Participants : Oliv’ et la famille, Jacques LE et Simon, Adam (du GSBR)
TPAR (temps passé à randonner) : 9h00
L’idée
C’est finalement un temps plutôt sympa qui s’annonce pour ce weekend et avec ça l’envie de faire une rando ludique. Je me souviens d’une belle balade en famille autour de Lovettaz (au-dessus Chambery) avec une entrée de cavité juste au-dessus de la cascade de la Doria . A l’époque ça m’avait titillé cette entrée, d’autant plus que juste à côté il y a deux via ferrata. Celle qui part de de la grotte à Carret (via ferrata Jules Carret, coté ED) et juste à côté la seconde nommée les P’tchis (coté AD+). Une rando, plus une cavité, plus une via … ça c’est ludique (en plus dans les Bauges) !
La préparation
Je me renseigne sur Internet et tombe sur plusieurs sites indiquant l’enchainement possible dans la journée, avec beaucoup d’infos sur le circuit :
Un petit coup de Grottocenter et cela confirme l’équipement indiqué : Grottocenter.org
- + Longue main courante de 100m environ à équiper ou à pratiquer sans assurance pour les plus téméraires (100 mètres de corde, 23 mousquetons et 5 sangles quand même)
- + Petit rappel d’environ 13m pour arriver sur le porche d’entrée de la cavité
- + Une jolie cavité à visiter sans baudrier pendant une heure environ
- + Dernier rappel d’environ 30/40 mètres pour redescendre du porche et revenir sur le sentier en dessous (au pied de la cascade). Sinon possibilité de retour par le chemin de l’aller en ré escaladant les 13m puis en réutilisant la main courante).
D’autres ressources sur la grotte de la Doria :
- + youtube.com
- + clan.des.tritons.free.fr/GazetteTritons_68.pdf
- + clan.des.tritons.free.fr/GazetteTritons_104.pdf
Pour la partie via celle de Jules Carret est donnée pour l’une des plus technique de France… on va donc s’orienter sur les P’tchis. Beaucoup d’infos sur les sites de via comme d’habitude et un CR SCV de 2020 https://speleo-villeurbanne.fr/week-end-bauges/. Ça va le faire.
Après sondage au club mercredi Lison et Oliv sont partants. Gilles a toujours le dos en vrac et passe son tour. Finalement Lison part plutôt faire de l’ULM (lâcheuse), Simon se joint au groupe et Oliv’ arrive à convaincre une partie de la famille pour nous suivre dans l’aventure.
La sortie
L’approche
On se retrouve donc le samedi matin au parking de la Doriaz (et oui, un coup il y a un Z, un coup non) et les familles font connaissance. On prépare l’équipement et direction le col de la Doria. On descend ensuite en direction de la cascade. Après avoir laissé sur notre droite le sentier qui part vers le site d’escalade on trouve un nouveau sentier à nouveau sur la droite qui part vers le pied de la falaise (bien plus bas que le sentier du site d’escalade, au 45.608238 , 5.981549). Pendant que nous allons nous préparer et réviser les manipulations devant le début de la main courante Simon part vers la cascade vérifier que l’arrivée du rappel de 40 mètres n’est pas arrosée par le débit de la cascade (sinon c’est retour par la main courante). Le temps de commencer à s’équiper et réviser les manipulations Simon est de retour d’inspection avec un nouveau compagnon de randonnée : Adam du Groupe Spéléo Bourg Revermont (GSBR). Ils se sont croisés sur le chemin et Adam vise le même objectif (visite de la cavité et via ferrata). Etant seul il n’a pas prévu de se trainer les 100 mètres de cordes pour le rappel final, il va donc pouvoir bénéficier de la nôtre et s’éviter de revenir par la main courante.
Pendant qu’on termine les explications pour les moins aguerris Adam part devant avec Simon pour équiper les 100 premiers mètres de la main courante (2x50m).

Le passage est assez sûr (cheminement finalement assez large avec pas mal de végétation), les points d’ancrage sont très propres et bien posés. Quelques sangles sont utilisées. Pendant que l’on progresse Oliv’ ferme la voie et déséquipe la main courante. Le rappel de 13m s’enchaine. Pose d’une C30 sur l’équipement en place en mode rappelable. On descend sur les 2 cordes avec des descendeurs d’escalade (ou huit) plus Machard (tu lâches, ça bloque mais par contre ça avance pas !).

On arrive enfin sous le porche d’entrée. La partie spéléo va pouvoir commencer.

