Stage Perf du CDS69 – Printemps 2024

Participants du SCV : Chloé & Milèna (stagiaires), Cécile (encadrement)


Jour 1 – Samedi 16 mars 2024 – Falaise en Ardèche

En cette première journée de stage perf, le beau temps est au rendez-vous, et quel plaisir ! Il fait grand soleil et pas loin de 19°C. Quoi de mieux pour une journée en falaise. Chloé mettra même de la crème solaire et sortira ses lunettes de soleil, donnant un look digne de la fashion spéléo week collection fin d’hiver 2024.

Nous sommes donc tous séparés en groupe de niveaux/objectifs pour ajuster au mieux l’encadrement (groupe A, B et C).
Avec Milena nous sommes dans le groupe B. Dans un premier temps, les cadres présents avec nous (Thomas, Fabien et Carlos) nous font réviser les nœuds et les conversions. Après cela, nous partons par groupe de deux stagiaires + un cadre pour équiper une voie.
Pour ma part je suis avec Youen et Fabien (cadre-instructeur). Je commence à équiper une main courante puis une tête de puits. Youen prend la suite avec un fractionnement, une main courante, un nouveau frac et une dev. Sur la partie de Youen de nouveaux amarrages mériteraient d’être installés. Nous manquons de matériel et devons demander aux autres spéléos des voies d’à côté de nous en passer. Finalement, quand Youen a fini je descends, et dois changer la dev en un frac car la corde frotte à deux endroits sur la roche. Pour installer le frac il a d’abord fallu nettoyer un spit à l’aide d’un couteau puis d’une brindille ! Thomas est là pour m’aider notamment en étant accroché à moi par sa petite longe pour que je puisse être proche de la paroi. Je ne suis pas rassurée par le frottement de la corde sur la paroi et suis un peu stressée. Enfin le frac est posé, et je peux descendre et poser pied à terre.

De son côté, Milèna part avec Yves comme co-équipier et Thomas comme encadrant. Elle commence l’équipement avec un amarrage naturel et une main courante pour accéder en haut de la falaise. Thomas donne de bons conseils et cette toute première session d’équipement se passe bien ! Une tête de puits plus loin, Yves prend la suite. Le trio est vite en bas, heureux d’avoir mis en pratique les bases.

L’heure du repas a enfin sonné pour nous tous ! Carole et Maryse sont arrivés avec le ravitaillement. Nous commençons à manger, mais il nous manque 3 spéléos – qui – nous l’apprenons quand ils arrivent une demi-heure plus tard – se sont perdus sur le haut de la falaise pour retrouver les voies pour descendre.
Après ce bon repas vient l’heure d’apprendre à réaliser un point chaud. Nous sortons nos plus belles couvertures de survie, recevons la promotion des tubes secours du CDS et apprenons à soulever une victime pour la déplacer à l’intérieur.
Puis c’est reparti pour les ateliers par groupe. Cette fois nous apprenons des manips de réchappe et nous entraînons à les faire. Cela ne marche pas toujours, selon la cordelette utilisée. Nous nous entraînons également au décrochement, chose pas si aisée au premier abord. Avec Milena nous devons nous décrocher mutuellement. Je commence la première à la décrocher, non sans difficultés. Nous retentons une seconde fois après relue dans la bible des spéléos comment faire (je m’étais trompée sur une manip), et cette fois le succès est au rendez-vous. Ensuite c’est au tour de Milena de me décrocher (je suis sa première fois, c’est très important), elle réussira nickel en prenant le temps.

Enfin vient le moment de déséquiper car l’apéro nous attend ! (Et l’exposé aussi mais c’est secondaire évidemment.)

Ce fût une première belle journée, pour bien commencer ce stage perf, et aborder les différentes notions que nous allons voir par la suite.


Jour 2 – Dimanche 17 mars 2024

Grotte nouvelle – CR de Chloé & Youen (SGCAF Grenoble)
Encadrant : Bebere
TPST : 6 h

Pour arriver à grotte nouvelle, nous avons une petite demi-heure de marche d’approche. Nous traversons un pont surplombant l’Ibie, eau très clair donnant envie de s’y baigner, ce que nous ne pourrons faire au grand damn de Youen.

