Pseudo Stage Perf dans le Doubs – 9 et 10-10-2021

A peine remis du précédent WE de ce fameux pseudo stage Perf (c’était il y a 2 semaines en Ardèche), voila qu’on enchaîne pour un nouveau WE, dans le Doubs cette fois !

Participants :
Julie, Bérengère, Ptit Flo, Ptit Nico, Gaby, Axel, Yves, Luc, Mathéo, Mahieddine,

Cadres :
Cécile, Pierre-François, Séb

Comme d’hab, nous préparons tous ensemble le matos le mercredi, pour un départ pépère le vendredi.

Mais il se murmure aussi que comme d’hab, c’est Séb qui a géré le chargement de matos le jeudi après-midi, pendant que Yves s’occupait des courses le vendredi matin. Les autres se la coulèrent douce pendant ce temps, préférant critiquer le choix des repas (pas assez gras) et des boissons (ça suffira à peine pour le vendredi soir).

Alors quelle version garder dans cette synthèse ? Mystère !

(En fait, l’auteur de cette intro (Julien) raconte un peu n’importe quoi, il n’était pas sur ce WE. Encore en Tunisie à profiter de belles journées ensoleillées. Mieux que le Doubs ? Sans doute, du moins concernant la température ! Menfin, on est pas là pour se lamenter, parce que le Doubs, c’est presque jamais froid et presque jamais humide. En fait c’est comme l’Ardèche, dixit Flo.)


Samedi

Gouffre Vauvougier

Participants : Cécile (encadrement), Mahieddine (équipement, déséquipement)

Rdv à Vauvougier, histoire de rafraichir la mémoire de Cécile, qui l’a déjà fait lors de son initiateur, une dizaine d’année avant.

On rentre dans le gouffre à 10h, ce dernier s’ouvre sur une doline, dont l’accès se fait par une belle MC aérienne donnant accès à un P38. Sa descente est possible en deux fractionnements. La paroi de droite (brochée) permet d’équiper en hors crue et en plein vide.
La suite est un pendule à 10 mètres de la base de P38, donnant lieu à une MC encore aérienne à son départ et remontante vers un méandre qui débouche sur un P20 encore en pendule. La suite est faite de ressauts à équiper en MC et corde descendante.

Nous arrivons au puits ASCO (P12) en tête de méandre qui nous amène dans une partie sèche de la grotte où nous prenons le temps de manger un morceau.

En cherchant la suite, on finit par visiter le réseau de Piton et d’entamer le ressaut de la galerie du Bourgogne. Après un point topo, la suite est à la base du puits ASCO, deux ressauts dans une suite de méandre dont un qu’on n’avait pas prévu d’équiper et qui nous cause un arrêt par manque du matériel un peu plus tard.

Au bout du méandre, une étroiture donne accès à la tête d’un P11. Nous passons une autre semblant d’étroiture puis un ressaut où on installe la dernière corde, nous arrivons au ressaut Machpro, qui donne envie de le descendre ! Faute de corde, on fait demi tour et il est déjà 16h, c’est le temps de penser à la remontée !

Pour la MC remontante à la base du puits d’entrée (P38), qui devient descendante au retour, son déséquipement se fait à l’aide d’un relais chaîné qui permettra de supprimer le facteur du chute. La remontée du P38 est belle avec le jour qui est visible depuis sa base.

Belle sortie, retour dans les temps.

Merci à Cécile pour son encadrement et les mises en situation bien enrichissantes.
TPST : 8h
CR de Mahieddine


La Belle Louise & Gouffre des Ordons

Participants : Ptit Nico, Axel, Petit Lapin, Julie et Mathéo

Après 30 minutes de voiture depuis le gîte de Sauteray, nous nous garons au parking d’accès qui s’avère être littéralement à 5m de la cavité, pratique pour s’habiller !

L’entrée du gouffre

Belle entrée avec un large puits de 48 mètres qui nous emmène à 2 ressauts cannelés par les eaux vives de ce canyon souterrain, en évitant la petite souris en décomposition sur le chemin. Nous passons un petit passage de ramping, puis nous nous faufilons dans un méandre étroit avant d’arriver sur un large puits de 20 mètres.

