Canyon de l’Infernet – Quaix en Chartreuse – 05/09/2020

Participants : Ptite Flo, Théo (frère de Flo), Jack, Alex (fils de Jack), Fabien, Franck et Ptit Nico (moi)

Il y a 2 semaines Jack propose à Fabien de faire un canyon le samedi 5 septembre. Fabien parvient à se libérer et le choix du canyon se porte sur l’Infernet.

Ayant des travaux à faire à la maison, Flo et moi déclinons une première fois l’invitation. Mais le mercredi suivant, Fabien revient à la charge et nous succombons à la tentation. Les travaux attendront.

On en profite pour emmener Théo, le frère de Flo, pour lui faire découvrir le canyoning. Jack amène son fils Alex pour une reprise après 3 ans. Franck se joint à nous au dernier moment car il n’a, encore une fois, trouvé personne pour l’accompagner sous terre ce week-end. Décidément, il n’a pas de chance cette été…

Le canyon étant très étroit et court, nous décidons de l’attaquer seulement après manger. Le rendez-vous est pris à 11h à Quaix en Chartreuse.

On commence à s’équiper… et à manger pour certains. Et on attaque la marche d’approche. Les directions sont hésitantes mais on avance quand même. Arrivés à une clairière, on pose le camp pour déjeuner. Il fait bon au soleil et la motivation est vacillante. La sieste digestive est tentante.

Les préparatifs

Après vérification, et remotivation, nous rebroussons chemin sur quelques centaines de mètres pour retrouver le bon chemin. On attaque sérieusement la descente et le canyon se rapproche à vue d’œil.

On rappel des consignes et techniques de base du canyon pour les débutants. Ensuite, je passe devant pour équiper. Après un tout petit toboggan, on arrive directement sur la C30. Une main courante en fixe permet d’arriver au relais plein vide. La cascade coule bien. La fin de la descente sera bien arrosée. Je règle la longueur de corde au raz de l’eau.

C’est à Fabien de descendre en premier. Mais au moment de s’engager il s’aperçoit qu’il n’a pas son sifflet. C’est donc moi qui descend en premier. La première moitié se fait au sec en rive droite. Ensuite on est attiré vers la cascade et ça arrose un peu. Avant d’être dans l’eau de la cascade, je vérifie la longueur de corde. Je porte le sifflet à ma bouche et me tiens prêt à siffler au besoin. Je continue prudemment ma descente. En restant proche de la paroi, je suis relativement à l’abri de la cascade. À 2m du bas de la cascade, je bute sur un nœud. Je parviens à le défaire rapidement, avant finir dans la vasque.

L’endroit est magnifique. Le canyon est profond et étroit, si bien qu’il fait bien sombre. On se croirait presque dans la première salle d’une grotte.

Fabien descend ensuite. Il voit la main courante à mi hauteur qui mène à un relai intermédiaire. Il demande une corde à Jack pour équiper la descente hors d’eau… De son côté, Jack lui propose une corde… Mais, avec le bruit de la cascade et la distance, ils ne se compennent pas et Fabien fini sa descente. Franck le suit. C’est ensuite au tour de Théo. Vu d’en bas, sa descente est étrange, il descend très lentement mais navigue rapidement de droite à gauche. On se demande ce qui se passe. Après un petit moment, ayant peur qu’il se noie, nous demandons à Jack de le débrayer et une fois dans l’eau, Fabien va le secourir pour l’extirper du sac de nœud qui l’a accueilli en arrivant dans la vasque. Plus de peur que de mal. Il n’arrivait pas à descendre assez vite avec le vertaco et il essayait de s’éloigner de la cascade en se poussant avec les pieds, sans réussir à se stabiliser, d’où les mouvements de droite à gauche.

C’est ensuite au tour d’Alex de descendre. Sa descente est propre et rapide. Lorsqu’il sort de la vasque, il me dit qu’il a mal au bras. Je l’accompagne jusqu’à la plage où sont les autres un peu plus loin et ils s’occupent de lui pendant que je retourne au pieds de la cascade pour assister Jack qui descend en dernier.

Après un premier diagnostic de notre médecin, Alex aurait une luxation de l’épaule droite mais nous n’en sommes pas certains. Il souffre le martyr et ne peut pas continuer le canyon comme ça. On tente de lui mettre une attèle. Mais elle ne tient pas et ça le fait souffrir encore plus. Après concertation, on décide de monter un point chaud et de déclencher un secours. Le temps que Fabien note les informations nécessaire au déclenchement, Jack sort son téléphone et tente d’avoir du réseau. Pas évident quand on est dans une gorge très étroite de 30 m de profondeur. Contre toute attente, il parvient à contacter le 112. Ils nous envoient un hélicoptère.

En attendant les secours, on finalise le point chaud, on se relaie au chevet d’Alex et on informe et rassure les autres canyonneurs. Un groupe constitué de 2 médecins secouristes, qui passait par là, examine Alex et doutent du diagnostic de Franck. Ce pourrait être une fracture. Ils nous conseillent aussi de limiter le nombre personnes restant dans le canyon pour éviter d’éventuelles hypothermies en plus. Ils escorteront donc Flo et Théo sur la suite du canyon.

Lorsque les 2 sauveteurs du PGHM nous rejoignent, ils commencent par examiner Alex. Leur diagnostic aussi est incertain. Ils hésitent entre une luxation, une fracture ou une fissure. Vu la configuration du terrain et l’état d’Alex, il est décidé de le faire descendre le canyon en immobilisant son bras avec une attèle gonflable bien plus efficace que les nôtres. Plus efficace, oui, mais bien plus encombrante aussi 😉

Pour la suite de la descente, Fabien, Jack et moi nous relayons à l’équipement pendant que Paul et Benjamin (PGHM) font progresser Alex.

Le canyon est court, il reste 2 cascades et quelques toboggans. Mais avec un bras en moins, ce n’est pas si évident. Cette partie du canyon est encore très esthétique et bien ludique.

A la sortie du canyon, l’hélicoptère du PGHM n’est pas disponible. Alex devra donc (tout comme nous) remonter le chemin très raide qui remonte jusqu’à la route. Entre souffrance et fatigue, ce n’est pas évident. Même en étant tracté par Jack.

TPDC : 6h30

Conclusion pour moi : *blague* ne plus faire de canyon avec Jack, ça fini mal 😉 (voir CR du canyon de Cerveyrieu)

Bilan pour Alex : Quelques heures d’attentes aux urgences + une luxation de l’épaule + 15 jours d’arrêt de travail

Conclusion : Très joli canyon, ludique et aquatique quoiqu’un peu court (sauf pour cette fois)

Conclusion bis : Le bidon secours canyon est bien utile

Conclusion ter : Avec des débutants, fractionner la descente de la C30

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