L’entrée se trouve à fleur de sentier au sol et est caractérisée par une forme ovale d’1m de diamètre. Pour accéder à la salle du P32 nous devons descendre des escaliers façonnés dans la roche il y a de cela quelques centaines d’années (vraisemblablement au 19eme siècle). La salle s’ouvre sur de jolies concrétions aux plafonds comme sur les rives du puits. Le terrain se veut quelque peu glissant. La particularité de ce premier puits, est qu’il peut être équipé sur chacune de ses rives (gauche et droite). C’est ainsi que Youen se lance sur l’équipement de la rive de gauche et Chloé sur celle de droite, sous l’œil avisé et les conseils de Bebere.

Pour Chloé, il y a l’embarras du choix en AN et AF, et quelques spits au niveau de la tête de puits. La remontée au niveau de celle-ci sera quelque peu technique et sportive, la poignée chaussée devant être utilisée.

Du côté de Youen l’équipement est plus aérien mais tout aussi varié. La présence d’une main courante tendu au niveau de la tête de puits facilitera la remontée de celle-ci. La descente de la verticale de ce côté permettra également d’observer les vestiges d’anciens barreaux utilisés pour la descente.

Nous mettons environ 3h à équiper le P32 puis nous arrêtons en bas de celui-ci pour manger. Nous décidons voyant que nous avons encore le temps, d’aller équiper le P25. Puits permettant d’accéder au fond, rêve de Youen depuis le début de la sortie. Il n’a que ce mot là en tête. Il commence donc l’équipement de la main courante jusqu’à la tête de puits puis au tour de Chloé d’enchaîner avec une déviation et un fractionnement, dans un puits quelque peu étroit, gare aux frottements !

L’équipement n’est pas évident dû a l’étroitesse du puits. À la remontée, on se rend compte que des spits étaient présents de l’autre côté de la paroi au passage du fraction à 10m du sol. Cela aurait permis de faire un grand Y et de régler parfaitement le placement de la corde pour éviter les frottements ! Une bonne leçon à retenir pour les prochaines fois !

Arrivé.es en bas et l’heure avançant, nous décidons de désequiper pour être sorti.es à 15h30. Le temps que Bebere et Chloé remontent, Youen souhaite aller explorer jusqu’à la prochaine salle. Le fond étant gazé, il n’est pas possible d’aller très loin.
Par ailleurs, les effets tel qu’un mal de tête pour certains se font déjà ressentir en bas du P25.

Le déséquipement se passe sans encombre et plutôt rapidement. Au P32 chacun déséquipe la voie de l’autre afin de pouvoir la tester et voir ce qui a été mis en place comme équipement. PS: presque sans encombre car Chloé étant trop petite pour déséquiper les deux derniers spits de la voie de Youen (il manquait environ 20cm de longueur de bras ou de jambe), c’est ce dernier qui doit le faire. (D’aucun dirait qu’elle n’a pas mangé assez de soupe quand elle était petite).

Nous ressortons finalement avec 10min d’avance, la tête pleine de conseils et de réflexions pour la prochaine fois !


Aven Chazot – CR de Milèna et Yves (d’Annemasse)
Encadrant : Vincent
TPST : 6 h 30

C’est un trou ayant fait office de poubelle pendant des dizaines d’années qui est au programme de la journée. Bon, il a été soigneusement nettoyé depuis, mais curieux choix pour une équipe de beaux gosses comme nous ! Frais comme des gardons, nous rejoignons le parking de départ, le long d’un virage. L’entrée de l’Aven Chazot se situe proche de la route, quelques centaines de mètres plus loin, entourée d’un grillage et cadenassée. 

