Rédaction du CR faite par Caribou
Participants :
Laetitia, Caribou & SCV (Fabien, Nicolas, Florence, Bérengère, Mathieu, Amandine, Laura, Franck, Axel)
TPST : 7 hrs
Laetitia et moi cherchons un/des accompagnateur(s) pour aller faire un canyon ce WE mais personne n’est dispo. Fabien du SCV me propose de les rejoindre pour plutôt faire de la spéléo, ils font l’Antre de Vénus samedi et Gournier dimanche. Nous acceptons l’invit pour Gournier et fixons le rdv sur le parking de la grotte de Choranche.
Samedi, on voulait aller faire la via corda au-dessus de Choranche mais il fait chaud, on ne se presse pas pour partir de la maison. On ne se presse tellement pas qu’on arrive à Pont en Royan vers 18h. Attirés par un rassemblement de grimpeurs et de funambules au-dessus des gorges, on s’arrête pour regarder le spectacle. Il y a des cordes et slack-lines de partout : au ras de l’eau, à faire en maillot sans assurance, dans les gorges et une high-line de 200m entre les parois tout en haut. Les grimpeurs pullulent sur les parois. Une traversée sympa se fait sans assurance sous le village avec des prises artificielles sur le rocher.
Toujours pas pressés d’accomplir l’objectif du jour, on finit par se diriger vers Pierrot Beach, il est 19h passée.
Même si on est en fin de journée, il fait chaud, la marche d’approche nous fait bien transpirer. Au pied de la via corda, on s’équipe, on s’encorde, je monte en tête jusqu’à la première dégaine pour conclure qu’on n’a pas envie de grimper, je redescends.
On revient à la voiture avec pour fond de scène un très joli couché de soleil. J’aurais bien aimé faire trempette avant d’aller manger mais il est presque 22h, ça commence à être tard pour se baigner, aller au resto, se trouver un coin pour bivouaquer et installer la tente. Je me rappelle du parking sous la grotte de Bournillon qui devrait être tranquille. Arrivé sur place, il y a déjà 2 véhicules et des milliers de papillons de nuit. J’ouvre la porte, il y en a 5 qui entrent dans la voiture. On limite la lumière, on cherche un espace plat tout en s’éloignant de la station hydroélectrique pour ne pas l’entendre, on veut rester près de l’eau pour se laver mais pas trop pour ne pas l’entendre non plus. Facile ! On coupe court, 100m après le parking il y a un élargissement de la route, on s’y installe. Le sol est tellement dur que je n’arrive pas à y faire pénétrer les sardines à plus de 0.5 cm de profondeur. Pas grave, il n’y a pas de vent… Installation rapide en faisant attention à ne pas s’éclairer en directe. Gonflage des matelas, assemblage des sacs de couchages, le camp est prêt. Laetitia se lave à la lingette mais le caribou canadien persiste à aller à la rivière. En caleçon, casque spéléo en main, j’y vais ! L’eau est frette en ‘titi. J’arrive à me tremper jusqu’aux genoux. Même s’il fait super chaud, l’eau de la résurgence est glaciale. Je m’arrose un peu d’eau sur le corps en lançant des « ostie qu’c’est frette » jusqu’à ce que je n’en puisse plus, j’ai atteint ma limite masochiste avec cette flagellation. Je sors vite fait, il est tard, on n’a pas vraiment faim, on va se coucher. Pendant la nuit, le vent se lève, la toile de la tente se plaque et se relève alternativement et constamment, on se lève en pleine forme !
On plie nos affaires et on monte au parking de Choranche pour déjeuner en attendant les amis villeurbannais. La première voiture arrive à 9h, juste à temps pour qu’on ait fini de manger. On se prépare, on est 11, il y a des volontaires pour gonfler et porter les 2 bateaux, top ! Il y a 2 nouvelles à initier dans le groupe, la sœur de Bérengère, Amandine, et Delphine. Fabien m’informe qu’il compte sur moi pour équiper et encadrer, les 2 cadres prévus ont fui.
