Trou Souffleur d’Albion – 08-02-2020

Participants : JC, Charline, Axel, Ptite Flo, Gros Nico, Bérengère

Prologue : Objectif – 600

Viendez avec moi siouplé !

Afin de remplir sa liste de courses de cavités, JC se donne à fond afin de motiver les troupes pour l’escorter au Trou du Souffleur et remplir un objectif à -600m… et pas un chouïa de moins !

*Flashback* Et oui, malheureusement la sortie à l’Aven du Jean Nouveau l’année dernière ne remplissait pas les critères avec seulement -578 m de profondeur ! $^§é&@# ! JC s’en est mordu les doigts et aurait nagé au fond du trou s’il l’avait su ! *Fin du Flashback*

Certains, dont on taira les identités pour préserver leur anonymat, déclineront lâchement la proposition. (Mais on les excusera car ils y ont déjà été en 2018 – Voir CR)

Axel, Charline, Bérengère sont chauds patate. A cela s’ajouteront Ptite Flo, qui après plusieurs semaines d’introspection ” Venir ou ne pas venir : telle est la question” finit par céder à la tentation, suivie de Gros Nico notre président qui Tabaze ! Alléluia, JC est ravi !

On notera la parfaite parité de cette équipe de choc ! #labelassociation#

Chapitre 1 : La préparation

JC via un contact récupère les diverses infos d’accessibilité. Le trou est toujours en cours d’explo c’est royal, pas de cordes à rapporter mis à part l’entrée, le parcours est balisé on ne devrait pas se perdre (ou pas…).

Gite de l’ASPA réservé, la météo est clémente, les conditions sont idéales !

Topo en poche, on glane aussi 2-3 infos dans un vieil article de Spelunca, et on prépare 3 kits pour la corde d’entrée et pour porter la bouffe et l’eau.

En parallèle (et c’est presque le plus important), on élabore les menus du week-end et répartissons les corvées de courses.

Jusque là tout va bien dans le meilleur des mondes, à bord de 2 spéléomobiles on quitte Lyon vendredi soir direction Saint-Christol d’Albion, avec un arrêt à une bonne pizzeria Little Italy à Carpentra où tout est fait maison (chapeau au cuisto-serveur-gérant qui fait tout tout seul au passage)

Pizza is so good !

Chapitre 2 : Le retour du Chat Noir

*Flashback* Il était une fois un chat noir nommé JC, roi de la poisse, haut titre attribué suite aux péripéties lors du déséquipement de Deyspesse en novembre dernier (voir CR) *Fin du Flashback*

A défaut d’oublier/casser/perdre un pantin, un éclair de lucidité frappe JC sur la route et nous annonce tout désabusé : “Putain, j’ai oublié d’emporter les 3 kits… ARRRGGGH, c’est pas possible !!”

Ptit coup de tension, on tente de trouver des solutions :
– la corde d’entrée ? JC a sa corde perso de 30m dans son coffre -Check!-
– topo ? elle est restée dans un kit, mais Ptite Flo est venue avec une topo en plus avec elle, good!
– mouskifs en se dépoilant on en a, dyneema juste 2 ca risque d’être short
– des kits ? troquons ca pour des sacs à dos ….
– spits ? ah non ca on a pas, bon on verra pour équiper en light blague JC…
Et après un ptit coup de fil au contact de JC, soulagement général : on avait zappé qu’il y avait un local matos au gite de l’ASPA. Fiou, on est sauvés !!!

Mais un petit chaton noir ne vient jamais sans un gros matou noir intense !

Arrivés à la porte du gîte dans les 23h… et ben on trouve porte close !
Nous n’avons aucune instruction pour entrer dans le gîte, nous informe JC. Bon…. Mais il y a pourtant une boite à clé, mais on a pas de code AhAh… On tente d’appeler le responsable du gîte, répondeur direct… OK super !

