Gorges de Turignin – Belmont-Luthézieu (01) – 06-10-2018

Participants :
Patrick Perrin, Michel Siméon

Les gorges de Turignin, une des curiosités du Valromey, sont un des nombreux petits canyons qui ponctuent le cours du Séran entre le Grand Abergement et Artemare. La rivière a entaillé le calcaire sur une centaine de mètres et une dizaine de mètres de profondeur sur 1 à 3 mètres de largeur.
Lors de la sécheresse 2017 nous avions remarqué que l’eau arrivait dans ce défilé mais n’en ressortait pas à l’aval.Il fallait donc l’inspecter en détail pour voir si une perte était exploitable d’un point de vue spéléologique.

Nous commençons par l’aval en remontant, après avoir revêtu les combinaisons. Deux bassins successifs d’une quinzaine de mètres se succèdent. L’eau est bien croupie après quelques mois sans circulation. Il n’y a pas pied et il faut nager dans une eau étonnement froide. Mais pas de perte visible, les parois sont parfaitement lisses sans joints de strates ni fissures. Nous buttons à l’amont sur une cascade de 3m infranchissable.

Donc demi-tour et nous attaquons par l’amont du canyon. Le début est facilement accessible, le fond occupé par des galets jusqu’à une cascade de 2 m où nous laissons une corde. En dessous une succession de marmites et de cascades franchissables en utilisant les arbres restés coincés. Nous nous arrêtons sur un bassin, infranchissable avec les moyens dont nous disposons, et qui nous sépare de la partie reconnue à l’aval. Mais vu d’en haut il ne présente pas plus d’intérêt. Toute cette partie est sèche et occupée par une accumulation d’énormes galets mais toujours pas de traces d’interstices qui pourraient nous intéresser. Les pertes doivent se faire par le fond sous les galets, mais ceux-ci doivent peser, pour beaucoup plus de 100kg !!

Donc rien d’intéressant mais il fallait le faire.

En revenant nous nous arrêtons à la résurgence du Groin, pour voir les effets de la sécheresse.

C’est impressionnant, le niveau d’eau se trouve à une dizaine de mètres en dessous du ReefNet qui marque habituellement la cote d’une sécheresse “normale”. L’eau est sous la partie horizontale qui suit la descente normalement empruntée par les plongeurs.

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