Grotte du chemin neuf – 04-12-2011

 

Sortie du dimanche 4 décembre à la Grotte du chemin neuf (Ain)

Avec Cécile, Sylvain, Mylène, Cédric, Roger, Sylvestre et Claire

C’est sous une pluie fine que nous avons quitté Lyon. Entre les retrouvailles, le déplacement, l’habillage, on est rentré dans la grotte vers 11 heures.

Cécile est partie devant pour équiper le trou. Sylvain restait à l’arrière pour encadrer. L’ordre de passage mit en premier Cédric, puis Mylène, Roger, moi et Sylvestre. Avec Cédric et moi comme débutants, les temps d’attente promettaient d’être longs.

Pour le premier puits (un P10), tout se passa bien. Bien entendu, j’étais anxieuse, surtout pour me mettre sur la corde. Mes premiers mouvements furent tendus, puis comme je sentais que tout fonctionnait bien, ce fut plus fluide.

A mon arrivée, Roger m’aida à me détacher de la corde et me longer sur la corde suivante. Nous sommes descendus en restant attachés sur la corde. Nous avons vu un petit rhinolophe.

Ensuite, venait le second puits, un P9. Il m’a plus impressionné que le premier. En effet, la forme du puits le rendait plus long à parcourir, le premier puits étant totalement vertical. En plus, il y avait une déviation. J’avais un peu peur, crainte venant du fait que je ne m’étais pas entrainée auparavant pour faire une déviation. Finalement, ça s’est bien passé. En haut du puits, Cécile vérifiait notre équipement et nous mettait dans la bonne position pour descendre. C’était un peu compliqué car il y avait un devers : non seulement, on était sur un plan incliné en direction du puits, mais en plus, une pente transversale nous poussait vers le puits, et loin de la position de Cécile. Finalement, j’y suis allée petit à petit. Sylvain a beaucoup insisté pendant toute la sortie pour que j’aille à mon rythme, c’est-à-dire lentement. Et cette méthode a porté ses fruits puisque j’ai eu l’impression de réussir.

La descente du puits s’est passée sans encombre. J’ai eu quelques difficultés pour enlever ma longe et mettre mon poids sur la clé que j’ai faite sur mon descendeur. A l’arrivée, Sylvestre m’attendait. J’étais bien contente car au-dessus de moi Cécile et Sylvain fermaient la « marche ». Les autres avaient une faim de loup et nous attendaient pour manger. En effet, il était 3 heures de l’après-midi lorsque nous avons manger notre casse-croûte.

La pause du repas permit à chacun de donner ses impressions et aussi de se retrouver. En effet, n’allant pas tous au même rythme et ne pouvant pas nous croiser (sauf Sylvain qui faisait des allers-retours), je n’avais pas vu les premiers partis depuis le début de la sortie. Le repas fut bien apprécié. J’étais assez concentrée sur celui de mon frère, veillant à ce qu’il prenne des forces pour pouvoir m’aider pour la remontée !!

Ensuite, nous sommes allés nous « balader » dans les galeries avoisinantes. La galerie de la boue avait été « explorée » par les premiers descendus. Alors nous nous sommes dirigés vers la galerie des puits. Il a fallu se faufiler à deux reprises dans des trous de souris. Mais, au bout du compte, nous avons vu de jolies concrétions, une chauve-souris qui n’était pas rhinolophe, aux dires de Cécile. En effet, pendant la pause déjeuner, elle nous a expliqué qu’on reconnaissait les rhinolophes au fait que leurs ailes les dissimulent entièrement.

