Participants :
Poney, Axel, Pef, Jacques Le
Ce vendredi soir 19 mai je rejoins Poney, Axel et Pef à Saint Pierre d’Entremont pour enfin découvrir le vallon des Eparres. L’objectif est de fouiller dans le trou Lisse, vérifier des puits découverts il y quelques années mais pas forcément beaucoup explorés.
J’arrive sous une pluie fine vers 17h30 devant la grange à Kiki. Contrairement à ce qu’on m’a raconté le coin est super agité en cette fin d’après-midi ! Plusieurs campeurs sont installés plus haut vers le parking, toutes les places devant la grange sont occupées et le parking du bas voit évoluer un engin forestier qui détruit le sol en manipulant des grumes de bois. J’étais plus au calme à Craponne 😊. Arrivé le soir, en effet, on se retrouve bien plus au calme (hors le bruit de la pluie). Tout le monde s’en est allé sauf des campeurs qui s’installent sur l’aire de bivouac et à qui on offre l’hospitalité sous notre auvent.
22h00 tout le monde au lit pour se lever tôt demain matin.
Le lendemain lever à 7h00, petit dej. et préparation du matériel. On se croit vraiment dans l’expédition du siècle avec le plan format A3 étalé sur le capot.
Petite marche d’approche en partant du parking pour monter par le chemin jusqu’au trou de la fumée (1h00 quand même, ça grimpe et on tout le matos sur le dos).
Une fois au trou de la fumée on bifurque à droite à travers le foret pour trouver l’entrée du trou lisse à Combone. Là c’est un peu au feeling entre les souvenirs de chacun et la trace GPS. On se retrouve après 30 minutes devant l’entrée 47a du trou Lisse.
Deux équipes s’organisent. Pef refait le chemin inverse jusqu’au trou de la fumée pour marquer à la rubalise le meilleur trajet possible (ce qui va nous éviter de perdre du temps les prochaines fois). Axel, Poney et moi entrons dans la cavité par l’entrée 47a pour rejoindre la grande salle ou débouche la seconde entrée 47b.
L’objectif N°1 est de rééquiper le puits qui descend à la cote -144 et d’aller voir l’étroiture indiquée au fond sur la topo de 1974 (de mémoire d’anciens il y avait du courant d’air).
Poney attaque en tête aidé d’Axel. Moi je visite les recoins de la salle d’entrée en attendant.
Pose par Poney de 2 spits et d’une corde de 80m, puis 2 autres spits un peu plus bas.
Axel sort manger avec Pef. Je le remplace auprès de Poney.
30 minutes après on inverse. On sort manger Poney et moi pendant que Pef et Axel prennent le relai à l’équipement.
Après manger et avant de rentrer à nouveau sous terre j’en profite pour aller voir de l’extérieur l’entrée 47b (qui se trouve dans l’axe au-dessus de la 47a ==> contourner l’arrête par la droite et escalader la pente).
Retour dans la cavité avec Poney. Pef et Axel se relaient pour continuer à poser les spits manquants pour descendre sur l’objectif N°1.
Nous on se glisse dans une ouverture au sol de la salle d’entrée (située dans l’axe en face de l’entrée 47b) pour aller voir les autres puits qui peuvent nous intéresser.
Après avoir progressé de quelques dizaines de mètres on a un puits descendant en pente douce à gauche et un ressaut d’environ 3 mètre à droite. On part sur la gauche vers le puits qui part en pente douce et dans lequel démarre un petit éboulis. C’est notre objectif 2. Normalement ça finit en faille étroite selon les souvenirs des anciens. Poney retrouve le spit qu’il a posé il y a quelques années pour illustrer l’exploration de la cavité dans le film « Le vallon des Eparres ». On l’utilise pour notre premier point, on sécurise le second en installant un amarrage naturel et on commence à descendre. On trouve un peu plus bas d’autres spits sur lesquels on s’amarre. La cavité descend doucement. On pose à nouveau un dernier spit au tamponnoir pour se glisser en sécurité dans la faille. Comme l’indique la topo c’est de plus en plus étroit. Tout au fond je tente de me glisser vers les derniers mètres visibles mais l’espace me parait insuffisant pour continuer à progresser. On décide de rebrousser chemin. Pourtant il me semble bien voir des traces d’acéto sur le haut de l’étroiture tout au fond. C’est ce que semble confirmer Lionel au club lors du débriefing. Pour lui, le début de ce boyau doit rejoindre le réseau des grandes salles un peu plus bas (mais pas topographié à l’époque).
A ce moment on retrouve Axel et Pef qui nous ont rejoint via l’ouverture au sol de la salle d’entrée. Ils sont de retour de l’objectif 1. Ils ont posé 4 spits et étaient au bout de la corde disponible sur une sorte de replat. Ils n’ont pas trouvé comme attendu un puits plein vide mais plutôt un puits en pente. On a dû louper la section qui part sur le coté permettant de changer de puits (en pointillé ci-dessous).
Entre l’idée de départ et la réalité !
On décide avant de rentrer d’escalader le ressaut de droite et d’aller voir la suite. Objectif 3 (à vérifier que c’est bien celui-ci représenté sur la topo). À la suite du ressaut on est sur une hauteur avec une grande salle effondrée devant nous : à gauche le fond à une dizaine de mètre, au centre des éboulis, sur la droite des blocs puis un prolongement de galerie vers la droite. On installe une corde et pendant que je fais une dev. humaine Poney descend sur la gauche pour explorer le fond et le début de galerie qui part dessous. RAS, pas de suite. Ensuite il vérifie au centre sous les éboulis mais c’est trop instable pour risquer de s’y faufiler. Il vérifie ensuite le passage sous les grands blocs pour continuer vers la suite (à droite) mais c’est bloqué. Après être remonté on passe donc tous par le haut pour explorer la partie de droite. On pose 2 spits pour descendre des blocs vers le fond sur 8 / 10 mètres puis on remonte un peu vers le haut de la cavité. Axel désescalade une faille assez large en la parcourant vers la droite et vers la gauche. RAS, pas de suite. On n’a pas localisé non plus de départ apparent vers le réseau des grandes galléries.
On décide d’opérer notre retour au camp de base en laissant l’équipement uniquement sur l’objectif N°1. Le reste est déséquipé. Le retour se fait sans problème, il ne pleut pas, ça descend ! On suit les rubalises posées par Pef. (l’autre option est de descendre tout droit dans la pente et récupérer le chemin en bas). Faut quand même faire attention avec le matériel sur le dos de ne pas glisser et s’exploser la jambe ou un genou.
Arrivée au campement on se fait un bon apéro puis on se lance dans la cuisine. Ce soir c’est Chili Con Carné. Vers 21h30 je repars en voiture pour Lyon et laisse Pef, Poney et Axel passer la nuit sur place. Demain, pour eux, c’est rangement et visite de la grotte du curé.
TPST : 6h00 environ
CR de Jacques Le
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