Nous passons une main courante bien sportive dans une diaclase, un rappel de 6 mètres, puis nous rejoignons le méandre de la rivière. Dernière obstacle avant la salle finale : une grosse vasque d’eau à moitié croupie, qu’il faut équiper de 8 points pour ne pas se tremper. De l’autre côté nous sommes accueillis par de gros os (un mammouth??) et enfin la grande salle qui nous laisse un vaste choix de balade : crapahutage entre les blocs, long méandre de boue menant notamment à la salle aux 100 statues (que d’artistes parmi les spéléos !), une petite chauve-souris, et encore des grandes salles dans les autres directions avec une entrée de puits (où nous n’avons pas prévu d’aller visiter), et encore des restes d’os disséminés avec un gant et une chaussure perdue (qui appartenait à la belle Louise ??), tout cela autour de -100m.

Pause déjeuner pour reprendre des forces avant la remontée. Bel exploit d’Axel qui remonte une carcasse de carrosserie attachée à sa sangle. Nous croisons au passage un groupe de 4 spéléologues du coin, qui nous conseille sur d’autres cavité, attention il ne faudra pas se tromper de corde pour remonter !

Julie se lance pour son 1er déséquipement de spéléo et commence par un premier plouf d’une botte dans la grosse vasque. Grâce à la corde des autres spéléos, Ptit Nico peut grimper en parallèle pour vérifier que tout se passe bien. Le temps du déséquipement, le reste du groupe déjeune et fait une sieste au soleil. Julie ressort à 14h30, nickel pour le déséquipement excepté le calage de la corde de 100m en entier dans son kit ! Toute l’équipe est motivée pour partir directement enchaîner une autre grotte… direction le gouffre des Ordons à seulement 10mn en voiture !

Départ à 15h de l’autre parking et nous trouvons l’entrée au milieu de la forêt facilement, grâce à Nico qui connaissait l’endroit. Petite surprise à l’entrée, il n’y a pas de broches comme dans ses souvenirs. Nico fait donc un aller-retour pour aller chercher des amarrages, qui ne serviront finalement à rien : nous faisons un grand Y entre 2 arbres en guise de tête de puits. Nous nous engouffrons dans un passage étroit, suivi par un beau rappel en fil d’araignée d’une quinzaine de mètres qui ravit grandement Mathéo (pour son second jour de spéléo seulement!), nous emmenant dans une grande salle avec d’immenses colonnes de concrétions, mais ce n’est que le début…

Le chemin est bien marqué pour préserver ce bijou de la nature. Avec ce petit chemin fléché et les concrétions de tous les côtés, on se croirait dans une grotte touristique, contraste avec la grotte précédente. Nous sommes tous super contents de pouvoir finir par cette cavité, elle vaut absolument le détour ! Julie déséquipe pour la 2ème fois toute seule, avec le gros kit de 100 mètres à nouveau. Heure de sortie 17h, parfait le temps de rentrer et préparer le repas prévu par notre super cuistot, petit Lapin (les fameuses lentilles saucisses !).

TPST : 5h & 1h30
Double CR de Julie


Les Cavottes

Participants : Gaby, Poney, Bérengère

Cette cavité nous a été vendue comme “idéale pour débuter l’équipement” et c’est une grande classique dans la région : the place to be pour une belle sortie d’initiation. Le comble de tout cela c’est qu’aucun de nous 3 n’y a foulé les pieds. Qu’à cela ne tienne, nous allons en découdre et découvrir cette nouvelle cavité. Le top du top : l’accès avait déjà été repéré par mon binôme Gaby : en déplacement sur Besançon le vendredi.

Nous prenons la route par une belle journée ensoleillée mais bien fraiche ! Le Doubs n’est pas doux, quoiqu’en dise Flo. L’accès est très facile puisque la cavité est tout simplement indiquée sur Google et sur les panneaux de signalisation (c’est à 30 minutes de voiture environ du Gite du Sauteray à Bollandoz).