*Activation du mode Escape Game (mais pour entrer!)* :
Avec un peu de logique, Axel finit par deviner le code de la boite à clé, Yeah bien joué ca ! Mais attend 2 sec… y a pas de clé dedans koikecékecebordel ?
On ne se décourage pas ! Une lumière est allumée dans une chambre au 1er étage, on tente de se faire entendre mais personne répond. Axel arrive à grimper à la fenêtre : négatif il n’y a personne ici…
“Bon, il y a des hôtels dans le coin ?” suggère Gros Nico
La conclusion tombe : pas de gîte = pas de matos = pas de sortie …
“Attendez, on dirait que la fenêtre du 2ème étage est entrouverte !” s’exclame Axel
“Ok les gars, on balance la corde de JC à travers les barreaux de la fenêtre et y a plus qu’à grimper pour entrer et nous ouvrir de l’intérieur” propose Ptite Flo
Ni une, ni deux, le plan est mis à exécution par JC et Axel et fonctionne parfaitement ! (Et heureusement qu’il y avait personne dehors pour nous voir à ce moment là, ça aurait été marrant de se justifier tiens)

00h30 on se couche, après avoir ’emprunté’ du matériel dans le local matos du gîte (en passant par une mini lucarne dans le muret … car forcément on a pas la clé de la porte qui y donne accès, ce serait trop facile!)

Bref une soirée signée collector, on a franchement bien rigolé de ces mésaventures.

Chapitre 3 : Des débuts compliqués …

Réveil à 7h du mat’ après une courte nuit. Ptit dej et hop on s’équipe. Longue marche d’approche de 5 min, on est au trou à 9h00. Ptit check sur les consignes d’équipement de l’entrée, nous disons au revoir à la lumière du jour et descendons à la queue leuleu dans les entrailles de St Christol. C’EST PARTIII à nous les -600 !!!

En bas du 1er puits, une première petite mésaventure nous tombe dessus:
JC, Axel, Béber et Charline se sont engagés dans un boyau en suivant une rubalise, qui s’avèrera être une jonction avec l’entrée naturelle pas loin, et donc ce n’est pas du tout le bon chemin. Pendant ce temps, Ptite Flo s’étant à peine engagée dans le boyau, établit le contact vocal pour indiquer sa position à Gros Nico qui finit de descendre le puits . Le demi tour du boyau est ensuite amorcé. Ptite Flo ressort du boyau, et là…plus de Gros Nico qui est descendu par le passage de désescalade (le bon chemin). Nouveau contact vocal établi “Flo t’es où???” “Je suis en haut !!”.
Pensant qu’il allait revenir, Ptite Flo attend le retour des autres dans le boyau.
Pas de Gros Nico en vue, on espère qu’il nous attend en bas du passage de désescalade que nous décidons d’équiper pour anticiper la fatigue au retour.
Une fois en bas, toujours pas de Gros Nico, on le peste en se demandant pourquoi il est parti comme ca devant !
D’ailleurs c’est par où qu’il faut aller ? On tente ce qui nous semble le plus évident mais non c’est pas ca. On suit alors un passage à 4 pattes, on tombe sur une corde, bingo on est sur la bonne voie. Plus loin on retombe enfin sur Gros Nico qui est en train de faire demi-tour en pensant que nous étions partis devant. Il nous peste et nous raconte avoir failli se coincer dans un boyau étroit en cherchant la suite de la cavité (mais c’était pas du tout par là qu’il fallait aller). Heureusement plus de peur que de mal, ca aurait pu mal finir cette histoire. Bref, on tâtonne encore une bonne 15aine de minutes à trouver le Méandre des Absents, Béber et Charline repèrent enfin le passage à hauteur de pied en bas d’un ressaut… CA Y EST le chemin est balisé de peinture blanche, on ne devrait plus se perdre !

#Morale de l’histoire : toujours établir un contact visuel, un contact vocal ne suffit pas !

Mais la série des mésaventures n’est pas finie, en voici une 2ème :
Bérengère est en tête et suit le balisage peinture blanche. A peine avant le puits de 3 Agénors, elle s’engage dans un méandre étroit, force un peu trop… et reste coincée ! Impossible qu’elle s’extirpe toute seule.
* ellipse temporelle* On tire on tire, ca marche pas. Séance strip tease, on tire on tire et elle sort. Ah tiens, y avait une rubalise pour dire qu’il fallait passer plus haut… *fin de l’ellipse temporelle*

#Morale de l’histoire : ne pas forcer comme un bourrin dans les étroitures

Pour finir la série, on se rend vite compte que ca ne va pas du tout le faire avec nos bouteilles d’eau ! Détail à retenir pour les prochaines fois : ne pas acheter des bouteilles à bouchon “snap click”…qui finissent par s’ouvrir et se renverser dans les kits… et on se retrouve comme des cons avec peu d’eau alors qu’on avait prévu large…

Chapitre 4 : Motivation avant tout !

