Participants : Axel, Bérengère, Cécile, Luc, PEF, Petit Lapin, Petits Flo et Nico, Seb
Voilà une heure que la journée a commencé. Il est 6 heures et accompagné de Bérengère, Petits Flo et Nico, l’équipe se met en route direction le Vercors remplie autant d’excitation à l’idée de réaliser cette traversée que d’incertitudes liées au ciel et ses projets pour la journée. « Dans le coin, il y a aussi Fleurs Blanches si on ne veut pas prendre de risque » nous dit Bérengère en vérifiant les prévisions météo sur son téléphone.
Le lever du jour marque nettement les lignes du relief du Vercors que nous longeons par l’Ouest. C’est quelques kilomètres et viennoiseries plus tard que nous retrouverons la deuxième équipe sur le parking de la sortie de l’excursion et que nous nous équiperons.
Nous souhaitons réaliser une traversée, progression qui consiste à rentrer sous terre en un point et à retrouver la lumière en un autre. Nous laisserons donc une voiture sur le parking du Brudour proche de la sortie et une deuxième face au téléski « La Forêt », point de départ pour la marche d’approche devant nous mener à l’entrée du trou des Anciens en trente à quarante-cinq minutes.
En suivant les détails sur l’itinéraire à emprunter, nous avançons dans un paysage karstique sur un plateau d’alpage. Après passage dans une clairière marquée par deux ou trois conifères concentrés en son centre, nous la longeons sur la droite et une courte montée plus loin, l’équipe commencera à se diviser pour chercher le puit d’entrée. Ici commencera alors une lente, douloureuse et vaine quête à travers la végétation, les lapiaz, les faux espoirs et les murets. Et s’il vous arrive à votre tour de croiser des murets, fuyez, pauvres fous.
Après deux heures de recherches infructueuses et l’idée de pouvoir réaliser cette traversée partie se perdre aussi loin que les espoirs de Sam d’avoir assez de Lembas pour le voyage de retour, les 9 membres de la communauté partagerons un repas festif à l’endroit où un puit de quelques mètres, équipé par Petit Lapin, ne révèlera rien d’autre que les ossements d’une vache.
C’est pour ne pas partir vaincu qu’une fois le repas avalé, nous trouvons finalement l’entrée du trou à quatre cents mètres de la zone ratissée grâce à l’intervention salvatrice de Julien. Les indications pour accéder à l’entrée :
- Du parking du téléski « La Forêt » où une voiture est laissée, descendre et traverser le pont à skieur.
- Suivre la piste de ski qui s’élève en restant toujours sur sa droite.
- Traverser la piste de ski « Le Loup » et 200m après, le sentier se divise en deux, emprunter alors le nouveau sentier sur la gauche.
- Une clairière marquée par deux ou trois conifères concentrés en son centre apparait après 200m sur ce sentier. Prendre alors à gauche directement à l’entrée de la clairière et suivre le chemin sur 100m pour trouver sur la gauche un mirador.
- Le sentier mène alors jusqu’au trou, moins de 100m après avoir dépassé le mirador.
Coordonnées du trou des Anciens :
N 44° 54.687′, E 005° 18.868′
Latitude : 44.91145 ; Longitude 5.314467
Si ces explications sont trop précises, Petit Lapin les résumera comme : « Là, tu vois tu prends tac en suite, tac, tac et puis TAC b**del de m***e, c’est pas compliqué ! ».
Il est 14 heures et nous voici désormais devant le puit de sortie de la traversée qui a été équipé la veille par l’équipe bivouaquant sur place. Après la déconvenue matinale et faute de temps, une progression du Scialet du Brudour jusqu’au Passage Clé en passant par la rivière de Bournette avait été évoquée et actée par l’ensemble de l’équipe.
Le premier puit de 10 mètres est rapidement descendu permettant ainsi de s’engouffrer dans plusieurs réseaux où laminoirs et chatière me surprennent. Ces étroitures seront franchies sans difficultés majeures parfois en rampant sinon à quatre pattes. Après une succession de petits puits où j’y apprendrai à installer la corde en zéro dans le descendeur, nous nous retrouvons au sommet du dernier que nous descendrons. Un P10 au-dessus duquel la rivière souterraine se fait entendre et nous indique une suite de parcours en sa présence.
Avant de rejoindre la Salle des Ténèbres et la Galerie Géante qui marquera le point de retour, nous passons par une main courante équipée au-dessus du siphon de la rivière de Bournette. Si la faible profondeur du plan d’eau me permettra de retrouver ma pédale suicidaire, elle m’empêchera toutefois d’y faire taire les délateurs. J’écrirai donc ce compte-rendu, jugement unanime, après un retour sans encombre et une bière bien méritée en surface.
M’enfin ! il fallait demander aux anciens pour trouver l’entrée. 😜