C’est Yves qui équipe la première partie, car il y a plein d’AN sur cette partie d’après la fiche d’équipement, or il n’y connaît à peu près rien : départ en main courante avec des arbres comme amarrages, puis c’est directement le premier puits. Yves remarque à la descente 2 spits côté opposé de l’entrée dans le puits. On décide de les laisser de côté car Vincent croît se souvenir qu’il faut rester du même côté. Plus bas, Yves tombe sur 1 spit. On décide de faire dessus un frac en monopoint, se disant qu’il doit y avoir de quoi faire 2 points plus bas avant d’atteindre le fond du puits. Tout ne se passe alors pas comme prévu. Yves fait le frac mais au moment de repartir, ayant passé le frac, on s’aperçoit que la ganse est trop courte : Yves s’est laissé berner par l’élasticité de la corde, la hauteur au-dessus de lui étant déjà importante. Il faut faire une conversion à la monter, repasser au-dessus du frac et refaire le nœud avec une plus grande ganse. Mais à un moment, Yves se retrouve incapable d’enlever sa poignée alors qu’elle ne lui semble pas sous tension. Le philosophe s’énerve et perd du temps avant de comprendre que c’est sa cordelette de pédale qui s’est prise dans ce p*t**n de freino, et qui mettait ainsi si tension la poignée. Dans l’attente en haut, Vincent fait tomber ses gants au fond du puits. Yves finit par résoudre son souci de freino, refait le nœud et c’est reparti. Mais alors, surprise : rien pour faire le frac rêvé en-dessous. Yves se retrouve en bas du puits. C’est pas bien : si le monopoint avait pété… On comprend alors qu’on a merdé sur l’itinéraire : il aurait fallu prendre le double spit, changer de côté du puits, ce qui nous aurait permis de nous retrouver sur la plate-forme qui amène vers le second puits, 5-6m au-dessus du fond du premier puits. Vincent descend et équipe une main-courante pour faire la jonction entre les 2 puits. Yves récupère les gants de Vincent et remonte jusqu’au niveau de la plate-forme, puis pendule pour jonctionner la corde de descente au début de la main courante. Milèna rejoint les 2 zigotos en bas. Très jolies concrétions dans cette salle.

Milèna prend le relai pour équiper le puits suivant. Pendant ce temps, Yves équipe le toboggan, qui mène à une jolie galerie. Arrivés en bas du second puits, nous n’avons plus le temps pour continuer jusqu’au fond. En tout cas, nous avons droit à une belle collection d’ossements. Ah, et la topo indique de faire attention : « il reste sans doute des munitions dans l’éboulis terminal ». Bon, personne n’explose, et nous pouvons entamer la remontée.

Le deséquipement se déroule sans encombre : Yves déséquipe le puits équipé par Milèna, puis celle-ci déséquipe le toboggan et le puits équipés par Yves. Tout se passe dans la bonne humeur, au point qu’on jacasse un peu trop et Vincent nous rappelle qu’on a un rendez-vous au gîte à 16h. A la sortie, nous constatons que nous ne sommes pas en avance, mais Yves et Milèna sont fiers de leurs premiers pas d’équipement sous terre. Un grand merci à Vincent, mentor en or !

Dois-je mentionner que le SCV est le premier club à avoir fait un croquis de l’aven ? C’est incontestablement le meilleur club de tous les temps.


Jour 3 – Samedi 23 mars 2024

Gouffre du Biefs Bousset – CR de Milèna & Alban (des Troglos)
Encadrant : Fabien
TPST : 7 h

Pour cette deuxième sortie sous terre du stage perf, Alban et moi sommes accompagnés de Fabien. Direction le gouffre du Bief Boussets, à une vingtaine de minutes de Montrond-le-chateau. Le gouffre est facile à trouver, non loin du bord de route. Notre objectif est de l’équiper en « hors crue ». C’est pertinent par ce temps pluvieux et froid ! Alban joue avec les amarrages naturels pour la main courante d’approche, et équipe le beau P35 d’entrée. De mon côté, une petite correction de l’équipement me cause quelques galères, tractions, conversions et émotions.

Nous nous engouffrons dans la cavité, progressant en opposition à travers le méandre. C’est vraiment beau : le chemin creusé par l’eau, les étages visibles dans le calcaire… Fabien est un puits de science, un beau P100 je dirais. Il nous montre le superbe pli couché un peu plus loin.  Alban équipe les premiers ressauts, puis je me charge d’un passage en main courante aérienne, jusqu’au puits suivant. Alban reprend la main pour la suite, et enchaîne les fractionnements aériens.

La partie équipement s’achève, et nous fonçons plus loin dans le réseau. Fabien court devant, Alban a la pêche, et je ne suis jamais contre un peu de sport ! Nous atteignons une partie où l’eau est plus présente, et la progression hors crue est difficilement possible. Arrivés dans une jolie salle, la montre nous impose de faire demi-tour.

Nous nous pressons pour déséquiper tous les trois une partie du chemin, ce qui ne nous pose pas de difficultés. Fabien est plein d’entrain, il enchaîne les cris d’animaux et les chants de guerre. Alban est incroyablement efficace. Alors que je termine de déséquiper le P35, il a déjà noté la totalité de l’équipement pour refaire la fiche au propre ! La grêle nous accueille, on aurait presque envie d’y retourner tout de suite.

