Comptage Chiroptères au Puits Skill (38) – 05-03-2022

Participants : Kévin et Nicolas (SCS), Mathéo et Axel (SCV), Céline (Groupe Chiro RA et Taupes Grotteuses)
TPST : 6h15-6h30
CR de Céline

Nouveau comptages de chauve-souris dans le Puits Skill, pour faire suite aux comptages de 2018, 2019, 2020 et 2021.

Le rendez-vous est donné à 9h30 sur le parking du château. Les nuits sont encore bien fraiches (-5°C) et les journées quoique ensoleillées (8°C) n’ont pas fait fondre toute la neige, glacée sur le chemin. Nous avons donc à peine plus de marche d’approche. Contrairement à certaines années en cette période, la végétation n’a pas démarré.

Départ ensoleillé

2 équipes sont formées : une de 3 personnes pour le comptage « traditionnel » jusqu’à la salle Dévers et Mathéo et Axel, motivés pour aller au-delà (zone de puits) et voir le fond. Ils sont missionnés pour repérer d’éventuelles chauves-souris dans ces zones.
Après équipement de la zone d’entrée, ils fileront devant tandis que Kévin, Nicolas et moi débutons le comptage par les myotis cachés dans les anfractuosités des parois en bas du puits.
Cette année, un murin de grande taille est observé en plus des murins de Daubenton et du groupe moustaches à cet endroit. Dans le couloir suivant, la première barbastelle est vue ainsi que les premiers petits rhinolophes. Cette première barbastelle sera finalement la seule observée. Cette espèce étant plus mobile que les autres en période de redoux hivernal, et le printemps approchant, rien d’étonnant à en voir si peu par rapport aux années précédentes dans la cavité.

L’entrée du Skill, les rondins de 2014 sont toujours là !

Les petits rhinolophes sont répartis deçà delà dans toute la cavité, de 20cm sol jusqu’au plafond et nous cherchons tous les 3 les individus plus ou moins dissimulés. La fameuse dalle à petits rhinolophes en plafond présente cette année 31 individus parfaitement immobiles. Des murins isolés sont parfois vus et nécessitent une identification aux jumelles : des murins du groupe moustaches/Brandt, des murins de Daubenton, un murin à oreilles échancrées. Un squelette complet de murin de Daubenton est observé/mesuré et laissé sur place. Un niphargus est aussi observé dans une flaque, sans que d’autres pourtant recherchés ne soient vus.

Avant le trou de chiotte, nous comptabilisons 150 chiroptères donc légèrement plus que les 2 années précédentes (120-142) avec une belle diversité puisque 6 espèces sont identifiées (7 l’an passé, 3 l’année précédente) : 141 petits rhinolophes, 1 barbastelle, 2 murins du groupe moustaches/Brandt, 1 murin à oreilles échancrées, 4 murins de Daubenton (+1 squelette) et 1 murin de grande taille. Un bon courant d’air aspirant est ressenti.

Le squelette de Murin de Daubenton

Mathéo et Axel nous ayant ouvert la voie, enfin ils ont surtout vidé l’eau du trou de chiotte (merci les gars !), nous poursuivons sans les kits du repas pris avant le trou (zone sans chauve-souris).

Le comptage se poursuit (salle Yves, trémie…) avec uniquement des petits rhinolophes observés, dont un en vol. Dans la salle Dévers, le quizz « myotis » habituel n’a pas lieu, de quoi regretter l’emport des jumelles dans les zones étroites et boueuses pour y accéder 😉 mais on ne sait jamais… 9 petits rhinolophes y sont dénombrés (+1 en vol), ce qui est très peu par rapport à l’an passé (22).

Un Murin de Daubenton – CLB

Nous attendons un peu Mathéo et Axel, qui ont dû commencer à remonter vers nous, puis décidons de faire demi-tour tranquillement. Kévin part devant, je suis et Nico ferme la marche. Malheureusement, je mène Nico sur la mauvaise voie malgré la ficelle rose et même un marchepied métallique (mais comment louper ça ???) et prospecte un nouveau secteur. Outre les bouteilles d’eau que je n’avais pas vues à l’aller, c’est un petit rhinolophe en léthargie qui m’ouvre les yeux ^^. Après un moment de flottement, on retrouve Kévin qui nous guide sur la bonne voie. Contre toute attente, la remontée se fait bien même dans les passages, disons, peu volumineux. Nous entendons les copains derrière, qui nous rejoignent à la base du puits d’entrée.

Nous sortons dans la fraicheur du soir, pour un petit bilan et les bugnes. Au total, 176 chiroptères ont été observés de l’entrée jusqu’à la salle Dévers, dont 167 petits rhinolophes ce qui est équivalent à l’an passé (168). Vue la période tardive de prospection, seule une barbastelle a été observée (8 l’an passé) d’où un nombre total d’individus légèrement inférieur. Leur répartition dans la cavité était un peu différente puisque davantage vus avant le trou de chiotte (comme il y a 2 ans). Cette année, le secteur après la salle Dévers a été visité mais aucune chauve-souris n’y a été observée. En 2022, une belle diversité d’espèces a été identifiée avec notamment un murin de grande taille.

Un grand merci à Kévin, Nicolas, Mathéo et Axel pour leur participation active à ce suivi.

Le Petit-Rhinolophe est une espèce plutôt facile à observer dans les cavités en hiver. Toutefois encore peu de prospections sont menées en Rhône-Alpes, notamment dans les cavités en altitude (difficultés d’accès, grands réseaux souterrains,…). Ainsi peu de sites à gros effectifs sont connus. Avec 167 individus, le Puits Skill se situe en deuxième place rhônalpine en nombre de petits rhinolophes hivernants observés mais à n’en pas douter, de nombreuses cavités sont à inspecter…
Les comptages hivernaux permettent à la fois d’améliorer les connaissances sur les populations et d’apprécier leur évolution sur le long terme. L’hiver est une période sensible pour les chauves-souris, la plus grande discrétion doit être observée sous terre en leur présence.

Petit rhinolophe – KS
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