Un parking est même aménagé : ah oui effectivement on est sur du presque “touristique”. C’est même étonnant qu’il n’y ait pas de voiture stationnée. Nous nous équipons, Gaby est au taquet et ça fait plaisir à voir. Poney, quant à lui, est tout déstabilisé de ne pas avoir son camion avec lui, on le soutient comme on peut pour gérer le manque de son bien si cher à ses yeux mais il n’est plus que l’ombre de lui-même.

La team prend le sentier pour la marche d’approche : compter bien 10mètres ! On arrive donc plus que rapidement à l’entrée du trou. Elle se profile par une descente sur chemin un peu glissant et parsemé de racines. Nous faisons le choix de ne pas l’équiper mais en initiation avec un groupe d’enfants la question de l’équipement pourrait se poser.

Et c’est parti pour l’aventure ! Nous avançons dans la cavité : un panneau d’avertissement nous accueille pour nous informer des vols réguliers dans les véhicules et de la nécessité de ne rien laisser à la vue de potentiels voleurs. Nous prenons la gauche à cette intersection. Nous faisons un bon développement à pied jusqu’à nous retrouver dans un cul-de-sac : mince, on a été trop loin ! On a raté un croisement à droite.

On revient sur nos pas et on finit par tomber sur l’embranchement : on s’y engage et bingo on finit par arriver dans une salle avec un beau volume : la salle du chaos ! Sur notre droite, nous voyons l’arrivée de la tyrolienne : ça ce sera pour le retour 🙂 On cherche une fois de plus la suite (c’est ça de ne pas connaître la cavité).
Finalement la diaclase se trouve, lorsqu’on arrive dans la cavité, sur la droite (dans la direction de la tyrolienne), mais il ne faut pas remonter à pied au niveau du câble. Ni même s’engouffrer dans le fond de la salle. C’est environ au milieu de la salle. Il faut donc passer dans un passage un peu en hauteur et un peu étroit qui redescend avec un ressaut de 2m environ, qu’il n’est pas nécessaire d’équiper.

Et là c’est magique : on arrive enfin sur le début de l’équipement. On regarde les montres : cette progression à chercher nos pas nous aura pris 2heures tout de même ! C’est à ce moment que la journée et tout ce qui s’y entoure va devenir dégueulasse. Gaby commence l’équipement d’une main courante. C’est la main courante du Faux Pas, et il faut pas faire de faux pas !! La cavité est équipée de broches, ce qui facilite énormément les choses. Par contre nos fiches d’équipement avec lesquelles nous avons enkitté sont has been puisqu’elles parlaient de spits…

Poney nous explique comment effectuer un nœud de chaise en le tressant directement depuis les broches : cela permet d’économiser 2 mousquetons, eh oui ça compte ! Gaby s’exécute du mieux possible mais il a le malheur de demander la confirmation ou l’aval du cadre : le jugement est sans appel et amené avec les formes : “ça c’est dégueulasse” (le traumatisme du camion extériorisé). A partir de là, cela deviendra le thème de la sortie et nous n’hésiterons pas, Gaby et moi, à martyriser notre pauvre cadre à chaque abus de langage ou jugement hâtif. Même pire nous l’imiterons et nous le moquerons. Il a dû passer la journée la plus difficile de mémoire de poney !

Poney me demande ensuite d’effectuer une lecture critique de l’équipement et d’évaluer si je trouve la main courante confortable et bien ajustée. La main courante ne devait pas être évidente à installer : il y a assez peu de pied pour progresser et elle est remontante sur la fin. Je l’ajuste légèrement et je rejoins les copains. On voit alors sur une lucarne à droite le câble de la tyrolienne.
C’est à ce moment-là que nous entendons du monde : il s’agit d’un groupe de parisiens du club Terre et eau du 92.

Nous arrivons ensuite au R9, qu’il est possible d’équiper sur les parties gauche et droite : je me charge de la gauche, Gaby de la droite. La droite est plus fastidieuse. Nous ne parviendrons pas à effectuer un équipement qui satisfera pleinement notre Poney : le sol est glissant et en pente. Je choisis finalement une progression par descendeur mais qui entraine un toucher de corde en raison d’un changement de direction sur la droite pour récupérer les points de la tête de puits -> “c’est pas bien joli” mais en même temps on  trouve pas mieux. Gaby reste sur un équipement de main courante classique mais le sol glissant au sol contrarie notre poney.

