Vendredi Soir
Ça y est le week-end Doubs promis depuis au moins 2 ans est enfin là ! Et il faut dire qu’on était à un poil de c** de ne pas pouvoir y aller cette année ! Déjà en Mai (prévu sur 3 jour) on a dû annuler pour cause de pangolin verreux, la reprogrammation en Octobre (sur 2 jours) a bien failli se noyer sous la 2ème vague… *bloup bloup bloup*
Mais du coup tout va bien, l’organisation est au poil, je (Ptite Flo) profite de mon temps de chômage partiel pour faire les courses du week-end. On hésite sur les cavités à programmer, sachant que la météo pré-week-end est assez horrible. On fait donc une croix sur la possibilité d’aller au gouffre du Mont Ratey (un jour on ira voir la galerie de la toison d’or) au vu de l’expérience de Kévin et Juju (voir CR). On opte pour la technique Poney : on prend tout le matos et on verra sur place!
Les différentes voitures/camions partent ainsi joyeusement de Lyon sous une pluie incessante pendant les 2h30 qui nous séparent du gîte (ce qui est aussi loin que Vallon Pont d’Arc pour ceux qui en douteraient 😉 ). Kévin nous rejoindra depuis Chambéry.
La 1ere voiture arrive, nous préparons alors le repas pour nos compères. Au menu : patates, saucisses de Morteau, fromage à raclette MIAM !
Les derniers, que nous attendons de pied ferme, arriveront beaucoup plus tard dans la soirée à l’heure tunisienne. L’avantage est que la bouffe est prête ainsi que le matos pour le lendemain.
Le reste de la soirée se poursuit dans la convivialité autour de quelques verres de différents breuvages (particulièrement appréciés par un certain lapin) et est ponctuée par des parties de pérudo agitées.
5 pacos et 10 dés de 6 plus tard, Ptit Nico a encore tous ses dés … ce qui le met rapidement en position d’homme à abattre… il résiste tant que je reste à ses côtés pour lancer ses dés … mais dès que je le laisse combattre seul il finira mort au combat 🙁
Les équipes sont définies pour les sorties. On respecte les consignes sanitaires les plus récentes : nous réussissons à faire des groupes de 6 personnes qui ont covoituré ensemble ! Astucieux non?
2 groupes, 2 grottes, et le lendemain, on inverse (2 grottes, 2 groupes 🙂 ). Ainsi, pas de déséquipement le samedi, et pas d’équipement le dimanche. Oui, on est des feignasses, mais on a couvre-feu ! Excuse validée?
Groupe 1 : Seb, Kévin, Yves, Lison, Ptite Flo, Franck
Groupe 2 : Juju, Mélissa, Pefe, P’tit Nico, Béber et Axel
Pour ce WE, le mot d’ordre, c’était Gravité ! Retenez-bien, ce thème nous suivra tout le WE…
Samedi 24/10 :
Réveil 7h ! C’est dur, mais il faut partir assez tôt, les équipements des mains courantes vont prendre un peu de temps. On avale le petit déj, on prépare nos sandwichs, Julien rajoute sa pâte de coing et ses dattes.
Lapin sort de son terrier, c’est dur. Le cheveux lui pousse de l’intérieur.
Lapin 0 = Gravité -1
Gouffre de Vauvougier – Groupe 1
Une première voiture du groupe 1 part devant. Une vingtaine de minutes plus tard, nous sommes garés et traversons les champs à la recherche du gouffre. Vite trouvé, la deuxième voiture est déjà arrivée.
Chacun s’équipe, 2 minutes de marche et nous voilà à regarder Kévin équiper la main courante aérienne du départ. Rapidement suivent Ptite Flo, Franck, Seb, Lison et … malgré une grosse motivation Ptit lapin annonce qu’il va plutôt aller voir un autre terrier. Seb grommèle. Il venait de s’engager dans le puits et les clefs du camion sont dans son mini-kit. Conversion, main courante, transfert des clefs en lieu sûr et c’est reparti avec 2 kits pour la main courante. « Aux Ordons ça aurait été moins fatiguant ».
