Tournage film “Vallon des Eparres” – dixième – Gouffre à Maule et Trou Pi – 14 et 15-09- 2019

Compte rendu du tournage pour le film des Eparres les 14 et 15 septembre 2019, au gouffre à Maule et au Trou Pi

Objectifs

Cette nouvelle séance de tournage, en principe la dernière programmée, du moins pour cette année 2019, avait deux objectifs essentiels :

  • suite aux séquences déjà réalisées au gouffre à Maule et, notamment à l’interview de Joëlle Dupraz, l’archéologue qui avait étudié cette « mine » de fer des Chartreux de Bovinant, procéder à une reconstitution du travail des mineurs pour illustrer et rendre plus vivant le propos ;
  • effectuer des prises de vue sur la progression spéléologique dans le Trou Pi et aborder la question des relevés topographiques, thème jusqu’alors pas du tout traité.

Les préparatifs

En plus des nombreux échanges de mails entre les membres de l’équipe de réalisation, une réunion avait eu lieu le mercredi 4 septembre matin pour peaufiner ce projet. Etaient présents à cette réunion : Jean-Claude Garnier, Alain Gresse, Jacques Lachise, Michel Philippe et Jacques Romestan.

Participants et logistique 

Ont participé : Jacqueline et Jean-Claude Garnier, Nicole Jonard, Jacques Lachise (Jack) et son copain Jean-Noël Pastor, Julien Mondon, Michel Philippe, Jacques Romestan, Sébastien Vivet (Seb), les trois « mineurs » recrutés par Jean-Claude dans les Entremonts (Emilio Perez, Arthur Garnier et Maël Defontaine) ainsi que Charly avec Volonté, son ânesse et Razel, son âne.

Déplacements

Jacqueline et Jean-Claude, déjà sur place, se sont occupés de prendre en charge les trois acteurs des Entremonts.

4 autres véhicules ont pris la route : l’un avec Jack et Jean-Noël, un autre avec Jacques et Nicole, un troisième avec Sébastien et Michel, le dernier avec Julien.

Hébergement 

Lionel, bien que ne participant pas directement au tournage, nous avait réservé un chalet au camping de l’ourson, à Entremont-le-Vieux.

Déroulement des opérations

Samedi 14 septembre

Arrivée échelonnée, de 8h 45 à 9h 25 au parking, au départ du sentier du col de Bovinant.

L’arrivée de Charly avec ses ânes, à 9h 15, ne passe pas inaperçue (photo 1). Les deux bestiaux sont chargés dans la limite de leurs possibilités, en faisant bien attention d’équilibrer le poids entre les deux bâts. Le reste du matériel, essentiellement les équipements personnels, sera monté à dos d’hommes.

Photo 1 – Tri du matériel : que va-t-on bien pouvoir faire monter par les ânes de Charly ?
(photo MP)

Tout est prêt et nous commençons la montée à 9h 45 (photo 2). Julien, qui devrait arriver un peu plus tard, nous rejoindra directement au gouffre à Maule où les premiers arrivent vers les 11 heures.

Photo 2 – Seb qui conduit Razel et Jacques soufflant un peu avant de prendre le sentier (à gauche) qui conduit au gouffre à Maule (MP).

Jean-Claude et nos 3 « mineurs » montent directement jusqu’à la prairie de Bovinant pour se mettre en « tenues d’époque » (photo 3) tandis que le reste de l’équipe se décharge du matériel inutile pour les première séquences envisagées, à l’entrée du gouffre à Maule, avant de les rejoindre tout en repérant les meilleurs endroits pour effectuer des prises de vue.

Photo 3 – Nos trois acteurs en « tenues d’époque » avec nos deux cameramen leur donnant les consignes (MP).

Le temps de parquer les ânes et de tout mettre en place, on commence le tournage vers midi. Les premières séquences consistent en l’arrivée des mineurs, depuis le col de Bovinant. L’on voit descendre du col nos trois acteurs, en tenues d’époque, avec l’âne Razel (photo 4).

Photo 4 – les mineurs descendant du col de Bovinant (MP).

Il convient d’éviter que des randonneurs viennent perturber les prises de vue. Jacques et Jacqueline, se proposent donc pour retenir les éventuels promeneurs, Jacques au bas de la prairie, Jacqueline au col. Compte tenu de l’étendue du cadre et de la luminosité différente d’un coin à l’autre, ces séquences doivent être recommencées à plusieurs reprises (photos 5 et 6).

