Les acteurs :
- Pour le SCV : Jack, Pef (Pierre-François)
- Pour le CPEA : Polo, Flo et Fab
- Pour le CAF : Gaëlle
- Indépendants : Mimi (Mickaël), Lulu, Jerem, et Lysa
Et non, ce n’était pas la tournée des grands crus de Bourgogne. Ça aurait pu ! En plus, pour sa deuxième édition, ce WE programmé depuis des mois et tant attendu a failli virer au drame.
Pourquoi la Bourgogne ? Fabien, qui devient notre organisateur préféré, nous a gentiment invités dans sa maison familiale à quelques encablures de Beaune. Maison traditionnelle reculée au fond de la Bresse. Autant vous dire que le dépaysement était total.
Tout commence le vendredi soir après l’arrivée de Gaëlle, Pef (Pierre-François) et Polo. Soirée tranquille ; pizza maison cuite au feu de bois dans le four à pain de la propriété, puis préparation du cochon de lait garni à la ratatouille qui cuira dans le même four en chaleur descendante pendant 18 heures. Fabien est devenu champion des expériences culinaires, mais apparemment, sa pizza chorizo-andouillette-morbier n’a pas fait unanimité. Allez comprendre pourquoi ?
Mais revenons au drame !
Samedi matin, 6 heures. Branle-bas de combat, ce n’est pas le réveil qui sonne, c’est le ciel qui gronde. Grosse averse sur Lyon. Après 15 jours de canicule non-stop, c’est le déluge ! Les fenêtres et volets grands ouverts, on patauge dans la flotte pour tout fermer. Coups de fil aux uns et aux autres à Lyon. Tout le monde est affligé. Ça fait ch…, le WE est foutu !
6 h 30, heure de départ prévue moins 30 minutes, Jack appelle Fab.
– Allo Fabien, j’te réveille ?
– Hein, heuuu, hein, grgngr ……… à ton avis !
– Désolé, mais regarde dehors
Fab ouvre les volets, la tête dans le cul, le cul dans le brouillard, ils se sont couchés à 2 heures du mat’. C’est la consternation. Devant lui, c’est torrentiel.
– Et merde, …………… fait chier !
– Bon, ben j’appelle Flo et Rémi, c’est foutu !
– Heuuu, ……… ben ouais.
Grosse déception, on passe au plan B, c’est-à-dire RIEN. C’est ça le drame, ce sera donc un samedi ordinaire.
Gaëlle en profitera pour une petite grasse mat’. A 9 heures, Fab, Pef et Polo attaqueront une pétanque sous un ciel toujours aussi grisâtre. Mais le sol sèche vite, il restitue toute sa chaleur….
10 heures. Le soleil se montre et le moral remonte, Fab réveille Gaëlle la « Weecoleptique » (contraction de week-end collectif et narcolepsie) et comme par magie, à 10 h 30, Jack, au club pour rattraper du retard dans ses comptes, commence à avoir chaud. Il regarde le ciel. Les nuages se dispersent, le soleil perce. Et se dit que dans 2 heures, le rocher sera sec. Il appelle Flo :
– Faut qu’on s’bouge, y a pas une minute à perdre surtout qu’on a 2 heures de route.
Donc tout n’est pas perdu. Pour Rémi, malheureusement, c’est foutu. D’autant plus qu’il avait prévu de revenir sur Lyon le soir même. Idem pour Olivier, son fils et sa femme qui sont passés sur un autre programme.
Tout s’enchaine, les RdV sont pris avec les Fab’s cousins, Jeremy de Dole et Mimi (Mickaël) de Beaune : tous sur le site de Cormot pour la 1ère journée de grimpe. Et oui, il s’agissait bien d’un week-end de grimpe, et sous la pluie, c’est pas le top !
Même pas le temps de manger, 13 heures, les 5 acolytes (Fab, Pef, Gaëlle, Jérémy et Mimi) sont à Cormot, le coeur de la Bourgogne en matière de grimpe. Le « SITE » par excellence. Cormot, ce sont 10 secteurs de roche calcaire sur 40 mètres de haut par endroit. Pour les grimpeurs de la région, un rêve. Pour nous, le calcul est simple, pour tout faire à raison d’un WE par an, il faut 10 ans. Le secteur KIM sera retenu pour cette année.
