Suite de nos aventures dans les calanques, du 5 au 8 mai 2016
Jeudi 5 mai 2016, Canyon Jeannette
Sublime, grandiose, inoubliable. J’aime bien ces qualificatifs. Une petite C10 (cascade de 10 m), puis 50 m en fil d’araignée au-dessus du vide. En bas ? Les vagues viennent se briser contre la falaise. Si tu ne trouves pas le relais, soit tu es trop haut soit tu es trop bas, et dans ce cas, faut choisir : plongeon … ou conversion avec remontée sur corde, l’escalade est impossible. Pour les habitués, il faut juste rester concentré, pour les autres, c’est un défi !
Nous sommes au sommet de Jeannette. L’un des 3 canyons secs qui surplombent l’immensité méditerranéenne de la Ciotat. C’est « LE » WE prolongé dans les calanques. Certains veulent l’annualiser. Avec Fabien, ce mot est devenu à la mode au SCV. L’annualiser ? Pourquoi pas !
C’est la 3ème année, les activités ne manquent pas et le plaisir est toujours intact. En 2015 nous étions 4, cette année ; 21 ! Au programme, selon les envies, canyon, escalade, rando, ou prospection spéléo entre Marseille et Ollioules. Le soir, au camping, ça fait du monde autour de la table.
Mais revenons à notre canyon. Matinée de reconnaissance pour ceux arrivés la veille au soir. Tout le monde répond présent en fin de matinée, motivé. Ciel au beau fixe, mer d’huile, que demande le peuple ?
Pique-nique au seul endroit ombragé, la maison en ruine. Nous sommes nombreux. Peut-être un peu trop. 17. Dorothée, Jérémy, Kévin, Audrey, Fabien, Axel, Pef, Julien, Sylvain L, Delphine, Maxime, Olivier, Manon, Jean-Marc, Guy, Amaury et votre serviteur.
Kévin et Julien sont au top pour équiper. Ils partent en tête. Pole position, la meilleure dans ce type de canyon. Je donne quelques explications, j’en rajouterai un peu avec une légère dose de second degré sur la vire. J’aurais peut-être pas dû, Guy est attentif et je lis un soupçon d’inquiétude sur son visage, il n’apparait pas comme le plus téméraire du groupe.
Kévin et Julien trouvent une vire, mais trop tôt. Pas la bonne. De mon perchoir, je vois nos 2 acrobates en rando vertige à mi-hauteur de la falaise. C’est un relais intermédiaire et nous avons prévu de descendre la C50 d’une traite. Ils reviennent sur leurs pas et trouvent le bon relais.
Ça y est, pour nous autres, en haut de la C50, les descentes s’enchainent. Julien guette les arrivées, Kévin, quant à lui, se régale sur la vire, main courante, mais comment équiper la dernière C6 ? Même si la muraille est solide, la mer, en mode déchainé, fait quelques ravages. Un plongeon totalement inopiné en Espagne nous a enseigné la méfiance et la prudence sur les relais en bord de mer.
Nous sommes 8 en bas, et pendant ce temps, en haut, Axel prend la bougeotte. Faut qu’il bouge le gaillard. L’attente est longue, mal protégé contre la fraicheur de la brise, il décide de remonter. Il aurait peut-être pas dû ! Le soir, de retour au camping, nous le verrons plongé dans sa lecture avec un bloc de glace sur la cheville. Aïe, c’est foutu pour le lendemain. Dommage, c’était vraiment bien l’Eissado !!n
Revenons à Jeannette. Fabien a décidé de l’accompagner. L’escalade est facile au-dessus de la C10 mais vaut mieux être 2. Guy, envahi d’un courage extrême face à la vire, profite de l’aubaine pour s’éclipser. Nous serons donc 14 à finir Jeannette.
La suite, c’est de la balade. Parcours en semi-escalade à une altitude entre 50 cm et 4 m de l’eau sur un conglomérat qui accroche bien. Bonne chaussures, pommade anti UV, une ou deux mains courantes pour les moins adeptes de la varappe, et la cohorte prétorienne au SCV (:D) arrive tranquillement à la tyro via le Pirate (canyon que l’on aperçoit en remontant sur le plateau et qui termine par un balancé au-dessus de l’eau à quelques pas en amont de la tyro). Après la tyro, petite visite rapprochée au trou souffleur, histoire de comprendre les secrets de ce phénomène naturel.
A l’année prochaine !
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