Pseudo Stage Perf en Ardèche – 25 et 26-09-2021

Séb et Pef s’étaient proposés pour organiser un stage perf CDS69. Tout était prêt, il ne manquait que les participants (3 à 4 SCV étaient chauds et un troglo, Mahieddine). Devant cette faible affluence et les incertitudes liées à la crise sanitaire, ils décidèrent d’annuler le stage, mais de maintenir les WE prévus pour des méga-sorties club ! Autant profiter du boulot de préparation !

Le programme sera mixte, à la fois studieux et à la fois déconne, comme toujours. Côté spéléo, les organisateurs décident de maintenir un format stage perf : 1 grotte, 2 stagiaires, 1 cadre, avec comme objectifs de poursuivre la montée en compétences des ex-futurs-stagiaires.

Bref, nous voici donc embarqués dans un de ces WE magiques en Ardèche, comme sait si bien le faire le SCV !

Ah, on me signale un télégramme présidentiel. Voyons voir…
« Stooooop on va couper les budgets communication, nous recrutons trop cette année. Continuez de sortir, mais arrêtez de dire que nos sorties c’est trop de la balle, on arrive plus à suivre côté initiations ! Et en plus ça rend jaloux les autres clubs du Rhône, c’est pas sain. G.N. »

Participants :
Julie, Bérengère, Ptit Flo, Audrey, Emmeline, Ptit Nico, Franck celui-qu’on-consulte-quand-on-devient-vieux, Ben le Grizzly, Luc, Mahieddine,

Cadres :
Cécile, Pierre-François, Séb, Julien, Kévin


Vendredi

Préparation au top, comme d’habitude. Tout le matos rentre dans le camion de Séb.
Les voitures arrivent petit-à-petit à Vallon, débarquant leurs lots de spéléos assoiffés de découvertes (et assoiffés tout court). Seul Gaby manque à l’appel, autrement occupé à gérer des problèmes de santé de sa progéniture.

Comme pour tout stage perf, la soirée est occupée à la négociation (toujours houleuse, rarement violente) :
« Et si je te passe mes 5 mousquif, tu me rend 3 dyneemas? 2 ? Comment ça, je te passe mes 5 squifs et mes 2 AS?« 
« Et puis quoi encore, 30m ça suffit pas? Tu veux pas une 74m pour ce R4?« 
« Mon cher Cadre adoré, tu veux 3 ou 4 tranches dans ton sandwich?« 
« Recherche topo de Rochas à jour, merci !« 
« Non mais franchement, ya des broches de partout, moi j’enlève toutes les plaquettes et j’tabazzzzze » bim « Bon d’accord« 
« Boarf, moi j’encadre, je touche à rien je porte rien. Tiens Poney, repasse-moi une bière, bois pas tout« 

Bon, malgré ces grands moments d’insouciance, il nous faut garder un oeil sur la météo. Depuis une semaine, les prévisions sont mauvaises pour le WE, notamment le dimanche. Mais a priori le samedi, ça passe.
Même si l’un des cadres nous affirme la main sur le cœur que : « L’Ardèche n’a jamais trahie« , le département est tout de même mis en orange pour orages et inondations…


Samedi

La météo est correcte pour le moment. Nuages et vent du sud ne sont tout de même pas de bon augure. M’enfin, l’Ardèche n’est pas connue pour ses risques de crues souterraines, gogogogogo !

Aven Rochas (Saint Remèze, Ardèche)

Participant : Kevin (encadrant), Emmeline (déséquipement), Mahieddine (équipement)

Suite à l’invitation aimable des SCV, Cécile, Pierre François (Pef) et Sébastien, j’intègre SCV pour un WE perf, arrivé au Refuge du CESAME le vendredi soir, tout le monde se rejoint les uns après les autres, après avoir mangé, nous discutons du programme de demain et nous fixons les trios équipe-cavité-objectifs.

Pour ma part, le lendemain, je serai encadré par Kevin et accompagné par Emmeline dans la classique ardéchoise de l’Aven de Rochas. Nous fixons le départ à 9h, les kits étant préparés la veille. Dans les temps nous nous mettons en route touristique des gorges de l’Ardèche.

Après avoir garé la voiture sur la route au niveau du virage du Gournier (mais sans Choranche !), nous prenons un chemin descendant puis un petit sentier pour arriver à l’aven qui s’ouvre sous un porche creusé dans la falaise. Une petit étroiture au fond nous mène à une salle bien concrétionnée. Je rentre en premier et je cherche la tête du P28, deux départs sont possibles, nous prenons un départ le plus à gauche en entrant dans la salle.

