Compte rendu du WE spéléo en Ardèche les 23 et 24 Avril
Par Amaury
Participants :
Julien, Kévin, Audrey, Amaury, Pierre-Yves, Sébastien, Franck, Delphine, au départ de Lyon,
Didier M et le Stéf depuis l’Ardèche,
ainsi qu’une équipe du SGF le samedi.
Le départ du club était prévu le vendredi soir. Il s’est divisé en plusieurs voitures. Un premier groupe est parti en fin d’après-midi et un deuxième en début de soirée, certains des participants ayant des horaires non modulables de travail. Au final, tout le monde s’est retrouvé à 22h au gite du Césame à Vallon Pont d’Arc. Après un bref dépôt des affaires perso, tout le monde s’est assis à table pour grignoter un petit peu et discuter.
La fatigue se faisant sentir, la soirée fut loin d’être folle : les ronfleurs (Seb , PY et Amaury pour ne pas les citer) furent installés de force dans l’infirmerie, les autres dans le dortoir à l’étage et chacun parti tranquillement profiter d’un sommeil profond pour être le mieux préparé possible pour la journée du lendemain qui s’annonçait chargée.
Samedi 23/04 :
La nuit passée, c’est autour d’un petit déjeuner copieux que toute l’équipe a démarré la journée. Les « lève-tards » ont émergé à 8h30 et ils ont dû accélérer la cadence pour rattraper leur retard et être prêt à l’heure. Ce fut ensuite le temps des préparatifs : les ingrédients ont été déposés sur la table et chacun a fait son sandwich selon son bon désir. Les spéléos chargés d’équiper ont enkité les cordes tandis que les autres ont tcheké qu’il ne leur manquait rien. C’est à ce moment que nous ont rejoint le Stef, Didier ainsi que des spéléos venus de St-Etienne. Ils comptaient aller dans le Vercors, mais c’était sans compter avec la pluie. Du coup, nous leur avons offert un plan B sur un plateau !
Nous avions prévu de faire 2 équipes pour faire 2 trous différents, en fonction des envies de chacun. Une équipe est donc allé à l’Aven du Marteau, tandis que l’autre a choisi de partir sur la Grotte Nouvelle, toute proche de la première. Une fois tout le monde fin près, nous sommes partis sur le site. Là-bas, une autre voiture de Stéphanois nous a rejoints. La fine équipe s’est équipée et est parti pour la marche d’approche. Après un petit quart d’heure de marche, nous nous sommes séparés, l’entrée du Marteau se situant plus haut dans la montagne ardéchoise.
Speach sur le trou de la grotte Nouvelle :
L’équipe était constituée de Pierre-Yves, Kévin, Franck, Seb et Delphine pour le SCV et 5 stéphanois.
Si l’un d’eux lit ces lignes et veut rajouter quelques phrases, qu’il fasse signe 🙂
Speach sur l’Aven du Marteau :
L’équipe était constituée de Julien, Audrey, Didier, le Stef et Amaury pour le SCV et de Bernard, Renaud et Cécile pour St-Etienne. C’est Julien qui a été chargé d’équiper, les exams pour être initiateur approchant, toujours drivé par les conseils du Stef et de « Nanar » de St-E (bref, ceux qui ont un peu de bouteille quand même, parce qu’au SCV, on ne plaisante pas avec la sécurité). Le trou commence par un puits de 43 mètres avec 3 fractios pour se mettre en jambe. En bas, les « anciens » ont donné des conseils aux moins expérimentés en partageant leur expérience et leurs astuces. Chacun est allé voir la salle intermédiaire qui était déjà plutôt grande. Puis les équipeurs sont repartis dans les entrailles de la terre, notamment à travers une étroiture plus qu’étroite qui a grandement marqué les esprits. En effet, elle a été beaucoup plus facile à passer à l’aller qu’au retour, ce cher Newton nous ayant expliqué pourquoi le jour où il a pris une pomme sur le coin de la gueule. Julien se rappelle encore de la sensation de la chaussure d’Audrey quand elle ne trouva que son épaule comme appui pour s’extirper de ce boyau.
Pour descendre au fond de la grotte, il a ensuite fallu descendre un joli P50. C’est sans encombre que l’équipe s’est retrouvée en bas. Le temps de passer une petite étroiture crée par Lionel, il y a 50 ans et nous étions dans la galerie du SCV, au fond du Marteau. Cette galerie est très peu visitée, vu la difficulté à trouver la fameuse étroiture…
Une pause causse-croûte s’est imposée. Une fois tout le monde repu, le Stef, Nanar et Amaury sont partis en explo en escalade dans la galerie pour essayer de trouver l’origine du courant d’air. Les autres se sont baladés. Nanar guidait le Stef du bas de la salle, pendant qu’Amaury l’assurait. Après une première tentative infructueuse sur une première vire (des traces de précédentes explos étaient présentes), c’est sur une autre vire que le Stef a trouvé une cheminée prometteuse qui n’avait pas encore été explorée. Par manque de matériel, il a été obligé de redescendre mais cette piste demeure prometteuse, il faudra revenir. Par la suite, nous avons fait le tour du réseau. Des magnifiques vasques et de petites galeries se sont présentées à nous, pour notre plus grand plaisir. Puis, il a fallu remonter, le temps jouant contre nous. Et les ennuis ont commencé.