Je suis le premier à appareiller sur les flots de Gournier. J’équipe la vire. C’est impressionnant de voir l’espace qu’a laissée la méduse qui a été emportée par une crue (vraiment ???). Je reviens sur mes pas pour aider à traverser. J’aide Bérengère à démêler les cordes des bateaux avant de retrouver le groupe assis dans les gours. Tout le monde est là, je retrouve mon kit jaune qui avait était caché dans un autre bleu mais les kits bouffe et corde du SCV manquent à l’appel. Ils sont soit restés au gîte, soit dans la voiture. Il est 11h30. Dans mon kit, j’ai une corde de secours de 22m alors que côté bouffe, nous pouvons partager nos 5 Pom‘potes et 3 barres de céréales avec le groupe. Je n’annonce pas tout de suite qu’on a aussi 2 repas lyophilisés pour brider un peu le groupe dans son choix d’objectif. On décide de rester tous ensemble et d’être attentif aux réserves d’énergie de chacun.
C’est parti pour la balade dans la galerie « fossile ». Comme d’habitude, il y a plusieurs stratégies vestimentaires. Matthieu a mis la combi canyon depuis le début et transpire comme un cochon. Le reste du groupe a mis la combi spéléo et prévoie de se changer avant d’atteindre la rivière. Fabien fait plus fort en ajoutant un autre changement après la traversée du lac. On s’arrête à l’entrée habituelle (la seule des 4 entrées que je connaisse). On en profite pour manger les pom’potes et barres de céréales. Alors que Fabien met une corde pour assurer les découvreurs dans la descente vers la rivière, un groupe d’anglais arrive et nous passe devant cavalièrement. Nous voilà dans la rivière.
Le groupe avance bien mais Amandine a du mal à progresser. Sa combi canyon est épaisse et trop serrée. On reste avec elle pour l’aider aux obstacles et on s’assure qu’elle veut continuer. Le débit de la rivière n’est pas très élevé mais suffisent pour montrer à quelle point elle est jolie. On passe la première vire avec des barreaux en tirant un peu sur les bras. Arrivé à la deuxième vire, je mets une corde pour sécuriser le franchissement de la cascade. Les premiers passent sans souci. J’aide Laetitia pour passer au-dessus en oppos. Le reste du groupe pointe son nez pour finalement faire demi-tour. On scinde le groupe en 2. Fabien guide l’équipe de pointe qui ira jusqu’à la salle Chevalier alors que nous re-descendons tranquillou la rivière. Arrivé près de la sortie, plusieurs possibilités. Je m’engage dans un boyau boueux pour bien pourrir ma combi qui était devenue toute propre. Zut.
Retour à la galerie supérieure, je sors le réchaud pour faire bouillir de l’eau et c’est avec régal que l’on partage les 2 repas lyophilisés à 6 personnes. Nous ne sommes pas assez mesquins pour laisser les enveloppes vides mais l’envie a été grande ! J’ai gardé la néoprène et du coup, je commence à avoir froid. Laetitia et moi repartons devant pour que je me réchauffe. Juste après avoir quitté la salle à manger, on voit des lumières au-dessus. On fait des « he ho » mais pas de réponse. On apprendra plus tard que ce sont les anglais qui sont sortis en amont. Arrivé au lac, je remorque Laetitia avec le bateau SCV jusqu’au porche d’entrée. Je retourne à la vire attendre le reste du groupe. Une quinzaine de minutes plus tard, les anglais arrivent. Ils finissent par nous remercier d’avoir mis une corde. Le reste de mon groupe arrive juste après le passage des 6 étrangers qui sont venus avec des chambres à air de pneus de camions. Les filles partent en bateau alors que Franck et moi allons rentrer à la nage. J’essaie de rester sur une vire sur la paroi droite pendant quelques mètres mais il n’y a finalement plus le choix, je plonge. Bérengère ferme la marche alors que l’équipe de pointe arrive sur la vire.