Participants : Isa, Maël et Maxime
Rédacteur : Maxime
Depuis quelques temps, nous (avec Mathieu des Troglos et Solveig des Furets jaunes – malheureusement non disponible) avions muri l’idée de faire le Scialet Robin.
Malheureusement, une semaine avant le début de l’aventure, nous apprenons qu’une colonie de chauve-souris est présente et nous préférons ne pas les déranger. Les spéléologues du CDS 26, qui nous ont accompagné pour la sortie Coufin-Chevaline nous suggère de faire un tour dans le Scialet du Satyre situé dans le froid pays du Sud Vercors.
Comme prévu initialement une équipe se chargera d’équiper la grotte le samedi et une autre ira la déséquiper le dimanche. La première est constituée d’Isa, Maël et votre humble narrateur, qui doivent bosser la pratique de l’équipement. La seconde est composée de Julien, Milèna, Gilles, Théo et de notre nouveau membre SCV : Julien Mzd venu tout droit du club de Dardilly.
Rendez-vous donné pour 9hsur place avec Isa. En bon lyonnais nous arrivons avec Maël avec un quart d’heure de retard et changeons le point de rendez-vous pour passer par un chemin plus praticable.
1h plus tard, après la phase habillement et être allé voir le point GPS que nous avions sur notre topo sans succès, nous trouvons le trou à son exacte position pointée par l’application mapy (44.9399280N, 5.3300603E).
Isa ayant préféré rester au chaud le plus longtemps possible, elle se change devant l’entrée, tout comme Maël, bien que quasi en tenue, retire ses chaussons. Je me colle donc à l’équipement : hum quel arbre choisir… aller hop va pour le plus proche ! Avec les -10 degrés, les mousquetons ont déjà leur doigt rigidifié et sont tout « collant »… il s’agit de ne pas trainer et se mettre rapidement au chaud dans la grotte.
Main courante et tête de puits équipé, et hop en bas !
Je m’attelle à l’équipement du second puits et dans un mouvement pour me mettre en position pour glisser dans la maigre ouverture du sommet du P13, je vois un OVNI glisser en direction du fond du trou… boum… boum… boum… puis plus rien… je regarde autour de moi… le kit est là… mais pas le mini-kit… le doigt semble s’être ouvert et est resté dans cette position avec le froid mordant… flûte… la clé de voiture est dans le mini-kit, je commence à transpirer.
Je presse le pas : deux points posés et zou en bas du p13… pas de trace du mini-kit. Puis mise en place de deux nouveau points, avec un AS histoire de se diversifier, et à nouveau zou en bas… toujours aucune trace…
A ce niveau nous sommes censé prendre la direction de la vire remontante pour aller attraper une lucarne. J’annonce à Maël qui équipe une deuxième ligne la perte de mon OVNI et que je vais descendre voir à -54m au fond du puits.
Je me rapproche de la lèvre du puits sur une pente bardée de mini-caillou que je nettoie « un peu » au passage… nul trace du kit… et surtout nul trace de points… une goutte de sueur pointe sur mon front…
Après discussion avec mes compères, je remonte poser deux points au niveau du début de la main courante pour le transformer en frac, je fais un nœud de jonction avec la corde d’intervention, car celle que j’ai ne me permettra pas d’aller à la base de ce dernier puits. J’ajoute le sac au niveau de la lèvre de la pente pour prémunir la corde du frottement et après passage de 2 nœuds sans boucle (entrainement pour le Berger !) direction le fond.
Alléluia… le mini-kit est là et la clé est intacte. Je remonte aussi tôt, Maël faisant déviation humaine pour me permettre de remonter au frac sans frotter.
Pendant ce temps, il a pris le temps d’aplatir la roche au tamponnoir afin de finaliser la pose de sa plaquette et Isa est partie équiper la suite.
Nous filons dans l’étroiture. Maël finalise la fin de sa main courante et je contrôle entièrement mon mini-kit… seule la nourriture a pris le choc… je me sacrifie donc et mange mes sucreries… tâche fort ardue… tout le monde au SCV sait ô combien je n’aime pas manger…
Nous allons ensuite rejoindre Isa qui poursuit l’équipement. Chacun notre tour avec Maël nous travaillons en second, et affinons les tensions, longueurs, … des nœuds, des déviations, … quand cela est nécessaire.
Nous arrivons à la pose de la main courante montante. Maël se met en opposition et procède à l’équipement et nous le suivons. Les puits s’enchainent, le matos s’amenuisent (heureusement qu’on avait pris du rab) et le temps file… plus que 30 minutes avant de devoir remonter. Il finit l’équipement et embraye dans une direction qui ne s’avère pas être le fond… 16h30 sonne. Le temps écoulé, nous convenons de remonter pour éviter de percuter l’heure d’appel des secours et Isa descend voir côté siphon le temps que je prenne de l’avance… elle m’apprendra qu’il n’y avait rien d’extrêmement intéressant à voir, ce n’est donc pas une grosse perte.
Tout le monde dehors vers 17h30-18h, avec ma ligne d’entrée déséquiper pour n’en laisser qu’une seule. Nous apprécions le coucher de Soleil dans cette ambiance enneigée. Une grotte intéressante pour bosser l’équipement et s’amuser à passer des puits étroits en bonne compagnie !
TPST : environ 7h
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