Avec l’Office du Sport de Villeurbanne
Les 26 et 27 septembre 2015
Les aventuriers :
Pour l’OSV : Anthony, Claire, Christelle, Vivien, Marianne, Mathieu, Laura, Honorine, Marc, Delphine, Loïc, Patrick
Pour le SCV : Jacques (JR), Lionel, Jeff, Kévin, Jack
Indépendants : Delphine, Maxime
Le voici enfin, ce fameux WE OSV appété depuis des mois. Nous sommes 19. Deux jours de nos disciplines de prédilection, la spéléo et le canyon, agrémentées au mitan d’un festin de rois.
Hébergement ? Gîte Les Arnaux, sur la route de Presles. Un peu de route à faire mais aucun regret ! Le site est magnifique, vue splendide, isolation totale. Les chambres et appartement, à l’image du patron Ludovic Gailledrat et de son épouse, sont agréables.
Samedi 26 septembre 2015
RdV 10 h au SCV. Pour une fois, petite grasse mat. Notre Président, qui sait recevoir, nous apporte croissants et pains au choc. Jeff et Marianne s’occupent du café. La journée s’annonce chaleureuse, le ciel est dégagé et une petite ferveur sympathique s’installe.
Chargement du matériel dans les véhicules, blindés comme d’hab, organisation du covoiturage, 10h30 nous voici en route pour la journée découverte en canyon.
Sortie 11, petite attente au péage de St Quentin sur Isère. Jeff, convaincu d’être en tête à galoper sur l’A48, s’autorisait quelques ralentissements, scrutant ses rétroviseurs, inquiet :
Mais qu’est-ce qu’ils foutent, quels bandes de trainards !
En fait, tout le monde l’attend. Le tonton Jeff, plongé dans ses pensées ou bavardant avec le Jack, est sur son nuage.
Bon, nous repartons. Cette fois, c’est Jack qui prend les rênes du convoi. Quinzième fois qu’il fait le Versoud, il connait donc le chemin par cœur. Enfin c’est ce que tout le monde croit !
Premier ralentissement ! Merde, c’est pas celui-là !
Deuxième ralentissement du convoi. Tour de manège sur la départementale.
Put…, fait ch…. chaque fois j’me plante ! Il est où ce panneau ?
Pour la quinzième fois, il se trompera encore de chemin. Le défilé de voitures fera demi-tour comme à chaque fois devant la carrière des 3 Blaireaux (ce n’est pas une insulte, c’est réellement le nom du canyon, souvent à sec, voisin du Versoud).
Ouf, l’ancienne scierie est en vue, et en face, le parking du canyon !
Il fait bon, chacun prend ses aises. Il est près de midi, c’est l’heure de l’apéro. Jacques, clairvoyant, sort son dopant préféré. Sa fiole, un litre de Pastis. Faut bien tout ça pour satisfaire ses invités ! Chacun s’affaire à son matériel. On déballe tout.
Mais que se passe-t-il ? Lionel a l’air inquiet !
Une mauvaise nouvelle ? Problème intestinal ?
Il tourne en rond, cherche dans le coffre, fouille, soulève, sur les sièges arrière, revient dans le coffre, farfouille, retourne, renverse, puis s’arrête brusquement.
Droit, immobile derrière la voiture de Jeff, le regard figé, il se gratte le crâne, la joue, puis le menton. Il tourne en rond. Retourne à nouveau dans le coffre. En fait, il cherche sans chercher. Car il sait !
Il en est même sûr !
Comment va-t-il l’annoncer ? La parfaite organisation, minutieusement préparée par Jeff, Jack et Jacques va être bouleversée !
Blême, le front rouge, le sang lui monte à la tête. Il sait qu’il va mettre le groupe dans l’embarras. On comptait sur lui pour encadrer. Il devait assurer le soutien de JR dans le déséquipement des cascades. JR se retrouve seul derrière, et on ne laisse pas un équipier seul derrière !
Comment l’annoncer ? Rester discret comme à son habitude ou le dire ouvertement.
« Aller, franco, faut le dire : Heuuu Jack, j’ai oublié ma combi ! »
Il se revoit très bien la mettre dans son coffre, mais ne se rappelle pas l’avoir transférée dans celui de Jeff. Ou plutôt, il se rappelle très bien ne pas l’avoir transférée.
Le voilà pris au piège. Il doit trouver une parade, mais c’est la combi ! Si encore c’était le baudrier ou le casque, on aurait pu trouver une astuce, mais la combi … !
Il sait qu’il va se faire chambrer, qu’il aura droit à une demi-page au moins dans le compte-rendu. Pas très fan pour plonger dans les eaux fraiches des torrents vertacomicoriens, sans mauvais jeu de mots, en feignant d’oublier sa combin’, aurait-il trouvé une combine pour éviter la douche ?