Vu que Kevin est fan du textile, le tisserand et le nœud plat seront au menu, l’aven est gavé d’AN et AF ce qui donne trop du choix en terme d’équipement et des belles lectures.

Une MC sur une Stalagmite, un point intermédiaire sur AN et la tête en Y, le P28 sera fractionné en deux fois et dévié une fois, le dernier frac était optionnel mais ça m’a permet de travailler les subtilités de réglage Y en grande ganse avec les nœuds plats sur dyneema. Arrivé à la base de P28, Oh ! un toboggan bien glissant nécessitant un équipement pour lequel, nous n’avons pas prévu de corde spécialement en se basant que sur le descriptif mais ça fait partie de l’exercice.

A la base de ce puits, la galerie de l’ours, visitée par Kevin et Emmeline pendant que j’équipe la suite : toboggan et ressaut par la CP et une C60 avec un raboutage en 8 sur un chaise, une petite salle à la fin du ressaut nous permet de se poser et manger un morceau. Je poursuis l’équipement, pendant que Kevin fait apprendre à Emmeline les techniques de réchappe.

Je reprends la base de ressaut pour installer une MC ascendant (facteur de chute ! ), pour sécuriser le départ du P40, sous les observations de TOM ! (une jolie écriture en argile) je me prends la tête d’aller chercher des goujons pour prolonger la MC pour chercher un plein vide, Kevin me dit de loin que c’est inutile et tu tapera le CR s’il n’y a pas moyen de faire autrement, évidemment je fais demi-tour et la descente se fait au niveau du TOM ! ce qui explique le présent CR, bref.

Le P40 sera fractionné en deux fois, un troisième frac est souhaitable pour éviter que la corde touche la paroi. Une fois en bas, une petite discussion sur la composition de l’argile et de la granulométrie !

Emmeline entame le déséquipèment, Kevin me provoque un décrochement sur la remontée en attendant Emmeline, il se fait décrocher par un combiné de balancier grande longe et Croll à Croll suite à un balancier raté (Croll trop haut, pas assez de débattement).

Nous poursuivons la remontée et nous sortons après une averse dont des chèvres dans le proche en témoignent ! 

TPST : 6h environ
CR de Mahieddine


Aven des Oublis

Participants : Ptite Flo, Julien

Aujourd’hui l’objectif pour moi est de réintégrer la bases de l’équipement sur une cavité brochée
Visiblement mes connaissances ne sont pas totalement tombées dans l’oubli, ce qui me met en confiance et me donne envie d’en savoir plus sur les noeuds.
En compagnie de Juju, nous descendons donc tranquillement le 1er puits pour ensuite visiter une belle salle concrétionnée
N‘oublions pas l’objectif du jour, la flânerie ne dure pas, nous remontons ensuite pour aller équiper la main courante d’accès au puits suivant.

Dépitée je suis quand je vois que Juju a malencontreusement « oublié » son kit en bas du puits, que je me charge donc de remonter.
En fin de corde à la tête de puits, je m’exerce donc au raboutage sur Bunny.
Sur cette belle prestation, la faim commence à se faire sentir.

On remonte donc pour sortir manger à l’air libre
Une fois repus, nous filons à vitesse grand V pour continuer notre progression
Bien que je ne sois pas une géante, j’arrive à équiper une belle tête de puits plein vide et j’en suis fière!
Les dernières longueurs s’enchainent et nous touchons le fond sans accrocs
Instant flânerie de nouveau sur le monticule de sable que nous nous amusons à piétiner.
Sous une pluie modérée nous ressortirons pour conclure cette belle journée de formation

TPST : 5h peut-être
CR de Flo


Grotte Nouvelle

Participants : Bérengère, Pef

Suite à indisponibilité de dernière minute de mon coéquipier Gaby, le week-end tant attendu d’apprentissage de l’équipement se déroule pour moi avec une sortie où j’ai le privilège d’avoir un cadre pour moi toute seule : la grande classe ! Je ne connais pas cette cavité et elle se trouve juste à côté du Césame donc c’est génial c’est la totale découverte.
Nous prenons la route avec Grizzly et Cécile à bord du Pefinou Mobile, nous descendons au lieu de départ du sentier, nous nous équipons et laissons nos affaires à bord du camion : Grizzly et Cécile partent sur Neuf Gorges avec le camion, le retour se fera à pieds pour nous.

