Gournier – 25-06-2023

Partants : Oliv’, PeF, Poney (alias Seb), Jacques, Djacques, Gros Nico, Tristan, Axel, CPEAVV (club d’escalade de Vaulx-en-Velin : Léa, Rémi, Olivier, Thomas)

Journée qui commence bien, en étant bloqué pour sortir de chez soi un dimanche matin à 6h45 (p… mais ça fait 6 mois que c’est pareil : la circulation ne se fait plus que dans un sens 3 fois par semaine, y’a un gros panneau blanc avec sa barre blanche qui l’indique à l’entrée)… m’enfin, le RdV 7h (la loose qd même pour un dimanche matin) est déjà compromis et au club Poney, Gros Nico, Tristan, Djacques, Remi et Léa (oui, dsl, galanterie oblige) attendent avec impatience. Bon, pas de retard excessif finalement, mais pas de croissants non plus pour marquer le coup… d’autant que je suis détecté Covid+ depuis début de semaine (mais globalement, pas bien de symptômes et c’est 5j après) et que tout le monde est suspicieux. Gros Nico, qui sort à peine de bringue est à donf et entonne dans une humeur bienveillante qu’il va falloir se manier le c… si on ne veut pas arriver pour déjeuner !

Le ton étant donné, séparation en 2 groupes avec le camion de Gros Nico et la Djacque’s mobile direction le Royans, aux grottes de Choranche. Sur place, déjà pas mal de groupes en préparation sur le parking (à croire que le spot est connu), et on retrouve les autres qui avaient dormi sur place en ayant commencé la veille d’autres activités à proximité.

Longue décision sur l’habillage, la paire de chaussure à privilégier (jusque là tout va bien… attention spoiler), la combi néoprène de suite,… le tout sous un soleil qui commence déjà a chauffer pas mal. Mais tout est prêt (bon, d’accord, sauf la lampe de secours étanche), y compris les bateaux pour aller faire mumuse dans l’eau. Et la fine équipe de 12 s’élance à l’assaut du lac d’entrée, un peu après l’entrée “grand public” de la partie aménagée.

L’entrée des pieds dans l’eau, mise à part la fraicheur (attention spoiler 2), et la traversée du lac en bateau se font sans encombres, seul (certains ne semblent pas trop en confiance avec leur poids équilibre pour accepter un passager) ou à 2 par bateau, avec une gestion de drisse pour le récupérer une fois un trajet effectué. Sur la rive opposée, il faut sortir le matos de grimpe d’entrée de jeu pour monter les quelques mètres qui nous permettent d’accéder au réseau. Djacques fait tomber sa poignée qui s’arrête miraculeusement sur un aplat rocheux à 30 cm sous l’eau, mais rate néanmoins le CR de peu (spoiler 3)

Je m’élance équipé sur ce petit ressaut, en prenant appui sur qq barreaux pour atteindre la traversée… mais sens une gêne sur mon pied gauche; je regarde et m’aperçois que la moitié de la semelle se fait la malle et pend dans le vide! Vu comme elle tient , je finis de l’arracher et la laisse sur place en évidence pour la récupérer au retour, et continue le passage de la main courante. A peine arrivé au niveau des gours d’entrée à sec, que l’autre chaussure donne aussi des signes de fatigue sur le dessous, avec des bouts de semelle qui se délitent… alors qu’on n’est rentré que depuis 10′ ! Peut-être ces chaussures de sécurité ne sont pas adaptées à un environnement humide, ou elles sont trop vieilles, ou … j’aurai peut-être du écouter Poney qui me proposait une paire adaptée plutôt que de prendre celles de mon voisin ! je pense à faire demi-tour pour éviter de ralentir tout le monde, mais il semble qu’une fois ce gros morceau de semelle noir enlevé, le reste tienne. Et papa me dit que c’est long d’attendre toute une journée dans la voiture… (fin du spoiler, et c’est pour bibi le CR)

Tout en montant depuis le début (assez original tout de même pour une sortie spéléo, dixit notre géologue), je marque mon chemin pour le retour, en laissant des morceaux variés de caoutchouc (merci à mes suiveurs pour la session plogging)… ce qui m’inquiète car c’est le dessous de la chaussure qui part complétement en vrille, pour laisser apparaitre une plaque de fer… qui joue cependant bien son rôle de protection… tant qu’elle tient :-). Après l’épisode “petit poucet”, je passe à l’étape “claquettes” à chaque pas, à cause de ce morceau métallique qui claque en émettant un bruit sec, tel Fred Astaire en tournage dans un lieu insolite! Cela met un peu d’ambiance, tandis que nous traversons de merveilleux endroits, avec des colonnes, des stalactiques horizontales (sisi… mais père Castor, alias PeF, nous explique que c’est un gros rocher de plusieurs piscines qui est tombé… je n’ai toujours pas compris l’histoire de la piscine, mais ça avait l’air gros), des gours blancs immaculés avec des boules au fond, d’autres qui se referment, et des chaos de rochers dans lesquels il faut se frayer un chemin (vue la taille des éboulements, valait d’ailleurs mieux ne pas trainer dans les parages y’a environ 100 000+ ans)

Nous traversons la galerie fossile pendant une bonne heure avant d’arriver à la 1ere jonction avec le réseau actif au-dessous. Petite pause pic-nique et changement combi néoprène pour certains. Malgré ma réticence à cause de l’état de délabrement de mes chaussures, PeF parvient à me convaincre de les suivre en bas, même si ce ne sera qu’une session écourtée.

