Participants :
Cécile (SCV)
Jens Lassé, Florian et Hélène (Troglos)
Fred Augey et Fred Astolfi (Vulcains)
Malgré une tentative en soirée la semaine précédente, avec arrêt sur étroiture, Jens ne se décourage pas. Il repropose la traversée et cette fois-ci sera la bonne. Malgré une petite forme due à une intoxication alimentaire le week-end précédent, ça devrait le faire (c’est maintenant ou jamais). Cela aura en outre permis d’obtenir plus de renseignements de la part de Stéphane Lips et d’Hélène et notamment une info de taille : l’étroiture à la base du P30 peut être contournée par une autre étroiture verticale en hauteur, puis par un ramping.
Départ peu après 9h du local des Troglos, puis nous retrouvons pour 10h15 les 2 Fred des Vulcains directement à Dorvan ainsi que quelques amis nordistes de Fred Alstolfi qui sont du spéléo-club de la Flandre (côté France). Malgré la date, ce n’est pas un temps de Toussaint, mais une belle journée automnale, ensoleillée et à la température douce.
Ces conditions et la convivialité nous poussent à nous attarder un peu, mais quand il faut y aller, faut y aller. Florian part équiper en avant. Nous le rejoignons en haut du P12. La salle des gours a à peine de l’eau, témoin de l’étiage.
Jens, qui souhaitait équiper, prend le relais pour équiper le P30. Celui-ci reste arrosé (pas vraiment possible d’équiper autrement). Florian fait bosser Jens sur l’orientation et l’ajustement des nœuds.
En bas du puits, les 2 étroitures s’offrent à nous : nous choisissons celle du haut, au sec. Nous quittons le baudrier. Pour le coup, le passage est vraiment trop haut pour moi et Fred Alstolfi sera obligé de me faire la courte échelle, voire presque l’ascenseur. De l’autre côté, un plus long passage étroit et mouillé (on rampe sur le côté), mais moins sélectif que l’Etroiture, nous fait ressortir dans un plus grand gour (bas de plafond) d’où l’on voit le bas du P30. Nous continuons courbés en 2 dans l’eau fraîche. Autant dire que je supporte très bien mon bas de néoprène 3mm. Au bout de la galerie, se pose la question de la suite : Jens et Florian partent en reconnaissance. Verdict : ne pas suivre l’eau qui descend tout droit (ça queute), mais prendre la galerie remontante sur la droite. Après un peu de crapahute, nous sortons dans un plus grand volume reconnaissable : le puits des perles (galets calcités), point d’arrêt de Jens lors de la reconnaissance. Une petite cuvette de boue histoire de se repourrir les bottes, une nouvelle une galerie basse avec des gours – je reconnais l’endroit où j’avais attendu Jens – et nous ressortons dans le puits du lac, soit env. 1h30 depuis le P30.
A part Jens qui souhaitait retraverser, nous étions tous pour repasser par le haut. Mais finalement la traversée a été plus rapide que je ne pensais et l’idée de sortir à 4 pattes par le crochet Inf me fait changer d’avis : je suis volontaire pour retraverser. Cela fera au moins un heureux : Jens. Le reste de l’équipe sort par le Croche Inf (ramping 9 min chrono).
Quant à nous, tout se passe sans encombre jusqu’à l’étroiture menant au P30. Jens essaie une première fois, une 2e, souffle, mais rien n’y fait. Une troisième tentative ne passera pas mieux. Mais Jens a poussé son matériel devant lui. Je lui propose de le lui récupérer, et insiste si bien qu’il finit par accepter. Il l’a poussé tellement bien devant que je dois me tortiller pour passer l’étroiture et tout récupérer.
Est-ce de ne pas être devant pour mieux reconnaître les lieux, l’hypoglycémie ou les tremblements de rester accroupie dans l’eau froide depuis un quart d’heure, ou un peu des 3 ? En tout cas, mon cerveau ne connecte plus très bien. Je suis persuadée qu’il ne passe plus l’étroiture de l’aller et que nous allons devoir tout repasser pour sortir par le Crochet Inf.
Alors que c’est juste qu’il ne passe pas l’étroiture du P30 ! Il y a visiblement une incompréhension, d’une part ou de l’autre, et s’ensuit une discussion sur le passage à emprunter. Je finis par comprendre mon erreur et tout rentre dans l’ordre. Avec du recul, Jens a dû me maudire de ce que je suis allée récupérer son matériel (qu’il a donc dû pousser devant lui).
Jens se change avant le passage en hauteur, j’en profite pour escalader et passer l’étroiture. Mais Fred n’est plus là pour faire la courte échelle, et il me manque toujours 50cm. Jens est obligé de monter, et de se coincer dans un renfoncement. Bien sûr, nous n’avons pas encore remis notre baudrier… mais qu’à cela ne tienne. Il prend le baudrier d’un côté, je me pends de l’autre, et ça fera l’affaire. Nous remontons le P30 arrosé, puis le P12. Jens déséquipe.
Nous croisons l’autre partie de l’équipe qui redescend du Crochet Sup Sup. Bon timing ! Nous retournons ensemble aux voitures, mangeons enfin (entre le reblochon de Jens et les spécialités de Fred Augey, il y a de quoi se réconforter). Nous devons nous arracher aux discussions et à la quiétude de l’après-midi pour rentrer.
Lavage du matériel dans la foulée au local des Troglos… Hélène me dépose au métro, et j’arrive même presque pas trop en retard pour ma Thermomix Party.
Le lendemain, Hélène annonce qu’elle a de gros bleu. Moi, j’ai l’impression de ne m’en tirer pas si mal, ça tire juste un peu bizarrement dans le haut des bras… jusqu’à ce que je constate que j’ai aussi de beaux bleus… ! Ah la reptation…
NB : nous n’avons malheureusement pas de photos car personne n’avait pris son appareil au regard des étroitures. Nous l’avons bien regretté, car il y a plusieurs passages sympas
TPST : 3h30 traversée simple / 4h30 en retraversant