 Merci à Fabien et aux autres organisateurs pour cette chouette journée !


Gouffre de Vieille Herbe – CR de Guillaume (des Troglos) & Chloé
Encadrant : Cécile
TPST : 4 h

Après 15 minutes de marche nous arrivons à l’entrée du gouffre qui, d’après le topo, débute par deux puits de 33 et 27 m séparés par un éboulis. La suite de la cavité constitue en une succession de petits puits et ressauts qui conduisent jusqu’à une profondeur de -152 m que nous espérons (naïvement, nous le verrons) atteindre aujourd’hui. Je dois effectuer l’équipement du 1er puits et Chloé doit se charger du second de 27 m.

Je commence donc en installant la main courante et la tête de puits de surface entre deux arbres avant de descendre sur le bord du puits qui s’avère glaiseux à souhait. Une fois passé le rebord, je trouve deux spits sur lesquels installer un premier fractionnement. C’est en vissant les plaquettes que je m’aperçois qu’ils sont complètement inutilisables : l’un bouge de plusieurs centimètres quand l’autre me reste carrément dans les doigts quand je tire sur la plaquette ! Aucun autre point n’étant disponible, sur les conseils de Cécile, nous en venons à sacrifier une des cordes courtes que nous utiliserons comme amarrage. Le temps avance et nous pressentons de tout façon que nous n’irons pas au fond… Chloé attache donc une corde de 15 m à l’un des arbres de surface et effectue un relai à un arbre à mi-chemin du rebord pour l’aligner avec l’axe de descente. Ne me reste plus qu’à, enfin, installer mon fractionnement…et à remonter pour la pause de midi (c’est la deuxième fois que je mange à l’entrée de la cavité durant ce stage !).
Une fois le repas fini, je reprends l’équipement du premier puits : un replat situé 8 m plus bas impose l’installation d’un second fractionnement. Cécile me suit de près et nous constatons tous deux que la corde frotte et c’est Chloé, fermant la marche, qui trouvera la déviation. Arrivé au bas du P33 je lui cède ma place pour l’équipement de la main courante qui doit nous mener en bas de l’éboulis. Elle s’exécute en utilisant plusieurs amarrages forés sur la paroi de gauche qu’elle repère avec aisance. Arrivée en bas de la pente, elle traverse le talus pour aborder l’accès au P27 par la paroi de droite. Après moult installations de points justifiés par un changement de direction conséquent et le frottement qu’il engendre, elle arrive enfin en haut du second puits. L’installation de la tête de puits s’avère peu évidente, en témoigne la discussion qu’elle a avec Cécile (la vue de Chloé m’étant partiellement cachée par la paroi, j’avoue ne plus tout suivre…) : Il y a des points d’amarrage de part et d’autre du puits mais, les points de gauche ne satisfaisant pas Cécile, Chloé utilisera ceux de droite (rien de politique, juste une histoire de hauteur de sortie de tête de puits !).
Nous n’aurons malheureusement pas la possibilité de continuer notre descente car il est déjà l’heure de rebrousser chemin ! Nous remontons donc en inversant les rôles : je déséquipe la main courante de l’éboulis et Chloé se charge du P33.

Cette sortie se conclut donc sur un sentiment d’inachevé un peu frustrant : nous aurions voulu équiper plus (Chloé surtout) et nous n’avons finalement même pas fait le tiers de ce que nous espérions ! Personnellement, je retiens surtout que l’importance du concept de double amarrage : j’ai débuté la spéléo il y a moins de 6 mois et c’est déjà la troisième fois que je vois des spits lâcher !


Jour 4 – Dimanche 24 mars 2024

Grotte de La Legarde – CR de Chloé & Yvanne (SGCAF Grenoble)
Encadrant : Jérémy
TPST : 6-7 h

C’est reparti pour un tour avec ma voiture, la ChloéMobile, je nous emmène à bon port pour cette nouvelle journée de stage, aka le gouffre de la Legarde. L’entrée se trouve dans une forêt de pin entre 2 amas rocheux. Sur l’une de ces roches nous pouvons observer une plaque avec un poème (commémoratif ?).

