Participants : Cécile, Jean-Michel, Julien, Sylvain C.
La neige (on y revient toujours) fait la joie des enfants, certes. Mais celle du spéléo ? Oui quand ça lui permet de repérer des trous visibles car la neige a fondu (j’ai essayé de me souvenir si c’est soufflant ou aspirant… mais j’ai un peu de mal, ce qui est certain, c’est qu’il y a un courant d’air) ou quand l’eau est gelée en surface et qu’on peut faire des cavités inaccessibles à d’autres périodes de l’année. Un peu moins quand celles-ci sont justement bouchées par la glace… ou que les accès sont trop enneigés. On peut oublier le Vercors (sauf si on a des raquettes) et cette année, c’est même l’Ain qui a pris le relais. Je n’y avais jamais vu autant de neige dans les 5 dernières années.
Pour faire les kits en vue de Préoux sup, nous avions la chance d’avoir une fiche d’équipement remise à jour récemment par Hélène des Troglos qui a repris un descriptif et une localisation IGN existantes. Lorsque nous arrivons sur place, il y a plus de neige que prévu. Après avoir cherché une place de parking (car il y a des bancs de neige de chaque côté de la chaussée), nous nous habillons et partons à la recherche de l’entrée. Julien et Sylvain se fient résolument au pointage sur la carte – ah, les garçons et les cartes 😉 – et s’engagent dans le bois malgré les objections de Cécile dont les souvenirs ne collent pas avec la configuration du lieu. Hésitation… Cécile et Jean-Michel suivent mais cela ne correspond décidément pas et rebroussent chemin pour repartir de l’autre côté du champ. Cela ressemble mieux aux photos : passage entre les murets, la carcasse de voiture…
Chercher une aiguille dans une botte de foin, c’est comme chercher une entrée recouverte par une plaque sous 50cm de neige et une clé dans un arbre au milieu d’un bois. Car, comme dit un descriptif : « Une clé est suspendue dans un arbre pour permettre de soulever la plaque ». L’équipe des garçons développe même une technique de sondage au bâton qui leur permet même de distinguer le sol du rocher… Prometteur… :-p ? Chaque groupe cherche de son côté jusqu’à ce que la faim se fasse sentir. Finalement, les garçons acceptent de se rabattre sur notre zone et nous déjeunons au soleil.
Nous reprenons les recherches tous ensemble. Il fait grand soleil, il y a de la bonne neige. Quelle idée de ne pas plutôt être au ski !!! Sans raquettes, nous nous enfonçons copieusement, sauf pour quelques rares pas où la surface peut-être plus glacée offre un peu plus de résistance. Vers 14h, nous sommes sûrs de ne rien trouver dans ces conditions si bien que nous cherchons un plan B. Les cavités les plus proches sont Chemin Neuf (que nous avons fait il y a 2 semaines – donc non) et la mini traversée Gouffre des Désoeuvrés-Eglises sourdes. Nous partons sur cet objectif ambitieux. Sur le chemin, il y a bien 30cm de plus que 15 jours plus tôt et nous croisons des randonneurs à raquettes. Nous retrouvons facilement l’entrée. Tiens… en plus, l’intérieur est équipé en fixe. Nous réalisons donc un TPST record de 20min pour descendre la désescalade et les deux R5, et encore parce que Sylvain a plombé en le temps en purgeant l’entrée, certes ébouleuse. Pour la peine, nous décidons de remonter par les cordes sauf Sylvain qui tente la remontée par l’extérieur et se fera quelques sensations en remontant dans le talus déjà escarpé sans neige et en constatant que certaines attaches du câble ont lâché.
Il fait encore grand soleil lorsque nous ressortons. Au club, nous transpirons pour laver l’unique corde de 15m, puis selon l’adage : « après l’effort… le réconfort », nous dégustons les bugnes préparées par Julien avec un débrief animé sur la journée (il est bien connu que c’est toujours la faute des autres)…
PS : Les Plutons avaient tenté leur chance 2 semaines plus tôt, mais avaient été plus chanceux. GPS aidant…