L’entrée dans l’eau est assez saisissante (env 7°C), mais la combi protège, sauf aux pieds (pour moi) et aux mains (rapport aux gants assez légers). Le courant à contre-sens a raison de mes plaques de fer, légèrement décollées sur le devant, et parvient à les plier, limitant ainsi toute progression; obligé de les enlever complétement, et rester sur la semelle intérieure avec le chausson néoprène (au départ, lui aussi pas dans un état de forme optimale). Protection minimaliste, avec un écran thermique affaibli… le 1er homme à faire du canyon souterrain en chaussettes… ça mérite presque une inscription au Guiness !

Nous déambulons dans cet actif, entre vasques, voutes mouillantes, canyons plus étroits et petites cascades… on retombe en enfance, comme de vrais gosses qui ont trouvé une flaque d’eau pour patauger à loisir (bon, sauf que là, on est – presque – équipés pour)

Une portion équipée de barreaux inox pour un R3 nous fait rebrousser chemin avec PeF, à cause de mes pieds peu accrocheurs. D’un autre coté, je commence vraiment à ne plus trop sentir mes orteils, c’est plutôt une bonne idée. Retour au bivouac en 2-2, séance changement de tenue pour le retour en partie sèche. Rapidement rejoins par Gros Nico et Jacques ayant fait demi-tour peu après nous.

Avant de partir, PeF, tel un Mac Gyver des profondeurs, me démontre ses talents de couturier avec un peu de corde et le nœud qui va bien pour rafistoler le peu de protection qui reste au-dessous de mes souliers. Je fais attention à chaque pas, pour m’empêcher de glisser et éviter les aspérités de rocher (je suis quasiment à nu, principalement sur le talon) … La réparation de fortune tiendra cependant jusqu’au bout. Je n’avais jamais marché quasiment pieds nus aussi longtemps, et surtout sur ce type de terrain…mais je me tâtais : je confirme que je n’achèterai jamais de chaussures minimalistes pour courir !

Pendant ce temps, le clan des “pieds qui tiennent” poursuivent dans l’actif jusque parvenir à la cascade C12, 1ère grosse difficulté du parcours, qu’ils gravissent avec brio… mais sans aller jusqu’à la salle Chevalier, en rapport à l’objectif et temps prévu (maj : on me dit dans l’oreillette que nenni, juste une petite cascade en aval de la C12). Demi-tour et descente bien plus rapide qu’à l’aller grâce au courant porteur… et une envie soudaine de se jeter dans les vasques plutôt que d’essayer de les contourner / rester au sec 😉

Retour en bateau par le lac d’entrée, et à la nage pour Tristan & Gros Nico (qui sont restés en néoprène) avant de tomber dans la chaleur de la pleine journée iséroise (j’ai vérifié sur une carte, il doit y avoir une falaise – 500m avec la Drôme). Même le sol est est vraiment chaud et j’ai du mal avec mon manque cruel de corne. Qu’est-ce qu’on était bien finalement dans la fraicheur de notre grotte 🙂

Séance déshabillage en plein cagnard, suivie d’une pause au bar et l’achat des chauve-souris en attendant le groupe des “chaussures qui résistent plus de 10 mn”… qui se fait attendre. Un peu d’inquiétude, mais en partant à leur rencontre, nous croisons Léa qui nous rassure… sauf pour les bateaux dégonflés.

Nous profitons du soleil descendant pour se faire une bonne pause méritée à l’ombre du camion, en mode “goûter grand prince” (pouce en l’air pour la logistique irréprochable de notre chauffeur, avec boissons au frais et en-cas à partager)

TPST: 6h00 – 8h00

TPAB: 1h00 (temps passé au bar…pour les 1er attendant les 2nd)

Olivier

(PS : intégralité des photos sur le SharePoint > Photos Vidéos Sorties > 20230625_Gournier, merci Djacques

PS2 : merci à PeF d’avoir insister à suivre dans l’actif, ça aurait été dommage de faire l’impasse !

PS3 : j’ai gagné une bière de mon voisin, qui a avoué que ses chaussures appartenaient à son grand père 🙂 )

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Une réponse à Gournier – 25-06-2023

  1. Julien dit :

    Ah les vieilles chaussures, une grande classique !

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