Participants :
Jack, PeFe, Fabien, Axel, Flo
Table des matières :
– Préambule : vendredi 15 avril
– Entrée en matière : samedi 16 avril
– Un peu plus sérieux : dimanche 17 avril
– Y a pas que la grimpe dans la vie : lundi 18 avril
– Tourisme : mardi 19 avril
– Ça grimpe encore : mercredi 20 avril
– Le repos des guerriers : jeudi 21 avril
– On s’y attendait pas ! : vendredi 22 avril
Vendredi 15 avril : préambule
Comme d’hab, pas une minute à perdre quand il s’agit de partir en expé, aussitôt la journée, pardon, la semaine terminée, 11h pour les uns ce vendredi, 14h pour les autres, la voiture chargée à bloc, nos 5 acolytes prennent la direction du sud. Le ciel est couvert sur Lyon, mais peu importe, ils savent que là-bas, il sera au top. Le GPS indique 8h30 de route. Bon, ça c’est la théorie ! Bouchons, pause pipi et surtout casse-croute, ils arriveront vers minuit, au plus optimiste.
Malgré les consignes de Fabien pour les bagages : – Ouais, les gars, vous prenez le minimum, y a tout ce qu’il faut sur place !
La voiture est blindée. Ils sont cinq, Flo, Pefe, Axel, Fabien et Jack. Fabien, l’organisateur préféré du moment, leur a concocté une semaine de grimpe autour de Peniscola. Hébergement dans l’appartement familial à 500 m de la mer et des premiers rochers. Le pied !
Révision des nœuds dans la voiture pour Flo, chaise, zeppelin, cabestan, demi-cab, chaise double, fusion, bunny, tout y passe, ils ont le temps. Halte à l’aire d’autoroute à la recherche de distributeur de billets, repas après la frontière.
Arrivée tardive, très tardive. Attention à l’ascenseur, à moitié assommé par la route, Jack n’a pas remarqué qu’il possède 2 portes opposées. Ça n’a pas loupé ! Bien adossé contre la 2ème porte, sac sur le dos, il attendait patiemment que la 1ère porte s’ouvre. Pas de photo, dommage. Le voilà vautré le cul par terre. Son coccyx peut dire merci au sac.
Samedi 16 avril : entrée en matière
Levé vers 9 h 30, repérage, courses, déjeuner à l’appart puis départ pour la grimpe vers 16 h. Rocher de Peniscola. Le site est grandiose. Exposé plein sud sous le fort, à l’extrémité de la presqu’île, le site surplombe la mer. Arrivés sur place, nous sommes quelque peu impressionnés. Nous devons nous changer sur une large plate-forme légèrement inclinée qui se termine par un plongeon de 30 m dans la mer. Il faut donc descendre la falaise en rappel jusqu’à une vire à -20 m pour la remonter ensuite. D’où le choix judicieux de la voie, car arrivés sur la vire, il FAUT remonter. Fabien connait et rassure, il nous choisit une 5 sup.
Nous sommes à 10 m au-dessus des vagues légèrement agitées. Pefe nous installe une confortable et longue main courante. Flo ne semble pas très rassurée. Pefe veut avaler la corde verte qui a servi pour descendre sur la vire, et Flo ne cesse de répéter : Non, on enlève pas la corde verte, pas question !
La roche accroche bien, les voies, peu fréquentées, sont tranquilles et bien exposées. 2 voies en moul, niveau 5 sup et 6a. Jack se fera plaisir en installant une 2ème longue main courante exposées au-dessus des flots, légèrement déversante. Il adore faire l’acrobate.
Le soir, restau dans Peniscola.
Dimanche 17 avril : un peu plus sérieux
Levé 7h. 2 heures de route, direction le massif de Cerra, village de Margalef, via Tortosa et Garcia. 2 zones : Zona des Panta le matin et sur les conseils d’un grimpeur ; puis Ermita de Sant Salvador l’après-midi. 2 sites exposés plein sud avec des voies de 5 à 7. Roche composée de conglomérat assez agressif et prises très fines dans le 6. Les ballerines rigides sont appréciées, mais les doigts sont douloureux. En revanche, la vue est savourée.
Le soir, resto avec plats gourmands de mi-viandes ou mi-crustacés selon les goûts. Un régal.
Lundi 18 avril : y a pas que la grimpe dans la vie !
