COMPTE RENDU DU TROISIEME TOURNAGE 2018 POUR LE FILM VALLON DES EPARRES (week-end du 22-23 septembre)
Pour faire suite aux précédentes opérations, ce week-end du 22-23 septembre était plus particulièrement organisé en vue de compléter ou reprendre certaines prises de vues pas tout à fait satisfaisantes faites lors du week-end du 28-29 juillet avec drone ainsi que d’effectuer des séries, toujours avec drone, sur les sources du Guiers-Vif et du Guiers-Mort. Ceci paraissait très important pour, dans le scénario général de notre film, situer le cadre des recherches faites par le SCV dans le vallon des Eparres, compris entre ces deux belles rivières dont les origines sont, par excellence, karstiques.
Participants :
Jean-Philippe DEGLETAGNE (Jean-phi), Jean-Claude GARNIER, Alain GRESSE (Lionel), Nicole JONARD, Jacques LACHISE (Jack), Michel PHILIPPE et Jacques ROMESTAN.
Matériel vidéo embarqué
Drone MAVIC de Jean-Phi avec sa radiocommande, piloté par Jean-Phi
Drone MAVIC de Jack avec sa radiocommande, piloté par Jean-Phi
Caméra Panasonic X1000 SCV montée sur le trépied de Jean-Claude, tenue par Jack
Caméra CANON SCV montée sur monopode SCV, tenue par Lionel
APN Caméra Panasonic FZ300 de Jack, tenu par Nicole
APN NIKON coolpix P7000 de Michel, tenu par lui-même
Samedi 22 septembre
Le départ avait été prévu à 8 heures. Côté local du club, Michel et Jack sont sur place dès 7 h 45 et, sitôt le matériel chargé, vont prendre Jean-Phi à son domicile avant de prendre la route.
Dans le même temps, Jacques, Nicole et Lionel se retrouvent sur le parking de Décathlon, à Bron, avant de prendre eux-aussi la route pour la Chartreuse.
Les deux voitures arrivent chez Jean-Claude, déjà sur le massif, pratiquement en même temps, vers 9 h 30. En effet, comme nous ne sommes pas nombreux, Jean-Claude et Jacqueline nous accueillent chez eux, au Villard, où ils nous ont proposé d’être hébergés. Cependant, Jean-Claude ne pourra pas rester avec nous pour cette première journée de tournage car, avec Jacqueline, ils doivent fêter l’anniversaire de leur nièce. Après échanges divers autour d’un café ou d’un thé, malgré le temps qui ne s’est pas encore bien remis d’un changement brutal intervenu la veille, nous partons, vers les 10 heures, pour le cirque de Saint-Même puisque l’objectif principal envisagé pour cette première journée consiste en des prises de vue des sources du Guiers-Vif.
Le cirque de Saint-Même et les sources du Guiers-Vif
En arrivant au parking de Saint-Même, Jack se rend compte qu’on a oublié de récupérer, chez Jean-Claude, le trépied pour la caméra. Il refait vite un aller-retour. Un peu avant 11 heures, nous commençons la montée (photo 1).
Juste après les inévitables aménagements touristiques (gîtes, restaurant, bar, …), nous faisons une première série de prises de vue de la rivière, malheureusement assez basse en fin d’un été particulièrement chaud et sec, avec en fond les falaises et la cascade située en contrebas de la grotte proprement dite d’où l’eau ne s’écoule que lors des périodes particulièrement pluvieuses ou à la fonte des neiges. Cela permet aussi, entre autres, de bien mettre au point la façon de procéder :
– Jean-Phi s’occupera de la navigation du drone, sous le contrôle de Jack ;
– Jack n’hésitera pas à mettre en œuvre la caméra Panasonic X1000 du SCV pour compléter les prises de vue au sol ;
– Lionel filmera en off, avec la caméra CANON du SCV le déroulement des opérations aussi souvent que nécessaire tandis que Nicole et Michel prendront des photos pour archives.
Les nuages se dissipant peu à peu et la luminosité devenant favorable, nous décidons d’aller en premier lieu à la grotte d’en haut afin de profiter d’un bon éclairage pour les prises de vue envisagées. Nous y arrivons vers midi et demi et mangeons un morceau tout en devisant sur les différentes séquences à travailler (photo 2).
Outre diverses prises de vue générales (de la grotte depuis l’extérieur, du paysage depuis l’intérieur de la cavité), l’essentiel va consister à utiliser le drone qui, décollant de l’intérieur de la grotte, passe au-dessus des têtes des trois figurants formant autant de silhouettes en contre-jour (pour rappel, chaque grande étape du film est introduite par deux « actrices » qui dialoguent avec Michel !), avant de dévaler à l’extérieur pour filmer le cadre dans lequel s’ouvre la cavité et découvrir l’eau qui sourd de la grotte inférieure pour s’engager dans la vallée du Guiers. Plusieurs essais sont faits et, bien qu’aucun ne semble parfaitement réussi sur toute la longueur de la séquence, on devrait arriver à quelque chose de correct lors du montage.
