Participants : Cécile, Elsa et Franck, Lionel, Séb, Julien
Toujours la canicule en région lyonnaise. Après avoir abandonné l’idée d’aller au TQS, on s’oriente finalement vers les résurgences du Bugey. En gros, on est aller se vautrer dans la boue de la résurgence de la Doua (pdf) et nettoyer les combi dans les marmites de la résurgence de Pont Martin 🙂
- Pourquoi la Doua? Parce que cette résurgence sera peut-être notre sortie de notre dézob d’Angrières, qu’on n’est jamais venu, et que ça ne se pratique qu’en étiage sévère.
- Pourquoi Pont Martin? Parce que c’est à côté, qu’on a lu un chouette CR des Vulcains, et que ça ne se pratique qu’en étiage sévère.
Bon, on le sait, la sécheresse de cet été 2022 est exceptionnelle, on en profite donc pour aller voir ces 2 réseaux.
Résurgence de la Doua
RdV 9h et quelques au SCV, 10h et quelques à St Rambert. On file direct se mettre au frais sous le porche de la Doua. Pas d’écoulement au porche évidemment, par contre agréable surprise, plusieurs litres/secondes s’écoulent sous le pont.
Entrée sous terre vers 10h50. Dans la cavité, pas de difficulté : on avance dans la galerie principale. Ca commence plutôt bien avec une belle propre et lisse. Mais ça ne pouvait pas durer : un passage bas bien glaiseux nous attend. C’est parti pour une succession de passages bien pourris, où 1 galet sur 2 est en fait un tas de boue solide. Miammm !
Comme prévue, la voûte mouillante annoncée à 30m n’est pas là aujourd’hui. Mais ça colle quand même ! On enchaîne sans tarder, on prend les passages les plus évidents. Certains passages sont chouettes, on voit bien qu’on est dans un actif. Finalement on arrive dans un beau plan d’eau. Plusieurs marquages sur les parois (DUPON, avec un T), ça sent la fin. On regarde les bords, Franck se mouille un peu : on s’arrêtera ici.
Retour en prenant quelques shunts (pas bien plus propres !). On ressort vers 12h20, tout caca. Fais chaud, certains vont nettoyer les chaussures dans la source sous le pont.
Après relecture du descriptif resté sur le téléphone, nous nous sommes arrêtés devant le siphon qui arrête tout le monde. Nous aurions théoriquement pu continuer en grimpant dans une diaclase au-dessus du plan d’eau, mais soit le niveau était trop haut, soit l’eau trop froide : nous n’avions pas de réelle motivation à chercher cette suite lorsque nous y étions.
Résurgence de Pont Martin
On remonte dans les voitures et direction Bettant. La route est fermée, ah bon? Tant pis, on avance quand même, on se gare devant la barrière et on casse la croûte. Puis séance folklo pour enfiler les néoprènes et c’est parti ! On remonte le ruisseau (à sec!), on arrive en haut rapidement (trempés!). On se réfugie rapidement dans le méandre d’entrée bien plus frais, il est 14h40.
Plusieurs paires de tuyaux ressortent du trou. Un resquilleur aux restrictions d’arrosage? Plutôt les vestiges d’un chantier de dézob et d’abaissement de la vasque qui nous attend après 10m de progression 🙂
On est donc directement dans le bain. S’en suit quelques passages bas (et boueux), puis rapidement on rejoint l’actif qui débite lui aussi plusieurs litres/secondes. On est bien content de la néoprène, car le passage est parfois à plat ventre… Mais pas partout, heureusement. Certains passages sont vraiment superbes : des marmites pleines, des marmites percées, des gours pleins, des parois déchiquetées, des fossiles et des coraux dégagés par l’érosion… On en profite pour enlever la boue de la Doua (note au thésard qui étudiera un jour cette cavité : inutile d’écrire un pavé sur l’origine de sédiments provenant de la rive droite de l’Albarine dans cette cavité située en rive gauche !). Côté biospélélogie, une nuée de moustiques, beaucoup de phryganes et quelques papillons triphosas.
On arrive en haut de la partie ‘fossile’. Nous ne faisons pas l’erreur des Vulcains : l’étroiture boueuse (50cm de hauteur dont 30cm de boue), le siphon de sable suivi du siphon d’eau, on est pas hyper chaud.
Demi-tour, c’est toujours aussi chouette. On ressort, on prend notre coup de chaud à 16h20.
Belle journée, enchaînée dans le bon ordre !
Pas sur qu’on revienne à la Doua tout de suite. Par contre Pont Martin, pourquoi pas lors d’une prochaine sécheresse 😉
TPST sur la journée : 3h environ
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