En bas du ressaut, nous décidons de manger. Puis nous prenons direction le réseau sud (à gauche du R9). Il y a tout un développement bien agréable avec des dunes et des passages bas pour enchainer plusieurs salles. Nous arrivons alors au P20. Je me charge de l’équipement.

Il faut décaler les oreilles pour faire en sorte d’éviter le frottement. Je pars sur un nœud de chaise double, classique mais il faut bien le positionner et il risque de bouger. Poney nous vante les mérites du nœud de mickey (un ami à lui !) car son nœud ne glisse pas. Bon finalement pour être sûr d’avoir la plus belle tête de bunny (en fait un bunny souvent ce n’est beau que du coté pile mais DEGUEULASSE du côté face), Poney prendra soin de le réaliser sous le regard émerveillé de stagiaires admiratifs.

On descend donc ce joli puits, bien sympathique. Cela m’a fait penser au Vaucluse (même s’il ne faisait que 20m). En bas du puits, nous partons sur la droite dans des réseaux mais mis à part nous salir cela n’apportera pas grand chose. La suite du 2ème puits se trouvait après une chatière verticale, explorée à 80% par Gaby. Le temps passe, le 2ème puits est un peu “boite aux lettres” et nous voulons faire un tour dans le réseau nord et notamment voir la salle des statues.

Nous récupérons beaucoup d’informations de la part des parisiens qui nous expliquent comment accéder à cette salle, en bas d’un ressaut de 7 mètres. Le réseau nord (en face du R9) comprend également des salles de dunes et nous pouvons rejoindre la salle des statues soit par l’intermédiaire d’une escalade, soit d’un ramping. On est déjà dégueulasse, on choisira le ramping. Nous arrivons alors à un endroit avec de la rubalise, puis après avoir fait face à un cul de sac, nous faisons demi-tour et nous tombons sur l’accès au ressaut sur la droite (à gauche en première instance). Il ressemble un peu à “un trou de serrure”. C’est un méandre coupé en deux en hauteur, idéal pour que Poney puisse s’y accouder tel au comptoir pendant que Gaby se contorsionne dans tous les sens pour l’équipement.

Petit temps de recueillement dans la salle des statuettes, on laisse notre propre statue “SCV” pour la postérité du club.
Au retour déséquipement et franche camaraderie. C’était une cavité diversifiée et très agréable à découvrir. Une belle journée bien entourée. Un grand merci à Gaby pour l’impression des topos et d’avoir été mon binôme de choc, un grand merci à Poney pour son apprentissage et ses bons conseils 😉

TPST : 9h environ
CR de Bérengère


Dimanche

Gouffre d’Ouzène

Commune : Tarcenay (Doubs)
Date : 10 Octobre 2021
Encadrant : Pef dixit le Panda Roux
Stagiaires : Gaby, Bébère dixit le Fennec des îles

Dans le cadre de l’organisation d’un stage perf mort dans l’oeuf, un week-end perfectionnement a été organisé par les dévoués PEF, Poney et Cécile dans le Doubs, belle région aux accents mélodieux si caractéristiques.

La fine équipe de stagiaire est reconduite suite à la sortie de la veille dans le gouffre des Cavottes qui marquera l’histoire par (1) le surnom de fennec logiquement attribué à Bérengère et (2) le supplice infligé au cadre “dégueulasse”. Pour des raisons de confidentialité, nous tairons le nom de cet encadrant quadripède – même si un indice est caché un CR plus haut.

La veille de la sortie, nous préparons notre kit :

  • une corde de 55m pour le premier puits qu’équipera Fennec
  • une corde 35m pour le second puits qu’équipera Fennec
  • une corde de 51m pour le 3ème puits parallèle au second de manière à bosser en même temps que j’équiperai

Le poids des lentilles-saucisses, du Côte Rôtie et de la sortie du samedi sont au rendez-vous et je saisis la première corde de 51m pour enkitter. Elle fait 10mm, j’ai la flemme de chercher dans le tas de corde. Je m’en suis bien sorti aujourd’hui, ça va passer, inch’hallah !

