Milieu ou fin d’après midi, chacun part de chez lui (avec point de regroupement ou pas) en direction de l’Ardèche. Problème, nous ne sommes pas les seuls à profiter de ce long week-end pour aller chercher un peu de liberté et de soleil. Les temps de parcours s’allongent sacrément et les arrivées s’échelonnent, jusque 23h et des patates.
On se retrouve autour de la table dressée sous l’auvent pour partager qui un repas, qui une bière ou autre nectar plus ou moins arrangé.
On en profite pour discuter des sorties du lendemain et préparer les kits. Au programme, un tour à l’Aven Noël, une excursion au Marteau et une sortie initiation à Pèbres.
Dodo chacun dans son coin, sous la tente, en camion ou dans le gite. La nuit est humide, mais ça passe !!
Samedi 22/05
Les sorties étant décidées, chaque groupe part de son côté, non sans avoir pris le temps d’avaler un bon petit-dej et d’avoir préparé les casse-dalle pour le midi.
Aven de Pèbre (CR par Emmeline)
Temps passé sous terre : 6h (11-17h)
L’équipe de choc : Gros Nico, Audrey, Kévin, Anne-Lise, Emmeline
Audrey part devant, aux manettes pour un équipement impeccable.
Après un méandre de toboggans et quelques petits puits verticaux, se dévoile à nous la majestueuse salle du Théâtre. Pleine de concrétions, elle émerveille petits et grands !
Après un pic-nic bien mérité, nous voilà partis à la découverte du réseau supérieur, sauf Anne-Lise qui préfère tester la bougie d’Audrey en nous attendant.
La partie supérieure équipée en fixe est testée par le valeureux Kévin. La vire suspendu 20 m dans le vide nous oblige à la concentration. Elle mène à la salle du chaos qui porte bien son nom : amas de blocs anguleux et boue dans une salle de grand volume. Kévin équipe une sortie en fil d’araignée directement dans la grande salle, ce qui nous évite de revivre les émotions de la Vire vertigineuse, ouf !
La remontée d’Anne-Lise a été gentiment facilitée par Kévin et notre preux chevalier euh..! Président ! Gros Nico, qui est toujours très prêt pour aider.
Le déséquipement est assuré par Audrey.
Ce qu’il faut retenir :
– En Ardèche il fait chaud ! Et 2 polaires sous sa combinaison, c’est pas indispensable.
– Et à la moindre erreur… Tu devras une bière à la sortie !
Une reprise spéléo enjouée avec une belle bande de gais lurons ! Merci !
Aven Noël (CR de Sylvain)
Participants : Ptit nico, Florence, Bérengère, Luc, Julien, Sylvain et Franck
Pour la majorité du groupe, cette sortie a commencé la veille. Après un voyage chaotique depuis Lyon jusqu’au gîte à du Césame à Vallon Pont d’Arc, en raison du départ en week-end prolongé, le premier depuis la fin du confinement (3eme du nom..), nous avons pu retrouver le reste du club à l’heure du souper (22h !) et préparer les kits de descente. C’était aussi une bonne excuse pour se tirer une première balle dans le pied pour le week-end en sortant les spécialités de chacun !
Donc, le jour J, on arrive à partir à peu près à l’heure, pour commencer par une chasse au trésor dans le village de Bidon. L’objectif, retrouver Annie pour récupérer la clé et pouvoir entrer dans l’aven de Noël, ça ressemble un peu à une sortie à Fort Boyard ! Bérengère et Sylvain trouvent enfin la maison, pour se rendre compte que la fameuse clé est en fait… un code à 4 chiffres, qui aurait pu être donné par SMS ! On a donc profité de la compagnie de la gardienne de la clé, pour admirer ses créations de poteries, récupérer la suite des indices afin de trouver le trou final, et aussi noter les informations concernant la présence de CO2 dans la grotte.
Apparemment, quelques jours plus tôt, un BE n’a pas pris le risque de rentrer avec un groupe car le taux de CO2 dépassait 2.
2 quoi ? On ne savait pas, mais ça semblait un peu limite. Elle nous dit de bien vérifier les capteurs installés en fixe vers l’entrée (à -30m) avant de descendre.