BREF, toutes ces moments de doute nous aurons bien fait perdre 1h minimum. Mais on ne se démonte pas, ON CONTINUE !

*Avance rapide* Allez on enchaîne : Puits des 3 Agénors, Puits de l’Anaconda, oubli de longeage sur main courante dans un passage étroit au-dessus du vide par Petite Flo qui n’a pas vu la corde, Méandre de l’Ankou (qui a presque eu raison de Gros Nico, et porter les kits là dedans est une vraie galère), Puits de l’Ayme, pose croco haribo, et Puits de l’Astrolabe. *Fin de l’avance rapide*

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Nous voilà à -420m vers 14h30, tous plus ou moins usés par la progression pas franchement agréable due à un équipement pas toujours ergonomique. Nous reprenons des forces avec une pause repas.

Chapitre 5 : La scission (et non pas le saucisson)

A partir de là nous nous séparons en 2 équipes:
– Equipe 1 : Bérengère, Charline, Gros Nico, qui feront demi-tour.
– Equipe 2 : JC, Axel et Ptite Flo qui continuent (JC il y tient à son -600 sacrebleu !)

L’équipe 2 laisse donc l’équipe 1 vers 15h et entame le dernier puits P114 d’André Gendre. Les volumes sont immenses, les pleins phares ne suffisent pas à s’en rendre compte, on se sent vraiment petits.

Au dernier frac, les garçons, en bons gentlemen, laissent l’honneur à Ptite Flo de descendre la dernière longueur la première. Après un léger crapahut, les -585m et la rivière d’Albion sont enfin atteints à 16h.

Ptite Flo en restera là, laissant JC et Axel continuer plus loin pour franchir la voûte mouillante et atteindre ces fameux -600m. Il fallait se mouiller et ils l’ont fait !

Ils sont de retour après 1 heure d’attente. Pause thé avant d’entamer la remontée à partir de 17h30.

Chapitre 6 : Retour à la surface

La remontée se passe bien, est beaucoup plus agréable et fluide qu’à la descente, tout ca à un très bon rythme malgré la présence du kit que s’alternent les garçons. JC prend même le temps de corriger l’équipement par endroits et on ramasse quelques déchets en chemin.

En haut du puits Ayme, on est content d’aller dans le méandre de l’Ankou(ille) pour pouvoir faire autre chose que de la verticale. Au bout du méandre, dernière pause ravitaillement. Axel est en nage, et JC a très soif (mais à ce stade il nous reste à peine 50cL, voir précédemment), perd sa pompot au fond du méandre qu’il bataille à récupérer. Les 200 derniers mètres de remontée se feront avec un peu moins de vitalité mais toujours à un bon rythme.

00h30 retour à la surface à la lueur de la pleine lune, 2h30 après la sortie de l’équipe 1. Une belle VICTOIRE pour tous !

TPST :
13h pour l’équipe 1
15h30 pour l’équipe 2

Epilogue : A table !

Les 2 équipes réunies, nous festoyons nos aventures autour d’un délicieux plat de spaghettis bolognaise. La gérante passe nous voir, nous lui narrons les péripéties de la veille et la situation est régularisée (avec une petite réduc à la clé, génial!) Puis nous filons nous coucher à 2h du mat après une douche salvatrice.

Le lendemain, ce sera petite balade dans le village où certains se sont amusés à faire sonner les cloches de l’église. On se régale autour de crozets, saucisses de montbéliard, sauce vin blanc et beaufort (la bouffe c’est important on avait dit) avant de remballer pour Lyon.

A suivre dans un prochain épisode :
“L’épopée de la rivière souterraine” avec JC dans le rôle principal

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Une réponse à Trou Souffleur d’Albion – 08-02-2020

  1. JR dit :

    Attention au nom de la cavité:
    Son vrai nom c’est Trou Souffleur d’Albion

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