Quelques prises de vue avec caméra au sol sont prises ensuite, tout au long de la descente vers la grotte inférieure. Là, nouvelles séquences avec drone depuis l’eau que l’on voit sortir des fissures de la cavité jusqu’à la cascade vue sous divers angles de prises de vue (photo 3). Comme précédemment, le pilotage du drone n’est pas aisé en raison de courants d’air et autres imprévus mais, là aussi, on devrait pouvoir sélectionner quelques bonnes images parmi la quantité enregistrée.
Nous reprenons le sentier balisé jusqu’au carrefour de celui conduisant au bas de la cascade. Là, malgré les nombreux allers et venues de randonneurs, nous faisons encore au mieux pour enregistrer des vues sur cette cascade, malheureusement moins impétueuse que souvent (photo 4).
Ces prises de vue terminées, aussi bien avec drone qu’avec la caméra au sol, comme il n’est qu’environ 16 h 30 nous envisageons de rejoindre au plus vite le parking pour aller refaire un tournage à Noirfond. En fait, en arrivant à St Pierre-d’Entremont, pensant que la luminosité ne sera plus satisfaisante au niveau de l’exsurgence dans les gorges du Guiers-Vif, nous changeons d’objectif et décidons de retourner filmer au château de Montbel où, là aussi, les prises de vues effectuées fin juillet n’étaient pas suffisamment satisfaisantes.
Au château de Montbel
Il n’est que 17 h 30 lorsque nous arrivons sur l’esplanade du château et la luminosité est encore acceptable. Nous faisons au plus vite pour préparer l’envol du drone mais le pilotage n’a pas l’air évident, peut-être en raison de petits coups de vent comme cela semble courant, en fin d’après-midi, sur cette butte dominant la vallée du Guiers-Vif, en face de la Roche Vérand.
Finalement le drone semble maitrisé et de courtes séquences sont enregistrées, notamment une enfilade de prises de vue depuis l’intérieur des ruines du château en passant par une fenêtre pour découvrir les falaises de Roche-Vérand, encore bien éclairées par le soleil.
Pour terminer la soirée
Nous retournons enfin au Villard, mettons en charge les batteries pour demain, vérifions succinctement les prises de vue effectuées aujourd’hui, tout en attendant Jean-Claude qui nous rejoint vers les 19 heures.
Après l’avoir renseigné sur le travail accompli et les difficultés rencontrées, nous allons prendre le repas du soir au restaurant de l’Herbe Tendre, à St Pierre-d’Entremont. De retour, on ne résiste pas au plaisir de déguster encore des liqueurs de fabrication maisons (Jean-Claude et Jacques) : thé des Alpes, vulnéraire, … avant d’aller nous reposer car nous sommes conscients qu’une journée chargée nous attend encore demain.
Dimanche 23 septembre
Frais et dispos après une bonne nuit puis un copieux petit-déjeuner, nous reprenons la route dès 9 h avec pour principaux objectifs la source du Guiers Mort et les gorges de cette rivière juste en aval du pic de l’Oeillette.
La source du Guiers Mort
Arrivés sur le parking de Perquelin nous nous équipons et commençons sans plus tarder la rude montée jusqu’à la grotte d’où s’écoulent les eaux collectées sur le massif de la Dent de Crolles car, contrairement à hier, aucune prise de vue n’est envisagée au cours de l’ascension.
Après 45 mn de marche, nous voici donc à destination. Sans être très active, la rivière occupe bien sa place dans la galerie d’entrée de la grotte. De l’intérieur la vue est splendide sur le Grand Som, juste en face, et très bien éclairé (photo 5). Comme c’est juste derrière ce sommet que se situe notre vallon des Eparres, nous saisissons l’occasion d’effectuer des prises de vue dans le même esprit qu’hier, à la source du Guiers Vif, c’est à dire avec décollage du drone depuis l’intérieur de la cavité puis balayage des abords.
Le drone utilisé aujourd’hui, celui d’hier ayant sans doute des problèmes de téléguidage, semble plus stable et donc plus facile à manœuvrer. Plusieurs tournages, plus ou moins identiques, sont réalisés : avec et sans silhouettes en contre-jour, avec arrivée de randonneurs, etc. Bien sûr, des prises de vue avec caméra au sol, en off ou simples photos complémentaires sont également effectuées.
Les vérifications sur le petit écran des commandes paraissant correctes (photo 6), nous reprenons au plus vite le chemin du retour car il serait souhaitable, comme nous le suggère Jean-Claude qui connait particulièrement le massif de Chartreuse, de pouvoir faire les prises de vue envisagées plus loin dans la vallée, en aval de St Pierre-de-Chartreuse, en tout début d’après-midi si l’on veut avoir un bon ensoleillement sur le pic de l’Oeillette.
