Gouffre d’Angrières – 12-11-2017

Participants :
Seb, Yves, Axel

Ça faisait un moment que Seb et moi voulions retourner à Angrières, c’est donc motivés que nous partons à la recherche de troupes fraiches. Les « peut-être » se transforment en non au fil de la semaine, et seul Yves tient bon et rejoins le trio de choc.

Rdv au club à 8h30, Seb et moi sommes en avance pour préparer le kit perfo, Yves nous rejoins peu après, on part même en avance. On a rdv à 10h avec Michel à la Burbanche pour récupérer le reste du kit boom (pailles, mèches, CO-mètre)… quand la pluie s’en mêle, avec une demi-journée d’avance! Ça, plus tout ce qui est tombé hier… Mais bon, c’est pas grave, Angrières est un trou sec en principe.

Arrivés sur site, on tente le tout terrain avec la voiture d’Yves pour gratter un peu de temps de marche d’approche dans le chemin boueux… échec cuisant, la petite Peugeot n’a pas assez de chevaux sous le capot, et le poney dans l’habitacle n’a pas voulu pédaler. En arrivant on croise Roland qui nous confirme qu’il faudrait une semaine de pluie pour qu’on ait de l’eau au fond, c’est donc confiant que la fine équipe se prépare et commence la descente à 11h30.

40min plus tard, on peut enlever le baudard : nous voilà arrivés au pied du puits marquant le bivouac de la zone de chantier actuel. Est-ce que les dernières pailles posées par Julien ont bien explosées? Va-t-on faire de la 1ère après ce virage que nous avions bien ouvert la dernière fois? Le suspense est à son comble…

Et la 1ere surprise n’est pas celle attendue : la coulée stalagmitique du virage est bien active, on va devoir bosser les fesses dans l’eau pour dégager l’entrée du méandre ! Mais le jeu en vaut la chandelle, car les pailles ont fait sauter des jolis morceaux.

On casse et on remonte du caillou, puis vient le moment de la 1ere salve de tirs. Seb est le plus expérimenté des 3, grâce à ses nombreuses sorties aux Tines avec Michel, mais c’est malgré tout la première fois qu’on va faire péter sans les ancien avec nous !

1er tir

Seb pose donc 2 pailles, une de chaque côté du méandre. On se dit que 2 c’est déjà bien pour un début. On remonte, on sort l’exploseur, on branche les fils en test, le compteur indique 36V, parfait. Prêts pour le boom? 3, 2, 1.. et rien, on reteste, on vérifie tout, qu’est ce qui a bien pu rater? Est-ce qu’il va falloir descendre vérifier les pailles? Pourtant le test indique que tout est ok… Yves se demande si on pourrait ne pas avoir entendu l’explosion… Seb ouvre la boite de l’explo, ah tiens y a fil qui part sur le côté, vers … un bouton ; on a nous a habitué à des appareils plus basiques ! On rebranche tout et on active cette fois le-dit bouton, et … BOOM ! Ah oui se dit Yves, on entend bien quand ça pète! Pendant que le gaz passe, on allume le CO mètre et on attaque les casses-croûtes. Quelques minutes plus tard, ça bip : on a dépassé les 50ppm; on se réfugie un peu plus loin, le niveau redescend … avant de remonter rapidement puis de stabiliser vers 35ppm.

20 min plus tard, on peut redescendre voir ce que ça a donné : il y a du potentiel, mais un bloc s’est mis en travers du méandre à mi-hauteur et va être dur à déloger. Seb nous envoie des blocs et nous faisons la chaine avec Yves pour les casser et les remonter (l’espace de stockage restant commence à être vraiment réduit). Puis on inverse les places, je tente de déloger le bloc: un coup de massette par ci, un autre par-là, j’arrive à le pivoter et à le soulever juste ce qu’il faut pour le faire tomber au fond du méandre : il est très bien là, on y touchera plus! L’entrée du méandre est maintenant bien dégagée, on peut y tenir debout, et stocker un peu de débris sur place.

2nd tir

Au tour d’Yves de manier le perfo : « A quelle distance on perce ? » nous demande-t-il. « Comme tu le sens !« , répondent en coeur les experts que nous sommes. Je m’approche ensuite pour m’essayer à la pose de paille en suivant les conseils de Seb. On pose 2 pailles à nouveau, mais toutes les 2 du même côté cette fois. Yves a été gourmand et les blocs risquent d’être encore plus costauds que le précédent, mais on tente !

Rebelote, on remonte, on fait boom, on attend que le gaz passe. C’est bientôt l’heure de rentrer, mais on se dit qu’on va au moins aller voir ce que ça a donné : un beau tas de roche en plein milieu du méandre ! On dégage les plus gênant, les plus gros blocs se sont posés d’eux même au fond mais il faudra surement les casser pour ne pas perdre trop de hauteur. Une fissure sur le côté droit du méandre nous indique qu’il voudrait bien recevoir quelques coups de masse… Mais c’est l’heure d’y aller et il y a une tonne de caillasse à remonter m’annonce Seb. Je tente alors d’aller plus loin, je m’allonge et faufile la tête dans le méandre : pas grand-chose à voir de plus mais on entend de l’eau qui ruisselle plus loin, et en jetant un caillou derrière l’angle qui m’obstruait la vue, j’ai pu entendre un beau plouf, sans doute un petit bassin nous attend-il au prochain détour du méandre…

La remontée est usante après une journée à taper du caillou, mais nous voilà ressorti vers 18h, et il a neigé en notre absence. On ressort boueux mais content de l’avancée du jour (au moins 2m pour moi), affaire à suivre pour la suite du méandre !

TPST : 6h30

 

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