Alors que les plus expérimentés n’ont eu aucun problème, les novices ont subi les conséquences du matériel mal réglé, du manque de technique et de condition physique, des appréhensions du vide ainsi que des kits d’explo un peu lourd. C’est ainsi qui les combinaisons se sont mises à fumer et que le silence souterrain été remplacé par ceux ne voyant pas le bout du tunnel (au sens propre comme au sens figuré) par une série de cris de désespoir et d’injures évoquant les femmes de joie, les mères, les grands-mères, les belles-mères…. Certains pendus au bout de leur corde ou coincés dans des étroitures ont vécu de grands moments de solitude. Finalement, après une remontée périlleuse, tout le monde a réussi à sortir, certains plus fatigués que d’autres.
TPST : 6h
Le soir, tout le monde s’est retrouvé à 19h pour un apéro que l’on aurait pu assimiler à un repas : le pack de bière n’a pas fait 15 min et grâce à l’aide de nos amis stéphanois, les vins et le saucisson ont coulé à flot. C’est à ce moment que le Stef nous a quittés, pour obligation familiale. Pendant ce temps, Pierre-Yves, Franck et Audrey se sont mis aux fourneaux et une odeur d’oignon mijoté s’est très vite répandue dans le gite, mettant tout le monde en appétit. Nous avons donc, une fois de plus (et oui car en spéléo on mange bien), manger comme des chancres au travers de discussions animés. Les plus fatigués sont ensuite tombés rapidement dans les bras de Morphée, alors qu’une petite troupe de motivés s’est lancée dans le jeu des runes, histoire de rigoler un petit coup pour bien dormir et de finir son verre (toujours histoire de bien dormir).
Dimanche 24/04 :
Le lendemain matin, les stéphanois sont repartis de leur côté après avoir partagé le petit dej avec nous, Didier a décidé, du fait qu’il n’avait pas d’impératif, de rester pour la sortie du dimanche avec nous. Une fois le matos préparé, les affaires pliées et le gite nettoyé, nous sommes partis avec un topo pour aller faire le trou de l’Aven des Pèbres, à côté de Méjannes le Clap. La marche d’approche a été périlleuse car les données du topo étaient inexactes. Nous avons donc longtemps cherché l’entrée du trou sur le mauvais site, avant que Julien n’est le réflexe de revenir sur nos pas pour regarder si nous n’avions pas raté le chemin plus haut, ce qui était le cas. Après cette rectification, nous sommes arrivés sans problème à l’entrée (une topo indiquait « chemin à gauche à 150m », l’autre indiquait « chemin à gauche à 250m ». Au final c’est la version courte !).
Une fois de plus, c’est Julien, aidé par Franck qui a équipé le trou. Alors que les grottes de la veille nécessitaient un certain niveau, celle du dimanche était plus facile pour tout le monde. L’entrée était un petit toboggan bien sympa, puis un petit puits de 10 mètres suivait, avant d’enchainer sur un P30 incliné plutôt facile pour notre team de choc. Après quelques passages étroits et après s’être mouillé un peu les pieds (et même les kits, leur étanchéité a d’ailleurs sauvée Seb d’une tournée générale), nous sommes arrivés dans une immense salle.
Après la collation habituelle, nous avons fait le tour et observé de magnifiques draperies, que nous avons embelli par des jeux de lumière et immortalisé en photo. Kevin est parti sur la vire au-dessus de nous pour équiper la longue vire remontante mais les cordes laissées en fixe se sont avérées trop peu sécurisante. Il aurait alors fallu tout rééquiper et nous n’avions pas le temps. C’est en attendant que Julien et Kevin reviennent de la vire que certains des autres participants ont entonné un medley de tous les grands classiques. C’était ensuite l’heure de repartir vers la lumière, la remontée s’est, pour certains, avérée plus facile que la veille. alors que Kévin et Audrey prenaient leur temps, nous nous sommes amusés à faire quelques photos dans la magnifique entrée double.
TPST : 5h
A la sortie, nous avons laissé Didier rejoindre sa base nautique sur les bords de l’Archèche, tandis que les lyonnais ont pris la route en direction du SCV, la tête pleine de bons souvenirs et des belles images. C’est dans la bonne humeur que nous avons nettoyé le matériel et fini les derniers restes du week end et en plus, nous n’avions rien perdu. C’est par exemple grâce à des week ends comme celui-ci que le grand philosophe Baloo expliquait qu’il en faut peu pour être heureux !!
Le CR de l’équipe du SGF est sur leur site, ici :
http://sgf42.blogspot.fr/2016/04/avec-le-scv-aven-du-marteau-grotte.html
Je ne suis pas celui qui a « créé » la petite étroiture du fond du marteau.
Je suis parmi les premiers à l’avoir franchi mais pas le premier… Gaby peut-être ?