Objectif :
Comme nous l’avions écrit dans le compte rendu de la séance de tournage des 18-19 juillet, nous n’avions pas pu filmer la reconstitution d’une coloration puisqu’en raison de la sècheresse l’eau ne coulait pas dans la partie accessible de la grotte du Curé.
Lors de notre réunion du 5 octobre, nous avions donc programmé une nouvelle séance pour réaliser cet objectif et avions décidé de voir s’il était possible de faire cette coloration à la Fontaine Noire, plus proche de Lyon et facile d’accès, avec repli éventuel à la grotte du Curé si cela ne s’y prêtait pas bien.
Participants : Albert Caliendo (un ami de Jean-Claude), Jean-Philippe Dégletagne, Jean-Claude Garnier, Alain Gresse (Lionel), Nicole Jonard, Jacques Lachise (Jack), Michel Philippe et Jacques Romestan.
Déroulement des opérations :
Rendez-vous était fixé vers 10 h 30 au parking du lavoir proche du départ de la voie sarde, à St Christophe -la-Grotte (73).
Trois voitures sont au départ de Lyon avec, pour chacune, deux personnes à bord : Jacques et Nicole directement depuis chez eux, Lionel qui passait prendre Jean-Philippe à Bron et Jack qui récupérait Michel devant chez lui. Ces trois voitures arrivent pratiquement en même temps au lieu de rendez-vous, vers 10 h 10. Jean-Claude, déjà en Chartreuse, nous rejoint juste avant 10 h 30, accompagné de son ami Albert qu’il avait rencontré sur son chemin. Le beau temps semble vouloir être aussi de la partie, contrairement au grand vent et au temps maussade des journées précédentes.
Sans tarder, on s’équipe et on regroupe et vérifie le matériel à acheminer : les trois caméras, les trépieds, la gourde avec la fluorescéine … Nous pouvons prendre le sentier qui conduit à la grotte dès 10 h 45. Beau cheminement, pratiquement plat, en bordure des gorges de l’Echaillon, à mi-hauteur de falaise sur la rive droite (fig. 1).
A 11 h 20, nous arrivons sous le vaste porche de la cavité (fig. 2).
Bien que déçus de constater que cette résurgence de la rivière souterraine des grottes des Echelles ne coule pas beaucoup, Jack et Jean-Phi partent aussitôt en reconnaissance à la recherche d’un endroit favorable à notre projet de coloration. Le reste de l’équipe les rejoint rapidement.
Peu après l’entrée de la cavité, ils ont déjà repéré une vasque qui semble convenir et ils dissertent sur l’emplacement des caméras et sur le déroulement des prises de vue. Mais, l’emplacement ne donnant pas tout à fait satisfaction à toute l’équipe, Lionel et Jean-Claude aussitôt suivi par les autres, vont voir plus loin s’il n’y aurait pas un endroit plus favorable. Quelques dizaines de mètres plus loin, à la faveur d’une petite diaclase perpendiculaire à l’axe de la galerie, un filet d’eau s’écoule sur un bloc avant d’éclabousser dans une flaque de la rivière souterraine. Cet endroit paraît correspondre à ce que l’on cherche, d’autant plus qu’il y a le bruit des gouttes qui servira de fond sonore et que les parois présentent d’intéressants contrastes de couleurs.
Bref ! Changement de programme. Tout le matériel est déplacé pour être installé là, tandis que les acteurs (Jacques et Lionel) échangent sur le scénario : on arrivera par l’amont, on dira que c’est bien là qu’il faut faire la coloration, … Tout ça pendant que les caméramans et les preneurs de sons (Jack, Jean-Claude et Jean-Phi) vérifient les cadrages et le bon fonctionnement des appareils (fig. 3).
Il est pratiquement midi quand tout semble au point et qu’on commence le tournage. Tout semble correct dès les premières prises de vue mais, comme toujours, par précaution, il est procédé à une reprise (fig. 4).
En à peine ¼ d’heure, les prises de vue et les enregistrements sont terminés et l’on commence à remballer le matériel.
Cependant, pendant qu’on y est, chacun tient à visiter un peu mieux, jusqu’au fond et même, pour certains, dans une galerie supérieure à laquelle on peut accéder grâce à d’anciennes installations de barreaux scellés dans la paroi. Il faut avouer qu’indépendamment de la rivière, c’est une bien belle petite cavité dans laquelle il est possible de voir d’intéressants phénomènes géomorphologiques : coups de gouges, petits miroirs de failles (ou plutôt de diaclases), galets roulés mêlés à des amas de sable ou à des blocs anguleux provenant d’un effondrement sur joint de strate, petit lit marneux en cours de silicification, marmites de géants, etc. (fig. 5).
Nous reprenons, en ordre dispersé, le chemin du retour. Vers 13 heures, tout le monde est dehors. Certains reprennent des forces en avalant leur casse-croûte tandis que d’autres retournent aux voitures, n’ayant pas pris soin de prendre avec eux leur repas. Quoi qu’il en soit, à 13 h 45, nous nous retrouvons tous sur le parking pour remettre nos vêtements civilisés et ranger le matériel avant de reprendre la route, toujours sous un ciel lumineux.
Encore une belle journée, passée dans une ambiance conviviale et, nous en sommes persuadés, avec de bonnes prises de vues pour ce film qui est en bonne voie de finalisation.
Pour l’équipe, Michel PHILIPPE
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