Participants : Yves, Julie et Cécile pour le SCV, Mahieddine, Jens et Hélène pour les Troglos, Laurent Senot (Tritons)
Agathe Flaviano (GS Dardilly), par la suite épaulée par Fred Delègue se propose de relancer les interclubs au niveau du CDS et propose la traversée Tanne aux Vents-Vers Luisants sur le Parmelan. Ces interclubs sont l’occasion de rencontrer ou de revoir les copains spéléos des autres clubs et il y règne une bonne ambiance. Cela a aussi l’avantage de faire découvrir d’autres cavités, le plus souvent des traversées, car c’est plus facile pour accueillir un plus grand nombre de spéléos.
Le Parmelan, la nouvelle génération du SCV ne connaît pas. La topo indiquant des passages étroits (en fait, il n’y en avait pas), pouvait également rebuter. Quant à moi, ce sera un retour vers le futur car j’y avais fait un camp d’été en 2008 avec le CDS de la Moselle / Club de Metz, mais le nom de la traversée ne me dit rien, et je ne prends pas la peine de vérifier, d’autant plus qu’il s’agit apparemment d’une nouvelle traversée.
RDV est donné à 9h sur la route du chalet de l’Anglett(e)az – ça va piquer – puis décalé à 9h30 – ouf… c’est plus ce qu’on visait. L’avant-veille, Jens des Troglos me contacte pour savoir s’il nous reste une place et propose de prendre sa voiture. Avec plaisir !
Nous arrivons vers 9h45 et nous proposons pour faire partie de la 1e équipe car à part Julie, nous ne restons pas dormir sur place (impératifs le lendemain que les températures négatives n’auront pas contribué à amoindrir). Mahieddine et Hélène, que nous connaissons bien, se joignent à nous, ainsi que Laurent Senot. Ah, ça me fait plaisir de refaire de la spéléo avec ce joyeux compagnon, qui n’aura rien perdu de sa forme ni de son humour (j’avais oublié ce point, le souvenir embellit toujours 😊 ).
C’est parti pour les 1h15 de marche d’approche depuis le belvédère mais elle se fait bien. Avec Hélène et Laurent (qui en profite pour rappeler que je suis bavarde), on papote un peu en arrière si bien qu’on perd de vue la première partie de notre groupe à un moment où le sentier semble bifurquer et le descriptif est incertain. Bien sûr, c’est pile à ce moment que la 4G nous ne fonctionne pas. On finit par se retrouver et on casse la croûte à l’entrée au soleil à l’entrée du trou. Il est 11h45 et on se dit que la prochaine équipe ne va pas tarder, mais non…
La traversée commence par une petite diaclase. Ca m’évoque vaguement quelque chose, mais je ne m’attarde pas à cette impression.
On s’engage dans la Tanne aux Vents, qui est parsemée de petits puits. La cavité a été équipée le mercredi par Fred, Agathe, Mahieddine et Arnaud Poujade. Notre objectif : aller faire un tour à la Cathédrale puis à la Kathedrale (les germanophones comprendront la différence). Mahieddine et Julie sont devant en éclaireurs. A un moment, gros doute, on les entend sans les voir. On finit par trouver le passage quand même. Après un petit ressaut, nous arrivons dans une grande salle : gauche ou droite ? A gauche (dos au ressaut), un filet d’eau mène àd’un siphon… Ce n’est donc pas là qu’on voulait aller. Nous rebroussons chemin et croisons l’équipe suivante avec laquelle nous allons à la Cathédrale, à droite.
Pernard Lips fait des photos de circonstance pour immortaliser cet interclub avec le bon groupe que nous sommes devenus puis notre équipe pousse plus loin pour aller à la cathédrale avec un grand K. Et oui, c’est un peu comme pour les voitures, les Allemands voient plus grand et plus costaud. Les volumes que nous découvrons sont au rendez-vous. Au fond, nous découvrons même des pommes de pin au pied d’un névé qui communique avec la surface. Mais c’est trop exposé d’essayer de remonter cette coulée. Nous faisons demi-tour, et comme il est encore tôt, retournons jusqu’au siphon cette fois-ci. Hélène préfère pousser vers la sortie car une de nos missions était d’équiper la corde de sortie et de déposer le cahier de présence.
Après cette parenthèse, nous reprenons la traversée en essayant de suivre Mahieddine et Julie qui sont partis comme des flèches.
En passant, nous admirons de gros fossiles d’huitres incrustés. Quelques barreaux… tiens, ça me dit décidément quelque chose… nous permettent de ressortir à l’air libre.
Nous émergeons vers 17h45 sous une luminosité dorée qui fait ressortir les couleurs automnales des arbres. Nous rejoignons le barnum dressé sur le belvédère et prenons l’apéro préparé entre autres par ceux qui déséquiperont le lendemain (entre autres Clément Baudy et Charlotte Triquineaux des Vulcains). Merci à eux! Il y a même des bâtonnets de légumes pour les végétariens 🙂 ! C’est l’occasion de faire connaissance avec de nouveaux spéléos du Rhône autour d’un verre et avec une superbe vue sur Annecy.
Nous devons nous arracher à cette convivialité pour attaquer la route du retour. Vu la fraîcheur qui s’est déjà installée, pas sûr qu’on regrette la nuit à la belle étoile par contre…
En rentrant, je décide quand même de lever un doute : finalement, il s’avère que j’avais déjà fait cette traversée. Je plaide les circonstances atténuantes : c’était il y a 13 ans et la végétation luxuriante à l’entrée la rendait bien différente.
TPST : 6h
Jeu des erreurs: été 2008 / automne 2021
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