Tournage film “Vallon des Eparres” – septième – 01-05-2019

Compte rendu du tournage pour le film « vallon des Eparres
le 1er mai 2019, à Noirfond et aux sources du Guiers Vif (Michel Philippe)

Un abandon de projet mais de nouvelles motivations

Lors de la réunion de l’équipe de tournage, le mardi 16 avril, nous avions envisagé de profiter de ce jour férié du 1er mai pour procéder à des reconnaissances autour du Trou Pi en vue du tournage à faire avec d’autres membres du SCV prévu le week-end du 11-12 mai. Ni Jack ni Michel connaissant cette cavité, il était envisagé d’aller si possible jusqu’au « ruisseau » depuis l’entrée inférieure et, pourquoi pas, déjà filmer avec la petite caméra la reconstitution de la coloration faite au début du mois de juin 1975. Nous en aurions aussi profité pour repérer une fissure naturelle non loin de cette entrée inférieure en vue de la reconstitution de la découverte de cette entrée depuis l’entrée supérieure et le reste du réseau.

Mais de nouvelles chûtes de neige dans la semaine 17 se sont produites. Des reconnaissances faites par Jean-Claude qui séjournait précisément en Chartreuse ont confirmé que l’accès au Trou Pi serait bien difficile. Il valait donc mieux annuler ce projet. Par contre, comme le Guiers Vif, sans être en crue, avait un débit conséquent, en dernier ressort, après concertation, nous nous sommes mis d’accord pour procéder, ce mercredi 1er mai, à de nouvelles prises de vue de la rivière par fortes eaux, de l’exsurgence de Noirfond vraisemblablement avec du débit ainsi que des cascades des sources de notre Guiers Vif au cirque de Saint-Même. Les prises de vue effectuées sur ces sites en 2018 avaient été faites en effet à l’étiage, ce qui était regrettable.

Participants 

Jean-Claude Garnier, Alain Gresse (Lionel), Jacques Lachise (Jack) et Michel Philippe.

Déroulement de la journée

Comme pour les tournages précédents, RV avait été fixé au local du SCV à 7 h 30. Le matériel étant limité pour cette journée à celui pour les prises de vue et ayant été préparé la veille, la voiture de Lionel est bien vite chargée et nous pouvons prendre la route dès 7 h 30 pour aller rejoindre Jean-Claude, déjà en Chartreuse.

Comme nous ne sommes pas en retard, avant d’aller au Villard où Jean-Claude nous a fixé rendez-vous, nous montons jusqu’au parking au départ du sentier de Bovinant. A cette altitude (1050 m) il n’y a absolument plus de neige mais par contre tous les sommets alentours en sont abondamment recouverts. Sans plus tarder, nous rejoignons donc le Villard où nous arrivons chez Jean-Claude et Jacqueline à 9 h 10 et où une bonne boisson chaude accompagnée d’une brioche locale aux pralines nous sont servies. C’est aussi l’occasion de mieux voir comment organiser cette journée qui s’annonce ensoleillée.

Comme le cirque de Saint-Même n’est pas encore éclairé par le soleil à cette heure matinale, nous décidons de commencer les prises de vue par l’exsurgence de Noirfond. A 9 h 50 nous reprenons donc la route et arrivons à la petite centrale hydroélectrique en rive droite du Guiers Vif vers 10 h. Un quart d’heure après, nous sommes à pied d’oeuvre pour commencer les prises de vue de la rivière et, surtout, de l’exsurgence qui bouillonne pas mal. Bien qu’en fond de vallée et dans un secteur boisé, la luminosité est excellente aussi en profitons-nous pour prendre l’exsurgence et ses abords sous toutes le coutures. Jack a bien apporté son drone mais comme de bonnes séquences avec cet engin ont déjà été faites l’année dernière par Jean-Philippe, il ne nous semble pas nécessaire d’en faire de nouvelles.

Les caméras en batterie devant l’exsurgence de Noirfond (photo M.P.)

