Participants :
Gros Nico, JC, Pef, Seb
Gros Nico nous avait préparé une de ses sorties dont il a le secret ce week-end là, mais les conditions météo pour la traversée de la Diau n’étaient vraiment pas bonnes : pluie sur neige, mieux vaut éviter. Alors en dernière minute on se décide pour la traversée Masques-Mort Ru en Chartreuse.
Arrivés sur place, on se prépare pour les 1h30 de marche d’approche, mais c’est sans compter sur notre grande préparation. Au bout des 1h30 nous n’avons toujours pas trouvé l’entrée, on marche sous la pluie, on explore tous les trous qui se présentent mais rien à faire, on trouve pas. JC fini par sortir la topo et nous fait remarquer que l’entrée est en haut d’une grande falaise et que nous sommes en bas de la dite falaise. Demi-tour et on repart pour 1h de marche sous la pluie. Mais victoire, on finit par trouver, on est trempés mais la spéléo va pouvoir commencer.
On enfile rapidement notre matos, il est déjà 13h et on a pris un léger retard. Ça commence bien : à peine rentré il faut ramper dans une flaque. Le premier relais n’est pas en super état mais c’est pas le pire, l’ensemble de l’équipement serait à revoir. Mais on avance plutôt bien, on se relaie à l’équipement, ça déroule. On arrive sur une partie plutôt étroite, alors on envoie Pef devant, le plus petit gabarit de la sortie. Mais ça devient légèrement inquiétant quand on le voit se contorsionner dans un des passages. Il faut passer d’une étroiture verticale à une horizontale au niveau des pieds. Il faut donc descendre, se plier,forcer, prier, souffler, tourner, pousser, frotter et enfin respirer. C’était donc ça la fameuse planchette Thaïlandaise décrite dans la topo. Mais ça passe pour tout le monde.
JC passe devant, enchaîne le prochain puits kit au dos, accroche le mousqueton du dit kit sur un becquet et se retrouve pendue par le sac, situation peu confortable pour lui mais assez drôle pour nous. Une fois remis de nos émotions, on reprend notre progression et on arrive au dernier P30. La main courante est en place et celle du puits aussi, ça tombe bien, il est franchement arrosé. Pef et JC enchaînent, vient le tour de Gros Nico. L’eau est fraîche, il ne veut pas traîner, le descendeur en zéro il se jette dans le puits et oublie de se DELONGER. Un éclat de rire résonne (le mien), j’ai en face de moi Gros Nico pendu sur sa longe, douché à l’eau froide, les yeux exorbités tout humide et plein de détresse. N’écoutant que mon courage, je me précipite (pas trop vite quand même) pour le libérer. A mon tour, je descends et arrivé à quelques centimètres du sol il y a un nœud sur la corde difficile à défaire. Les copains sont joueurs et rigolent bien de me voir arrosé moi aussi.
Voila, on se dirige vers la sortie, la pluie a redoublé et il fait nuit. Encore 45 min de marche dans une pente raide, humide, couverte de feuilles qui cachent trous et cailloux. On aura tous droit à notre petite glissade. Mais on fini par arriver dans le Cirque de Saint-Même et même dans ces conditions c’est plutôt jolie. On a en plus droit à un abri pour se changer au sec, c’est parfait.
Voila une traversée sympathique, qui a plusieurs itinéraires mais l’équipement n’est pas en très bon état et mériterait d’être revu.
TPST : environ 4H
CR de Seb avec l’aide de JC