C’est un détail à surveiller de près, car il faut rappeler que cette cavité descend à -120m de profondeur, dont un puits d’un seul tenant de 90 m, il faut donc bien s’entretenir pour prévoir la remontée.
Après ces péripéties, on arrive enfin au niveau de l’entrée à 10h30. Julien est parti de Lyon le matin même, et est censé arriver pour 11h, on commence donc à se préparer pour la descente, et Nico et Franck pour équiper la descente. C’est là que Sylvain se rend compte que sa lampe ne marche pas. Pas de piles… d’où l’intérêt de vérifier le matos du club… au club ! Et ses piles de rechange : des LR3 au lieu des LR6… Un bon candidat pour le CR ^^ . Heureusement, P’tit Nico à une armytek de rab, c’est finalement un mal pour un bien car on change carrément de gamme !
Nico part en premier pour équiper à 11h, et Franck le suis 20 minutes plus tard. L’occasion pour le reste de l’équipe de continuer la nuit par ce soleil magnifique, ou d’échanger sur des sujets divers (faire connaissance, visites de maison, projets de piscine, origine du nom de l’aven de Noël, qui a été découverte à Noël, etc..)
Julien est en retard, et les deux éclaireurs semblent en difficulté car il faut équiper la voie en double par dessus un équipement en fixe, et les points ne sont pas en bon état, on commence donc la pause de midi au soleil.
12h15, arrivée de Julien (à cause d’un accident sur l’autoroute, mais il se fait quand même un peu charrier sur sa ponctualité, juste pour la forme quoi). Il mange et prends le relai de Nico et Franck pour équiper.
A 12h45, on est enfin tous rentrés dans la cavité, on est content de descendre ! Finalement, il n’y a pas de capteur installé en fixe, et nous n’avons pas de capteur portatif, on fera donc attention à l’essoufflement de chacun.
Après un puits de 30m et une première étroiture, on part explorer la galerie supérieure que personne ici ne connaît. C’est « le Steph » (Steph Guillard) et un ami à lui du club Gasoil avec qui il a fait des travaux de désobstruction, qui a expliqué l’accès à Julien, on se sent donc vraiment comme des explorateurs !
Pour y accéder, il faut, juste avant le P90, faire une petite remontée escaladée qui nous mène dans une nouvelle salle.
La découverte est magnifique, on arrive dans une pièce couverte de stalactites. On doit parcourir environ 100m de galerie, plus ou moins étroite, avec une ou deux main courantes installées mais facilement praticables.
En arrivant au bout, on continue de suivre les indications données pour passer derrière une nouvelle étroiture, qui nécessite cette fois de se déséquiper pour réussir à passer.. C’est dans ce genre de passage qu’il faut avoir confiance dans ses partenaires quand ils te disent que “oui, bien sûr que ça passe !”
Une fois passé ce goulot d’étranglement, de manière pas très esthétique, certains en raclant un peu le sol, mais tout au moins efficace, on se retrouve dans une nouvelle galerie également couverte de stalactites par centaines, plus fines les unes que les autres. 50m plus loin, un mur. Oui oui, c’était bien un mur, construit pierre par pierre.. pas de doute, on est bien en Ardèche ! C’est en fait une entrée de désobstruction en cours, et le mur un moyen de stocker les pierres évacuées. On essaie de rentrer dans ce tunnel complètement artificiel pour voir jusqu’où il va, et il fait bien 20m de long. Quand on te dit ensuite que dans ce genre de travaux de désob, tu es content quand tu arrives à creuser 20cm par jour, tu te dis qu’il faut entretenir un brin de folie pour se lancer dans ce genre d’opération !
Bon on est arrivé au bout de la galerie supérieure, et on en profite pour aider l’équipe qui a fait ces travaux titanesques en leur remontant un peu de matériel (Oui, cette désob ne semblant mener nulle part, le chantier a été arrêté). Sur le retour, après un nouveau passage à travers la chatière, on retrouve des traces d’ours qui nous avaient été spoilées (indiquées) par le Stéph. On arrive à les trouver, et c’est impressionnant de se dire que ces traces ont certainement plusieurs milliers d’années d’existences. C’est d’ailleurs sûrement une des raisons qui ont poussé à travailler sur cette désob, car la présence de ces griffures indique qu’il y a eu un jour une autre ouverture assez grande pour le passage d’un ours.