14 h 30, Jack et Flo arrivent, super motivés mais griffés de tous les côtés. Ils ont décidé de se frayer un chemin d’accès dans les ronces au lieu de suivre les indications par téléphone de Fab. Indications toutefois quelque peu douteuses selon leur version des faits. L’après-midi bat son plein. Tout le monde prend son pied. Jack et Flo se lancent dans une mini grande voie de deux longueurs niveau 5 nommée Pilier. Ils ne minimisent pas leur plaisir, on les entend jacasser jusqu’au dernier relais. Mimi (c’est sa reprise) et Polo (en découverte) se lancent un défi qui leur parait raisonnable, ils démarrent une longueur de 15 mètre en niveau 5 appelée Clémence. Ils finiront sur une 5+ nommée Ecole, légèrement aérienne sur la fin. Pour Jérém, accompagné de Lysa, sa compagne et sa plus grande admiratrice (il en a au moins une, lui), c’est plus dur. Après quelques années sans pratique et une faible expérience en outdoor, il se fixera l’objectif du 5+ en moulinette qu’il ne pourra terminer. Trop d’adrénaline, ou pas assez de bras ??
Passons enfin au trio, Gaëlle, Fab, son complice, et Pef. Ils enchainent et se régalent tous les 3. Echauffement sur « Extérieur », un dièdre coté 5+, puis passent aux choses sérieuses avec « Orélie » cotée 6a. Gaëlle, tout juste remise d’une opération du genou, nous épate. On est tous scotchés la bouche ouverte à la voir grimper, Fab le premier. Malgré quelques difficultés techniques, elle a gardé toute sa hargne et son énergie. L’objectif du jour, un défi, un impressionnant pilier de 40 m en une seule longueur coté 6a, « Le chant du cygne ». A la fois la trouille et la jouissance pour celui qui prétend avoir ce niveau. N’est-ce pas Fabien ? Pour terminer la voie, un magnifique surplomb technique de 3 m nous nargue dès le démarrage, comme s’il avait été posé là par un géant pour nous impressionner. Après 37 m de grimpe acharnée sur quelques réglettes, c’est l’apothéose. Gaëlle, qui monte tout en tête, se régale. Mais sous le dévers, malgré plusieurs tentatives, dépitée, à bout de force, elle renonce. Heureusement, quoiqu’en moulinette, Pef et Fab, les jambes flageolantes, et Jack, toujours présent pour relever un défi, l’auront vengée.
Retour au gite. Après l’effort, les enfants jouent dans la piscine au fond du jardin. Petit entrainement Slackline et apéro précèdent le repas de cochon (sans mauvais jeu de mots). Lulu (Lucie), l’adorable épouse de Michaël, se joint à nous pour le repas. Le four est encore chaud, il n’y a qu’à découper. Juteux à souhait, la sur-cuisson a fait son oeuvre, la viande est confite. Vous le savez, dans le cochon, tout est bon. Il n’y a aucune perte. Mais il y a des limites. C’est la première fois que l’on verra, et entendra dire, notamment par Polo et Gaëlle, que l’oeil du cochon, après cuisson, est très bon. Le festin se finira vers 2 heures du mat, les joues rouges et les dents vertes (alcool vert très glacé).
Le lendemain, direction Remigny. Arrivée sur place vers 11 heures. C’est un beau site calcaire très accessible. Par endroit, la roche est remarquablement formée de petits trous extrêmement graphiques.
Malgré le repas peu frugal de la veille, tout le monde est en forme. Les 5+ et 6a s’enchainent. Les 6b voire 6c font envie, les démangent, mais comment monter les cordes ? Grand luxe, un couple de grimpeurs venu de région parisienne et grimpant du 7 leur monte la corde. Ils vont enfin montrer ce qu’ils ont dans les tripes.
Avec quelques repos intermédiaires soit, mais tous enchainent la 6b en moulinette. Après quelques essais, Gaëlle (« ma Gamelle », comme dirait très affectueusement Fab), et Pef pulvériseront la 6c en moulinette. Jack est aux anges, 1ère depuis 20 ans, même en moulinette, qu’il franchit et finit une 6c en falaise. Perdu dans ses pensées, « ah, si seulement j’avais 10 kg de moins ! ». Fab, à deux reprises, y trouvera ses limites. Pef, quand à lui, s’est même payé le luxe de l’enchainer une deuxième fois non-stop. Balaise le gars. Faut absolument le garder au SCV.
Fabien : mais attention Pef, tu t’es toujours désisté pour monter les cordes, prétextant ton manque d’expérience en extérieur, maintenant c’est fini. Les cordes tu monteras lorsque ton tour viendra !
Bon, ce CR commence à se faire un peu long. Pour finir, le RdV pour Cormot en 2016 est déjà pris. Un grand merci à Fabien pour son super WE et à bientôt pour de nouvelles aventures.
CR initial de Fabien, complété par Jack
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