Grotte de l’Ours – PSM – 08-2015

Salut tout le monde,

Mieux vaut tard que jamais ! Voici enfin le CR de l’explo à la Grotte de l’Ours, après le camp de cet été du SGF à la Pierre St Martin et la sortie de 3 jours sous terre.
Pas de grande découverte cette année, mais de nombreux points d’interrogations levés et de nouveaux points d’interrogations à voir 🙂

Comme l’an dernier, c’est Nougat, le stéphanois exilé en Allemagne, qui a rédigé ce CR, aidé bien entendu par le reste de l’équipe. En fin de CR, quelques photos de l’aventure, par Marcel, Nougat, Bruno et Julien.

Participants :
SGF : Marcel, Bruno, Pierre, Soussou et Nougat alias Olivier (également au MASC)
SCV : Julien, le perfo.

Samedi 8 août
Marcel et Julien arrivent les premiers vers 18h00 et trouvent le chalet sans difficulté grâce aux indications super précises que je leurs ai fournies.
Pierre et Bruno arrivent quant à eux beaucoup plus tard.

Dimanche 9 août
Nous arrivons, Dana, Chiara et moi, dimanche en fin d’après-midi, après avoir esquivé tous les bouchons….trop fort. Suivent Toto et Soussou avec la voiture pleine de matos et de bouffe pour la semaine.
En raison de l’état de fatigue lie à la route, il est clair pour tout le monde que nous ne rentrerons pas dans le trou demain. En plus il y a tout le matériel à conditionner. Donc malgré une météo qui doit se dégrader à partir de jeudi soir, nous décidons d’un commun accord de descendre au fond mardi matin avec 2 nuits au bivouac et donc sortie du trou pour jeudi soir.

Lundi 10 Août
Il fait beau. C’est déjà un point positif. Après un petit déjeune tardif, nous partons équiper les puits d’entrée. Toto et Marcel se chargent de poser les cordes pendant que je m’amuse à faire des photos avec Julien. Suivent Pierre, Bruno et Soussou. Soussou s’engage dans le P300 jusqu’au départ de la grande longueur, suivi de Pierre afin que ce dernier puisse s’acclimater avec ce grand puits, Bruno le suit en lui prodiguant des conseils toutes les 30 secondes auxquels Pierre répond « ouai ouai, ça va j’ai compris ». Pendant ce temps comme je suis derrière, j’en profite pour faire quelques photos du P300. Je remonte, Bruno me rejoint et l’air vaguement dépité me signale que Pierre a fait tomber son smart phone dans le puits! (il y avait un trou dans le fond de la poche de sa combi). Alors qu’il lui avait explicitement interdit d’emmener le téléphone dans le trou. Manifestement Pierre est têtu…

Mardi 11 Août
Réveil 7:00 sur les bons conseils de Marcel. Petit déjeuner copieux et départ vers le trou de l’Ours. Nous sommes 7 à descendre puisque Pierre se joint à nous, malgré les doutes plus ou moins virulent de tout le monde sauf Bruno. Nous tirons tous deux kits sauf moi qui en ai 3 puisque je veux absolument descendre le perfo pour m’occuper du bloc en travers dans le Méandre Caché. La descente se passe bien, même si je me retrouve en premier dans le P300, ce que je déteste. Les parties étroites à partir du puits de la quenelle vibrante sont particulièrement pénibles à cause des kits, mais nous arrivons pas trop cassés dans le collecteur. Pendant que Toto et moi allons nager dans le siphon amont pour vérifier si on peut éventuellement le shunter ou si c’est juste un passage bas et qu’il est facilement plongeable, les autres partent installer le bivouac. L’eau est glacée mais nous nageons sans difficulté en suivant le sens du courant. La galerie reste large mais la lumière de Marcel devant nous nous indique clairement que nous rejoignons bêtement la galerie principale. Bon ça c’est fait. Dans l’autre sens on arrive rapidement devant une paroi verticale qui semble plonger profondément (Toto jette un coup d´œil avec son masque). Il constate que même en mettant un peu la tête sous l’eau qu’on ne passera pas, il faut des bouteilles.

Nous rejoignons le reste de l´équipe au bivouac. L´eau froide a pompé sur nos batteries et nous sommes bien fatigués après le crapahut dans les blocs. Depuis l’an dernier, la zone de bivouac n’a pas été inondée. L’eau est montée environ 2 mètres sous le replat sableux de la galerie du Saint Graal. Julien, arrivé un peu plus tôt, a rapatrié quasiment tout le matériel en 3 aller-retours, aucun domage à signaler, si ce n’est que le chocolat ne se conserve pas 1 an sous terre ! La suite de l’équipe arrive au compte-goutte et retrouvent Julien, en charentaise, le pied paraît-il ! On s´attelle au montage des tentes et après un bon repas avec les pâtes réchauffées que Soussou avait préparé hier soir, c´est avec plaisir que tout le monde rejoins ses pénates pour une bonne nuit bien méritée.

Mercredi 12 Août
Réveil tardif, il est 9h00, petit déjeuner et répartition des tâches de la journée. Toto et moi partons pour le méandre cache avec ce qu’il faut pour s´occuper du bloc. Marcel nous suit en faisant quelques photos. Les 4 autres vont dans le méandre des feuilles pour essayer de vider le petit siphon avec un bidon étanche. Donc avec Toto nous passons la partie aquatique, qui est relativement au même niveau que l´année dernière bien que le trou soit manifestement plus sec. Nous arrivons vers le bloc qui baigne un peu dans l’eau. Ca ne va pas être facile de percer dans ces conditions. Mais en reculant de quelques mètres on s´aperçois qu´il y a moyen de grimper et de shunter ledit bloc…..je suis un abruti! On a descendu le perfo et le reste pour rien! Bon on avance dans le méandre qui se rétrécie, un coup en haut un coup en bas et….nous débouchons sur une arrivée de puits avec cascade sur la droite pendant que la faille du méandre continue tout droit mais devient impénétrable. Toto escalade la cascade en espérant déboucher sur un niveau supérieur, mais c´est juste un palier. Le courant d´air se perd dans les hauteurs. Espoir déçu surtout pour moi. Dans la foulée nous partons vers le siphon aval et après avoir nagé jusqu´au bout, nous constatons sans surprise que c´est bien un siphon, voilà ça c´est fait aussi.