Les gorges du Guiers Mort et le pic de l’Oeillette
Il est déjà pratiquement midi quand nos deux voitures se garent sur le petit parking près du pont de St Bruno. Jean-Claude nous laisse croire qu’on va rapidement rejoindre le bord de l’eau pour manger un morceau. Mais l’ancien chemin des Chartreux est long et quelque peu fastidieux pour atteindre le pic de l’Oeillette. Nos estomacs commencent à réclamer et l’équipe se disloque peu à peu car les uns prennent des photos des anciens aménagements réalisés par les moines pendant que Jack fait quelques prises de vue avec la caméra, que d’autres lisent les panneaux pédagogiques disposés sur le parcours, que d’autres enfin commencent à grignoter tout en continuant à marcher.
Ce n’est que vers 13 h que l’ensemble de l’équipe se retrouve enfin, au bord de la rivière avec, juste en amont, le pic de l’Oeillette qui se découpe admirablement sur le ciel bleu.
C’est bien sûr le coin idéal pour continuer les prises de vue, avec drone mais aussi avec caméra au sol, en vue de notre film. Mais, avant, n’en pouvant plus, nous prenons quelques minutes pour manger un bout.
En fait, c’est plus difficile qu’il n’y parait car à cet endroit les gorges du Guiers Mort sont resserrées, il y a des arbres pouvant gêner la progression du drone, certaines parties du pic de l’Oeillette se trouvent dans l’ombre,… Bref, de nombreux essais sont entrepris mais peu semblent donner les résultats espérés (photo 7).
Comme la rive opposée paraît davantage favorable, sur les indications de Jean-Claude nous continuons le sentier en amont, toujours sur la rive gauche, jusqu’à une passerelle qui permet de passer sur l’autre rive et, de là, rejoindre la route qui nous permettra de retourner aux voitures plus rapidement qu’en faisant chemin inverse. Bien qu’il y ait de plus en plus de coups de vent, de nouvelles séquences, avec drone, sont entreprises par Jean-Phi au niveau de l’eau tandis que Lionel, Jack et Michel partent à la recherche de beaux points de vue sur le pic de l’Oeillette (photo 8). Rien de bien évident.
Lorsqu’on se regroupe, nous apprenons que les prises de vue avec drone ont été arrêtées suite à une embardée du drone dans la rivière, heureusement sans dégât !
Le vallon est à présent déjà bien dans l’ombre, le pic lui-même n’est pratiquement plus éclairé par le soleil mais, comme il n’est qu’environ 16 h, après concertation nous décidons de retourner au château de Montbel, sans doute encore baigné de soleil, plutôt que d’aller refaire Noirfond comme prévu initialement.
De nouveau au château de Montbel
Nous sommes donc à nouveau au château vers les 16 h 30, sauf Jacques, Nicole et Lionel qui souhaitaient aller acheter du fromage à la coopérative laitière d’Entremont-le-Vieux. Ici aussi il y a du vent mais le ciel est bleu et la luminosité excellente aussi nous remettons en route le drone.
Comme hier, Jean-Phi arrive à le faire passer par la fenêtre (photo 9) et à prolonger sa course en direction de Roche Vérand. L’opération est recommencée deux ou trois fois, ainsi on pourra sélectionner les meilleures prises de vue pour le montage du film.
De nouveaux projets pour continuer
De retour au Villard, chez Jean-Claude, toute l’équipe se retrouve autour d’une bière ou d’un sirop. C’est le moment de faire un point sur ce qui a été réalisé au cours de ces deux journées, pendant que les enregistrements effectués, aussi bien par drone qu’avec caméra au sol, sont transférés sur les ordinateurs de Jean-Phi et de Jack afin que chacun puisse travailler ultérieurement sur l’ensemble des séquences.
C’est aussi le moment de faire le point sur ce qu’il reste encore à faire, notamment avec drone :
– Comme déjà plus ou moins envisagé, au tout début du mois d’octobre, une équipe plus réduite (Jean-Claude, Jean-Phi et Lionel) va se charger de tourner à partir du Grand Som et en vue plongeante sur le Monastère de la Grande Chartreuse ainsi que, le long des gorges du Frou avec les cascades de tuf et la sortie du Guiers dans l’avant-pays savoisien aux gorges de l’Echaillon.
– Il restera bien sûr à faire des raccords autour de Noirfond puisque notre film se doit d’être lié aux recherches sur le parcours souterrain de l’eau du vallon des Eparres avant de sourdre à cette exsurgence ! Mais peut-être sera-t-il préférable d’attendre la fonte des neiges pour qu’il y ait davantage de débit.
– Sans compter que Jean-Claude s’est également proposé pour des prises de vue dans le cirque de La Plagne, lieu des récents lâchers de bouquetin et, si possible, de bouquetins au-dessus de la Balme à Collomb.
– Il restera alors à peaufiner le scénario général du film avant de procéder aux enregistrements des « acteurs » pour introduire les principales séquences et de compléter avec des séquences plus directement liées aux aspects spéléologiques.
Tout un programme ! Mais, après trois week-ends fructueux déjà mis à profit, il semble que nous soyons sur la bonne voie !
Michel PH
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