Après avoir marché à quatre pattes dans un sens, il fallut le faire dans l’autre. Cécile accompagna Cédric et Mylène en direction de la sortie, pour se mettre en place pour le P9. Sylvain partit avec Roger et Sylvestre dans la galerie de la boue. Je les accompagna au début. Puis, voyant que les flaques étaient quand même un peu profondes pour moi, je rebroussa chemin. Seul soucis : retrouver le chemin. En effet, à l’aller, on avait trouvé notre « salle à manger » après un toboggan qu’il n’était pas question de remonter et qu’on pouvait aisément contourner. Je ne connaissais pas le chemin. Je tenta une petite escalade et me retrouva assez proche d’un trou pour que je n’aille pas plus loin à quatre pattes. Sylvain m’avait promis qu’il arriverait dans trente secondes. Mais, je me mis à appeler Cécile que j’entendais au loin. Finalement, nos deux spéléologues préférés arrivèrent en même temps et je dus faire un numéro de contorsionniste pour passer dans le sens dans lequel je m’étais aventurée.

Lorsque tout le monde fut en bas du P9, Cécile partit en premier pour se mettre en haut du puits. Sylvain était en dernier pour déséquiper. Cédric commença l’ascension du premier puits. Il était clair que ce serait évident pour personne et surtout pour Cédric car il n’avait pas pu s’entrainer avant au mur d’escalade. Ensuite, Roger monta, puis Mylène, Sylvestre et moi. Sylvain m’expliqua qu’il fallait compter un tiers du temps de la sortie pour la descente et les deux autres tiers pour la montée. Le temps était un peu long et nous commencions à avoir froid. Finalement, ce fut mon tour. J’étais contente de bien me débrouiller pour monter le puits avec le croll, la pédale et la poignée. J’essayais de ne pas utiliser mes bras, mais je pense n’avoir pas toujours bien réussi.

Arrivée en haut du puits, Cécile me complimenta pour ma montée. C’était avant qu’on sache que j’allais galérer pour enlever ma longe pour changer de corde. En effet, Cécile essaya mille positions pour que je ne sois plus en tension sur le mousqueton du nœud d’amarrage, sans succès. Enfin, si : il y eut un succès puisque je suis sortie de la grotte. Je ne sais pas très bien comment Cécile réussit à enlever ma longe. En tout cas, je pense avoir bien tester sa patience. Peut-être qu’être la sœur d’un spéléologue aide à apaiser les nerfs de ceux qui doivent subir mes difficultés.

Bref, je réussis à passer à la remontée suivante. Sylvestre a remarqué que j’avais un soucis : il était venu chercher l’eau qu’avait Cécile lorsque j’étais en haut du puits et il ne me voyait pas arriver. Alors, il est venu m’encourager pour gravir la galerie menant au puits d’entrée. Cécile m’a aussi guidé pour les pieds, Sylvestre pour les bras. Finalement, aussi bien conseillée, je suis arrivée en bas du puits d’entrée. Cécile m’avait doublé à un moment pour permettre à ceux qui attendaient depuis un moment de ne pas rester encore trop longtemps sous terre. A ce moment-là, il était déjà 19 heures.

 

Cécile monta en haut du puits. Cédric la succéda, puis Roger, Mylène et moi. Sylvestre devait me suivre de près, mais il proposa à Sylvain de l’aider à déséquiper. Je ne le vis donc pas monter, ni sortir de la grotte. Le puits d’entrée fut laborieux pour certains. En dessous, l’espace était réduit et l’attente en fut plus inconfortable. Mylène était frigorifiée et demanda à bénéficier de l’aide de Sylvain pour monter plus rapidement.

Lorsque ce fut mon tour, j’ai trouvé que la montée était longue. Il est clair que la fatigue y était pour quelque chose, mais aussi le manque d’entrainement. Pour la fin, le changement de corde, Sylvain était en haut et a aidé Cécile à ce que je fasse le balancier pour mettre pied à terre.

Une fois en haut, je n’ai eu qu’une hâte : partir. La nuit était tombée depuis bien longtemps et je ne reconnaissais plus les lieux par lesquels on était passé. Cécile m’a rattrapé avant que je sois partie pour qu’on aille aux voitures ensemble. Ce fut très étrange de marcher sur un sol plat sans aspérité et aussi étrange de ne pas trouver étrange d’éclairer le chemin avec le casque de spéléo.

Bilan : une expérience qui était attendue avec trop d’anxiété que ce qu’elle méritait, une expérience à renouveler et des techniques à approfondir.

Claire

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