Au lit à 23h30, il faut se reposer, on se réveille à 7h30 le lendemain, enfin je l’espérais. Réveillé à 3h avec un mal de crâne, je tente tant bien que mal de me rendormir. C’est difficile car à ma douleur de tête s’ajoute le doux ronflement de Lapinou.

7h15, j’entends un réveil étrange : musique globalement pourrie et le son super fort. J’émerge et je me rends compte que Mahieddine a profité de l’enceinte de PEF pour mettre le son à fond dans le dortoir. J’étais ravi. PEF ne marque pas de point avant notre sortie !

On enfile le petit déj, je prépare mon sandwich et celui de Bébère. On part à 8h30 comme prévu, on pense à remplir le tableau pour les éventuels secours.

Arrivés sur place, on trouve vite le trou qui est à moins de 5min de la voiture. On repère le puits visé (il y en a deux) et Fennec commence à équiper. De mon côté, je m’occupe comme je peux (équiper la corde de PEF, faire pipi, prendre le soleil). D’ailleurs, les deux membres s’inquiètent car je ne les ai pas prévenus que je m’absentais une dizaine de minute.

Bébère équipe la tête de puits, le premier frac puis le second et là je commence ma descente. Je vérifie l’équipement qui me parait bien et je cherche d’autres alternatives : il y a plusieurs spit mais ils sont pour bcp dégueulasses.

On arrive en bas du puits vers 11h30 et on attaque le repas pendant que Panda roux installe une main courant pour aller voir les deux têtes de puits.

Bérengère a eu sa dose et me laisse prendre le relais. Je commence à équiper la main courante qui permet de passer le long du premier puits pour attaquer le second. Bon, je fais mon nœud de chaise pour le début de la main courant et comment dire, une corde de 10mm sèche c’est pas évident et çà prend du temps. Comme on veut sortir à 15h, on s’oriente vers le premier puits et on réduit l’étape main courante.

J’équipe ma tête de puits, je pose une dév pour éviter le frottement et j’enchaine sur 10m de longueur pour atteindre le fond et là commence le festival Panda ! “Gaby, tu es au fond?“, “Non, pourquoi ?“, “Fais une conversion et remonte doubler ta dév par sécurité“, “…*”

* onomatopée pouvant se traduire de différentes manières dont la décence nous amène ici à l’auto-censure

Je fais ma première conversion en conditions réelles et je double la dév. Allez nouvelle conversion (ah, mes longes sont bien réglées, c’est top) et j’atteins le fond, suivi de Fennec et Panda Berserk.

On passe par un méandre, on se balade au fond et on attaque la remontée.

Dans le sens du retour, Fennec déséquipe le dernier puits et moi la premier. Je me rend compte sur la montée que mon pantin travaille mal avec un point de frottement entre ma combi et la corde. Je prends note pour la prochaine fois (en plus des cordes de 10mm).

On ressort à 15h30 assez propre et on rejoint le gîte pour un nettoyage du matos à la rivière avec tout le monde. Ambiance sympa, ça permet de soulager les organisateurs d’un gros lavage et ça économise de l’eau potable !

TPST : 6heures

Panda 1 – 0 Lama/Fennec

Puits sympa à équiper mais pas super joli non plus.


La Baume des Crêtes

Participants : Mahieddine, Julie, Seb et Mathéo

Départ prévu à 8h, qu’on ne tient pas malgré le réveil tonitruant de la musique punk de Mahieddine et les enceintes de Pef.

On part à 8h20 pour la Baume des Crêtes, à seulement 10 minutes de route du gîte d’étape de Sauteray. On se gare aux ruines du vestiaire, détruit depuis la dernière visite de Seb et après avoir passé la barrière à vache, nous arrivons en une minute à l’entrée de la cavité.

