire au dessus de la rivière de l’Ours. Mince, on ne file pas au Nord vers la jonction avec Arrestelia.

Demi-tour. Dans la corde d’accès à la galerie, grosse séance de purge, on s’éclate ! Les pavasses aussi s’éclatent, 40m plus bas, parfois sur des blocs, parfois dans la rivière. Allez, finit de s’amuser, c’est l’heure de remettre les néoprènes humides…

Puis on remonte, certains plus vite que d’autres. 20h, on décolle du siphon amont. Les 1er ressortent vers minuit, les derniers vers 1h30. Quasi pleine lune, douceur, pas de nuage : la 1ère équipe a fait la sieste sur le porche d’entrée. Retour camping, douche, dodo !

Jeudi 30/07
Journée repos et nettoyage. On se pose dans la petite rivière qui coule en dessous du camping, c’est idéal pour lutter contre la canicule (un bon 37 également).
L’après-midi, on file faire un tour à la Pierre St Martin. Que 30°, pas un pet’ de brouillard. Etonnant ! On glandouille, on prend RdV auprès de Joseph pour acheter du fromage, et on rentre.

Vendredi 31/07
Retour à la Libellule pour une 3ème séance. Nous sommes 4, Cécile, Marcel, Axel et Julien. Grosse séance où on fait 3 tirs et où on déblaie de nombreuses gamattes de gravats. On arrive à passer le virage, pour constater que la suite est du même acabit, c’est à dire dans le calcaire, étroit. Il faudra sans doute attaquer un peu le bas, dans le calshiste, plus friable et parfois plus large.

Retour au camping tardif pour Julien et Axel. Ils en profitent car ils n’iront pas dans l’Ours le lendemain.

Samedi 1/08
Bernard, Marcel et les ruthénois redescendent dans l’Ours, afin de poursuivre l’explo de la galerie suspendue. La suite, malheureusement, retombe dans la rivière. Il reste toutefois des escalades à faire.

De notre côté, Didier nous propose une belle rando sur le karst de la Pierre, on prend ! Nous sommes 4 (Didier, Cécile, Axel et Julien). Départ de la PSM sous le brouillard ! Mais le soleil est juste au dessus, on y arrive vite. Nous passons devant l’entrée de Tête Sauvage, l’entrée la plus courue du réseau. Axel y découvre un basic, que nous transmettrons à un membre de l’équipe qui a participé à la dépollution du réseau les jours d’avant. A côté, le Gouffre de l’Ours, un P200 de 15 m de diamètre recouvert d’un grillage par-bloc, pour éviter que les skieurs ne fassent le grand saut. Impressionnant !

Un petit P200 la-dessous !

On continue, on passe au Col de Baticoch où est installé le bivouac permanent des Poitevins. On ravitaille. La rando continue en passant devant le trou béant du M31, un des accès au réseau profond ouvert par les stéphanois (le SCV y avait également participé). On poursuite en passant une borne frontière, on serpente tantôt en France, tantôt en Espagne, jusqu’au BU56.

Le karst de la Pierre ! 300m sous ces grandes dalle, l’immense réseau de 83km (2014), sur les 285km topographiés dans le massif !!

Redescente vers la Pierre, où nous sauvons un couple d’espagnol qui était perdu. Finalement leurs collègues viennent les chercher à la station. D’ailleurs, ce n’est plus le brouillard qui nous attend, mais la bruine. C’est presque désagréable, ces 17° ! Du coup, on ne traîne pas pour retrouver les 30° d’Isaba.

La géographie est simple : à gauche au soleil, l’Espagne, à droite au brouillard, la France !

Justement, il est 17h quand nous arrivons au camping, nous n’y restons pas et filons faire 3 courses à Isaba. L’occasion de visiter cette charmante bourgade typique, où le covid semble inconnu vue le nombre de personnes sur les terrasses… On ne traîne pas et on rentre au camping. Nos compagnons arriveront en fin de soirée.

Dimanche 2/08
L’heure du retour. Marcel sort rapidement. De notre côté, nous partons vers 12h30. Pause à la Pierre chez Joseph pour prendre du bon fromage des prairies. Nous poursuivons jusqu’à Toulouse, où Cath et Chris nous attendent pour l’apéro chez une cousine ! C’est chouette de se croiser !

On repart pour replanter la tente au bivouac de Rodez. Retour lundi vers 13h sur Lyon après cette très belle semaine !

Les Stéphanois et Ruthénois enchaîne pour une 2ème semaine, avec la plongée du siphon aval au programme !

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