16h. Au vu de l’heure, on hésite à descendre au fond, car entre le temps pour équiper, la descente, la visite en bas de la galerie blanche, la remontée et le déséquipement, on pense finir assez tard. Finalement, Luc nous chauffe, on se lance et Julien part équiper le P90, toujours en double par dessus l’installation en fixe.
On arrive assez vite en bas (16h30), on part donc visiter la galerie blanche, qui se trouve une centaine de mètres plus loin. Cette galerie porte bien son nom, car en effet, on se retrouve dans des salles pleines de stalactites blanches, et même transparentes. On en prend plein la vue !
On profite un maximum avant de faire demi-tour, on regrette de ne pas pouvoir aller plus loin et retrouver une des attractions principales de cette cavité, qui semble être une chauve-souris. Celle-ci à une particularité qu’on ne pourra découvrir qu’en revenant une prochaine fois 😉
A 17h30, on est de nouveau à la base du puits P90, et là tout le monde rigole beaucoup moins. Les premiers commencent à remonter, Bérengère, puis Julien, Flo, Franck, Luc, et finalement Sylvain puis P’tit Nico pour le déséquipement.
Ce P90 est un vrai challenge, car il est très peu fractionné. Les deux premières longueurs sont de 40 et 30m d’un seul bloc, en grande partie plein gaz.
Luc casse son pantin en cours de route, heureusement, il arrive à le réparer comme il peut, ce n’est pas le moment idéal pour le perdre.
Les premiers qui montent conseillent aux suivants de déshabiller la partie haute de la combinaison pour avoir moins chaud (oui, les grottes en Ardèche ne sont pas à la même température que dans le Doubs, il y fait chaud !!!)
Très bon conseil pour la température, mais incompatible avec le matériel du club !
Sylvain, qui part en avant dernier, se retrouve avec le torse qui lui cisaille le cou, en plus du baudrier qui lui coupe les jambes, la remontée est vraiment laborieuse et longue…
Heureusement, P’tit Nico le suis juste derrière en même temps qu’il déséquipe, et lui donne des conseils pour faciliter un peu la progression.
Finalement, Sylvain sort enfin à 19h15, et Nico et Julien à 19h30 avec tout le matériel !
On préviens vite Annie pour la rassurer, car tout le monde a hâte de retrouver le reste du club autour d’une bière et d’un bon repas (préparé par la team gîte, merci à Pylou et Juliette), et de partager les histoires du jour avec les autres équipes !
Un grand merci pour cette sortie, à Bérengère pour l’orga, à Julien pour la galerie sup, à Flo pour les photos, et à Luc, Nico et Franck pour leur optimisme indéfectible !
Aven du Marteau – 22/05 (CR de la Femme invisible)
Participants : Une belle équipe de bras cassés
TPST : Inconnu, on se demande même s’ils ont pas passé la journée au bar
Après de multiples relances, aucun membre de cette folle équipe de vauriens n’a daigné répondre aux appels désespérés du rédacteur de cette synthèse. C’est donc avec un grain de malice non dissimulé qu’il s’en charge tout seul, avec les seuls éléments dont il dispose, à savoir, rien, pas même une petite photo pour apporter un soupçon de preuve.
C’est seulement parce que les kits sont rentrés moins organisés que le matin, au départ, et parce que les yeux paraissaient quelque peu fatigués au retour (et encore…) qu’on peut leur laisser le bénéfice du doute.
Par respect pour leurs familles respectives, nous ne citerons pas leurs nom.
Je vous laisse juste avec ce petit jeu sorti des mémoires pour passer le temps.
- Griz
- Ax
- Cec
- Yv
- Es
- Zli
- Ile
- El
On me souffle dans l’oreillette que la sortie s’est bien déroulée, vu qu’il ne manque personne à l’appel le soir même, et que Seb et Pefe sont allés les retrouver, pour voir…
Reconnaissance (CR de Seb)
Dans le cadre de la préparation du stage perf, Seb et Pefe ont décidé de faire cavaliers seuls pour faire un peu de reconnaissance.
