Salut tout le monde,
C’est la rentrée, il est temps de rendre les devoirs de vacances. Comme chaque année, le SCV et le SGF se sont retrouvés cet été à la Pierre St Martin afin de profiter d’un soleil brouillard tenace. Au programme, spéléo, bien entendu, dans notre cours de récréation qu’est devenue la Grotte de l’Ours.
Pour cette année, c’est l’écolier Nougat, le stéphanois exilé en Allemagne, qui s’est proposé pour nous raconter son séjour à la Pierre St Martin. Ses camarades se sont occupés des photos (en bas du compte-rendu).
Participants :
SGF : les Stéph, Marcel, Bruno et Nougat alias Olivier (également au MASC)
SCV : le Stéf alias la Quenelle, Julien
Samedi 26 juillet
Tout le monde est là, avec Alexandre nous sommes arrivés les derniers.
Marcel nous annonce une super météo confirmée par le berger: grand beau pendant trois jours. Tant mieux car la Quenelle a oublié sa ponto. Ça commence bien! Heureusement Marcel lui sauve la mise, il a une vielle ponto en rab.Dimanche 27 juillet
Réveil tranquille, petit déjeuner confort dans le super appartement que la Stef nous a dégoté. On prépare tout le matos du bivouac que l’équipe de juillet avait conditionné, la bouffe pour trois jours et les duvets perso. On compacte au max et tout rentre dans douze kits. On sera chargé, mais seulement à la descente, donc tout va bien. Une petite bouffe rapide puis nous partons vers le trou. Il fait beau, on se change sous un soleil inhabituel pour le coin. Il est à noter que personne n’a rien oublié au chalet et que nous pouvons donc entrer dans le trou sans retard sur le planning.
La Quenelle entre en premier, suivent Marcel, Julien, Bruno et Nougat, le Stef ferme la marche, il est 14 heures. Je dois avouer que je suis content de ne pas être celui qui va tester les cordes du P 300 jusqu’à ce que Stef me signale que ce n’est pas forcément sur le premier passage que la corde cède… Mais tout se passe bien et nous arrivons sans encombre dans la grande galerie. On progresse rapidement jusqu’à la vire et ô surprise, le niveau de l’eau est nettement plus haut que l’année dernière. Je me change sur un gros bloc pendant que les autres plus malins s’habillent sur le palier en dessus. On cherche les passages où ça mouille le moins, vu qu’ à part Julien et moi qui avons une combi néoprène intégrale (choix judicieux) les autres sont soit en ponto soit en salopette néoprène. Bref, nous voici dans la galerie du Saint Graal, une belle portion de sol bien sableux nous promet un bivouac bien confortable. Après un petit travail de terrassement, on pose les tentes pour nous préparer un bivouac trois étoiles. Et voilà, nous voici installés. Le Stef sort son réchaud Primus et on se prépare une bonne petite bouffe : au programme purée Bolino. En surface, c’est dégueulasse mais à moins 600m, c’est un vrai régal. La Quenelle nous sort une bougie qu’il a bricolée dans une canette et la pose dans la tente collective. Alors là c’est top, on est tous au chaud, c’est presque mieux que l’appart. Mais il est temps de faire dodo, on se dirige tous vers nos tentes respectives et même les ronflements de Marcel ne nous empêchent pas de récupérer d’une bonne journée de spéléo.Lundi 28 juillet
Réveil 8h30 d’un mouvement commun sauf Julien qui reste collé dans son duvet. On se retrouve tous autour d’un bon café, surtout Marcel qui a amené son super muesli. Julien est toujours dans son duvet mais le mouvement collectif le sort de sa tente. Nous nous équipons pour la super première qui nous attend. La Quenelle guidée par Bruno et assurée par Marcel entame une escalade sur la gauche juste avant le grand banc de sable après le Saint Graal. Il débouche sur un puits remontant et donc rebrousse chemin vu que de toute façon, on n’est pas équipé pour ce genre de truc. Toujours dans le même secteur, une autre escalade débouche sur un balcon mais ça queute. Pendant ce temps, Julien fait le touriste dans la galerie; quant à Stef et moi, nous cherchons l’affluent caché que j’avais un peu exploré l’année dernière. Impossible de le retrouver, j’y crois pas! On fait la galerie dans tous les sens avec le Stef. Rien n’y fait, je suis incapable de retrouver le départ de ce méandre de m… On se retrouve tous à l’affluent des feuilles et encore une déconvenue car le niveau de l’eau fait que le passage bas est bien humide, nous décidons donc de retourner au bivouac pour le repas de midi.
