Fleurs Blanches – 20-02-2022

Participant : Coraline (Coco), Seb, Baptiste, Pylou, Petit Lapin, Jacques

Prenez une soirée cinéma avec un film de spéléo réunissant 400 personnes, le petit verre de l’amitié qui s’ensuit avec une bande de fin caverneux et c’est ainsi qu’on plante le décor : « une petite sortie le samedi 19 ou dimanche 20 février, ça vous tente ? ». Oh oui trop cool !!!

La soirée où tout se décide !!

Mélanger le tout avec des aléas de Covid, une blessure, des sorties d’autres groupes pour préparer le Berger, des négociations internes pour ne pas rompre les fiançailles et vous arrivez lors de la réunion hebdomadaire du mercredi pour préciser une date et un lieu. Petit Lapin et Pylou sont pour une sortie pas trop loin et tranquille (celle où il ne faut pas nécessairement préparer des kits et se trainer de la corde…) et là, c’est le drame. Pas d’idées.  Après trois heures à boire des bières et à réfléchir (surtout à boire), c’est finalement la révélation : « Y a qu’à faire Fleurs Blanches. C’est déjà équipé et le topo est prêt car le groupe Berger s’y entraine ce samedi et le dimanche d’après ». Trop cool l’idée (ou trop facile ???).

RDV est donc fixé le dimanche 20 février à 08h00 au club avec nos compères Coco, Pylou, Petit Lapin, Seb, Baptiste et Jacques (cités par ordre de galanterie et d’ancienneté…pff. !).

Le dimanche 08h00 tout le monde est là. Grosse discussion pour savoir combien de kits de bouffe on emmène (à défaut de ne pas avoir de kit de corde on se pose des questions bidons). On décolle avec la Pylou mobile 6 places mais conduite par Petit Lapin. Il a un touché de volant phénoménal même dans les virages (du coup à l’unanimité il va reprendre le volant pour le retour). Grosses discussions sur le trajet notamment sur le pédigrée de la Pylou Mobile, du prix exorbitant maintenant de ces engins à essence (ce qui avec le moyeu explosé de la moto de Petit Lapin et l’embrayage de Seb complète les discussions de cet aller orienté mécanique). Au milieu de cette discussion d’initiés on se rend compte que finalement le trou est à 2h15 de route et que l’objectif de la sortie « pas trop loin » s’éloigne. On s’en fiche car arrivée sur le parking du carrefour Chaud Clapier (au plus près du trou), là où partent les chiens de traîneau, on est accueilli par un splendide soleil et une meute de chiens qui hurlent pour aller travailler. Nous on est un peu moins à fond et on se prend le temps de se boire du thé, manger un pain au chocolat (ou peut être chocolatine en Ardèche ?). Petit Lapin se fait même un pote à 4 pattes pendant que Pylou se remémore comment on attache son baudrier.

MAVC qui a rétréci ? confinement qui dilate ? mais y passe plus le baudrier mon Pylou !

Une fois équipé on fait bien marrer les promeneurs et skieurs avec notre accoutrement. Même les gendarmes du coin en patrouille s’intéressent à nous. Une fois les formalités réglées avec la force autochtone on se met en chemin gaiement sur les pistes de ski. Nous nous présentons enfin frais et dispos devant le trou à 11h00 (coordonnées GPS 44.903749 , 5.337463).

Ouh ! elle semble bien basse cette entrée

Pour nous mettre en forme avant d’entrer Seb nous communique le TPST réalisé la veille ici même par l’équipe d’entrainement au Berger (08h00). On se dit qu’ils sont en bonne voie, il ne leur manque plus que 14h00 pour être prêt (joke !).

Aller on y va et tout de suite l’idée du second objectif de la sortie (l’aspect « tranquille ») nous revient en tête. On se fait un bon petit ramping sur 50m avec un peu d’eau au sol pour arriver à la salle du 15 août avec nos couches un peu humides. On prend connaissance de la note laissée à l’intention des visiteurs par les explorateurs des Chuats (histoire du réseau, règles à respecter, tout est équipé, communiquer les stats de passage, accès libre du coup c’est cool d’abonder sur leur liste de mariage).

On se prépare pour descendre le premier P18. Petit Lapin qui est passé devant nous annonce que ça descend mal sur la corde. Du coup Baptiste révise l’usage du zéro sur le descendeur. Coraline et moi-même n’en perdons pas une miette car on a bien dû le voir une fois au gymnase mais pas plus. Vraie découverte pour les novices de travailler sur corde fixe bien grasse, gonflée par l’humidité, avec un passage en zéro plus frein au descendeur. On enchaine ensuite le P25, R3 puis P25 avec fractionnements.

Seb et Coco sur le P25 avec frac

On arrive enfin au P32 équipé en double. Option 1 plein gaz au centre du puits ou option 2 le long de la paroi. L’eau coule un peu et j’opte pour la descente le long de la paroi qui semble plus abritée. Dommage mais j’ai pas réalisé que plusieurs frac sont à passer et au final c’est plus long et aussi humide qu’au centre. Ensuite on enchaîne les petits P4, P7, P7, P6 et P8.

