Participant (SCV) : Bérengère, Audrey, Kévin
Plein d’autres participants du département, de la Loire, et même des Suisses.
La fin de semaine SSF, organisée traditionnellement le premier week-end de février, se tient pour la première fois dans l’Ain. La météo annoncée n’est pas très clémente, on espère ne pas avoir besoin de se replier sur la solution de secours (le gymnase des Brosses…)
Le RDV est fixé à 9h00 au tunnel de Charabotte, sur le tracé d’une ancienne ligne de chemin de fer, arrêtée avant mise en service. On part donc assez tôt, en récupérant Bérengère et Ben (un spéléo de Dardilly, Villeurbannais quand même). On a prévu un peu large sur le temps de trajet, du coup on s’arrête boire un café sur la route, au moins on attendra au chaud (en regardant tomber la neige).
En arrivant sur le parking, il y a pas mal de voitures mais peu de spéléos… Ils sont tous déjà plus bas. Le temps de se changer, un bon nombre revient, il faut y aller, en tenue.
Ça commence bien, il faut franchir l’Albarine en crue, juste au-dessus de la cascade de Charabotte. Les premiers arrivés (la veille) ont installé une tyro pour les kits de matos et les moins enclins à passer à gué. De l’autre côté, on est quasiment directement dans le premier tunnel.
On s’attend un peu, et les premiers bruits d’impatience de la part des organisateurs (de l’autre côté du tunnel) commencent à arriver vers nous, on y va par petits groupes.
Une fois tout le monde arrivé, les CT nous expliquent le déroulement de la journée. Les sauveteurs « actifs » réaliseront un parcours prédéfini, pendant que les bleus auront droit à une présentation des différentes techniques utilisées.
Instantanément, tout le matos est déballé, les groupes sont formés, avec un chef d’équipe pour un ou deux ateliers. Ça commence à discuter solutions techniques, ça emprunte les perfos, ça pose des spits et ça commence à installer des cordes. Progression, balancier, frein de charge, tyrolienne ascendante, NRC (noeud répartiteur de charge), et tutti quanti.
Une fois tous les ateliers en place, pause repas. Chacun sort son casse-dalle, sauf certaines têtes un peu plus creuses que les autres (ou pas, c’est peut-être stratégique, on sait bien que quelqu’un qui a oublié son miam mange toujours plus que les autres…)
Après le repas, c’est le départ de la civière, avec une fausse victime. Le but est de ne pas la transformer en victime réelle sur le parcours.
Tout se passe bien, et on assiste à de belles prouesses techniques pour franchir certains ateliers.
Pendant que les sauveteurs démontent les ateliers, les bleus ont droit à des derniers exercices, un peu plus pratiques que le matin (qui servent aussi de révision pour les bleus de l’année dernière).
On part enfin en ordre plus ou moins dispersé vers notre lieu d’accueil pour la soirée, un gros gîte de groupe sur Hauteville-Lompnes.
Debrief, démonstration d’installation dans la civière, repas (merci Josiane pour la préparation) et quelques films sur les secours, puis dodo. Demain, on va sous terre !
Après le petit déj’, rangement du gîte et départ en direction des grottes de Cerdon : un énorme porche (et ancienne cave à fromages), puis un piège à froid, et un autre porche aux dimensions un peu moins extraordinaires mais avec une jolie vue sur le village de Cerdon depuis une terrasse au soleil.
En parallèle de l’exercice, quelques spéléos feront un inventaire faunistique de la cavité. Ayant repéré un spécimen en haut de mon atelier, j’en profiterai pour participer un peu.
Les CT nous ont concocté autour de ce porche un parcours imitant une progression sous terre, et pourtant un bon nombre d’équipes verront toujours le jour. Ils en profitent pour promouvoir chefs d’équipe, le temps de l’exercice du jour, quelques sauveteurs « actifs » sous la bienveillante supervision de sauveteurs expérimentés. Je fais partie de ces promus, avec la responsabilité du franchissement d’une étroiture et d’un grand plan incliné (ainsi que la jonction en amont avec l’équipe ASV, et en aval avec l’équipe suivante). Bérengère fera partie de l’équipe ASV, et Audrey de l’équipe transmission.
Après un rapide tour du parcours pour estimer les moyens à mettre en oeuvre, je retrouve mon équipe pour préparer le matos. On file sur place pour discuter un peu de la méthode à employer, et on se rend vite compte que j’ai vu un peu juste. On repense donc un peu les différents obstacles et on se lance dans l’équipement. C’est reparti pour des plantés de spits, l’installation de NRC, poulies, freins de charge, main courantes, déviation larguables…
Cette fois-ci, la victime sera une « vraie » victime involontaire : un des sauveteurs a chuté à l’arrivée sur une marche glissante et a un peu mal au genou, une situation quasi réelle.
Peu avant le départ de la civière, je récupère des renforts pour gérer la progression de la victime sur le parcours. Un peu compliqué pour moi d’être partout à la fois sur mes ateliers pour organiser tout ce monde arrivé d’un coup. Je m’en sors tant bien que mal avec l’aide de mon référent.
C’est parti pour la civière, le silence se fait, les responsables d’agrès sont aux commandes. Ça progresse calmement, et plutôt bien. L’étroiture se passe sans soucis, le plan incliné aussi, je passe le relais à l’équipe suivante pour un portage et la suite du parcours, impressionnant de technicité.
La civière arrive sans heurt sur la plateforme qui surplombe Cerdon, où nous prendrons le repas, un peu tardivement.
TPST : 6h
On range le matos, puis on remonte. Il est décidé de faire une halte sur le chemin pour laver le matos dans l’Ain. Notre voiture, ainsi que les deux chauffeurs des remorques, perdons le reste du convoi sur la route, on les retrouvera grâce à la technologie du téléphone, magique !! Une fois sur place, nuit noire, forcément. Finalement, on ne fera que trier le matériel des différents clubs, chacun se débrouillera pour le nettoyage.
Retour à Lyon sans autres soucis, on lavera le matériel le mercredi.
Toutes les photos sont de Bernard Lips
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