Participants : Isa, Cécile, Emmeline, Axel, Jacques, Maël et Maxime
CR de Maxime
Nous nous étions donnés rendez-vous à 7h30, mais seuls quelques non-éclopés font leur apparition au club. 10 à 13 annoncés cependant nous ne sommes que 7 à nous diriger vers le gouffre après avoir pris le temps de recontrôler les kits, car il faut l’avouer sans le bon matériel la sortie aurait été de courte durée et l’apéro aurait vite commencé…
Nous arrivons, par une matinée déjà bien entamée, sur le parking et constatons que les premières neiges ont déjà recouvert avec légèreté la verdure environnante.
Après échange avec un duo de spéléologues venus faire de la désobstruction dans le secteur, nous revêtons notre attirail et immortalisons par photo mon équipement tout neuf avant son baptême.
Puis direction le gouffre situé en contrebas du parking dans une pente abrupte. Arrivé devant la grotte, je reçois l’inestimable privilège d’historien de la sortie (bizutage intellectuel ?).
Nous rentrons dans la grotte à 10h40, par l’étroiture située à même le sol. Quelques conseils me sont donnés lors des premiers passages techniques dans la grotte par Cécile et Emmeline (puis plus tard par les autres membres du groupe), car il faut le rappeler, même si j’avais déjà quelques sorties à mon actif, il ne s’agit que de ma première sortie effective avec le club. Je suis également baptisé par Emmeline lors de ma lancée vigoureuse dans une des premières descentes en rappel : « Maxime La Finesse »… simple constat de mon talent que voulez-vous !
Arrivé au P30, Cécile reconfigure le dispositif mis en place par notre duo d’équipeurs (Isa et Axel) pour ajouter une main courante entre le premier rappel qui nous amenait sur une large plateforme intermédiaire et le fractionnement au bout de celle-ci.
Nous (Cécile, Emmeline et moi) rejoigons Maël qui nous attendait un peu plus loin dans la salle des éclopés (annonciatrice de nos défaitistes du jour ?). Il nous indique qu’il faut poursuivre en montant selon les consignes données, en délaissant la corde qui semble posée en fixe sur la droite.
Vaillants nous partons donc dans cette direction et enchainons quelques remontées sur corde. Toutefois, une question devient de plus en plus poignante : mais où se trouve donc le groupe de tête (Isa, Axel et Jacques) ?
Nous pensons qu’ils ont équipés rapidement et pris de l’avance sur nous, mais le doute s’impose en bas d’un puits d’environ 10m en cours de remontée par Maël. Après une réflexion intense et une phase de réconfort liée au fait de savoir que nous avons le bidon à nourriture et une partie de l’eau (il faut bien rigoler un peu !), nous convenons qu’il y a certainement une erreur dans la direction prise : l’itinéraire qui avait été établi mercredi impliquait de descendre et non de monter. Par conséquent, nous retournons dans la salle des éclopés pour faire usage de la corde au milieu de la salle (sur ce coup, j’aurais pu refiler le compte-rendu à Maël !).
C’est ainsi que nous rejoignons nos comparses qui s’étaient sérieusement inquiétés de ne voir nos jolis minois depuis bien 1h (ou peut-être était-ce le bidon de nourriture qu’ils étaient impatient de revoir…) Après un échange sur le bon usage du téléphone arabe, nous embrayons sur le signalement effectué par un autre groupe de spéléologues mettant en avant un risque de crue. Décision fut prise de poursuivre jusqu’au premier siphon et d’aviser à ce niveau. Après une courte pause repas, l’équipe de tête repart préparer la suite de l’aventure et en parallèle nous entamons notre pause.
Arrive le moment pour nous de repartir et plier bagages… je vise, soupèse le poids de la bouteille, ajuste le mouvement et rate magistralement mon lancé de bouteille d’eau en direction de Maël, en venant frapper avec vigueur le plafond. Heureusement pour moi nul trace de ce raté!
Nous poursuivons notre périple et enchainons rapidement des descentes en rappel, pour arriver à celle nous menant à la cascade et son bassin. De ma position surélevée, je suis le briefing d’Emmeline par Jacques : « Une fois descendue, tu avances, tu ignores la corde en fixe sur la droite, tu traverses le bassin et la cascade pour trouver au bout, dans un virage en épingle, la prochaine remontée sur corde ». Oui, chef !
Nous suivons ses directives et poursuivons jusqu’au lieu baptisé « la cuisine » par nos équipeurs, ceux-ci ont en effet un peu petit creux et décision est prise de ne pas aller plus en profondeur. Nous allons voir le siphon quelques mètres plus loin et repartons en direction de la surface à 15h.
Le retour est rapide et efficacement menée par Emmeline et Jacques en tête. Maël se propose de déséquiper sous la surveillance d’Isa et d’Axel.
Arrivé au niveau de la cascade, notre ami Jacques commence la remontée sur corde pour se rendre compte à quelques mètres … qu’il a pris la corde posée en fixe qu’il avait soigneusement indiqué à Emmeline de ne pas emprunter… raté chef ! (encore une occasion de refiler le compte-rendu à Jacques, mais maintenant que j’ai écris tout ça, autant le terminer !).
Arrivé en bas du Puits de la Colonne, le groupe se reforme le temps de s’abreuver. De nouveaux lancés de bouteilles sont tentés par Emmeline, puis Maël… avions-nous réellement mis de l’eau dans ces bouteilles ou de la vodka, car il faut l’avouer leurs lancés sont aussi ratés que le mien …
Nous remontons par la suite le P11 et le P30 et ressortons pour avoir le temps d’apprécier le couché de soleil en compagnie de Jacques et d’Emmeline. Le reste du groupe est alors au déséquipement de la cavité.
Enfin, nous retournons au parking dans la nuit noire et une fois changés, nous prenons enfin l’apéro sous une légère chute de neige, nous offrant un spectacle fort appréciable en cette fin de journée, dans ce coin perdu de nature.
Le fond de Gampaloup ce sera pour la prochaine fois !
TPST : env 6h
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