Participants :
Isa, Julie, Quentin, César, Mathéo, Emmeline, Maxime et Baptiste
DEUX CAVITÉS, DEUX ÉQUIPES, UN OBJECTIF : TAPER LE FOND !
Ce dimanche 29 janvier, alors que le froid de l’hiver s’est durablement installé, notre groupe de 8 personnes arrive sur le beau plateau du Vercors enneigé et commence à s’équiper (chaudement) au milieu des voitures venues nombreuses pour le ski de fond. Arrivés au péage, on ne nous demande pas nos forfaits mais de gentiment passer par le chemin forestier pour éviter d’abîmer la piste des fondeurs. Après 40 min d’approche au milieu des sapins nous quittons la piste pour tomber très vite sur nos deux entrées recherchées : Scialet des Joufflus et Scialet de la Fée Anglaise.
Notre groupe se scinde en deux équipes, Isa, Julie, Quentin et César partent sur les traces des anglois tandis que Mathéo, Emmeline, Maxime et Baptiste s’attaquent aux Joufflus. L’objectif de chaque équipe est d’arriver au fond de son trou avant de remonter et d’échanger pour déséquiper le deuxième.
Côté Fée Anglaise, le trou est facile d’accès, juste sous une roche remplie de cristaux de glace magnifique et le premier puits ne nous pose pas de problème. Mais arrivés en bas de celui-ci, Isa qui est à l’équipement galère à trouver les ancrages pour la main courante (elle promet d’emmener ses lunettes la prochaine fois !) et il nous faut bien 30 minutes pour continuer la progression et commencer à se réchauffer. On se dit que les anglais qui ont fait la topo ont oublié 15 mètres de cordes mais heureusement on avait prévu large, sacrés rosbeefs ! Les espaces sont beaux et larges, la grotte est propre et s’ensuivent deux beaux puits l’un de 26 le suivant de 20. Ce dernier nous laisse au fond assez rapidement mais juste au-dessus d’un lac sublime, avec une clarté impressionnante et des couleurs vertes/bleues à se damner les yeux. Isa va même jusqu’à jeter sa frontale au bout d’une corde pour les photos ! On remonte donc tranquillement mais plutôt vite les 90m pour sortir retrouver la neige, les copains et le casse-croûte dans l’autre cavité, il est environ 15h.
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Le départ des Joufflus est assez engagé mais permet l’accès à un très beau puits en extérieur sous la neige et un peu de ciel bleu. Après un petit puits bien rond dans le sol, les choses se corsent, une descente au descendeur mais à travers une étroiture ! Quentin décide de rester en haut avec son sandwich après avoir tenté sans succès de passer, faut dire qu’on s’y est senti serré. Nous arrivons dans une grande salle très belle et mangeons notre pique-nique avant de suivre les traces de l’autre équipe qu’on imagine à ce moment sur le retour. Nous descendons le P26 équipé par Mathéo avant d’arriver à de nouvelles difficultés, étroitures, désescalade engagée… Après cette dernière nous rejoignons l’autre groupe, contrairement à nous il est couvert de boue et nous fait savoir qu’il cherche l’entrée du dernier puits depuis plus d’une heure et demi ! La topo mentionnait bien “une belle partie de cache-cache” mais personne ne s’attendait à ça, ça part dans tous les sens et n’importe quel petit boyau pourrait être le bon… il est environ 16h.
Ensemble nous décidons d’explorer une dernière voie où ils ne sont pas encore rendu et où Isa leur fait remarquer qu’elle se situe direction Nord, ce qui est mentionné sur la topo..! En effet, Baptiste part devant et ça semble se poursuivre assez loin, on cherche, on fait des tentatives mais rien… Puis, un spit dans le mur nous fait penser que ce boyau perché à deux mètres de haut pourrait être la voie à suivre. Isa s’y engage, il n’est pas large mais il y a un tuyau derrière, elle est bientôt suivie de Mathéo parti voir où elle est allée. Et, enfin, le cri “C’EST LÀ !”. Nous nous y engouffrons tous la tête la première et après quelques déambulations nous arrivons à une chatière pas bien large qui pourrait être “la double étroiture en Z” menant au P34. C’est ici, Isa et Mathéo l’équipent donc sur des amarrages pas tout neufs, Baptiste et Maxime décident de remonter rejoindre Quentin seul depuis un petit moment, Julie, Emmeline et moi irons au fond. C’est un très beau puits qui nous y conduit, assez étroit mais bien vertical avec seulement une dev’, en bas ici aussi il y a un petit lac au-dessus duquel on peut penduler (Julie se lance dans la « danse sur corde ») !
Mathéo remonte en vitesse pour aller déséquiper la Fée Anglaise, Julie et Emmeline passent devant et Isa m’initie à mon premier vrai déséquipement. Tout se déroule bien, nous ne sommes pas pressés malgré le petit retard pris à cause des recherches et on profite une dernière fois du “chaud” de la cavité pour boire un petit thé avant de sortir !
19h30 et tout le monde est sorti, Mathéo a déséquipé Fée Anglaise avec Maxime, la surface est prévenue et on apprend même que Quentin et Baptiste sont au chaud dans un bar ! Nous partons donc de nuit pour la fin de l’aventure à travers les bois enneigés du Vercors en suivant les pistes de ski de fond cette fois-ci. Nous sommes de retour aux voitures, celle de Baptiste est déjà chaude à l’intérieur (22° contre -7° dehors !), on se met vite en direction de Lyon, petit passage au club pour y déposer les affaires (on nettoiera pas ce soir à 22h) et enfin tous chez soi pour une bonne douche et un repos bien mérité !
Sur le retour vers nos maisons respectives, Isa nous propose de baptiser l’étroiture en hauteur qui nous a été si difficile à trouver “l’étroiture au bouchon de champagne” car c’est le bruit qu’a fait le cul d’Emmeline quand elle s’est décoincée ! La proposition est bien sûr acceptée à l’unanimité…
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