Bon retour au camp il est presque midi. Bruno, Pierre, Soussou et Julien nous rejoignent dépité eux aussi : ils avaient réussi à vider le siphon, mais il s´est brusquement re-rempli, peut-être a-t-il plu en surface? En tout cas, le courant d’air aspirant (galerie des feuilles vers collecteur) est fort. Sur le chantier, 2 personnes s’occupent du siphon, 2 autres grattent l’évacuation pour abaisser le seuil du siphon. Régulièrement, les équipes changent. Donc après un petit conciliabule, Soussou, Bruno et Pierre retournent avec le perfo et le mèches élargir la voûte de ce siphon du méandre des feuilles (ouf! En fin de compte on a bien fait de descendre le gros perfo du SCV). Toto et Marcel vont s´occuper de l´escalade avec le petit perfo à Chris et Julien et moi allons dans le méandre caché faire la topo. Nous faisons donc nos visées (on a bien dû faire 50m…énorme!). Un visée dans le puits se perd dans le noir (on ne voit plus le point rouge du laser…), ce qui semble indiquer que le puits remonte, peut-être jusqu´à la surface. Sur le retour nous constatons qu’une arrivée latérale sur la gauche souffle un peu et s´ajoute au courant d´air aspirant du méandre. Peut-être cette branche rejoint-elle la grande galerie? Nous la visons donc et la notons sur le carnet topo. Je suis frigorifié après ces deux passages dans le méandre.

En retournant au camp, Julien part voir Toto et Marcel qui ont été stoppé dans leur escalade par un problème de faux contact avec l´accu. Julien part donc récupérer le gros perfo qui manifestement a bien servi puisque j´entends un gros boum qui résonne dans la galerie du St graal. L´équipe du méandre des feuilles s´est arrêtée de travailler faute de détonateurs. Le perfo (c’était finalement une très bonne idée de le prendre) rejoint donc Toto et Marcel. Ils finissent leurs escalade sur un pan incliné, mais composé de blocs et de glaise donc pas grimpable en artif et trop raide du goût de Toto pour s´engager en libre. De toute façon il est tard et tout le monde est fatigué. Nous avons tous bien travaillé même si les réussites sont minimes.

Apéritif 51 bien mérite et repas bolino pour tous. Marcel qui a oublié d´être bête nous pousse à prévoir un réveil aux « aurores » vu qu´on est chargé comme des mûles. Même moi je suis d´accord avec lui, c´est vous dire!

Jeudi 13 Août
Apres un petit déjeuner rapide, nous plions le bivouac. Il reste encore de la bouffe pour au moins un repas.
Crapahut dans les blocs et nous voici au pied du balcon. La remonte commence. Marcel part en tête, suivit de Toto et moi derrière. Nous restons relativement groupé puisqu´on se retrouve tous au puits du siège sans trop d´attente. Petite pause pour avaler quelques calories et vider les bouteilles qu’on avaient déposées à l’aller. La remontée du grand puits n´est décidément pas la même selon que l´on a 1, 2 ou aucun kit au cul ! En tout cas nos inquiétudes pour Pierre (alias « The Flying Phone ») sont caduques puisque il suit sans problème, c´est même juste s´il ne me double pas (mon ego en prend un coup, j´y crois pas un jeune de 18 ans m´oblige à accélérer le rythme!). Marcel nous signale sa cadence de progression dans la grande longueur par des « et ben j´en chie! » répété (pour son info il n’est pas le seul). Enfin la sortie du P300, on est sorti…et ben non il y a encore les deux puits d´entrée et surtout tous ces passages de merde dans la partie étroite. L´année prochaine je suis volontaire pour faire une équipe boum boum dans cette portion du trou!

Avec Toto nous laissons nos baudriers au vestiaire, on reviendra déséquiper demain. Mais évidemment Soussou qui est le dernier s’occupe desdits puits. Il sort donc avec un peu de retard sous nos engueulades vu qu´il a laissé le Kit de corde dans le méandre sous prétexte qu´il avait déjà deux kits au cul. Quelle excuse bidon! En tout cas il est heureux que nous soyons tous sorti car le brusque orage qui se déclenche transforme la rigole du champ en un petit torrent qui comme nous le savons tous, se déverse directement dans le P300. Quel timing! We are soooo gooood!
Retour au Chalet où nous retrouvons Dana et Chiara, elles aussi bien fatiguées puisqu’elles sont allées de Ste Engrace à Laverna à pied!

La bière et le Jurançon coulent à flots. Même si nous n´avons rien découvert de majeur tout s´est bien passé.

Vendredi 14 Août
Avec Toto nous partons récupérer le kit de corde accompagnés de Dana qui est toute contente de rentrer dans le trou de l´ours. Pendant ce temps Julien va gratter dans un trou qu´il avait repéré le lundi. Ce trou est similaire au trou de l´ours, sur le même contact géologique. Un peu à l’écart, un trou souffleur est également découvert, facile à désober… encore un objectif pour l’année prochaine ! Bruno comme à son habitude prospecte côté Espagnol.
Le repas traditionnel de fin de camp au Teide clôture notre camp PSM2015.

CR par Nougat et Cie

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