Exploration sous-terraine
Pas besoin de baudrier pour explorer cette partie de la cavité. On est dans le réseau de la Doria qui part coté amont du Creux de la Cavale, passe par le Trou du Garde et le Creux Perrin (48 kms de galeries), ensuite siphon puis Creux du Pleurachat, a nouveau plusieurs siphons pour arriver à la sortie de la Doria (21 kms de galeries). La grotte Jules Carret juste à côté est à priori également une ancienne sortie du même réseau mais fossile et obstrué.

Le développement accessible coté Doria est donc limité mais très intéressant esthétiquement avec sa rivière souterraine (attention à la météo, si ça coule par la grotte ça doit bien brasser). On prend donc le temps de visiter une bonne heure la galerie d’entrée, la galerie semi fossile (avec au bout le lac), la galerie fossile au-dessus en faisant une boucle entre ces réseaux.

On s’arrête sur le début de la galerie qui part vers le grand collecteur et un lac. De là part une belle main courante en fixe sur une vire qui surplombe l’eau. Le bas est équipé également avec de beaux amarrages forés et équipements en fixe tout neuf. Ce n’est pas l’objectif mais nous avons bien envie de continuer plus loin l’exploration.
Finalement nous opérons un demi-tour et tout le monde se regroupe pour ressortir. En conclusion cette cavité est un super condensé de beaucoup de choses visibles sous terre (type de galeries, concrétions, lac, rivière souterraine, grande strate effondrée, actif qui vient du plafond, plancher stalagmitique, flaques, blocs, goures, marmites, coulées stalagmitiques, plage de graviers, passage étroit, ramping, etc.). On en prend plein les yeux, top pour découvrir le milieu souterrain et emmener des non-initiés.

La pause, la vue, la descente !
Après notre petit tour on se pose sous le porche pour admirer la vue et profiter de notre déjeuner.

Adam nous sort pain, saucisson et fromage (ce serait une bonne recrue pour le SCV 😊). En plus il connait Angrières (mais pas le Ventryglisse, il a pas été inspiré de le passer) et suit l’explo par nos CR. Ce serait vraiment une bonne recrue. Ensuite pendant qu’on rééquipe les plus novices, Adam nous installe le rappel de 40m. La main courante et les amarrages pour le rappelable sont déjà en place et en bon état (pas besoin d’utiliser la C20 du coup). La descente se fait à nouveau sur corde à double (avec les deux C50 raboutées) avec descendeur d’escalade ou huit et Machard . La descente est sympa (1/3 sur la paroi, 1/3 plein gaz et 1/3 sur la roche en peinte douce). On arrive au pied de la cascade sous un beau soleil.

Aller, on enchaine avec la via
Le temps de plier les cordes et les ranger dans le sac Adam part tout de suite pour attaquer la via ferrata (il a un train à prendre pour 18h30). Rencontre très sympa et merci Adam pour avoir équipé. Nous on prend le temps de refaire nos réserves d’eau, se poser 5 minutes au soleil et profiter de la cascade. On ne traine quand même pas trop car le temps doit se couvrir en fin de journée et la pluie est annoncée vers 18h00.
On passe derrière (ou sous) la cascade de la Doria, passage sympa et pas courant dans une rando. Direction maintenant la grotte Jules Caret. Juste avant on bifurque à droite pour se retrouver au pied de la falaise devant le départ de la P’tchi. La via est donnée pour 2h00. Le tracé mélange mur vertical, traversée avec devers. Sur le dernier tiers on passe par une longue passerelle puis deux poutres et un dernier mur de 25 mètres.
L’arrivée est propice aux chutes de pierres. On a tenu le timing de 2 heures sans se presser. Les bras commencent à tirer (voir les épaules) et certains à l’aise en rappel s’éclatent moins quand il y a du gaz. Comme quoi il y en a pour chacun(e) dans cette sortie.
On sort par le belvédère de Chaverttan pour prendre le chemin du retour vers le parking de la Doriaz (30 minutes). Ça laisse le temps de partager nos sensations et de tchatcher tranquillement sur un sentier très large et praticable. Une fois dans les voiture la pluie se met à tomber … bon timing.
En conclusion une belle journée qui mélange rando (légère), via corda, exploration sous-terraine, escalade (légère) et via ferrata. Une belle façon de faire découvrir le milieu sous-terrain. A refaire pour peut-être enfin organiser une sortie concubin – concubine… sportive ?
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