Journée rando sous les directives de Flo. Parc naturel de la Serra d’Irta à quelques km au sud de Peniscola. En voiture, il suffit de longer la cote, entrer dans le parc et se garer près de la tour Torré Badoum pour emprunter le chemin balisé. Il n’y a que l’embarras du choix. Départ rando vers 10h30, nous commençons par suivre le chemin de randonnée. Mais les garçons ont l’idée saugrenue de partir à la recherche d’une « cova » balisée sur la carte. Il faut suivre un supposé lit de rivière ou canyon sec envahi d’épineux. Et c’est peu dire ! Après une bonne heure de débroussaillage (la prochaine fois on amènera la machette), la cova s’offre à nous ! Pas trop tôt ! Bon, ensuite, il est temps de retrouver la civilisation. Sur le retour, pêche au crabe et pour Jack, recherche de l’entrée secrète de la tour Badoum, toujours introuvable d’ailleurs ! Retour vers 14h30.
Rapide sieste à l’appart avant de repartir sur la plage pour un volley beach. Trop dures les vacances ! Pendant que Fabien et Flo partent faire les courses pour le diner, les 3 autres compères se dégustent une bonne glace…
Mardi 19 avril : tourisme
Journée touristique à Valencia programmée par Fabien. L’heure du levé s’étant négociée jusqu’au dernier moment, c’est confiant que nous allons nous coucher. Le lendemain, l’esprit embrumé, nous nous faisons réveillé par un Jack resté sur le 1er horaire ; 8h. Après 2h de route, vers 11h, la troupe arrive à destination. Le temps est mitigé mais il devrait s’améliorer dans la journée. Nous commençons par déambuler au hasard des rues quand PeFe et Fabien nous initient à une de leurs activités : le géo-caching. Malgré les recherches motivées, c’est un échec cuisant pour les deux premières tentatives (sous une arche, et devant la cathédrale). Ensuite, visite du marché couvert puis petit restau à 10 € le menu, qui ne nous aura pas vraiment convaincus. Nous continuons cette journée par la plage. Le vent devient capricieux, il se lève et retombe au même rythme que Jack avec son K-way ! La route est parsemée de géo-caches que nous finissons par découvrir, piano contemporain ainsi que vaisseaux spatiaux stationnés sous couvert de musées ou autre prétextes… Arrivés à la plage vient le temps des glaces bien méritées. Le vent et le soleil plutôt lunatiques ne motivent aucun d’entre nous pour risquer un orteil dans l’eau.
Le soir, nous tentons d’aller à la casa Dorothée, malheureusement fermée ; nous nous consolons alors au Casablanca, où nous attendaient de superbes et délectatifs plateaux de viandes. En partant, une dernière géo-cache découverte à la frontale, puis une visite nocturne au trou qui fait du bruit (un puit suspect et flippant au fond duquel les vagues gémissantes viennent se fracasser), une descente dans ce puit est programmée pour la suite du séjour !
La fin de la journée s’achève comme la veille au Papa Luna, avec ses glaces et ses danses, où Flo nous fait l’honneur d’une démonstration de « coudouro » !
Mercredi 20 avril : ça grimpe encore
Grosse déception ce mercredi : Flo nous abandonne pour retourner travailler. Direction l’aéroport Barcelona pour 10h. Après les adieux, on bifurque vers Montserrat, site mythique en Espagne. Nous arrivons vers midi avec l’espoir de la première grande voie de la saison.
Le site est magnifique. Nous sommes au niveau du monastère de Santa Cécilia, surmonté d’extraordinaires falaises de conglomérat dont l’érosion a apporté une touche de fantaisie. Sommets formant des têtes d’éléphant et visage de singe, de pharaon ou de combattant chinois.
Une voie découverte sur internet nous semble réalisable, mais l’heure tourne, nous avons du mal à trouver le départ de cette voie. Après moult recherches, nous trouvons le chemin des voies. De plus, miracle de la nature, un sanglier fait tranquillement sa vie et se déplace à 5 m de nous sur le chemin. Journée très sympathique.
La journée est bien avancée, trop tard pour partir sur plusieurs longueurs. Mais l’appel du rocher étant toujours présent, nous nous lançons dans la première longueur pour étancher notre soif et réviser les manips de corde pour une nouvelle session espérée en fin de semaine.