Notre apprenti encadrant pour la journée, Mahieddine, décide de déposer une main courante pour descendre dans le gouffre directement, sans passer par la tête de puits brochée. Mathéo suit pour sa 3ème sortie avec le SCV, suivi de Julie puis de Séb pour surveiller les jeunes. Beau puits en fil d’araignée d’une trentaine de mètres, puis nous arrivons dans un beau volume avec un long éboulis à descendre.

Mahieddine s’engage dans des boyaux avec une chatière qui ressemble au topo (grande famille de chauve-souris au passage) mais Séb nous remet dans la bonne voie pour trouver la bonne chatière à passer et les ressauts verticaux successifs d’une dizaine de mètres.

On est content d’arriver dans la salle des Dolois avec des débuts de concrétions et des petits gours. Beau puits de 15 mètres qui nous amène à la jolie rivière souterraine. On est déçu de ne pas pouvoir continuer dans la rivière qui se transforme en canyon et repartons à l’opposé sur la partie équipée. Dernier petit rappel et nous arrivons au méandre de la rivière à -170m.

Julie et Mahieddine se décide à se mouiller les genoux pour continuer une bonne cinquantaine de mètres dans le méandre jusqu’à la corde fixe pour la galerie des Chinois où on décide de faire demi-tour. Il est déjà midi trente et nous remontons manger à la salle des Dolois. Mahieddine puis Julie déséquipe et c’est bien galère dans les ressauts pour remonter.

On aura laissé un souvenir malgré nous dans la cavité… le gant de Julie s’est pincé dans la poignée puis s’est échappé ! Sortie de la grotte à 15h45, un poil en retard pour le rendez-vous fixé au gîte à 16h.

TPST : 6h30
CR de Julie


Gouffre de Jérusalem

Participants : Cécile, Luc et Ptite Flo

En avant pour une deuxième journée de formation dans le Doubs avec mon binôme Luc et notre encadrante du jour Cécile.

On est encore à presque 2 pas du gîte (environ 10min de voiture), c’est impeccable ! On se suit d’ailleurs avec le groupe du gouffre de Baume les Crêtes localisé à juste à côté de notre trou.

Il fait toujours un peu frais mais un peu moins que la veille quand même et le soleil est au RDV c’est toujours agréable. C’est beau le Doubs <3

Une fois changés, direction la forêt pour une courte marche d’approche nous menant à la rivière qui se jette dans le trou (qui est en fait une perte), en passant par un coin pique-nique aménagé.

Et là le sourire revient sur mon visage (par rapport à la veille) ! La beauté des lieux enchanteurs et la morphologie de la cavité est tout simplement magique ! (surtout comparé au gouffre Pouet Pouet de la veille qui ne m’a absolument pas emballée… 🙁 ) Je regrette d’avoir laissé l’appareil photo à Nico pour le coup !

Le gouffre de Jérusalem est parfait pour nous aujourd’hui car il laisse la possibilité de 2 lignes d’équipement à l’entrée (dont 1 hors crue). En plus on sera globalement longtemps à l’air libre à la lumière du jour puisque le volume du porche d’entrée est assez conséquent.

Cécile tente de nous faire anticiper sur le comportement de la cavité en cas de crue pour identifier les parties exposées et le cheminement à mener en hors crue. Je ne sais pas pour Luc, mais mes capacités de projection sont visiblement limitées et j’ai bien du mal à me rendre compte de ce que cela pourrait donner.

Après avoir tenté de faire fonctionner nos neurones, le verdict tombe : rive droite = parcours normal, rive gauche en passant par la lucarne = parcours hors crue.  (Si nous avions lu en détail le descriptif nous aurions bien évidemment eu ces informations mais au final c’était pas plus mal comme ça pour le côté pédagogique 🙂 )

Je suis affectée à la rive gauche, et inversement pour Luc.

Rive droite : main courante descendante en peu de points puis tête de puits plein vide qui récupère une main courante qui ensuite traverse la rivière pour atteindre la rive gauche. Luc progresse vite sous les conseils avisés de Cécile en cas de doute.