Il est déjà 11 h 30 quand nous décidons de rejoindre la voiture pour aller à St Même où nous arrivons vers midi. Le temps étant vraiment clément et le 1er mai étant jour férié, il y a foule. Aussi, nous décidons de commencer tout de suite à monter par le chemin des cascades (rive gauche du Guiers Vif) avec pour but de pouvoir faire des prises de vue de ces cascades avant que le plus gros des randonneurs vienne perturber la tranquillité des lieux. Dès avant la passerelle qui donne accès à la base de la grande cascade, des prises de vue sont effectuées tant avec la grande caméra, sur trépied et entre les mains de Jean-Claude, qu’avec la petite Canon tenue par Lionel, qu’avec celle personnelle de Jack, avec stabilisateur. Des prises de vue sont également faites de dessus la passerelle, depuis le bord de la rivière qui reprend sa course folle après la cascade ainsi que directement au bas de la grande cascade, arrosés par les embruns car, sans être vraiment en crue (l’eau ne coule pas depuis la grotte supérieure), il y a pas mal de bouillon.

Prises de vue au pied de la grande cascade, arrosés par les embruns (M.P.)

Vers 13 h, nous prenons tout de même le temps d’avaler nos casse-croûtes, dans un coin de rochers au soleil et un peu à l’écart de « l’autoroute à randonneurs », au pied des cascades du haut.

Jean-Claude en action, au bas des cascades du haut (M.P.)

Il est à peine 13 h 30 quand nous reprenons les prises de vue de ces cascades du haut, d’abord depuis le bas, là aussi sous plusieurs angles et avec les 3 caméras en batterie. Puis nous continuons l’ascension pour rejoindre la grotte inférieure d’où sourd le Guiers Vif en empruntant le Pas Ruat qui reste quelque peu acrobatique malgré les aménagements (câbles, chaînes, rampes métalliques) avec tout le matériel vidéo encombrant et fragile. Installé de façon précaire sur un morceau de vire au milieu de ce passage délicat, Jean-Claude installe tout de même le lourd trépied pour faire des prises de vue latéralement à la cascade. Ça devrait faire une belle séquence pour le film !

Prises de vue des cascades du haut, depuis le Pas Ruat, par Jean-Claude ; noter la rampe métallique, à gauche, et le vide, à droite (M.P.)

Après avoir quelque peu hésité à rejoindre la grotte supérieure, nous décidons de commencer le retour au parking pour avoir encore un peu le temps de refaire des prises de vue des cascades successives car la luminosité a changé depuis le tout début de l’après-midi. En outre, une importante vasque en eau rendrait délicat le passage. Nous assistons d’ailleurs (de loin) à un bain forcé, dans cette vasque, d’une jeune randonneuse qui descendait depuis la grotte supérieure ! Il est 14 h 20 lorsque nous commençons la descente et nous arrivons au parking vers 15 h 15 après avoir encore, à plusieurs reprises, fait fonctionner les caméras.

Comme nous disposons encore d’un peu de temps, Jean-Claude -qui connaît admirablement le massif- nous propose d’aller en voiture jusqu’au hameau des Varvat d’où la vue sur l’ensemble du cirque de Saint-Même est, paraît-il, remarquable. Malheureusement, à cette époque de l’année, une partie du cirque est déjà dans l’ombre et, bien que le panorama soit magnifique, nous ne jugeons pas utile de faire des prises de vue depuis ce « nid d’aigles » des Varvat.

Globalement satisfaits du travail accompli, nous rentrons donc au Villard, chez Jean-Claude et Jacqueline, où nous faisons un peu le point et parlons déjà des autres séances de tournage à envisager pour avoir le maximum de rushes disponibles pour monter le film.

Il est 16 h 45 quand nous nous nous séparons pour rentrer sur Lyon. Cependant, comme nous ne sommes pas particulièrement pressés, nous décidons de passer voir le Guiers Vif à la sortie des gorges de l’Echaillon. Malgré un éclairage quelque peu limite, nous mettons en marche les caméras pour enregistrer divers plans de la rivière sous le pont roman (et non pas romain comme indiqué sur les cartes topographiques!) dit de St Martin et, surtout, des gorges étroites avec de belles marmites de géant.

Jack, avec sa caméra sur stabilisateur, filmant la sortie des gorges de l’Echaillon (M.P.)

A 17 h 30, nous remballons le matériel et reprenons la route pour rentrer sur l’agglomération lyonnaise où nous arrivons, sans embouteillage, à 18 h 45.

Michel Philippe


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