Axel attaque la voie en tête jusqu’au premier relais, environ 25 m plus haut. Fabien, second de cordée, le rejoint. C’est à ce moment que nous observons les tendances à nouveau suicidaires du smartphone de Fabien (cf. CR la Ciotat 2015) qui se lance en chute libre sans parachute pour atterrir glorieusement sans une égratignure 30 m plus bas. Balèze, je veux le même !
Axel se lance sur le rappel, pendant que Jack et PeFe démarrent la voie. Le rocher est nickel, il tient bien, sans faire mal aux doigts, et la cotation correspond à nos attentes. L’ascension (« gigantesque » au moins 25 m) est vite menée et nous redescendons vers 16h. Matériel rangé, nous finissons notre visite de ce spectaculaire site en nous promettant de revenir au moins trois jours pour en profiter davantage.
Le retour à Peniscola se fait sous la pluie mais l’apéro et les tortillas nous ont vite consolés.
Jeudi 21 avril : le repos des guerriers
Journée repos. Grasse mat, balade dans Peniscola, achat de souvenirs et autres cadeaux
Vendredi 22 avril : on s’y attendait pas !
C’est la journée surprise. On était loin d’imaginer ce qui allait nous arriver. D’ailleurs, c’est sensé ne jamais arriver.
Dernière journée de grimpe. On décide de retourner au fort. Le temps est au beau fixe, mer calme, journée idéale. Familiarisés avec le rocher cette fois, main courante légèrement acrobatique et on descend dans la partie un peu plus technique. Relais intermédiaire sur la plate-forme à -20, tout va bien. Nous descendons tous les 4. Pour le fun, Jack se risque à descendre jusqu’au raz de l’eau, histoire de sentir sa température du bout des doigts. La remontée jusqu’au relais intermédiaire est plus facile qu’il ne le craignait.
Bien, on ne va pas s’arrêter là ! Il reste une vire non explorée sur la gauche, et à vue d’œil, ce doit être du 6a. Jack s’installe au relais et se penche au maximum pour voir derrière le contour rocheux. Difficile de voir. Il faut y aller ! Fab se propose de démarrer les festivités, en tête, assuré par Jack. Il fait quelques mètres, contourne le rocher, longe la vire et s’approche du dièdre. Pas très à l’aise, il revient sur ses pas. C’est Pefe qui s’y frotte cette fois. Son niveau de grimpe est meilleur et il est en forme. Il est assuré par Fabien, installé confortablement au relais, les pieds en éventail contre le rocher, le cul dans le vide au-dessus des vagues.
Pas mal du tout le Pefe ! Il a terminé la vire en S et s’apprête à attaquer l’ascension. Jack a son Canon dans les mains mais derrière de rocher, il ne voit rien. Ça le titille ! Il doit se rapprocher. Il décide de rejoindre Fabien au relais. Ça y est, il est aux premières loges. A peine le temps de se pencher par-dessus les épaules de Fabien pour immortaliser le Pefe que ; clac clac …… PLOUFF !!
Deux secondes plus tard, nos deux acolytes réapparaissent, complètement éberlués, à la surface de l’eau. Ils se cherchent et se regardent mutuellement. Pas de blessé heureusement. Ils se sont payé un plongeon inopiné de 5 à 6 m à quelques brassées des récifs.
– Qu’est-ce qu’on fout dans la flotte ? fulmine Jack, nageant comme un frénétique pour maintenir son Canon hors de l’eau.
Gros point d’interrogation !
– Bon sang, le relais a lâché ! Les 2 points !
Pefe, quant à lui, brusquement tiré par la corde, est allé faire un gros mimi forcé à la paroi. Heureusement, il maîtrise ! Fabien retrouve au bout de sa longe l’anneau inox du relais en parfait état, mais les deux plaquettes ont lâché. Sans doute rongées par la force corrosive de la mer. Nous sommes passés à trois devant, et nous n’avons rien vu ! Heureusement, peu de mal, à part les mains et les mollets légèrement ensanglantés par l’agressivité des récifs en bord de mer. Le smartphone et l’appareil photo, quant à eux, malgré les tentatives pour les maintenir hors de l’eau, sont HS. Pourquoi les avoir sur nous, me direz-vous ! Nous n’avions pas vraiment prévu de nous mettre à l’eau ce jour-là !
Un grand merci à Fabien pour cette semaine géniale
CR collégial.
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