Je débute l’équipement avec un début de main courante sur un arbre et l’apprentissage du cabestan « tressé ». J’arrive de suite à ma tête de puits (P28), et continue l’équipement avec 2 fractionnement. La grotte est brochée, mais il y a quand-même quelques spits, ce qui permet de varier l’équipement. Ensuite c’est au tour d’Ivanne d’équiper une main courante, un P9 (indiqué comme ressaut sur la topo – pas du tout un ressaut qu’on se le dise !) et un P31. Nous nous arrêtons ensuite pour manger et faire une pause pipi dans un petit renfoncement ou l’on peut observer des petites sculptures en glaise.

Je commence l’équipement des prochains ressauts mais nous devons remonter, l’heure avançant. C’est ainsi que je désequipe la partie d’Ivanne et elle la mienne.

Encore une fois ce fût riche en apprentissage !

Nous avons pu admirer ici et là des chauves-souris que l’on a tenté de ne pas déranger, à priori avec succès.


Gouffre d’Ouzène (partie supérieure) – CR de Milèna & Youen (du SGCAF Grenoble)
Encadrant : Hélène
TPST : 6 h 30

Ce ne sont pas 3 mais 6 spéléos qui partent à l’exploration du gouffre d’Ouzène ce dimanche. Ce trou possède 2 entrées : un p28 et un p15 jonctionnant avec le p28. Hélène, Youen et moi partons pour le p15, Maud, Yves et Fabien pour le p28. À peine le temps de se réveiller sur le doux son de Shaka Ponk, d’engloutir quelques tartines, et nous voilà en route. Quelques nids-de-poule plus tard (oups pour la voiture d’Hélène), nous nous garons au bord d’un bois bucolique. Il faut gambader un peu à travers champs pour trouver le gouffre et ses deux entrées béantes : une pour chaque équipe !

Youen installe la main courante d’approche et équipe notre puits sous l’œil attentif d’Hélène. En face, Yves et Fabien philosophent et Maud n’a d’autres choix que de les écouter. Je rejoins Youen et Hélène en bas du puits pour prendre la relève sur l’équipement. J’installe une main courante puis une tête de puits. Alors que je descends dans le puits, je me retrouve à 2 m du sol… et 10 cm du nœud d’arrêt. Oups. Petite conversion pour remonter, puis Hélène me montre comment tresser une autre corde dans le nœud de chaise double de la tête de puits. C’est instructif, mais on s’en sort finalement sans changer de corde, en ravalant du mou.

Pendant ce temps, Youen et Maud se sont retrouvés pour s’entraîner au décrochement, guidés par Hélène. Ils réussissent avec brio. Yves et Fabien n’en finissent pas de philosopher en installant des fractionnements. Tout ce petit monde se retrouve dans une salle en bas des puits pour manger. Pour la suite de la sortie, nos chemins se séparent. Nous partons sur la partie supérieure en empruntant une cheminée, puis en serpentant entre des puits. Youen équipe le tout et je fais quelques modifications, avec les conseils d’Hélène. C’est beau, vaste et concrétionné ! En bas, on peut apercevoir Maud, Yves et Fabien, et communiquer avec eux par chants interposés. Je prends le relai pour équiper une partie aérienne de la main courante, pendant que Youen s’occupe sur un des puits. L’un comme l’autre, je pense qu’on aura appris pas mal de choses en peu de temps grâce à Hélène !

Le temps est compté, et il nous faut ensuite faire demi-tour en répartissant le déséquipement. 

Nous voilà sortis sans encombres et à l’heure, avec l’autre bande de joyeux lurons !


Jour 5 – Samedi 6 avril 2024

Aven Aubert – CR de Chloé & Youen (SGCAF Grenoble)
Encadrant : Cécile
TPST : 10 h 30

Pour la dernière sortie du stage, nous prenons la direction de l’Aven Aubert (autre entrée/sortie du Souffleur). L’entrée se trouve sous une volière, et ai matérialisé par un tube de PVC.

