Participants :
Flo et Ptit Nico
N’ayant pas pu se joindre aux autres le week-end dernier (notre compteur sommeil / fatigue en aurait pris un sacré coup !), nous espérons que la cavité soit encore équipée ce week-end pour pouvoir l’explorer. On n’a pas réussi à avoir de confirmation sur ce point. C’est pas grave, motivés, on tente quand même, quitte à improviser un plan B sur place.
On arrive aux Fays vers 9h30. Avant de s’équiper, on va vérifier si les cordes sont toujours en place. Le chemin est bien humide (au moins on est pas dépaysés des 2 semaines de pluie qu’on s’est tapées en Ecosse). On aperçoit la 1ère pancarte indiquant les gouffres de Rochance et de la Conche. Ça sent bon pour la suite ! On jette un coup d’oeil au gouffre de la Conche et de Rochance, les cordes sont toujours en place, on va pouvoir aller sous terre !
Retour à la voiture pour s’équiper, on prévient Julien notre équipier de surface, et on retourne à l’entrée Rochance. L’exploration commence vers 10h30.
Les premiers puits s’enchaînent doucement, les cordes ont un peu de mal à glisser dans les descendeurs. En regardant l’équipement en place, on se croirait dans un musée, entre les plaquettes et les AS en tôle pliée fabriqués maison, les déviations avec du fil de fer remplaçant les mousquetons. C’est fou tout ce qu’on peut faire soi même en bricolant un peu !
On ne traîne pas trop jusqu’au premier méandre car de nombreux moustiques assoiffés tentent de nous dévorer. On arrive assez rapidement dans la galerie Manu Cavet. Ici, on passe en mode touristes. On remonte les éboulis en pensant se diriger vers la galerie de la punition, mais après être passés devant un magnifique puits qui descend du plafond, on arrive sur une trémie. On s’y aventure sans trop s’y attarder et on rebrousse chemin. Pas de chance on n’a pas su identifier le départ la fameuse galerie. En revanche, le chemin est clair pour visiter l’affluent Bicolore. Franchement belle surprise car on se retrouve dans un paysage de chaines de montagne miniatures assez impressionnantes.
On reprend le chemin normal de notre exploration, direction le pont de singe. Ça s’enchaîne plutôt bien malgré une petite hésitation avant le P5. Le pendule en haut du puits du pont de singe est impressionnant et ne doit pas être évident à équiper, mais passe bien. En bas, j’ai adoré le concept de se poser en plein milieu du pont de singe. C’est trop cool !
On repart en direction de la galerie des Quadras, avec une petite pause miam au pied du P15. Une fois les batteries rechargées, on enchaîne avec la suite. Dans la galerie, le méandre est impressionnant, même Flo restera bloquée dans la partie la plus étroite. Apparemment elle aurait les fesses trop basses et ça coince pour se faufiler ! Ahah, pour une fois être mini n’a pas été à son avantage ! Après avoir longuement hésité, on parvient à franchir cet obstacle.
On progresse dans la galerie de la farine, où par chance, on n’est pas obligés de passer dans le méandre, mais plus aisément en hauteur. Après un virage, le méandre disparaît et on continue à quatre pattes sur un sol sablonneux. On arrive bientôt au carrefour de la galerie du Sabre que l’on explore jusqu’au premier puits. Dans cette partie de la grotte, on change complètement de décor pour se retrouver au milieu d’une multitude de marmites. Réservoirs plutôt pratiques pour euh…vous voyez quoi :-p
De retour au carrefour, on prend la direction de la galerie d’Ordonnaz. On évite le siphon comme recommandé en prenant le boyau juste au dessus pour se retrouver dans un passage bas bien boueux juste derrière, qui aura raison de la propreté de notre matériel. La suite devient un peu labyrinthique avec ses nombreux ressauts tantôt montants, tantôt descendants et ses petites ramifications. On aura de nombreux petits moments de doutes mais il suffit de suivre le chemin le plus évident, ou celui indiqué par les traces de pas (bien que des fois, ils mènent à des culs de sac).
Après un bon moment de progression dans cet environnement pas toujours évident, on passe au dessus du puits menant à la rivière Jaune. On arrive enfin au pied des puits de la Conche ! Il est déjà plus de 17h, heure à laquelle on pensait être ressortis et qu’on avait donné à Julien. On ne s’attarde donc pas trop, juste de temps de reprendre quelques forces pour la grande remontée. Ceux-ci se remonteront tantôt en escalade, tantôt en montée sur corde, suivant leur configuration et afin de ménager nos forces. Le kit commencera à m’agacer à force de se coincer dans les quelques petits rampings rencontrés entre 2 puits.
Flo arrive à la trappe de sortie, mais ce n’est pas une mince affaire : la trappe est lourde et refuse de s’ouvrir ! A force de persévérance, elle finit par se soulever et on peut retrouver la lumière du jour, ou du moins le peu qui arrive à percer les nuages vers 18h30. On s’empresse de rassurer notre Juju.
Belle traversée très diversifiée. Les concrétions sont rares mais restent appréciables.
TPST : 8H