Bon ce n’est pas fameux jusqu’à maintenant, on part donc tous vers le terminus de l’année dernière au fond le de la galerie principale. Je dois avouer que je ne suis pas très chaud, j’ai encore en souvenir le passage étroit bien boueux où j’avais pourri ma combi en 2013. Mais bon, on n’est pas là pour rigoler donc quand faut y aller il faut y aller! On s’enquille tous dans cette faille qui effectivement est bien comme je m’en souviens: boueuse. Passages étroits entre des blocs, un coup au fond de la rivière, un coup au dessus et malgré les prévisions optimistes de Bruno, ça reste étroit. On débouche sur un éboulis plus large mais toujours autant boueux. Pendant que la Quenelle fait encore une escalade, Bruno prend la topo. La Quenelle stoppe sur une escalade en oppo. Il commence à se faire tard, on est plus trop motivé pour continuer dans cette confiture de boue. Marcel, le Stef et moi finissons la topo du petit bout de première et rebroussons chemin pendant que Bruno, Julien et la Quenelle se préparent une petite soupe réconfortante. Sur le chemin du retour, je m’engage dans un bout de la rivière que Julien, sur les infos de Bruno, m’avait indiqué comme étant probablement le départ de mon méandre. Effectivement je reconnais le départ. C’est quand même un comble qu’un Lyonnais qui n’est jamais venu dans ce trou m’indique le chemin à suivre! Bon c’est pas grave. Je suis obligé de nager pour accéder au méandre mais en se débrouillant, le Stef réussit à passer sans trop se mouiller et nous progressons sans difficulté bien que le niveau d’eau soit nettement plus haut qu’en 2013. Malheureusement une grosse lame tombée du plafond bloque là notre avancée. Nous entendons distinctement une rivière au loin. Au bruit, ça semble volumineux, mais il faudrait casser le bloc pour pouvoir passer. Ce ne sera donc pas pour cette année. Nous rebroussons chemin en faisant la topo et c’est frigorifié (surtout le Stef) que nous débouchons sur le début du méandre. Le Stef me demande de faire la dernière visée tout seul. J’ai pas fini de dire oui qu’il lâche le carnet et se catapulte hors du méandre sans attendre mon aide. Il disparaît en direction du bivouac dans un bruit de claquement de dents. Comme quoi le monde se divise en deux: ceux qui ont une bonne combi intégrale 5mm et les inconscients qui descendent en salopette ou ponto… héhéhé! Je vais jeter un coup d’œil dans le méandre de la libellule où Bruno et Julien se sont engagés. Ils ont fait demi-tour sur une étroiture qui se passe mais le manque de motivation et l’heure tardive les a arrêtés. Il faut dire que la journée est bien avancée et on a laissé pas mal de jus dans la partie boueuse. Eux aussi entendent un bruit de cascade au loin (peut-être à dix ou quinze mètres).
Nous nous retrouvons tous au bivouac où le Stef (qui entre temps a repris quelques degrés) nous prépare des petites soupes aux croûtons. Petit débriefing de la journée, c’est pas du grandiose comme il y deux ans, mais le bivouac a montré son efficacité : on a bien travaillé toute la journée. Une poêlée de steaks hachés est le summum du repas du soir après un bon petit apéro au pastis. C’est joviaux que nous retournons dans nos duvets respectifs, bercés par les ronflements de Marcel nous plongeons dans les bras de Morphée (et pas le contraire).Mardi 29 juillet
Réveil pépère, au programme du jour : petit déjeuner, pliage du bivouac et remontée vers le soleil de la Pierre. Nous tendons une corde dans un passage haut de la galerie qui mène à l’affluent des feuilles et étendons les tentes et les Karrimats. Normalement, tout ça devrait être hors crue.
