Participants : Maël et Maxime
Avec Max, nous avons rendez-vous pour 16h aux Planches près D’Arbois, dans le Doubs, pour ce stage Premiers Secours en Milieu Isolé. Les rubalises et banderoles du SSF nous permettent de facilement trouver le gîte. Le Tétris de voiture sur le parking commence déjà. La plupart des participants sont des locaux du Doubs et du Jura. Nous ne sommes que quelques-uns à venir de plus loin, Lyon et Clermont-Ferrand. Tous les cadres sont membres du SSF local ou national, dont un médecin et un autre pompier.
On pose nos affaires dans nos chambres, attendons les retardataires puis commençons directement les cours. Il y a beaucoup de choses à voir en peu de temps. Pour ce soir, on refait un tour des notions abordées par la PSC1. En particulier avec l’inconscience et le saignement. Les dogmes habituels sont rappelés mais on se concentre sur ce qui nous intéresse ici : le milieu isolé. Autrement dit, comment réagir suite à un accident quand les secours ne sont pas disponibles avant plusieurs heures, voire jours. C’est notamment le cas en spéléologie et en canyoning. De temps à autre, on s’arrête pour manipuler nous-mêmes sur les copains. C’est l’occasion de découvrir du matériel comme le CHU, le pansement Israélien, le garrot Tourniquet ou d’apprendre à faire sans. On travaille aussi la PLS et le déplacement d’urgence. Petit tip : faire une clé de bras à une victime inconscience sur le ventre n’aide pas à la retourner ! On termine avec la RCP. Il est déjà 21h – surtout l’heure de l’apéro – avant de passer à table.




Le dimanche, le réveil sonne tôt. Lever à 7h, petit-déjeuner et on retourne en cours. On commence par des rappels anatomiques en se concentrant sur les traumatismes. Viennent ensuite toutes les notions liées aux malaises, hypothermie, hyperthermie, allergies, piqûres et autres. La matinée passe vite. Après le déjeuner, on se prépare pour affronter les températures clémentes car on passe sur des ateliers. Avec Maxime, on commence par les déplacements. On découvre comment déplacer une victime à l’aide de sangles, puis de kits. Durant le deuxième atelier, on se concentre sur le haut du corps. On commence par la réduction d’une luxation d’épaule, pour poursuivre sur l’immobilisation du bras à l’aide d’un bandage triangulaire et enfin l’utilisation des atèles souples (type Sam Splint). On continue de travailler avec les atèles souples sur l’atelier suivant en les posant sur les membres inférieurs. On découvre la ré-axation d’une fracture de la jambe avant de passer au dernier atelier. Cette fois, on nous explique comment traiter un accident sur les cervicale et comment faire une immobilisation de la nuque avec les atèles souples.
On retourne sur des cours théoriques pour la fin de la journée, afin d’aborder la trousse de secours. Les photos de vacance de Philippe (entendez par là les expés aux quatre coins du monde) ajoutées au diaporama me feront rêver. L’idée principale pour constituer sa trousse est de l’adapter en fonction des conditions et en particulier du temps avant intervention d’un secours professionnel. On termine enfin la journée sur le syndrome du harnais.


Le lundi est consacré à la mise en application sur le terrain. Pour cela, on se divise en groupe de 6 et nous dirigeons dans la grotte des planches. Il s’agit d’une ancienne grotte touristique mais dont l’accès est devenu trop dangereux pour une exploitation commerciale à cause des chutes de pierres à l’entrée.
Nous commençons par un premier scénario dans lequel Manu simule une crise d’hypoglycémie au bord du lac. Nous mettons en application ce que l’on a vu la veille : immobilisation du bras avec une écharpe triangulaire, re-sucrer, déplacement sur sangle, montage d’un point chaud, … Les retours du cadre ne sont pas très positifs. Les principaux problèmes sont l’absence d’un leader et le manque de communication.
Lors du deuxième scénario, Maxime décide de chuter dans l’eau durant une traversée du Verneau. A la vue de ses nombreux roulés-boulés sur le sol chaotique de la grotte, nous hésitons quelques instants et lui demandons s’il ne s’est pas réellement fait mal. Ouf, tout va bien. On va pouvoir se lancer dans les manœuvres. Une première personne part le maintenir pendant que Manu prend le lead et déballe tous nos kits. La pose d’un Keb nous permet de l’extraite de l’eau imaginaire avec les sangles. Pendant que deux restent avec lui, nous construisons le point-chaud. Nous déplaçons à nouveau Maxime afin de le conditionner au mieux dans cette tente improvisée. Nous décidons des personnes à envoyer déclencher le secours avant que deux autres spéléos se couchent collés à notre victime afin de lui apporter leur chaleur. La simulation étant terminée, nous nous installons à 7 dans le point-chaud afin de faire une débriefing. Cette fois-ci, les retours sont tout autres. On sent les nombreux entraînements de Manu provenant de son BE.

Il est déjà midi et il est temps de passer à table. Après le déjeuner, nous visitons la cavité. Elle se termine par un siphon imposant qui est cours d’exploration. La partie supérieure est parsemée de marmites pour la plupart vides. On se retrouve tous au gite pour son nettoyage. Le temps est venu de se dire au revoir et nous repartons tous petit à petit.
Remarque : Durant les deux situations, je constate qu’il m’était plus pratique d’exploiter mon matériel et celui de Maxime, que je connais plutôt bien, à la place de chercher longtemps dans le matériel du SSF. Autrement dit, n’hésitez pas à discuter et à ouvrir les mini-kits de vos coéquipiers habituels afin de pouvoir réagir plus efficacement en cas d’accident.
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