On commence par 2 cavités qui sont des classiques des stages. Grotte Nouvelle et le Marteau.
On enkite un peu de matos et on se débrouillera avec, on bricolera dans les trous.
On commence par Grotte Nouvelle et c’est la que commence le jardinage. Mais heureusement le cadre est magnifique et la vue splendide (toujours aucun parti pris !). Mais on finit par trouver l’entrée. On descend et on s’arrête à 10m du fond par manque de corde.
On ressort, direction le Marteau .
TPST: moins qu’a jardiner
On rejoint nos copains qui sont dans le Marteau. La on connaît l’entrée, mais on voulait reconnaître le passage pour éviter l’étroiture très sélective. Nous avons juste à suivre l’équipement en place pour arriver a cette baïonnette, bien moins sélective mais pas pour autant délicieuse. On ressort et on profite de la vue (magnifique) en attendant Grizzly et Yves qui déséquipent.
Samedi night fever
Tout le monde rentre au gite après sa dure journée sous terre, et forcément l’apéro a la primeur de tout le monde après ces longs mois sans croiser les copains, ou trop rarement.
Le repas, digne des grands, et préparé de mains de maîtres par Juliette et Pylou sera apprécié par la communauté. Bravo aux cuisiniers !
La suite, on s’en doute sera égayée et musicale. Nos fameux danseurs se trémoussent et les buveurs boivent, avec modération, qui, comme chacun le sait, manque parfois à ses devoirs.
Dimanche 23/05
Les réveils sont plus ou moins difficiles, il y aura même au moins un faux-départ… (en même temps, pour encadrer, il vaut mieux avoir les idées pas trop embrumées).
C’est encore une fois après un petit-dej roboratif, et agrémenté des viennoiseries rapportées de la boulangerie par Audrey, qui nous a fait le plaisir de s’occuper du pain pour le week-end (et qui s’est donc levée en avance pour notre confort), que les équipes se préparent à décoller.
Rando dans les Gorges (CR collégial de Bérengère et Axel)
Participants: Béber, Franck, p’tit Nico, Floflo, et Axel
TPST: 5min (on a croisé un boyau)
Nous décollons du césame presque aux aurores (vers 10h30), nous passons par la Bastide et son magnifique château pour arriver au bien nommé hameau des Crottes. C’est parti pour 5h de randonnée dans les gorges de ce magnifique pays qu’est l’Ardèche.
La rando démarre sur les chapeaux de roue : Béber et ptit Nico commencent à réciter la liste des départements français avant de s’arrêter au département 51, signe d’apéro à venir. Nous rattrapons rapidement un groupe de valentinois qui nous doublera à chaque pause et réciproquement, ce qui a rapidement donné lieu à des taquineries de part et d’autre.
Nous suivons donc la rive de l’Ardèche, le soleil est au rendez-vous et les canoës s’amusent dans le courant à nos côtés. Midi arrive : pic nic et sieste au programme. Certains en profitent pour piquer une tête mais l’eau reste fraiche.
La journée continue et se termine avec la grosse difficulté de la journée : 150m de D+ !
Pour le reste c’est en images.
Aven Despeysse (CR de Grizzly)
TPST : 7h00
Participants : Julien, Luc, Sylvain et Grizzly
Première équipe à quitter le Césame vers 10h15, pourtant nous avons Julien en handicap ! Entrée sous terre vers 11h45, je suis à l’équipement pour la première partie, je sens que la sortie va être longue au moment où je me baisse pour ramasser une sangle et qu’une grosse douleur me monte au crâne. Le Guigual de la veille a du sérieusement pousser à la déshydratation.
C’est tout équipé en relais chaînés type canyon pour pouvoir faire Despeysse – Saint Marcel en traversée. On a quand même fait le choix d’équiper sans trop utiliser les relais, histoire de bosser la lecture de cavités. Équipement du premier puits, après une main courante (très facultative) qui pars d’un arbuste, j’arrive au milieu de puits, en bout de corde. Il manque 6m, la longueur de la première main courante. Je remonte, tout le monde détricote la main courante pour récupérer la corde qui manque pour atteindre le fond. Je rajoute une micro déviation pour éviter un frottement à la remontée.