Rive gauche : main courante en pas mal de points, légèrement « expo » à un endroit. Arrivée à la lucarne à la recherche de la tête de puits, Cécile se prend l’envie de me faire mettre des points bien hauts (pour moi) en me faisant faire de jolies acrobaties. Je ne suis pas hyper enchantée de son projet de pirouettes et justifie que peut-être un peu plus bas je serai à même de trouver un 2eme spit pour faire une tête de puits qui m’inspire plus confiance en terme de mise en place. Résignée, elle accepte la démarche et après avoir parcouru quelques cm, mes yeux tombent sur le spit tant désiré. J’équipe donc le puits qui j’enchaine avec un fractio et je retrouve ainsi mon binôme.

Luc continue alors la main courante jusqu’au nouveau petit puits et j’effectue des corrections par ci par là lorsque nécessaire et je pose une ptite dev. En bas de celui-ci, instant contemplation du porche d’entrée toujours aussi chouette (arg mais pourquoi je n’ai pas mon appareil photooo 🙁 ), Cécile nous félicite pour tous nos beaux papillons,  et on décide de remonter pour aller manger : chacun effectuant le parcours équipé par l’autre.

Repus, on enchaine sur un méandre dans lequel il faut y mettre une main courante que Cécile souhaite qu’on équipe hors crue jusqu’au bout. Luc s’occupe de la 1ere partie de celle-ci, ca avance bien et je fais des mini-corrections si besoin (c’est quoi ce nœud de chaise double qui glisse :O), en bon grimpeur il n’hésite pas à aller chercher les points en s’exposant bien quand même, c’est beau à voir !

Arrivés au virage du méandre, je reprends la suite. Cécile jubile de me donner la mission d’équiper la main courante plein vide pour me voir faire des figures artistiques aériennes dans tous les sens ! Bon en vrai je suis carrément à l’aise malgré la configuration et pas du tout stressée par le vide (merci à mes capacités de grimpeuse ?). Cécile a des étoiles dans les yeux en me voyant faire avec autant d’assurance/aisance (elle voulait même une photo souvenir), je suis fière de moi 🙂 . Du coup ca avance vite et hop j’équipe la tête de puits plein vide du P14 (qui ressemble plutôt à un P20 sur cette version hors crue).

Et là, nouvelle mission de Cécile : trouver la déviation dans le puits qui permet d’éviter les embruns de la cascade, qu’elle n’a jamais su identifier jusque maintenant (mystère et boule de gomme!). Il n’y pas d’embruns aujourd’hui certes, mais tentons le coup. Je descends tranquillement et je vois une petite colonne qui ferait bien l’affaire pour cette dev pardi ! La paroi est looooin, Cécile me fait donc penduler pour que je puisse chopper la colonne. Et là c’est un peu technique avec 1 seule main de libre (vive le gainage), mais j’arrive à défaire la sangle sur moi pour la mettre autour de la colonne et faire un nœud simple proche de la colonne pour pouvoir me longer dedans et ensuite rajouter le nœud pour la mise en place du mouskif de la dev avec mes 2 mains libres. (Luc appréciera d’ailleurs ce petit nœud simple de confort au déséquipement). Franchement au top la Ptite Flo là, je suis remontée à bloc 😀 !

Une fois tous en bas, on se promène rapidement dans l’actif qui a des airs de canyon souterrain (même s’il y a peu d’eau), au grand plaisir de Luc. L’heure du retour a sonné, chacun déséquipera ce qui a été fait par l’autre.

En bref super sortie équipement, super cavité, super cadre, super binôme, je reviendrai ! (pour faire des photos cette fois !)

Spéciale dédicace à Cécile : un spectacle de cirque serait un bon remède pour combler ton besoin viscéral de voir des acrobaties 😛

TPST : 6h ?

Merci à tous nos cadres pour ces deux week-end de stage perf qui viennent parfaitement compléter celui que j’avais suivi en 2018 via le CDS69 (ptit clin d’œil à Kévin qui m’avait beaucoup encadrée aussi <3), je me sens désormais beaucoup mieux armée pour équiper sur des sorties (bon faudra quand même être indulgents sur la durée d’équipement hein).

CR de Ptite Flo

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