Gouffre Lépigneux – 01-11-2012

Participants : Béa Rivet, Caro Destruy, Patrick Meynand, Didier et Rémi Macho, Julien Mondon, Sylvain Chapellut, Cécile Perrin, ainsi que Sébastien Bouchard, Laëtitia Geaix et Alain Avenel des Troglos

A l’origine, nous avions prévu de faire la glacière d’Autrans pour profiter du Vercors avant l’arrivée de la neige. Mais celle-ci nous a devancés et lors de la sortie de jeudi au Brudour, il y avait au moins 1m de neige. Pour la Glacière, cela rendait la marche d’approche impossible et rajoutait un risque en cas de redoux ou pluie le dimanche. Or pluie sur neige, ce n’est jamais bon, sachant qu’il y avait déjà eu un secours à la Glacière au mois de mai.

Branle-bas de combat, il s’agit maintenant de trouver une cavité de rechange, si possible que l’on n’ait pas encore faite. Le samedi, Sébastien Bouchard des Troglos nous demande si on a des projets pour le week-end et nous lui proposons de venir, avec une certaine Océane (inconnue au bataillon) et Alain Avenel. Du coup, il nous aide à chercher une cavité. S’organise alors tout au long du samedi un véritable brain storming par ordinateur et téléphones portables interposés. Sylvain, Didier, Sébastien, Cécile, chacun planche sur le sujet. On en est presque à la conférence téléphonique !

Dans un premier temps, nous cherchons des cavités du Vercors situées  près des routes mais les résultats : scialet du Mortier, Grotte Henri (bof), Trou qui souffle (faut vouloir mais ça se fait), Gay Bunny-Lapin pédé sont soit « très sportifs » soit étroits. Or nous serons un groupe assez nombreux et hétérogène.

Nous nous rabattons donc sur l’Ain… avec en short list : le Golet aux loups (trop étroit pour un grand groupe), la Falconette et Vaux St Sulpice (mais on connaît). A 18h, lorsque nous nous retrouvons pour préparer les cordes avec Béa et Sylvain, nous n’avons encore rien trouvé. Séb a proposé le Lépigneux, personne ne le connaît. Il nous envoie la topo. Nous nous renseignons auprès de Christian Locatelli pour savoir s’il est dur à localiser car nous ne disposons que d’un croquis, sans descriptif d’accès. Pendant ce temps Béa feuillette l’inventaire des Tritons et propose les Abergeages mais on n’est sûrs ni du descriptif et ni que la cavité soit encore fréquentée. C’est donc l’outsider Lépigneux qui remporte la course. Nous pouvons préparer les cordes ! Il a certes la réputation fondée d’être boueux, mais cela ne nous fait pas peur et il a le mérite de remplir tous les autres critères. JJ, qui est toujours une mine de renseignements précieuse, nous fournit alors une topo plus précise de la cavité.

Nous nous donnons rendez-vous le lendemain à 8h30 au club. Caribou arrive avec… la mystérieuse Océane qui se révèle être Laëtitia. Nous sommes 11 à nous répartir dans les voitures de Sébastien et Patrick qui a mis un siège dans le coffre pour l’occasion. C’est un voyage optimisé !

Sans descriptif d’approche, nous avions un peu peur mais le croquis était bien fait, comme sur une carte IGN. Sébastien a ainsi pu pointer sur le GPS de route. Ensuite, il fallait trouver l’entrée. Lulu avait dit que c’était au pied de la falaise, mais pas de falaise (remontante bien sûr) à l’horizon. Au cas où il aurait été notoire que les cavités se développent mieux en bas de falaises, au niveau des cours d’eau… Et que les flèches indiquaient une forte pente descendante… C’est donc bien  en contrebas d’une falaise descendante que Rémi a trouvé l’entrée de 2m de diamètre environ.

Sylvain équipe et nous suivons, en rappelant au besoin les manips de cordes pour les moins expérimentés. Au pied du premier puits s’entassent quelques os de gros mammifères (chevaux ?). Arrivé dans la galerie, on cherche dans un premier temps à faire de l’oppo mais on fini quand même par se mettre de la boue plein les bottes. Comme nous ne savons pas quel est l’itinéraire “habituel”, nous suivons la galerie. Béa et Patrick ont potassé le descriptif de 7 pages. Nous avançons en fond de méandre avec parfois de la boue jusqu’au dessus des genoux. Puis celui-ci devient moins boueux et un léger actif se perd dans un puits. Cela ressemble au descriptif du P17 permettant de rejoindre la Galerie inattendue. Sylvain équipe et descend le puits…rejoint par Cécile pour avoir un autre avis. En effet, du puits part un méandre étroit qu’il faut prendre à l’horizontale sur 6m. Seule Cécile verra la galerie car nous sommes nombreux, et comme c’est étroit, nous décidons de ne pas continuer par là, pour ne pas mettre le groupe en difficulté.

Sébastien, lui a continué tout droit pour repérer et nous ne l’entendons plus. Le reste du groupe part à sa recherche pendant que Cécile et Sylvain déséquipent le puits et installent une main courante à la place. Puis ils rejoignent l’ensemble du groupe qu’ils ont la surprise de trouver 4 mètre plus haut, au plafond, où ils ont trouvé un espace plus confortable pour manger. Du coup, nous continuons en hauteur où c’est plus large, jusqu’au bout des galeries où pend 1 corde remontante dans chaque branche.

Nous faisons alors demi-tour. A la remontée, les cordes sont dans un état ! Nous ressortons sous la pluie (la météo avait annoncé de grosses averses), la difficulté consistant à ne pas salir les voitures car nous sommes boueux de la tête aux pieds. Sylvain et Didier déséquipent. Caribou nous accueille avec des gâteaux québécois au sirop d’érable !

De retour au club, vu l’état du matériel, nous décidons de ne pas attendre pour laver les cordes qui nécessiteront au moins 5-6 passages au lave-corde! Restent les combis et le baudrier, ça ce sera pour le mercredi !

TPST : 6h30

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