Après c’est flou, je me souviens d’avoir lancé à Julien un « J’aime pas les étroitures » au moment de m’engager dans le tunnel. Après une dernière lucarne, celui-ci débouche en haut d’une faille qui se transforme en tête de puits un peu engagée. Forcément, aucun spit, je me rabats donc sur le relais relié après un petit jeté plein gaz, la main tendue pour atteindre le point. Julien rajoute un point au milieu de la main courante pour une sortie plus en hauteur. S’en suit une série de puits sur la même longueur de corde. Arrivés à un relais relié, j’équipe la fin de la corde puis descends quelques métrés pour voir. La corde est trop courte, il aurait fallu équiper la 70m. Julien me dit « Normalement ya une dév par là », je regarde je lui réponds « Je ne vois rien! ». Je remonte, Julien voit la tête que je tire et prends gentiment le relais, je suis cuit. Il trouve la dév (vraiment pile où j’ai regardé 5 minutes auparavant) et poursuit l’équipement.
Ça avance plus vite avec Julien devant, on arrive au bas des puits et on attaque le méandre. On s’arrêtera dans la galerie de traversée vers Saint Martin pour manger de bons sandwichs préparés par Sylvain. Je propose un maté, histoire de nous réchauffer. Tout le monde est partant, j’installe ma popote juste le temps de me rendre compte que le maté est dans un sachet bien hermétique, rempli de moisissures blanches. Je viens de m’auto-désigner pour le CR ! Je me rabats sur le café, Luc et Julien sont moins chaud pour le coup. Sylvain et moi essayons, il est dégueulasse mais suffisant pour nous remette un coup de fouet.
La remontée se passe plus facilement, Luc est au déséquipement épaulé par Julien. Sylvain et moi commençons la remontée avec un puis deux kits. La tête de puits vers l’étroiture avec 1 kit chargé se négocie plutôt bien si on prends le temps de faire les choses bien. On a beaucoup apprécié l’AS en plus de Julien sur la main courante. Toute l’équipe se retrouve à la surface en 1h30, bizarrement, j’ai plus d’énergie qu’en entrant.
On retourne aux voitures et Julien décolle direct pour Lyon.
Aven de Chazot (CR de Fiona)
TPST (Temps passé sous terre) : 4h
Participants : Audrey, Kévin, Anne Lise, Fiona
Pour ma première sortie d’initiation, je suis partie le cœur vaillant et la fleur au mousqueton.
Le temps est bon, le ciel est bleu et Kévin a la gueule de bois. Tout s’annonce parfait.
Le trou se trouve en bordure de route, sur un chemin entouré de petites fleurs bleues de lin et de tas de déchets éventrés. En effet, pendant longtemps cette grotte a servi de décharge, elle a été vidée consciencieusement il y a quelques années mais les habitudes semblent difficiles à perdre pour les riverains.
Une fois arrivé, Audrey est partie devant équiper la descente pendant que Kevin a pris le temps de nous expliquer ou réexpliqué pour Anne Lise les équipements.
L’attente avant la descente nous a permis d’observer attentivement les techniques de camouflage d’un scorpion et le vol anxieux de parents rouge-gorge qui avait un nid avec des petits à l’entrée de la cavité. Nous avons bien cherché mais nous ne les avons pas vu juste entendu.
Nous sommes descendus à 13h, comme promis la nausée de Kévin a disparu dès qu’il a passé la corde dans le descendeur.
Nous descendons d’une trentaine de mètres dans une grande cavité, qui se scinde ensuite en 2 galeries.
Nous dégustons nos sandwich pompot dans le calme et l’humidité avant de partir en exploration !
La galerie à notre droite ouvre sur des cavités concrétionnées magnifiques, pleines de fleurs figées, de sculptures rocheuses et de cailloux qui brillent dans la lumière de nos lampes.
Une coulée/cascade de calcite m’émerveille par sa finesse.
Oh wow c’est trop beau !!
Un chemin a été balisé pour protéger les fragiles concrétions, ce qui nous empêche l’accès à un boyau ouvrant sur une autre salle décrite sur le plan.
