La Morgne – 27.10.2019
Participant.e.s : Tonton, Jeff, Séb, Pef’, Yves, Axel, Francky, Gros Nico, Juliette, Charline
Le rendez-vous est donné au club à 7h45, tout le monde est à l’heure et on décolle à 8h tout pile. Après avoir été momentanément retenu par un troupeau de vaches des montagnes en goguette, Francky nous rejoint juste avant Ordonnaz. Yves et Gros nico se sont passés le mot : ils ont tous les deux préparé leurs sandwichs… qu’ils ont ensuite oublié chez eux. On cherche donc une boulangerie à Ordonnaz, mais rien, nichts, nada. Qu’à cela ne tienne, on mutualisera les casses-croûtes (et le camion magique de Séb’ a des réserves de bolinos de secours). Au pire, Tonton, qui guette les différents champignons comestibles en bord de route, pourra nous préparer une bonne poêlée.
Arrivés à la Morgne, on commence à se préparer, et les barres de rires débutent. Ça commence par Tonton, qui s’est trompé de combinaison et a pris celle de Martine. Tant pis, ça sera sortie en sous-combi pour Tonton… C’est ensuite la paire de gants qui a disparu. Du côté de Jeff, on s’équipe tranquillement, et une fois terminé, on partage la photo sur le groupe Whats’app du club. Et c’est l’œil acéré de Julien qui demande, l’air de rien, si c’est normal que Jeff descende sous terre sans croll… Bref, on fini par être prêts et tout le monde descend. Tonton a sorti sa lampe acéto, sa lumière chaleureuse change de la lumière froide de nos frontales !
Cette fois ci, les chauves-souris dorment et ne volent pas autour de nous lors de la descente du premier puits. On enchaine le premier puits, la main courante, le second puits. Les salamandres sont toujours au rendez-vous sur le tas de humus au pied du 2nd puits. On crapahute jusqu’au troisième puits sans souci, qui sera un peu plus sportif que les autres avec un frac’ à passer. Mais tout se passe bien et tout le monde arrive en bas du puits. On voit qu’il y a eu beaucoup de pluies ces derniers temps, c’est un peu en eau en bas. Une dernière remontée sur un bout de corde à nœuds et on arrive dans la salle du picnic ! Nous sommes quelques-uns à aller nous balader dans la grande salle. On y retrouve une chauve-souris, et même une salamandre qui a fait le chemin jusque là et qui doit se nourrir des restes de picnics des groupes de spéléologues. Avec Yves, on monte jeter un coup d’œil au réseau sup’, avec peut-être l’idée de pousser jusqu’à la chatière, mais la voute mouillante est complétement sous l’eau….Peu attirés par l’idée d’un bain de boue et d’eau glacés, on renonce, ça sera pour une prochaine fois.
On redescend pour le repas, digne d’un festin. En vrac : une magnifique fondue confectionnée par Pef’, avec ses petites doses de pain, du pâté de tête, du saucisson, un peu de tartiflette, et surtout une bonne bouteille de vin rouge ! De loin le meilleur repas passé sous terre jusqu’à présent. La grotte doit encore sentir le fromage fondu…
On finit le vin, et c’est l’heure de remonter. On reste un peu derrière avec Yves pour déséquiper. Tonton et Jeff remontent sans souci le premier puits. Pour les seconds, la fatigue se fait un peu sentir et un petit coup de pouce est le bienvenu. De retour sur le tas de humus, on va avec Axel jeter un coup d’œil en bas. Il y a un petit boyau étroit, qui débouche après un puits de 3 mètres sur une jolie petite salle avec de très belles concrétions. Un détour à refaire à la prochaine sortie à la Morgne. On remonte, on déséquipe le reste des cordes (un mousqueton tanqué nous donne bien du soucis, mais on finit par l’avoir). C’est le retour aux voitures, et c’est l’heure d’attaquer la deuxième bouteille pour célébrer la sortie !
Petit retour sur Lyon. Avec Axel, comme à l’aller, on a le privilège de partager la voiture avec Jeff et Tonton, et on se régale à les écouter raconter leurs sorties spéléo. Ils nous parlent de la maison des jeunes de Villeurbanne, des sorties tous les week-ends au Vallon des Eparres en combi Wolswagen, des soirées agitées passées en montagne et des réveils compliqués pour aller sous terre, des dézob’ au marteau et au burin – voir occasionnellement aux bâtons de dynamites chipés sur les chantiers. Ils racontent aussi les sorties qui se faisaient avec les moyens du bord, en train, en vélo, en solex… Tonton nous raconte la rivière de la traversée de la Pierre Saint Martin, qu’il a fait à califourchon sur une bouée de plage achetée au Carrefour du coin, où il priait pour qu’elle ne se perce pas, avec une flamme presque éteinte par le vent, le tout en chaussures d’escalade complétement percées qui lui gelait les pieds ! Jeff nous parle de l’Antro Del Corchia en Italie… Bref, ça motive pour les prochaines années !
Au final, une très belle sortie, avec différentes générations de spéléos mélangées !
c’est vraiment génial !