Photo 5 – prises de vue de la descente des mineurs par Jean-Claude (MP).
Photo 6 – Autres prises de vue par Jack (MP)

L’ânesse, séparée provisoirement de son compagnon, ne comprend pas bien ce qui se passe, elle voudrait bien le suivre et se met à braire autant qu’elle peut ! Bref, vers midi et demi, estimant que les prises de vue sont suffisamment nombreuses et de qualité raisonnable, on décide de continuer en tournant quelques plus courtes séquences depuis le bas de la prairie jusqu’au gouffre à Maule à proprement parler, en suivant l’ancien chemin effectivement utilisé par les mineurs à l’époque où les mines de fer de Bovinant étaient exploitées.

Il est déjà 13 heures quand cette première partie du travail est terminée et, avant de passer à la suite, nous avalons nos casse-croûtes. Il se trouve que Julien nous rejoint alors et, sitôt la pause terminée, comme convenu, avec Seb ils s’en vont équiper le Trou Pi, en vue du tournage prévu demain. Dans le même temps, le reste de l’équipe se prépare pour descendre dans la salle des Boisages où l’on prévoit de filmer la reconstitution du travail de la mine, au temps de son exploitation. C’est un peu long pour cette mise en conditions car il convient de ne pas trop salir les « tenues historiques », ce qui nécessite pour les « acteurs » de se mettre en tenues de spéléo et de mettre dans un kit spécial leurs accoutrements qu’ils remettront arrivés dans la salle des Boisages. Le matériel pour les prises de vue est, lui aussi, conditionné pour être acheminé dans de bonnes conditions. Ah ! Il ne faut pas oublier, non plus, les vieux pics et pioches, les sacs en toile de jute, les lampes à huile, …

A 14 heures, toute la joyeuse équipe s’enfile dans le boyau pentu et glaiseux à souhait. Seuls Nicole et Jacques restent dehors pour surveiller le matériel et survenir à d’éventuels oublis.

Arrivés dans la salle des Boisages, les mineurs se remettent en tenues d’époque tandis que Jean-Claude met en route les vieilles lampes à huile (photo 7) et que Jack cherche les meilleurs endroits pour mettre en place les éclairages (qui devront rester très faibles) et les caméras (photo 8).

Photo 7 – Mise en fonctionnement des vieilles lampes à huile. Les mineurs ont remis leurs tenues d’époque en attendant que tout soit prêt (MP)
Photo 8 – Pas facile les éclairages dans ce si petit espace (MP).

Après avoir expliqué aux acteurs leurs rôles respectifs, le tournage commence, dans un étroit boyau à l’entrée de la salle où les traces d’exploitation minière sont visibles (traces de coups de pioches, paroi noircie au-dessus d’un petit rebord sur lequel une lampe était placée,…) et où Joëlle Dupraz a été interviewée fin juillet 2018, ce qui permettra de mettre des passages de son interview, en voix off, relatifs précisément à cet endroit précis. Bref, les conditions optimales pour une reconstitution qui se veut la plus proche possible de la réalité semblent réunies. Fort heureusement, nos acteurs chartroussins (qui font partie d’un groupe théâtral) jouent admirablement leur rôle et, si certaines séquences méritent d’être reprises, c’est plus pour des raisons d’éclairage ou de cadrage. Sans compter les lampes à huile qui s’enflamment au lieu de brûler tranquillement !

D’autres prises de vue sont faites, toujours avec nos acteurs talentueux, dans la salle

des Boisages elle-même (photo 9) afin de voir les échelles en bois et les autres aménagements restés en place depuis l’abandon de l’exploitation du minerai de fer, vers la fin du XVIIIe siècle.

Photo 9 – Les mineurs au travail, dans la salle des Boisages (MP).

Tout le monde ressort vers les 16 h 30, mais il faut encore filmer nos mineurs à la sortie de la cavité, lourdement chargés de leur butin, s’aidant d’une vieille corde en chanvre (mise à disposition par Jean-Claude) pour rester dans le contexte d’une reconstitution historique. De même, il reste encore à filmer le chargement du bourricot et, enfin, le départ des mineurs et de l’âne.

Ca tombe impeccable. Il est 17 heures quand toutes les séquences sont terminées et l’on voit revenir Seb et Julien qui n’ont pas rencontré de problème pour équiper le Trou Pi pour demain.

Vers 17 h 30, tout le monde, et les deux ânes, prennent le chemin du retour. A 18h 30, nous sommes tous sur le parking. Charly ramène ses ânes à l’écurie, Jean-Claude et Jacqueline reconduisent les acteurs chez eux, les autres vont s’installer au camping de l’Ourson.

Après cette journée, chargée et rude mais particulièrement réussie, nous nous retrouvons tous au restaurant du Grand Som pour nous remettre et terminer agréablement la soirée.