Je me renfile dans ma néoprène en poussant des petits cris de pucelle sous les moqueries malvenues de mes petits camarades qui faisaient moins les malins hier. D’ailleurs dès qu’on arrive dans la rivière, ils ne font plus les malins du tout vu que le niveau est monté d’au moins 50 cm. Donc les heureux propriétaires de pontos et salopette néoprène sautent de rocher en rocher avec plus ou moins de succès…héhéhé ! On se jette les kits et finalement nous arrivons à la vire qui elle aussi trempe bien. Il semblerait que la météo de surface soit plus humide que prévu. Avec la Quenelle on part vers le siphon amont, je me baque pour vérifier si c’est bien un siphon. Sur la gauche ça bloque, derrière le passage bas en face aussi. Je m’engage sur la droite mais le courant est fort et je suis obligé de m’accrocher à la paroi pour m’extraire du passage. Je psychote et décide de ne pas aller plus loin.
On s’engage à la queuleuleu dans le puits du balcon, pantin au pied…sauf Julien qui a perdu le sien…houuuu que je suis content de ne pas être à sa place.
Les puits s’enchainent et nous arrivons dans le p300, c’est plus humide qu’à l’aller mais l’équipement hors crue est tip top et en dehors de la dernière longueur qui est sous la pissarote on ne se mouille pas trop. La Quenelle et Marcel sortent en premier vers 19h15, Bruno et Julien ferment la marche à 20h45.
Voilà tout le monde est sorti. Le ciel est couvert, il y a du vent mais il ne pleut pas.
Tout va bien.PS
Matos resté au fond voir photos ci-jointes (2 plaquettes + mousquetons et un bout de nouille sont restés en tyrolienne dans la galerie après le départ du méandre caché).Jeudi 31 juillet
Après une journée de repos méritée nous profitons du beau temps pour déséquiper les deux puits d’entré du trou de l’ours et faire un peu de prospection. La Quenelle est partie hier rejoindre sa petite famille. Le Stef et moi descendons donc dans le trou pendant que Marcel encadre nos deux petits qui nous accompagnent jusqu’au premier puits. Pendant ce temps Bruno accompagné de Julien prospecte le secteur (le pauvre Julien ne sais pas a quoi il s’expose avec Bruno on sait quand on part mais pas quand on revient). Après avoir sorti les cordes on casse une petite graine et Alexandre et moi rentrons dans le trou de la libellule pour voir si on peu avancer un peu depuis le tir de confort d’il y a 3 ans. Bon alors c’est vite vu pour moi : je ne passe pas. Alexandre est motivé et il passe devant moi pour voir ce que ça donne. Il arrive à avancer la tête la première mais me confirme ce je craignais ça continu mais c’est trop étroit pour passer. Ouais, il va falloir agrandir tout ça encore un peu. Il est à noter que le courant d’air est très faible mais c’était le cas aussi dans le boyau de la grotte de l’ours. Je retrouve le Stef et Samuel. Marcel lui est parti jeter un coup d’œil dans la pleine en dessous du chalet abandonné pour voir les dolines qui s’y trouvent. D’après ce qu’il a vu il y en a une qui pourrait-être intéressante à explorer.Vendredi 1 août
Relâche pour tout le monde sauf Bruno qui bravant la météo incertaine repart prospecter. Rien n’arrête l’homo sapiens brunatus (nom scientifique) plus connu sous le nom de Brunal semi sauvage des Pyrénées occidentales… alors que Julien (homo sapiens dododuvétus) lui décide de reste dans le Hamac. Etonnant non ? On se retrouve tous le soir pour le repas traditionnel de fin de camps au Teide. Bruno viens accompagné de quelques fourmis rouge avec lesquelles il est devenu très intime depuis qu’il a posé son postérieur sur leur fourmilière (intime au sens propre donc si vous voyez ce que je veux dire).Voili voilou pour la cuvée 2014.
J’espère que l’année prochaine on pourra s’organiser peut-être sur deux semaines contigus afin que tout le monde puisse venir et se croiser. Et si ce n’est pas l’année prochaine ce sera celle d’aprèsNougat
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