Gouffre Berger – 02-08-2025

4 irréductibles Gaulois du SCV se motivent pour descendre le gouffre Berger.
Yves, dit Lapin pour les intimes, sera notre guide, ce sera pour lui sa 4eme descente.
Jacques, Oliv et moi-même Gilles, sommes novices sur cette cavité.
Être spéléologue sans avoir descendu le Berger, c’est un peu comme avoir été au Lycée
jusqu’en terminale et ne pas avoir passé le BAC.
Pour cela il faudra s’entrainer, sorties longues et profondes, ce qui sera fait …
Entraînement à la réchappe, décrochement etc, merci à Chloé, Théo, et Maël pour votre
accompagnement dans ces différents exercices au gymnase ou à Miribel.
Le jour J-1, nous nous retrouvons au camp de base, installons nos tentes.
Malgré une tentative de sabotage, la tente d’Yves restera intacte face aux flammes d’un
réchaud à gaz allumé malencontreusement par mes soins.
Dîner convivial à la guinguette avec des Suisses , ambiance sympathique.
Le camp est dans une prairie prêtée tous les ans par un agriculteur qui fournit l’eau ,
l’électricité et la possibilité d’avoir des toilettes sèches. Un petit frigo est à disposition ainsi
que la possibilité de recharger téléphone et accus.
Une équipe de bénévoles, emmenée par Rémy LIMAGNE que nous remercions encore
chaleureusement, s’occupe de cette folle entreprise depuis des années .
Briefing la veille et suivi d’usure des cordes font entre autre partie de l’organisation. Promis : si
nous revenons, nous donnerons cette fois ci un coup de main.

Le jour J
Départ du camp vers 7 :15 pour aller vers le parking de la Molière qui se situe à environ
35/40’ de route.
Notre heure de départ du Parking est prévue la veille lors du briefing en fonction des
objectifs de chacun, du nombre de personnes et groupes.
Puis ensuite, la marche d’approche dure environ 50’, en descente et nous voilà au pied de la
cavité prêt à nous équiper, remplir le cahier de présence. Les sacs sont à l’abri en cas de
pluie.

Heure H : Ça y est le départ est donné, nous enchaînons les puits les uns derrières les autres, tous aussi beaux les uns que les autres.
Quelques ressauts plus loin, je n’arrive déjà plus à compter combien de puits on a descendu.
je ne suis pas le seul à penser ainsi mais je pense à la remontée, en fin de journée. Fatigué, il
ne faudra pas faire de faute et rester concentré.
La règle est qu’on met le double de temps a remonter ce qu’on a mis a descendre.
Nous mettrons 4:00 pour atteindre notre objectif – 640 m .
La remontée se fera en un peu moins de 7h pour Oliv et 7h30 pour les suivants.
Les puits sont équipés en double, une corde pour la descente et une autre fractionnée pour
la remontée.
La tentation est grande de descendre rapidement les différents puits façon GIGN et de
freiner au dernier moment. Absolument à proscrire pour la longévité des cordes qui ne
supportent pas les à-coups, s’abîment de manière prématurée, et peuvent devenir
dangereuses pour les suivants.
L’équipement de la cavité est très bien fait, «secure », néanmoins quelques vires aériennes
nécessitant d’être en opposition sans corde sont un peu « touchy » mais ça doit être mon
côté froussard.

« La salle des treize » est magnifique , « le vagin » surprenant, permet de remplir les gourdes.
Le Bivouac me fera de l’œil, mais finalement la poursuite se fera jusqu’à l’objectif prévu.
Petit regret de ne pas avoir fait une incursion dans les couffinades avant de remonter.
Nous avons croisé plusieurs groupes mais n’avons jamais été gêné ni dû attendre pour
remonter.

À la sortie le soleil est encore présent mais nous finirons la marche vers le parking à la
frontale, 1h15 ‘ environ, en montée cette fois ci.
Voiture retrouvée et arrivée au camp à 23:00, la guinguette est fermée depuis 30 minutes mais ils
accepteront gentiment de nous servir un plat chaud. Ouf, personne n’avait envie de se lancer
dans la cuisson des pâtes.
Nuit réparatrice et matinée détente où nous partageons nos ressentis et nos projets de
futures sorties.
Le SCV est resté fidèle à sa réputation en envoyant une équipe cette année, nous comptons
sur vous pour 2026.

Gilles