Dimanche 15 septembre

Pas besoin d’être aussi nombreux qu’hier. Prendront à nouveau le sentier de Bovinant : Jean-Claude, Jacques, Jack, Seb, Jean-Noël et Michel. Partis du parking à

9 h 15, nous arriverons à l’entrée du gouffre à Maule vers 10 h 30 pour récupérer une partie du matériel (notamment les équipements personnels) laissé sur place la veille.

Sans plus attendre, nous nous dirigeons vers le Trou PI où nous arrivons à 11 heures.

Tout en prenant des forces en ingurgitant quelques bricoles vu qu’il sera trop tard pour manger normalement à la sortie de la cavité, les « acteurs » s’équipent tout en discutant sur les diverses séquences à tourner aujourd’hui (photo 10).

Photo 10 – Toute l’équipe s’affaire à l’entrée du Trou Pi (MP)

Bien sûr, Jack et Jean-Claude espèrent bien également faire des prises de vue sur la progression et, en particulier, sur la descente du puits d’entrée. Il est convenu que, pour ne pas retarder le déroulement des opérations, seuls les cameramen (Jack et Jean-Claude) et les deux acteurs topographes (Jacques et Seb) descendront dans l’aven ; Jean-Noël et Michel attendront dehors, ce qui ne leur pose pas de problème puisque le temps est au beau fixe.

Pour filmer la descente du premier puits, Jean-Claude va se positionner avec sa caméra dans une petite niche située à quelques mètres seulement de l’ouverture ; il pourra ainsi filmer le départ des spéléologues avec la lumière du jour et l’ouverture du puits comme cadre (photo 11).

Photo 11 – Jean-Claude prenant place dans l’espèce de niche afin de filmer la descente des acteurs topographes (MP).

Puis Jack descend jusqu’au bas de ce premier puits (P20) pour filmer les mêmes acteurs depuis le fond. Et Jacques puis Seb descendent successivement tout en étant filmés. A midi, toute l’équipe est au bas de ce P20 et, cette première série de prises de vue terminée, nos acteurs s’enfoncent dans le réseau.

La suite de l’opération consiste donc à rappeler d’une part que les relevés topographiques sont très importants pour comprendre non seulement comment se présente la cavité en question mais aussi en quoi cela peut servir, après report sur carte topographique, pour rechercher d’éventuels prolongements ou des jonctions avec d’autres tronçons déjà connus. D’autre part, il nous était apparu important de montrer l’évolution du matériel et donc des techniques pour procéder à de tels relevés topographiques.

Une première série de séquences est donc faite, entre le premier puits et la vire qui permet d’accéder au P40, avec du matériel relativement ancien, utilisé lors des premières explorations spéléologiques dans le vallon de Eparres (boussole alidade, clinomètre, décamètre, …). Sans être une interview proprement dite, des explications sont données sur le pourquoi et le comment de tels relevés. Pour ces premières séquences, les topographes sont équipés de vieux casques avec éclairage à acétylène afin d’être au plus près de la réalité.

Plus loin dans le réseau, même scénario mais, cette fois, avec casques à éclairage électrique et avec du matériel topographiques plus récent. Dans les discussions entre les deux acteurs, il est bien sûr fait allusion au fait que c’est grâce à de tels relevés topographiques que la localisation probable de l’entrée inférieure du Trou Pi a été mise en évidence. Bien sûr, il restera à filmer, ultérieurement, d’autres séquences de relevés topographiques extérieures pour terminer la démonstration.

A 15 heures, Jean-Noël et Michel entendent que les explorateurs sont de retour au bas du puits d’entrée. Il ne reste à ces derniers plus qu’à remonter, le dernier ayant à charge de déséquiper le puits. Mais les sacs sont encombrants et lourds et ce ne sera finalement qu’à 15 h 50 que tous quatre seront dehors, contents mais exténués.

Se remettre en tenue normale et ranger le matériel s’effectuent très rapidement et nous entamons la descente en allant au plus droit. Compte tenu des petites falaises situées entre l’entrée de la cavité et le sentier de Bovinant, ce n’est pas si évident que ça mais, finalement c’est jouable. L’arrivée au parking où Nicole nous attendait est, comme à l’accoutumée, quelque peu échelonnée mais tout le monde s’y retrouve vers les 17 h 30, avant de reprendre la route chacun de son côté.

Voici encore un bon week-end, rude mais passé dans la bonne humeur et qui promet de bons éléments pour ce film sur le vallon des Eparres. Merci à tous les participants et, en particulier, à nos trois acteurs chartroussins et à Charly, sans oublier ses ânes (photo 12)!

Photo 12 – Sans légende (MP).

Pour l’équipe de tournage, MP

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