La seconde cavité se poursuit par une étroiture puis une main courante dans la glaise, avant d’arriver dans des salles étroites et concrétionnés qui longent un trou et débouchent sur un bassin avec des calcites flottantes et un autre noir opaque de guano de chauve-souris.
2 salles 2 ambiances !
Sortie 17h.
Aven des Neuf Gorges (CR par Cécile)
TPST : 4h45
Participants : Lapin, Christophe, Emmeline, Cécile
Oyez, oyez, voici l’épopée des Neufs Gorges, telle qu’elle me fut contée.
Il était une fois, le vingt-troisième jour de la cinquième lune de l’an Mille vingt-et-un, dans le beau pays d’Ardèche, quatre compagnons : Lapin, chevalier Boshou, la Fée Meline et Cécile le Hobbit qui montèrent sur le fidèle destrier De Sans Sis de chevalier Boshou pour se rendre dans la contrée lointaine de Gorge Profonde. Avant d’entreprendre cette aventure, ils avaient pris conseil auprès de leur ami Poney Fringuant, sur le meilleur itinéraire à emprunter. Sieur Axel n’avait pas non plus manqué de leur vanter le beau paysage de cette mythique cavité.
C’est donc par une belle journée printanière qu’ils prirent la route et s’enfoncèrent dans la garrigue gardoise sur la longue piste menant à Gorge Profonde. Chevalier Boshou, secondé par Lapin, dirigeait habilement sa monture pour éviter rocs et nids de gallinacés. Grâce à Lapin et son inséparable Iphigénie aux mille talents*, nos amis arrivèrent sans encombre près de la bouche béante de Neuf Gorges.
* monnaie de l’Ancien temps, ayant pour valeur équivalente, la boule
Chevalier Boshou avait déjà affronté ce gouffre lors d’un tournoi du CREPS quelques années plus tôt, mais pour ses compagnons, c’était une toute nouvelle aventure. Ce fut la clé magique de Treize de Cécile qui fut désignée pour libérer les cordes permettant de descendre dans l’antre. Cela faisait longtemps que Treize n’avait pas été dépoussiérée. Elle se mit à l’œuvre, suivie de la Fée Meline portant une lourde besace. Chevalier Boshou et Lapin fermaient la marche.
Malgré leur amitié, une petite rivalité, à qui remporterait le Céaire, animait nos compères.
Chevalier Boshou, que guette constamment la christophinade, réussit à déjouer de justesse le sort lancé par le mauvais génie. Il était cependant en lice pour le trophée.
Pendant ce temps, Cécile le Hobbit, en éclaireur, se disait qu’elle était bien fatiguée et qu’elle aurait dû y réfléchir à deux fois avant de festoyer aussi tardivement la veille. Les cordes, paresseusement habituées aux chaises doubles, se faisaient un peu récalcitrantes et il fallut s’y reprendre à deux fois avant de redomestiquer le bunny.
L’histoire en oublia la cause certaine (une paire de gants oubliée ?), mais après Chevalier Boshou, la Fée Meline était à égalité pour remporter le Céaire, quand elle interpella compère Hobbit sur un geste étrange : pourquoi avait-il longé sa poignée sur sa petite longe au lieu de la corde. Certes, il ne serait pas allé bien loin, mais cela restait surprenant. Ils étaient désormais trois en lice pour remporter le Céaire. Qui se démarquerait ?
Contre toute attente, et sans que l’on sache vraiment pourquoi (une obscure histoire de longes Blue Tooth, quoique cet anachronisme n’ait pu être vérifié ?), Cécile le Hobbit réclama le trophée. La question du Céaire étant réglée, nos amis pouvaient continuer leur périple.
Alors que seul l’éboulis les séparait du but, et que la faim commençait à se faire sentir, Chevalier Boshou, Fée Meline et Lapin stoppèrent brusquement leur avancée sur un promontoire pour deviser. Cécile le Hobbit était juste en-dessous et n’osait faire de bruit de peur d’interrompre leur conciliabules. Ce qui se dit à cet instant sous terre le restera et seuls les protagonistes et les habitants minéraux de ces lieux le garderont en mémoire.