Comment faire ? « Vite la DeLorean, je vais remonter le temps. Merde, ça marche pas ! Fait ch… »
« Comment j’ai pu faire une connerie pareille ?! »
Jack fait une sale tête. Il a de suite compris le problème pour Jacques. Seul Kévin aurait pu seconder JR, mais Kévin doit rester devant pour équiper.
« Je vais quand même pas descendre le canyon à poil », dit-il, accablé, au bord de l’abnégation !
Grand moment de solitude. « Le Titanic est en train de couler par ma faute », pense-t-il dépité !
Jack Bauer a sauvé le monde en 24 heures, Jacques Romestan sauvera la journée en 30 secondes.
« Pas grave, répond JR d’un ton solennel, totalement décontracté et triomphal, nous avons Delphine et Maxime, ils seront avec moi ! »
Jack lui lance un regard d’une vacuité qu’une vache trisomique ne renierait pas.
Delphine et Maxime regardent JR. Les yeux vont sortir des orbites. Ce doit être le troisième canyon qu’ils vont descendre dans leur vie et ne connaissent strictement rien aux techniques utilisées en canyon. Mais sous ce ton jovial et rassurant de leur mentor du jour, ils acquiescent avec un large sourire. Enfin un club qui va les faire vibrer.
Tout penaud, notre tête en l’air aura droit à un joyeux « merci Lionel » de nos deux acolytes.
Rapide breafing pour annoncer les éternelles règles de sécurité, revue des équipements et définitions des termes aussi barbares les uns que les autres (kit, vertaco …) et c’est parti.
Petite marche d’approche en tenue de combi pour échauffer les muscles et apprécier l’eau à l’arrivée. Jeff et Lionel nous guetteront sur le pont dominant la dernière cascade. Le canyon se descendra avec fraicheur et allégresse. Tout le monde semble ravi.
Tu laisseras le bout de corde 3 mètres au-dessus du niveau de l’eau Kévin. C’est bien plus amusant !
Rappels, mains courantes, toboggans, sauts à répétition, acrobaties à la margelle intermédiaire, traversée du siphon, tout y passe pour satisfaire nos néophytes.
Seuls les plus frileux rejoindront Lionel à l’échappatoire avant le rappel de 8 m.
La deuxième partie de la journée sera touristique. Petit arrêt au pont des Ecouges pour admirer la fameuse C65 (cascade de 65 m). Puis arrêt plus prolongé au départ des Ecouges supérieurs. Portrait géologique, physiologique du canyon. Cet endroit laisse toujours un effet homérique.
Retour par le col de Romeyère, puis JR nous fera découvrir les dédales de la route forestière qui traverse la forêt des Coulmes pour enfin arriver au gîte Les Arnaux sur la commune de St André en Royans, à deux pas de Presles
Après un apéritif très chaleureux arrive le repas gastronomique. A l’unanimité, les papilles gustatives sont en effervescence : salade composée à l’échalote et pignons de pin, suivie d’un tajine-poulet des plus aromatiques, la gourmandise l’emporte sur la faim, fromages montagnards et tarte aux pommes maison.
Dimanche 27 septembre 2015
En voiture, nous sommes à un quart d’heure de la cavité, donc inutile de se lever aux aurores. Le défilé des voitures se met en route vers 10 h, descente dans les gorges de la Bourne, destination : la grotte du Bournillon.
L’un des phénomènes géologiques les plus impressionnants du Vercors avec son porche réputé pour son envergure, un des plus grands d’Europe.
Avant d’y arriver, petite randonnée pittoresque face à la cascade du Moulin Marquis, le canyon le plus haut du Vercors avec sa verticale de plus de 300 mètres. Classé techniquement parmi les plus durs et les plus engagés de France.
Pendant que Jeff s’affaire à son rôle favori, le relationnel, Lionel, Jack et surtout JR s’occupent d’équiper la vire de la Chèvre qui surplombe la rivière en rive gauche. Nos initiés découvriront 2 ou 3 rudiments des techniques spéléo ; passage d’une main courante suivi d’une petite descente en rappel.
L’heure du repas. Surprise. Pendant que chacun déguste le pique-nique fourni par le gîte, nous fêterons en cœur l’anniversaire de Claire, arrosé d’un excellent Château de Jau et agrémenté de sucreries de toutes sortes.
Vers 15 h, JR raccompagne Marc et son épouse Delphine vers le parking. Obligations familiales obligent, les enfants attendent.
Pour finir, pendant que Jeff continue d’amuser la troupe féminine, Lionel et Jack poursuivront l’aventure jusqu’au siphon avec les plus courageux.
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