Participants : Axel, Cécile, Emmeline, Franck, Jacques (Legat), Lapin, Lætitia, Lison, Maël, Milena
Équipe de surface : Elo
CR : Milèna
À l’occasion du passage dans la région Lyonnaise de Lætitia, spéléologue de Metz, Cécile organise une sortie dominicale dans le gouffre Marco Polo en Chartreuse. Partis du club peu après 8 h, nous récupérons en chemin Emmeline et Franck. Nous passons par les jolies Gorges de Chaille, dont les lacets font vivre un enfer à mon estomac. C’est ainsi que 9 motivés se retrouvent vers 10 h du matin sur le parking légèrement enneigé du domaine de ski de fond de la Ruchère, à Saint-Christophe-sur-Guiers (autrement dit, « à chaille »). Heureusement que nous avons droit au strip-tease habituel de Lapin et à l’apparition d’un soleil généreux pour nous réchauffer !
Pour accéder au gouffre, il faut suivre un sentier dans la forêt en direction du Col de la Sarriette, jusqu’à un carrefour de pistes forestières 300 m plus loin. Heureusement qu’Emmeline et Élodie ont repéré l’entrée du trou en octobre dernier. Effectivement c’est plus simple quand on sait qu’il ne faut prendre aucune des trois pistes (pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?). En revanche, il y a une petite sente qui descend tout droit dans la végétation, puis le long d’un banc rocheux surplombant notre cher trou (coordonnées 45.411261, 5.792322 selon les copines). En sachant ça, nous évitons de nous retrouver dans le jumeau maléfique du Marco Polo : un trou à quelques dizaines de mètres de là, qui présente les mêmes premiers puits à l’entrée (oui oui…) mais beaucoup moins hospitalier (coucou Emmeline).
Emmeline et Maël partent en tête pour équiper. Nous lézardons un peu au soleil (mais le cul dans la neige) en attendant, puis c’est parti pour l’aventure souterraine !
Le début de la cavité est assez étroit. Ensuite, les puits s’enchaînent sans présenter de difficultés particulières. Cela dit, il y a du travail pour nos équipeurs de choc. Et Cécile nous avait prévenu, il ne fait pas chaud là-dedans. Franck, Jacques, Lapin et Axel passent en mode point chaud (ou torche humaine vu la taille de la flamme de Jacques…). Lison et moi tentons de ne pas nous changer en glaçons grâce à l’incroyable force de notre mental ! C’est peut-être plus simple que pour Lætitia, qui attend suspendue sur une corde…
Nous arrivons finalement dans la salle à -95 m. Cette dernière mène soit au méandre des Sassenageois, soit au réseau des marmites. Le méandre n’est pas notre objectif, mais certains d’entre nous y font un petit tour. Se frotter à la paroi dans cet interminable méandre est efficace pour nous réchauffer totalement ! Nous remontons ensuite un puits équipé vers le réseau des marmites. En haut, l’espace est limité mais parait plus chaleureux que dans le reste de la cavité. C’est parfait pour une pause casse-croûte rapide.
Nous progressons ensuite dans le fameux réseau des marmites, petites cuvettes due à l’érosion. C’est intéressant mais c’est bas de plafond là-dedans, difficile de se mettre bien à l’aise ! Lison, Maël, Axel et Jacques sont partis devant comme des fusées, nous ne les entendons plus. Derrière, nous hésitons lorsque le réseau se sépare en deux, et testons finalement les deux options. Nous savons désormais que les deux galeries se rejoignent mais celle de droite est quand même moins agréable (coucou Cécile).
Pour la suite, il faut continuer à progresser nuque baissée, à genoux ou en rampant. Toutefois, ce n’est pas complètement vain puisqu’on finit par rejoindre une salle avec un joli gour. Je rampe un peu dans la bouillasse à la poursuite de nos éclaireurs, jusqu’à croiser Jacques qui m’assure qu’il n’y a pas grand-chose à voir. L’équipe des fusées a continué jusqu’à atteindre le dernier puits (P15), sans pour autant le franchir, faute de corde appropriée.
Le groupe s’empresse ensuite de remonter pour respecter le timing et ne pas se geler…les orteils. Axel déséquipe la première partie, je déséquipe la seconde avec l’aide de Maël qui se charge également de la fin. Déséquiper sans pantin, ce n’est quand même pas très malin. Arrivée dans l’étroiture en haut du dernier puits, je me bats avec mon kit surchargé et le tas de nœuds qui en ressort, c’est cocasse.
Nous nous extirpons du trou vers 18 h. Sortis depuis près d’une heure, le reste du groupe est soulagé de pouvoir rentrer au bercail !
Le Marco Polo n’est peut-être pas le plus beau gouffre de la région, mais nous avons passé un excellent dimanche tous ensemble dans ses profondeurs !
TPST : 5h45 – 6h45
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