Dotée de mon descriptif d’accès, j’ouvre le chemin et PeF me suit. Le repérage effectué par l’équipe organisatrice avait mis en évidence un accès difficile à trouver et la nécessité d’amener la pelle et le râteau pour jardiner. Mais avec le plan qui accompagne le texte (rajouté depuis), les choses se révèlent assez faciles et on arrive assez rapidement au niveau de l’entrée, la chance du débutant : je ne sais pas !

En regardant l’entrée il apparait que le ressaut dispose de marches naturelles et que l’équipement est facultatif. Toutefois, le but étant d’équiper, on fait du zèle et on se lance dans l’équipement d’une main courante. J’attrape un arbre et réalise un cabestan (après que PeF me remontre comment l’effectuer) puis je recherche des spits pour faire une fin de main courante / départ de tête de puits. C’est à ce moment là que nous discutons avec un groupe de randonneurs fort sympathiques.

En bas du ressaut, nous arrivons dans une salle. Avec l’éclairage c’est un grand nombre de chauves-souris qui tournoient autour de nous et qui sont toutes agitées, j’en ai rarement vu autant en vol de façon simultanée. Nous voyons également une grenouille.
Le puits de 32mètres se trouve pas loin, et j’installe une main-courante avec les conseils avisés de PeF sur l’utilisation d’amarrages naturels et sur le meilleur équipement à mettre en place en fonction des configurations. La main courante se termine en beauté avec des points bien en hauteur et je finis par trouver une posture qui me permet de les atteindre avec plus de facilité et de confort.
A la fin de l’installation de la main courante, nous remontons à la surface pour manger à l’extérieur au soleil.

Nous entendons des rotations régulières d’hélicoptères, on pense à une personne disparue sans pour autant reconnaitre l’hélicoptère. On comprendra plus tard qu’il s’agissait de vols de touristes (rassurez-vous, les touristes ont été rendus depuis).
On croise aussi un autre randonneur étranger très intéressé pour découvrir la cavité, on lui montre la topo et Pef l’emmène avec mon casque sur la tête visiter en express la cavité. On apprendra que l’équipe du lendemain, Ptite Flo et Séb, l’ont revu au même endroit accompagné.

On reprend la direction de la cavité : c’est parti pour l’équipement du puits. On entend l’orage tonner, c’est très impressionnant. J’équipe un premier fractionnement en quelques mètres plus bas, j’équipe un 2ème frac en plein vide. Je ne serais l’expliquer mais j’ai commencé à sentir des fourmillements, des vertiges et des nausées (peut-être les rotations sur la corde), bref c’était pas la grande forme. PeF me propose d’écourter la sortie, ce que j’accepte raisonnablement. J’effectue une reconversion (défaut professionnel, sans doute) et je remonte le puits à la vitesse du TrouDoucement.

Je me pose 5-10minutes dans la salle, histoire de me requinquer un peu pendant que PeF déséquipe le puits. Puis je finis par déséquiper la main courante et le ressaut d’entrée.

On regagne l’entrée, il pleut. On s’habille en conséquence pour la marche jusqu’au gîte : heureusement les combinaisons nous protègent bien. On arrive tôt au Césame, on ne ratera pas une goutte de l’apéro.

Un grand merci à PeF pour son encadrement, sa patience, sa pédagogie et cette belle journée 🙂

TPST : 5h environ
CR de Bérengère


Dimanche

Finalement, la pluie s’arrête avec le levé du jour. Il a flotté et tonné toute la nuit. Dehors, 8cm d’eau dans la poubelle, il est donc tombé 80 mm environ. On s’en sort bien, ça va se lever dans la matinée. Le local de l’étape nous le répète durant tout le ptit déj : l’Ardèche n’a jamais trahie ! Il fanfaronne ce matin, mais il a pas dû faire le malin la nuit dans son camion.

Du coup les conditions sont bonnes, gogogogogogo !

Aven des neufs gorges (Le Garn)

Participant : Julien (encadrant), Mahieddine  (équipement/ déséquipement)

Après une soirée débridée !!! Le réveil n’est pas gagné, je suis le dernier à me réveiller, même Julien est levé ! Pour ce dimanche j’ai eu le droit à une splendeur souterraine, l’Aven des Neufs Gorges.

Les derniers levés sont bien sûr les derniers partis, bien que les kits préparés la veille et nos efforts trop spontanés d’efficacité ! on finira par se retrouver une fois sous terre avec double sandwich pour chacun ! mais tant qu’on reste avec un kit chacun c’est déjà ça !