Le plan incliné bien ébouleux (qui se déroba en partie sous le faible poids du hobbit) parpinait bien, mais n’empêcha pas nos amis d’atteindre sains et saufs la forêt de piles d’écuelles.
Là, Chevalier Boshou et Lapin unirent leurs esprits pour essayer de deviner l’avenir sur la stalagmite de cristal. Il ne trouvèrent malheureusement pas de trésor si ce n’est l’amitié qui les avait rapprochés… ainsi qu’une vieille jarre métallique de Kro datant de l’époque où la goupille n’existait pas. Ils décidèrent de la laisser aux prochaines générations comme témoignage du passé.
Vint alors le moment de se sustenter. Lapin avait promis à ses compagnons un breuvage chaud, mais s’aperçut qu’il avait omis d’emporter son poêle portatif (heureusement le Céaire avait déjà été attribué). C’était sans compter sur l’astuce de notre Lapin qui versa de l’élixir d’éthanol sur sa bougie et l’alluma, trois pierres permettant de faire tenir l’écuelle. Le breuvage aux herbes étranges fut apprécié, et le génie de Petit Lapin fut loué.
Après ces aventures, il ne leur restait qu’à sortir de cette gorge profonde et de rentrer dans leurs terres familières. Ils remontèrent légers (laissant derrière eux les cordes enchantées pour l’escouade du lendemain) et apprécièrent les 9 puits de lumière baignés d’une douce chaleur.
Reconnaissance, encore (CR de Seb)
Gros Nico nous avait parlé de l’aven Souchon qui présente l’avantage de pouvoir faire équiper 2 personnes en même temps. C’est un peu loin dans le Gard sur la commune de Monclus mais avec seulement 50m de marche d’approche ça vaut le détour. Et la c’est encore une belle séance de jardinage qui nous attend. Malgré les informations que nous avions, impossible de trouver ce trou. On appelle donc Gros Nico et on apprend que l’entrée est protégée par un tas de branches. Et nous voila donc avec Pef en pleine foret a chercher un tas de branches (ouais, c’est pas gagné).
On se décide à solliciter le Stef, qui après quelques échanges de photos et de points GPS nous permet d’arriver au bon tas de branches. Après une petite visite de la cavité on décide de rentrer au Césame, épuisés mais ça y est avec Pef on a la main verte.
TPAJ : DES HEURES
Soirée du dimanche
Les retours s’échelonnent en fonction des durées des sortes. A chaque arrivée, c’est le concert des questions sur « Qui fera le CR ? », « Qui a fait quoi comme boulette ? », « Tu veux quoi comme bière ? », et d’autres qui ont moins marqué les esprits. Chaque groupe (ou presque) enchaine sa sortie avec le dékitage et le rangement du matos collectif. C’est l’occasion pour certains de découvrir le lovage des cordes, quelque peu différent de celui pratiqué en escalade.
L’apéro est servi par nos grands chefs, et il faut dire, il y a du niveau, une fois de plus.
Nos cuistos du week-end, après avoir profité du beau temps pour faire une petite rando dans le coin, ont pris le temps de nous préparer une superbe tartiflette, qui sera appréciée de tous (oui, il y avait une version végé, et sans oignons. Peut-on encore parler de tartiflettes ???)
Nouvelle soirée, nouveau programme pour le lendemain, nouvel enkitage.
Lundi 24/05
Traversée Cordier Foussoubie (CR de Anne-Lise)
TPST : 3h45
Participants : Cécile, Yves, Audrey, Kevin, Fiona, Sylvain, Emmeline et Anne-Lise
Une sortie ludique d initiation avec des terrains variés tant dans la progression que la découverte des terrains sous- terrains (et sans remontée sur corde qui peut vite s avérer problématique pour les débutants ou alors vous êtes prêts à réviser vos manips de cordes pour les aider dans la remontée 😉 )
Courte marche d’accès assez raide qui donne accès à la vire d’entrée de la cavité avec une jolie vue sur un méandre de l’Ardèche.
Accès toboggan qui amène au 1er puits de 18 mètres avec rappel en fil d araignée (petite balançoire confortable pour vérifier les manips des débutants. Et accessoirement, freine la descente en fin de toboggan avant de se taper le genou dans la paroi).
