Gournier – 15-10-2023

Participants : Élise, Élodie, Isa, Johanne, Maël, Maxime et Milena du SCV et Mathieu pour les Troglos, auteur de ce CR.

Rendez-vous demain à 7h30 au local“. Ces mots, je les entends régulièrement, et ils sonnent généralement comme la promesse d’une bonne journée. Sauf que généralement le local, il est à 10 minutes de la maison. Il est pas dans un autre département !

En effet, suite à de sympathiques JNSC (Journées Nationale de la Spéléo et du Canyon) le weekend dernier, quelques membres du Spéléo Club de Villeurbanne me proposent de me joindre à eux pour une sortie initiation au Gournier, une de leurs grottes fétiches sous forme de Canyon souterrain. Une première pour moi, mais avec un groupe avec qui je suis sorti plusieurs fois et en qui j’ai pleinement confiance !

Restant très professionnel, je masque parfaitement ma jalousie en découvrant leur manoir. Une maison très sympathique, avec un jardin, un bar et, tenez-vous bien, des toilettes ! Une véritable révolution par rapport à notre humble placard local du Clan Spéléo des Troglos du 8ème arrondissement de Lyon (mais de toute façon, c’est trop loin j’ai dit !)

On prépare rapidement le matos, équipent nos débutantes, et on part pour le Vercors.

Parking touristique de la grotte de Choranche (privée, visitable), il y a déjà du monde, mais pas de quoi se gêner apparemment.
Après une courte marche d’approche qui passe par la billetterie et les toilettes, mais avec vue sur toute la vallée, nous voilà arrivés au lac qui marque l’entrée de la grotte. Le spectacle vaut déjà le coup.

Les filles gonflent les paddles, sous les regards encouragements des garçons. On laisse filer quelques groupes, et on embarque vers midi. On laisse derrière nous la famille d’Isa qui va siester se promener en nous attendant.

C’est bon les paddles sont garés, on peut y aller !

Le parcours commence par un ressaut de quelques mètres et une vire en hauteur, avant de nous mener à une partie fossile. Un terrain concrétionné, mais plutôt chaotique, glissant et cassant, et qui met à l’épreuve notre agilité (surtout celle de la bande d’encadrant qui évolue avec des entorses de chevilles et de poignet !).

Au final, on avance tellement bien qu’on rate les deux premières entrées de la rivière. Tant pis pour les étroitures, on passera par la troisième. Enfilage de nos néoprènes et pause déjeuner à l’entrée de la rivière.

C’est là que les choses deviennent vraiment intéressantes. Entre les gours, les vasques et cascades, malgré un niveau d’eau particulièrement bas, il y a de quoi nager et s’immerger. Et la grotte se révèle ici. C’est bien plus passionnant que la partie sèche (et ça ne glisse plus du tout !). Comme si cette dernière n’était finalement qu’une (trop) longue marche d’approche pour accéder à la rivière.

On avance à bonne allure, et on décide de faire demi-tour un peu après notre objectif de la C6, vers 16h. Retour rapide sans encombre dans l’eau, et redescente par quelques rappels débrayables équipés en techniques canyon par Isa, et via petits toboggans et nage.

Arrivés au lac, on entend de loin les cris de joie de Lucas qui appelle sa mère de l’autre côté de la rive. On laisse notre corde en place pour un petit groupe du SGCaf Grenoble qui nous suit de loin, et on descend le ressaut en rappel… ou par les airs pour certains.

S’ensuit une bataille de paddle comme l’histoire en a rarement vu. Avec des règles pas toujours bien définies, et pas toujours partagées par l’ensemble du groupe. Une équipe pensant participer à une joute entre nobles chevaliers, et l’autre répondant et accostant tels des pirates sans merci.

De mon côté, j’attends l’équipe du SGCaf, qui est en fait une “initiation de mamans” pour assurer, réceptionner et déséquiper lesdites mères en bas du ressaut et faire le taxi en Paddle pour les ramener sur la berge. Je dérive sur l’eau pendant qu’ils nous rejoignent en regardant le plafond tout en concrétions, éclairé uniquement par le reflet de leur lampe. Cette sensation est vraiment particulière, je me perds dans mes pensées et la beauté du lieu…

On finit par tout ranger et rentrer au parking vers 20h, où on se régale sous les étoiles avec un apéro/repas/gâteaux en tout genre avant de reprendre la route de Lyon Villeurbanne.

Un grand merci à l’équipe du SCV d’avoir partagé ce moment avec moi, et au plaisir de tous vous retrouver très vite pour de nouvelles aventures !

TPST : ~7h.

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