Youen débute l’équipement du puits Arva. Nous apprenons à faire devenir une dynema simple en double. S’ensuit un ressaut de 8m dans un méandre et c’est mon tour d’équiper. Je m’occupe donc du puit Arlette. En bas de celui-ci nous faisons une pause repas puis je continue l’équipement par un ressaut de 5m dans un méandre (qui ne fut pas si évident à trouver). A nouveau Youen prend la suite, par un ressaut de 4m dans un méandre avant d’attaquer une vire remontante bien sport ! La fin de celle-ci marque le début du puits de l’adrénaline (84m) sur lequel je prend la suite de l’équipement. Ainsi je vais pouvoir réviser l’équipement de 7 fractionnements et d’un raboutage de corde en tête de puits plein vide (les cols de cygnes m’ont donné un petit peu de fil à retordre) sous l’œil agile de Cécile même de loin. Arrivés en bas de ce puits nous prenons la mesure de sa grandeur et c’est assez impressionnant ! Petite pause à nouveau et c’est reparti pour le puits de l’aboutissement que Youen équipe. Nous ferons demi-tour en bas de celui-ci l’heure avançant ! Je déséquipe l’équipement de Youen et inversement.

C’est avec joie que nous retrouvons le gîte où un magnifique repas nous attends.


Aven Jacky – CR de Milèna & Guillaume (des Troglos)
Encadrant : Cécile Pacaut
TPST : 10 h 30

Pour ce dernier week-end de stage perf, nos aventures continuent dans le Vaucluse où nous sommes basés à Saint-Albion. 

Guillaume et moi avons opté pour une sortie longue afin de nous tester sur ce format plus intense ! Nous serons accompagnés de Cécile Pacaut pour explorer l’Aven Jacky. 

Côté préparation, c’est Guillaume l’expert : il a lu les compte-rendus, imprimé les topos, et nous guide aisément jusqu’à la cavité. 

Nous embarquons dans l’impressionnante Mercedes de Cécile pour une dizaine de minutes de trajet. Nous nous garons en bordure d’une grande ferme. Là, il faut longer le champ pour rejoindre la lisière de la forêt. Ouf, les chiens de la ferme ne me dévorent pas, ils tiennent plus de la grosse peluche que du loup féroce. L’entrée du trou se trouve un peu plus haut, le long d’un petit chemin qui remonte une rivière à sec. Je me lance pour l’équipement de l’entrée : cabestan autour de l’arbre avoisinant, blocage de la grille protégeant l’entrée, installation de la première tête de puits et c’est parti ! 

Guillaume et moi nous relayons à l’équipement pendant la descente. Cécile veille au grain et nous avançons lentement, mais sûrement. 

L’équipement n’est pas super compliqué, mais cela demande tout de même de la réflexion : il y a pas mal de changements de directions, des plans inclinés et des passages pas super larges. Nous travaillons activement les jonctions de cordes, le tressage et la tension relâchée.  Nous avons embarqué 4 kits pour 3 et une quantité impressionnante de matériel… sauf des dynemas. Dommage, il y a eu pas mal de forages depuis le topo du stage de 2015 ! Guillaume a aussi droit à une petite surprise dans le Puits Broyé : la corde n’atteint pas le sol. C’est le moment de rabouter et de montrer ses compétences en passage de nœud ! En  fait, le raboutage s’avère inutile quand la corde est bien en tension. C’est très juste, mais ça  passe, et ça m’épargne la manip ! 

Finalement, le timing nous impose de faire demi-tour en haut du P68, vers -100 m.  Guillaume part en tête avec un, puis deux kits. Je déséquipe la première partie. Nous échangeons les rôles pour finir la remontée en beauté. Cécile me guide pour passer les têtes  de puits parfois étroites avec mes deux kits et mon absence de biceps. A l’arrière, Guillaume se fait la conversation à lui-même. Je croise un joli crapaud à la sortie alors qu’il fait encore  jour dans la jolie petite forêt. Cécile me montre comment tresser un huit dans un nœud de chaise double tout en appelant « Doudou », pendant que Guillaume termine laborieusement le déséquipement.  

Nous voilà tous dehors, heureux et un peu fatigués tout de même. Grâce à notre cadre dynamique on aura révisé et appris pas mal de choses en quelques heures ! 


Jour 6 – Dimanche 7 avril 2024

Ça y est le stage touche à sa fin. C’est parti pour ranger et nettoyer tout le matériel que nous avons utilisé. Pour cela nous allons au bord d’une rivière, quelque peu fraîche, mais cela ne nous empêchera pas de rester les pieds et les mains dedans quelques heures. Quelques hardis stagiaires étaient même prêts à se baigner. Une fois tout propre vient le moment du pique nique final et des « évaluations » des cadres, nous permettant de repartir avec des conseils plein la tête et des objectifs pour la suite.

Taggé , , , , , , , , .Mettre en favori le Permaliens.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.