L’ensemble n’est pas compliqué mais demande de faire attention car s’est équipé en fixe avec souvent des têtes de puits ajustées au millimètre, dans des endroits assez étroits. L’usage du zéros au descendeur n’est pas habituelle pour certains, ce qui me vaut un doigt coincé entre la corde et le descendeur, de finir en mode ollé / ollé sur un petit puits, plus la rédaction de ce CR….  Nous voilà maintenant dans le méandre de l’os. On se détruit les genoux, on se fracasse les coudes (Ah ouais, trop cool la sortie tranquille !). Coco et Seb se trainent en plus le kit (j’admire le coup de pied de Seb pour accompagner la longe du kit et l’empêcher de se coincer dans le méandre). Petit Lapin qui est devant se faufile tout en souplesse (comme dans un terrier) et nous met un vent. Ça nous vaut avec Pylou de prendre l’option partie basse du méandre et de se coincer le bassin. Un petit coup de pédale plus tard et le petit bassin du Pylou se décoince pendant que ma montre vole dans le fond du méandre lors de cette opération : «caresse mes hanches». On prend finalement le bon tuyau (celui du haut), on récupère ma montre pour enfin déboucher dans la Galerie de jonction COSOC – SGCAF à 13h40. On accède enfin au collecteur des spéléonautes et là c’est changement de dimension. Fini les méandres, place aux grandes salles !

Sortie du méandre de l’os sur la Galerie de jonction COSOC – SGCAF. Non c’est pas tortueux et étroit !

On trouve à nouveau un kit vide et des cordes avec une bouteille d’air comprimée. Ça complète le premier kit trouvé dans la salle du 15 août. Ne serions-nous pas tout seul à se promener sous terre aujourd’hui ?

D’un pas léger nous nous dirigeons maintenant vers le fameux radeau pour passer la voute mouillante. On admire les carreaux de chocolat, pataugeons dans la boue à s’en faire absorber le bottillon, croisons les jonctions pour le siphon de Bois Verts et arrivons à la voûte et au radeau. Pylou s’exclame « mais il est tout mouillé ce radeau !». On décide donc de le retourner pour le laisser sécher, le temps de rebrousser chemin et aller manger sur la plage de sable fin croisé juste avant.

On attaque le casse-croute à 14h00, on termine la pause à 14h15 par un petit café et go pour le radeau de la méduse tous très excités. Oh le radeau n’est pas sec ! Qu’importe c’est Petit Lapin qui sent le truc le premier et se lance, puis Coraline, Pylou, moi, Baptiste puis Seb. PS : la technique c’est peut-être de se mettre légèrement en arrière du radeau mais pas trop, de bien remonter les pieds mais pas trop (sinon on touche la voûte), de se faire tirer par son collègue de l’autre coté pour créer une vague protectrice devant le radeau. Finalement on est quand même mouillé…mais presque pas (enfin presque).

Seb en surf pour passer la voûte mouillante

La séance rando / trail commence maintenant au milieu de grandes salles, de gros blocs et des jonctions perpendiculaires (réseau de la Fée notamment). On parcourt le collecteur en passant dans la salle Bronto, Petit Lapin saute de bloc en bloc, Pylou commence à en avoir sa claque des gros cailloux et fait une pause avec Coco. Moi je veux voir la jonction vers le méandre des Stéphanois (Saint-Chmond, Saint-Chmond) et je fais tirer jusqu’à la salle Picasso (splendide avec sa cascade au centre de la salle). Il est déjà 15h00, on fait donc tous demi-tour et on rigole bien à nouveau pour repasser la voûte mouillante en radeau. On rigole moins quand on est à nouveau devant l’entrée du méandre de l’os (Aïe mes genoux, aïe mes coudes). La remontée se fait ensuite tranquille sur l’ensemble des puits. Pylou grogne et bougonne mais ne lâche rien (signe qu’au final il est en forme). On se fait rattraper par un groupe de spéléos qui ont bien envie de doubler (nous n’étions donc pas seul !). Six Grenoblois qui ont le feu aux fesses pour remonter et se font du coup 2-3 décrochages en attendant (chacun ses occupations quand on est au fond du trou).

Finalement la délivrance arrive à 18h30 ou nous émergeons au milieu des sapins et de la neige. Le soleil n’est pas encore couché. On file vers la Pylou mobile en marchant vite pour se réchauffer. Le temps de commencer à se changer et les Grenoblois sortent à leur tour. Le temps de se saluer sur le parking, manger des galettes bretonnes et du chocolat, boire un coup et zou tous dans le bus. Petit Lapin en pilote met l’ambiance avec Coco (revival des tubes année 80, répliques de Kaamelott, etc.). Les deux se sont bien trouvés ! Sur le trajet on croise un camion pizza et chacun salive en pensant à une petite livraison rue Rouget de Lisle. Arrivée au club à 21h15, pas de kits à sortir donc on a le temps de se boire une bière avant d’aller dormir. Chouette sortie avec des découvertes et une bonne ambiance.

TPST = 07h30 (on est presque prêt nous aussi pour le Berger 😊)

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