En cherchant la suite du parcours, galerie d’un côté qui mène à une salle remplie de fistuleuses [oh, la belle surprise ! ]
De l’autre côté, salle sans sortie bien visible : un accès en hauteur avec petit tas de cailloux aux pieds mène à la suite du parcours.
2eme puits (rappel de 15 mètres les pieds calés sur la paroi).
S’en suit une partie aquatique avec alternance de courts passages avec au max de l’eau jusqu’à la poitrine (La température arrache de petits cris quand on rentre dedans mais cela reste suffisamment court pour ne pas se refroidir). Conseil : garder au sec sa polaire autour du cou pour éviter d’être tout trempé : au top!
La lumière du jour apparaît mais ne pas sortir avant d’aller jeter un coup d’œil vers la rivière de l’autre côté.
Petite baignade dans l’Ardèche et nettoyage du matériel.
Retour aux voitures en traversant le camping et change tout sec bienvenu à la voiture.
Ambiance super agréable, encadrement pro et restauration comprise ! Parfait pour débuter la spéléo. Un grand merci à tous!
La petite balançoire 🙂 Petite pause le temps de l’équipement de la main courante Oui, ça mouille un peu 🙂 Et ça vide les bottes Nettoyage du matos de progression dans l’Ardèche
Reconnaissance, toujours (CR de Seb)
On se dirige encore une fois sur un classique du stage, l’Aven des Oublis, mais cette fois accompagnés par Axel. A peine une petite erreur sur la marche d’approche et nous voila à l’entrée de l’aven. Petite visite de la cavité et retour au Césame. Presque trop facile… !
Aven des Neuf Gorges (CR de Franck)
Vous ne l’attendiez pas de si tôt je sais, j’ai quelques années d’avance sur mon compte rendu !
TPST : trop court !
Participants : Luc, Benoit (Grizzly), Ptit Nico, Ptite FLo, Bérengère et Franck
Nous revoilà parti pour une nouvelle journée !
Direction l’Aven des 9 Gorges que nos copains ont laissé équipé la veille pour cette dernière journée du weekend !
La marche d’approche est courte et impossible de se perdre avec le balisage décathlon !
C’est une découverte pour moi dans cet aven magnifique avec ses puits ouverts et éclairés naturellement par les ouvertures ( 9 à priori mais j’ai dû mal compter , j’en ai trouvé que 5 ^^ ) !
Magnifique !
Nico part le premier et réalisera quelques ajustements sur l’équipement !
Rapidement l’équipe au complet se rejoint en bas des puits en un temps record !
La quasi totalisé de la descente se fait avec la lumière du jour visible, encore plus incroyable à la montée qu’à la descente.
Arrivé en bas, on ne poussera pas les explorations plus loin, l’escalade semblant un peu trop compliqué à la désescalader sans glisser ! C’est donc l’heure du casse-croûte.
Session photo sexy pour Grizzly inspiré par sa muse et les photos tendancieuses de la veille du petit Lapin ! Oh oui il fera clairement la 1ere page de couverture du calendrier SCV 2021 si jamais il voit le jour !
On profitera des jolies concrétions pour faire quelques photos de groupe et je m’adonnerai moi-même à la contemplation de magnifiques colonnes phalliques.
La remontée est dure (ni voyez aucun jeu de mot) , je sue après ces mois de confinement et de désadaptation à l’effort mais putain ça fait du bien !
Y’a pas à dire, ces sensations m’avaient manquées !
Direction la rivière pour le grand nettoyage du weekend !
L’entrée, par une des 9 Gorges Vue de dessous, ou de dedans, au choix La Muse pose…
Fin du week-end
A la sortie , chaque groupe met le cap vers l’Ibie, pour le nettoyage du matos. Quand chacun s’y met, ça va vite !
Et il y a aussi le gite à nettoyer, ça récure.
Pour essayer d’éviter les gros bouchons du retour, on décide de retarder les départs, et de profiter des restes (et d’une erreur de préparation) pour se faire un dernier repas en commun.
salut les keupains, ravis de vous avoir croisé pendant ce week-end … pour compléter ce magnifique compte rendu, la belle surprise remplie de fistuleuses dans l’aven Cordier est une première du SCV qui date de 1995 !