On rentre sous terre vers 11h pour une esthétique décente, un petit peu arrosée par endroit vue les précipitations de la nuit.

J’équipe en logique frac par frac, CP sur corde, peu de MC sur cette verticalité, le confort est soigneusement vérifié par Julien, me fait ouvrir les yeux sur des spits bien cachés lui feront gagner des douches inutiles (moi, je double le plaisir humide : après l’équipement sous la douche, il me fait déséquiper sous la douche…).

La cavité étant brochée et comme discuté la veille avec Julien « les broches on va les regarder mais on ne va pas les toucher » oh oh ! , je fais cramer quelques jetons par moment, le confort l’oblige et un peu de précipité afin de toucher le fond. En post repas, j’enchaîne les derniers puits pour finir sur un éboulis dévorant de très hautes colonnes marquant le début d’une salle concrétionnée de belle dimension. Après un tour rapide on attaque la montée, Julien prend au plaisir cette remontée avec un kits de 100 mètres de corde, ayant pas de notion de temps malgré le toit « panoramique » de la grotte, on accélère puisque tous les deux nous avons oublié nos montres, Oh Oh !

Julien sort en premier afin d’avertir les autres en cas de retard, je finis de déséquiper, je le rejoins et il m’annonce qu’il n’est que 16h50, et qu’on est les premiers sortis ! chouette. C’est de bon LIFO spéléologique « last in first out ».

Sur le chemin de retour, on jette un coup d’œil sur l’Ibie (un petit ruissèlement malgré la pluie marquée de la nuit)

Retour au gite, regroupement, ménage, kisses, hiting the road

TPST : 6h environ
CR de Mahieddine


Grotte Nouvelle

Participants : Ptite Flo, Séb

Grandie de la 1ere journée formation de la veille, c’est avec notre poney que je fais cette fois équipe
Retrouver l’entrée du trou n’a pas été chose aisée : un peu de jardinage a été nécessaire avant de revenir sur le droit chemin
On crapahute sans relâche, une belle mise en jambe pour garder la forme!
Trou repéré, je m’élance dans l’équipement du petit escalier d’entrée.
Tellement de possibilités s’offrent ensuite pour la main courante d’accès au puits
En effet : amarrages naturels, spits, amarrages forés … encore faut-il les repérer !

Nous buterons ensuite sur la recherche d’un fractio, que Poney finira par trouver
On arrive ensuite de nouveau à une main courante à équiper avant d’atteindre le puits final
Une vague de désespoir finit par me gagner quand tous les spits que je teste sont tous pourris
Vénère, je dois alors défaire mes amarrages pour négocier autrement la descente du puits final
En descente une 1ere dev s’avère nécessaire
La corde frotte encore un peu plus bas
La 2eme dev sera faite avec les moyens du bord à ma disposition : une belle chainette de mouskifs !
Enfin arrivés à destination, une visite rapide s’impose avant de conclure ce week end Perf en Ardèche.

TPST : 5h environ, ni plus ni moins
CR de Ptite Flo


Aven de la Lucarne

Sortie Gardéchoise ou la malédiction des mouches

Participants : Franck, P’tit Nico et Audrey

Préambule :
1- La rédaction de ce compte-rendu est entièrement bénévole et spontanée et ne résulte aucunement d’une quelconque boulette de sa rédactrice, il me parait important de le préciser !
2- Les appareils photos étant restés au Césame, les seules photos seront celles de l’entrée et de la sortie prises avec le téléphone de P’tit Nico.

Samedi soir, les kits étaient ficelés pour partir découvrir l’Aven de l’Agas, jusque là inexploré lors de nos précédents week-end ardéchois (même Cécile n’y était jamais allée c’est pour dire !). Un enchaînement de puits, c’était top pour continuer notre reprise, et dans le doute sur l’équipement nous avions pris de la marge sur les cordes et plaquettes et quand même un peu de textile, faut pas déconner nous sommes en Ardèche (après d’âpres négociations entre équipes pour récupérer les derniers brins de dyneema !)

Après le déluge et les violents orages de la nuit (l’Ardèche n’a jamais trahi parait-il, du moins c’est ce que nous répète l’équidé local, mouais… quand ça trahit ça ne fait pas semblant !), nous revoyons l’objectif car un enchaînement de verticales dans une perte en bas d’un thalweg ça ne nous fait plus du tout rêver ! Nous nous allégeons donc de la C100 et choisissons d’aller découvrir l’Aven de la Lucarne, une autre grotte issue du très exhaustif classeur de topos de Cécile mais où celle-ci n’est jamais allée (notre critère de choix ce dimanche ?). Cela semble assez joli d’après le descriptif, et la marche d’approche est vraiment courte (à peine à 60m de la voiture). Le temps de faire la route, la météo s’améliore et quelques rayons de soleil jouent à cache-cache dans les nuages à notre arrivée.