Dans le méandre les premiers nous attendent en admirant un petit loir craintif. Nous enchainerons rapidement les alternances de puits avec pendules et de méandres. Étonnamment cette grotte est extrêmement sèche et pas si froide. « Aux Ordons ont aurait eu les mêmes conditions mais sans besoin de ramper ».
Vers 13h, nous arrivons à l’étroiture, il est temps de reprendre des forces avant d’aller voir à quoi ressemble la suite, « ou pas, les Ordons c’est bien aussi, vu l’heure on a encore le temps de faire demi-tour et d’y aller ».
Kevin est le premier à s’engager dans le méandre en trou de serrure mais sans la clef. Un premier essai par le bas. Il quitte mini-kit et matériel inutile. Franck va voir, ça ne l’inspire pas, « les Ordons ça doit être bien aussi ». Seb ne va pas voir mais ça ne l’inspire pas non plus, « les Ordons c’est plus joli ». Entre temps Kevin a trouvé un passage plus large par le haut du méandre. Lison le rejoint et ils avancent jusqu’à un ressaut à équiper. Demi-tour pour aller chercher le dernier kit de matériel. Les 3 autres ont déjà entamé la remontée. Ok on remonte. Et sans déséquiper ce sera particulièrement efficace.
Le loir est toujours là. Vote pour savoir si on doit le sauver et comment. Franck lui caresse la queue, le loir se met à faire un bruit de moteur qui ne démarre pas. On le laisse tranquille. Le puits d’entrée est encore plus beau vu d’en bas. Yves nous attend aux voitures. Bières et douche ou une visite des Ordons ? Ce sera retour au gîte en attendant le 2ème groupe.
TPST : 4h30 ?
CR de Lison
Baume les Crêtes – Groupe 2
Le groupe 2 décolle vers le gouffre de Baumes des Crêtes quelques minutes après le groupe 1. Situé à Déservillers à seulement 10 min de route, c’est tranquille ! (l’équipe à Julien, comme par hasard).
Nous avons seulement 3 kits d’équipement, avec comme objectif la voûte mouillante au milieu de la galerie des Chinois. Vu la pluie du vendredi, inutile de se surcharger d’1 kit pour l’accès au collecteur, situé après la voûte mouillante.
Sur le parking, nous nous changeons dans l’ancien vestiaire devenu repaire de vaches locales (ouéch ma grosse, tu veux de la meuuuuuuh ?). Nous traversons le champ et nous sommes à l’entrée du trou. Nous choisissons la voie brochée, côté falaise, et non les arbres dans la pente glissante.
Aller go, Julien se lance. Rapidement, la vire plein gaz, au dessus du P40. Pas si difficile, les points s’enchaînent bien. Encore la grande longueur, et il pose les pieds dans la grande salle. PeF suit et ronchonne (pléonasme), il rajoute une petite dév au départ (sur As) et un fractio en bas du puits. Nous pourrons ainsi accélérer la montée et casser l’effet yoyo, bien vu !
Voila nous sommes les 6 en bas, nous poursuivons l’exploration. Petit détour par la salle Domergue, où nous observons quelques niphargus dans un gour. Intéressant. Nous arrivons peu après à la salle du Réveillon, où quelques restes de repas présentent de magnifiques chevelures punk à la Donald T.
Moisissures 1 = Gravité 0
Petite pause repas sous le R5 avant la salle des Dolois. On est au sec ici, alors qu’on entend l’eau couler en dessous. On est 6, il y a 8 sandwich… on prend les paris sur celui de l’équipe 1 qui s’est planté de bidon et n’a rien à manger !
Le boyau Boom (plutôt une galerie, pour nous), n’est pas ventilé. Bizarre. La suite s’enchaîne bien, nous arrivons enfin à la base des puits. La rivière crache, il y a de l’ambiance ! On hésite à faire 1/2 tour ici et à ne pas s’engager dans la rivière pour éviter de mouiller les pieds. Finalement Julien avance et, l’eau qq cm sous le sommet des bottes, arrive jusqu’à l’escalade rejoignant une bout de galerie fossile. Le reste de la troupe suit et tout le monde s’arrête, bien sec, devant ce qui ressemble plus à un siphon qu’à une voûte mouillante (d’où le fait que le boyau Boom ne ventilait pas).
