CR de Gilles B
La fine équipe SCV : Cécile, Jacques, Lapin et ma pomme, Gilles.
Sortie du 17/02/24 à Plombières les Dijon, donc près de Dijon comme son nom ne l’indique pas.
« La grotte de Neuvon » sera notre terrain d’aventure.
L’ objectif est à l’initiative de Tristan qui malheureusement ne pourra pas nous accompagner, mais nous enverra dans la grotte ses parents en représentation familiale, accompagnés par Tom, fils d’Isa, cousine par une tante à sa mère de frère Jacques…( « N’importe quoi !!!, retire ça de ton compte-rendu, on comprend rien et c’est nul à c…« )
Bon, plus sérieusement nous serons guidés et accompagnés par Isa du Spéléo Club de Dijon, amie de notre Cécile Nationale club de Villeurbanne.
Au jeu des 7 familles, je demande le fils Tom, spéléologue. Je demande également le compagnon d’Isa, Sylvain spéléologue.
Vous l’avez compris nous sommes avec les bonnes personnes, pour cette aventure, pour d’autres on pourra qualifier cela d’épreuve. Et oui nous sommes partis pour 14 à 15 heures sous terre.
Nous tiendrons peut être l’objectif et le timing…va savoir.
Départ avec la voiture de Jacques, chargée à bloc avec 2 heures de route pour arriver chez Isa..
Une fois les connaissances faites après les agapes, Jacques encore lui, nous avait préparé une sauce bolognaise pour accompagner les pâtes.
Après quelques bières et histoires de spéléologues, nous irons nous coucher afin d’être d’attaque le lendemain et nous serons au pied de la Grotte du Neuvon à 9:00 pétante.
Pour l’approche, Il faut se garer sur un petit parking en contrebas de la ferme, à 20’ à pieds. Il est néanmoins possible de se garer dans le chemin, près du champ, le temps de décharger le matériel et les équipiers.
Lapin n’ayant pas encore les 2 yeux ouverts décide de laisser partir la voiture avec ses gants dans le coffre, histoire de faire un petit footing d’échauffement pour rejoindre Jacques au Parking.
Après réflexion, c’est vrai qu’on aurait pu faire preuve de solidarité et ne pas laisser Jacques remonter seul.
Pour accéder à l’abri, longer la prairie près de la clôture avant d’atteindre l’abri, équipé de table et chaises, ainsi que d’un poêle à bois.
Le jacuzzi devait être installé cette année par le SCV, mais vu qu’on s’est fait sucrer la subvention par la mairie, on se contentera d’une bassine pour tremper son cul !
Quoi ? Vous êtes pas contents ! L’année prochaine plus de bassine, et Vlan ça vous apprendra.
Fin de la petite disgression Villeurbanaise.
L’entrée se fait par une trappe coulissante, suivie d’une échelle. Il faut attacher juste au-dessus de l’ouverture (chaîne pendouillante) une première corde pour sécuriser la descente.
L’équipement emporté était satisfaisant en matière de corde et mousquetons, par contre il n’est pas nécessaire de prendre de plaquettes, la cavité est brochée.
La descente des différents puits ne pose pas de problème particulier, une première partie en escalier, une deuxième plan incliné et les autres puits sont bien verticaux.
Un passage de vire un peu délicat avec quelques pédales installées en fixe, mais rien de compliqué pour un spéléologue expérimenté.
La progression se fait ensuite dans la rivière des Chailles, (l’équipement adapté est minimum bottes et chausson Néoprène, mais l’expérience des uns et des autres semblerait pencher en faveur des chaussures avec crampons de préférence et chaussons Néoprène)
Puis le Boyau des Billes pour arriver dans la salle du Putch.
Nous poursuivrons ensuite par le réseau de la Porcelaine et arriverons à la salle de la Cascade, petite montée juste à côté, puis la galerie des prédateurs.
Quelques pièges à éviter au cours de ce cheminement : pour cela suivre le fil à vache et demander avant de vous y aventurer conseils auprès d’Isa ou du Speleo Club de Dijon.
Il y aura au cours du cheminement de l’eau au niveau des chevilles, puis encore de l’eau au-dessus des bottes et enfin de l’eau et un plafond bas..quatre pattes aquatique pour tenter de préserver un peu de dignité. Mais oui il faudra bien se mettre à poil à minuit dans la campagne Dijonaise pour préserver les sièges de la voiture et surtout se réchauffer.
Au retour j’y ferai un trois pattes au lieu de quatre, mais sans faire le grand plouf tant attendu par mon camarade qui me renifle de bien près. Je tairai le nom de cet animal de nos campagnes.
Et enfin sommes à l’heure du Grand questionnement : devant l’entrée du Boyau du Fakir, est ce qu’on poursuit ou pas ? Cela nous fera 2 heures aller-retour en plus.
Je sens comme une pression et des regards bas se diriger vers moi (le moins expérimenté de l’équipe). Vous m’avez fait confiance et m’avez accepté dans votre aventure, ce n’est pas le moment de faiblir… Cécile pose la question fatidique « est ce que ça vaut le coup ? »
Réponse d’Isa « OUI en hochant la tête plusieurs fois »
Décryptage en langage spéléologue, « si tu te dégonfles Gilles, t’es vraiment une quiche »
Le condamné accepte la sentence et donne son accord avec enthousiasme et ne pourrira pas devant la geôle du Fakir à attendre pendant 2h ses petits camarades ou pire à condamner un de ses petits camarades à grenouiller sur un objectif décevant.
Le boyau du Fakir, comment vous dire, c’est un boyau…, humide…, et il va falloir le repasser au retour…
Nous aboutirons aux concrétions se trouvant au niveau de la Confluence en Y.
Elles sont abondantes, magnifiques et pour faire simple tous les efforts pour aboutir à cela se justifient.
L’effort est intense et long, puisque nous ressortirons à 23 :45, soit prêt de 15 heures de TPST.
Il est possible de faire moins avec des personnes plus expérimentées que moi, mais il faut compter aussi sur la perte de temps pour la recherche du cheminement.
Le retour a été pour moi difficile sur le dernier tiers car la fatigue, le froid, la faible alimentation et ma petite expérience ont entamé mes ressources.
Néanmoins j’ai pu compter sur l’aide technique/ morale de Cécile et le soutien de Jacques et Lapin.
Je suis heureux d’être sorti de la cavité en autonomie et d’avoir été à la hauteur de votre confiance.
Merci à Isa pour le temps qu’elle nous a fait gagner grâce a la connaissance de la cavité, l’hébergement, l’accueil et toutes ses histoires qui donnent envie d’aller plus loin…
À très vite sous terre 😉
TPST : 15h
Les références : http://neuvon.cds21.org/topos-en-15-petits-formats/
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