L’entrée de l’Aven de la Lucarne

Le départ est original, avec une jolie entrée basse sous un un plafond stalagmitique qui fait penser à un tunnel de lave. Pendant que Franck attaque l’équipement vers 10h45, P’tit Nico et moi testons le supplice de la goutte d’eau. P’tit Nico enchaîne derrière Franck en apportant les retouches nécessaires, je ferme la marche en relevant la fiche d’équipement. Nous arrivons dans la Salle des Concrétions Bleues, puis dans la Salle des Sabres après un premier passage bas et humide. Si celles-ci n’apparaissent pas vraiment bleues avec notre éclairage, c’est une bonne surprise de trouver là déjà de belles concrétions alors que nous sommes proches de l’entrée. Par contre, la malédiction des mouches dont nous avons été victimes la veille au Marteau s’abat à nouveau sur nous : « p….. les mouches elles nous suivent ! » * et la suite s’avère de plus en plus glaiseuse.

La topo nous avait prévenus :  » Après un passage de laminoir creusé dans un bouchon argileux étroit, on s’insinue dans une géode argileuse. » Cette petite salle permet d’accéder par un trou d’homme au P27 plein vide, avec une tête de puits sur une barre métallique et sous une petite douche. Nous y trouvons de quoi faire un gros AN pour le départ de main courante… sous réserve de venir avec une truelle pour dégager la glaise qui l’emprisonne… nous renonçons donc et nous contenterons d’un seul point.

P’tit Nico prend le relais pour l’équipement du puits d’accès à la grande salle, pas si simple car peu de points sont exploitables (goujons avec ou sans plaquettes, plus ou moins serrées), et des questions existentielles d’équipement se posent : faut-il faire ce frac sur monopoint 2m sous la barre, qu’est-ce qui se passe si ça casse, etc. Le temps d’attente est animé du bruit obsédant des gouttes d’eau et du vrombissement des mouches. On a beau être en Ardèche (ou plutôt dans le Gard), avec toute cette humidité ambiante je commence à avoir froid.

Enfin, l’heure de ma délivrance est venue (retardée par les péripéties de Maître Franck et son jonglage de longes au frac plein gaz) et je peux enfin suivre mes camarades et découvrir la magnificence de la grande salle, très concrétionnée, avec ses ponts rocheux et ses cascades de calcite. Cela valait la peine de braver l’humidité et la boue pour découvrir la suite.

Une remontée sur une échelle branlante (avec corde fixe heureusement) nous permet d’accéder à la galerie des choux-fleurs, de toute beauté. J’ai l’impression de marcher au milieu de récifs coralliens et de fleurs calcifiées (malheureusement un peu salies par la glaise), avec de belles stalactites blanches au plafond. Pas le choix, pour voir la suite de la galerie il faut marcher sur ces merveilles, et toutes ces concrétions brisées par nos prédécesseurs nous font de la peine, mais tout ce qui nous entoure est splendide. Quel dommage d’avoir oublié les appareils photos, il faudra revenir ! De toute façon, la contrainte horaire et le manque de corde pour assurer certains passages ne nous permettent pas d’aller au bout et de voir l’autre galerie de la Méduse, je reviendrai donc avec plaisir pour voir la suite et faire découvrir cet aven à d’autres spéléos.

Nous reprenons le chemin du retour, le déséquipement est assuré par P’tit Nico (oui c’était ma journée de repos, je me suis contentée de prendre des notes), et nous sortons crottés mais heureux vers 16h30. Au passage, nous observons le squelette d’un petit carnassier en bas du R5 (second ressaut de l’entrée), dont le crâne fait à peu près la taille de mes doigts.

Le temps d’enlever nos carapaces de glaise et de prendre la route du retour, nous serons finalement les premiers rentrés au gîte.

* Certaines aventurières ailées nous ont poursuivi de leurs infâmes vrombissements jusque dans la galerie des choux-fleurs !

TPST : 5h45
CR d’Audrey

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Une réponse à Pseudo Stage Perf en Ardèche – 25 et 26-09-2021

  1. Lionel dit :

    Je suis épaté par la haute technicité dont ont fait preuve les stagiaires ET LES CADRES et je crois vraiment avoir besoin d’un recyclage complet…

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