Ne souhaitant pas nous mettre à l’eau, on fait 1/2 tour ici. Sauf Julien qui souhaite soulager une envie pressante. Et en retirant son gant, voila-t-y pas que sa clé de 13 fait le grand saut et rejoint le fond de la vasque?
Après 10 min à tenter une repêche illusoire avec sa pédale ou à se persuader que l’eau était bien à 33°, restait 2 solutions : le renoncement (à sa clé de 13) ou le renoncement (à sa sous-combi sèche). Finalement, c’est le caleçon trempé que Julien finira sa journée…
Julien 0 = Gravité 1
Le retour se passe sans difficulté. Nous ressortons et arrivons peu après l’équipe 1 au gîte. Finalement tout le monde avait à manger dans l’équipe 1… Le rab, c’était la pâte de coings et les dattes à Juju ! Les douches sont libres et nous pouvons nous préparer pour notre Saturday Hot Fever !
TPST : env 6h30
CR de Julien
Soirée Créole
Mes parents (Ptite Flo), qui possèdent un restaurant réunionnais pas loin d’Ornans, nous invitent tous généreusement à se réunir autour d’une bonne tablée de bons petits plats.
Ce n’est pas un festin mais un réel banquet qui nous attend! Ont-ils cru que nous mangions chacun pour 4 personnes ? Quoi qu’il en soit les copains ont l’air de bien apprécier 🙂 (mais nous perdons lapin en cours de route 🙁 ) : punch, amuse-bouche, rougail saucisse, cari poisson, rôti d’agneau, et tarte au pomme composent le menu de notre soirée. Désolée, pas de photo des plats, ils ont « presque » tout mangé (sauf le chat) !
Repus et après maintes histoires racontées par mon père, nous rentrons finalement pas si tard et filons direct au lit pour être opérationnels le lendemain (la soirée de la veille en a calmé plus d’un on dirait ihih).
Dimanche 25/10 :
Baume les Crêtes – Groupe 1
Petite note aux lecteurs (*) : Il va de soi que ce compte rendu est romancé et que bien évidement nous étions tous en pleine possession de nos moyens.
Alors comment dire ? bein ça s’est bien passé, nous sommes descendus et après nous sommes tous remontés 🙂
Après avoir passé une très bonne nuit, le dimanche s’annonce merveilleux, une patate que j’avais 😊 le reste de l’équipe était aussi super motivé, nous voilà rapidement devant ce trou béant au milieu d’une prairie dans laquelle des vaches picoraient (je me rappelle plus ce que ça fait normalement une vache (lol)).
Les critiques vont bon train sur l’équipement, mais restent respectueuses des règles de sécurités. PetitFlo se lance alors à l’assaut de ce gouffre, je la suis.
Nous arrivons à une punaise de main courante plein vide, hop et hop nous voilà déjà en bas avec PetifFlo, pendant que TranquilouBilou Francky s’approche tout en prudence du dernier fractionnement. Vu la vitesse à laquelle il a descendu pas certain qu’il n’avait pas des restants d’alcool de la veille celui-là (*) !
Comme deux danseuses étoile, avec grâce et volupté, nos docteurs en spéléo Kevin et Seb suivent.
Nous terminons avec Lison, qui aurait pu peut-être rater le fractionnement si ne l’avions pas signalé. (Celle-là aussi il faudra qu’elle surveille son taux d’alcoolémie avant de descendre la prochaine fois (*)).
Nous arrivons à la salle du réveillon, puis nous allons nous promener jusqu’à la salle des Suisses située à -100. Nous cherchons parfois notre chemin et après quelques demi-tours nous arrivons au boyau Boum puis au P15 qui nous amène à la rivière. Nous continuerons ainsi encore une bon 1/4 d’heure avec de l’eau parfois au dessus des bottes. Puis demi-tour pour manger dans une salle au sec.
Petite Flo fera la première partie du déséquipement et je terminerais sous l’œil attentif des docteurs en spéléo.
TPST = 4H
CR de Yves
Gouffre de Vauvougier – Groupe 2
La journée commence bien, par un réveil tardif malgré la changement d’heure, sans doute du au délicieux repas de la veille dans le restaurant des parents de Petite Flo. Après nettoyage du gîte, nous décollons direction Vauvougier, équipé la veille par les collègues.
Sur la marche d’approche en légère pente boueuse, Pefe trébuche et se laisse tomber sur le postérieur. Ce qui lui fournit une excuse bien pratique pour passer le kit à Axel.
PeF 0 = Gravité 1
La main courante aérienne nous attend. C’est une première pour Mélissa, mais bien encadrée par Pefe et Juju pour la conseiller. La descente du puits se passe sans encombre. Nous cherchons sans succès le loir cavernicole vu par l’équipe de veille ; il a du changer de domicile, trop de spéléos par ici.
On enchaine méandres et puits sans nouvelles anecdotes. Jusqu’à ce que les clés du camion de Pefe sautent de sa poche depuis le haut d’un puits, une envie de prendre l’air sans doute.
PeF 0 = Gravité 2
Arrivés à l’étroiture, Nico s’y faufile tandis que Mélissa préfère s’abstenir. L’équipe se divise alors, Axel rejoignant Nico pendant que les autres remontent. Pefe et Juju profitent de l’occasion pour apprendre la conversion à Mélissa.
(Equipe des courageux) : l’étroiture frotte un peu mais en se faisant passer le kit, l’obstacle est vite passé. Nous avons une seule corde, que nous utilisons pour sécuriser un pas en sortie de méandre. Nous poursuivons par le chemin le plus large, finissant sur une petite salle. Demi tour pour tenter de l’autre côté, on arrive sur un petit ressaut mais plus de corde : on ne tente pas le diable et faisons demi tour. P’tit Nico se charge de déséquiper et on remonte rejoindre les copains qui ont eu le temps de manger et qui entament la suite des hostilités.
(Equipe des moins courageux) : Juju et Pefe partent devant et distancent Béber et Mélissa. A la bifurcation du Pont de roche, les compères se cachent, éteignant leur lumière dans un pur esprit altruiste afin d’aider leurs consœurs à développer leur sens de l’orientation. Ce qui devait arriver arriva, elles partirent en exploration dans un toboggan remontant se terminant rapidement, firent demi tour et retrouvèrent leurs facétieux camarades.
On remonte tranquillement les puits, et petit Nico déséquipe toujours, enchaînant mains courantes aériennes et pendules. De retour à la main courante aérienne d’entrée, Bérengère progresse sous la supervision de Pefe qui la conseille pour s’économiser. Béber fait alors une superbe démonstration de son apprentissage : debout dans sa pédale elle passe 3 points de main courante dans la même action, ce qui lui vaut les félicitations de son maître en économie d’énergie. 2 mètres de main courante plus loin, après avoir quitté du regard son apprenti quelques instants, Pefe demande à Béber d’un ton stressé et stressant de se longer au plus vite. Bérengère debout sur sa pédale, termine son geste et se longe, l’incompréhension dans le regard. Pefe reprend son souffle et s’insurge « Mais qu’est ce que tu m’as fait ! Tu n’étais plus longée à rien, il ne te restait que ta pédale ».
Béber abasourdie, prend conscience que la vie tient parfois à un fil (de pédale), et termine la main courante en vérifiant deux fois ses longes, Juju et Axel l’encadrant pendant que Pefe se remet de ses émotions.
Berengère 10 = Gravité 0
Ce qui vaut à Bérengère la rédaction du CR, volant la vedette à Pefe qui avait jusqu’au dernier moment la primeur sur les boulettes de la sortie.
Petit arrêt cueillette de coprins dans les champs aux abords de la grotte et nous retrouvons les copains au gîte pour clôturer ce weekend fort Doubs.
TPST : 4h30
TMEDB (temps moyen entre deux boulettes) : 2h
Compte rendu collectif de Bérengère, Pefe, Axel, Julien.
Conclusion de Ptite Flo : un excellent dernier week-end avant confinement qui était bien rempli et convivial. J’espère que cela donnera envie aux membres de venir à nouveau dans le Doubs pour de nouvelles aventures. Il fait pas si froid dans le Doubs voyons!
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