Nouvelle aventure interclubs
Bauges/Vercors
Les 25 et 26 juillet 2015
Cette fois, c’était un WE totalement improvisé qui a démarré par un doodle le 20 juillet 2015. Initialement, deux objectifs de bonne pointure nous titillaient l’esprit avec Fabien : via ferrata dans le dièdre de Crolles le 1er jour (cotation ED/ED+) et l’ascension du Mt Aiguille le lendemain.
Conscient de la difficulté du WE, de la semaine bien chargée qui précédait et de mon âge quelques peu avancé, je finis par décliner le Mt Aiguille (déjà gravi à maintes reprises). Une série d’éboulis ayant fermé le dièdre en 2014 (merci internet), la prudence nous a dirigé sur la via Jules Carret dans les Bauges, également ED+. Et pour que le dimanche puisse être accessible au plus grand nombre, notamment aux nouveaux membres du club, ce sera canyon : le Furon Express.
Les RdV sont donc pris avec :
Pour le SCV : Jacques Romestan (JR), Kévin, Bérengère et Jack
Pour le CPEA : Fabien, Dorothée, Axel
Pour le CAF : Audrey
Indépendants : Jérémy, Mickaël, Delphine, Franck
Deux groupes sont constitués le samedi :
– Groupe 1 : Dorothée, Jérémy, Axel, Mickaël et Fabien, guidés par Jack sur la via
ferrata
– Groupe 2 : Bérengère, Delphine, et Franck, guidés par JR en rando/spéléo. Direction le Trou du Glaz en Chartreuse, le CR est disponible à côté 😉
La 307 et la Modus de Mickaël sont blindées, comme d’hab. Départ 9h30, les pains au choc’ entre les dents, sur le parking de Marie Blachère à Meyzieu. Direction le parking de la Doria derrière Chambéry. Il fait beau mais le ciel est capricieux. Les cumulus ont encore fait parler d’eux la veille.
Arrivés sur place, le terrain est légèrement humide, mais la température est clémente. La roche est sèche, la journée idéale. Le topo indique 55 min de marche, nous arriverons à la grotte à Carret pour le casse-croute avec 10 min d’avance. Balèzes ! Ça commence fort ! Avant d’attaquer la via à midi tapantes, un petit rappel sur quelques règles de sécurité suivies des anecdotes morbides habituelles, « faites pas ci, faites pas ça, sinon c’est la moooort ! ». Bon, pas dissuasif du tout (heureusement), à part Jérémy, tout le monde se marre silencieusement.
C’est parti ! Axel, Mickaël et Fabien, la tête dans le guidon, impatients, foncent, bille en tête.
– Ho les mecs, c’est quand même une ED+, faites croire que vous en bavez un peu quoi !
Ben ouais, mais pour eux, bons grimpeurs, c’est de la balade. Et ils le font savoir ; balancements, presque pas besoin d’échelon, un coup sans les mains, un coup sans les pieds, pied sur le rocher, main dans les fissures, avec les dents. Heu stop ! Là, je m’égare, n’allons pas jusque-là !!
De mon côté, je surveille de près l’ami Jérémy qui n’a pas l’air complètement rassuré (j’en ai surement trop dit pendant le repas !). Axel, une ½ heure d’avance sur le peloton (le lendemain, le tour de France était sur les Champs Elysée), se couchera sur le Pont Tibétain, méthode hamac. Mickaël et Fabien, assis à califourchon sur la poutre, admirent le paysage en dégustant leur deuxième moitié de sandwich. Dorothée, qui meure d’envie de galoper devant, prendra pitié de Jérémy, son mari. Solidarité oblige : « Utilise ta dégaine », « Pousse à fond sur tes jambes », « Repose toi les bras », « Tu veux boire un coup ? ». Jérémy commence à maudire tout le monde « dans quelle galère je me suis encore fourré ? »
– Bon les mecs, on en est où par rapport à la fin ? Le premier dévers est passé, la tyrolienne s’enchaine.
– Heu, comment je fais pour passer ce truc-là, moi ?
– Ben c’est simple, t’as 2 câbles, un en haut, l’autre en bas. Donc les mains en haut, les pieds en bas. A moins que tu veuilles faire l’inverse !
Aller, on continue. Première poutre, deuxième poutre. M*rde, encore un dévers
– Faites chi*r, les mecs, vous m’avez dit que le plus dur était passé…
Puis le pont Tibétain
– Mais qu’est-ce qu’ils vont encore aller inventer ?
Pendant ce temps, le quatuor (Axel, Fabien, Mickaël et Jack) font une rencontre inattendue. Un bouc, qu’on aurait pu croire sauvage, mais pas du tout, a pris possession des lieux, en plein milieu de la falaise. Il sort de sa tanière nous lécher la main en signe de bienvenue. Un numéro sur son oreille permettra à Fabien d’appeler son propriétaire. Tout content d’avoir de ses nouvelles, il nous apprendra que l’animal a fugué en 2004 et qu’il ne cherche pas spécialement à le récupérer. L’animal fait l’attraction des ferratistes. Après tout, revenir à la maison ? Pour me faire bouffer…
Après la via, moment récréatif, nous irons faire un tour au sommet du canyon de la Doria que je connais bien. Superbe cascade de 65 m. Tout le monde est excité, tourne autour, se rapproche. A celui qui fera la photo la plus plongeante. C’est vrai qu’elle donne envie. Elle nous attire, nous transcende. Nous ferons ensuite 20 min de marche pour l’admirer d’en bas. Toute aussi majestueuse qu’en haut.
Le niveau d’eau est suffisant pour amorcer le mur d’eau à 40 m de haut et les embruns viennent nous caresser le visage. Aller, on vire les chaussures, les chaussettes, et nos 60 orteils se raidissent de froid dans une eau à 10°C à peine. Un vrai bonheur ! Fabien, le plus intrépide du groupe, relèvera seul le défi de se mettre entièrement à l’eau. Balèze le mec ! Sur ce coup, j’avoue avoir un peu manqué de courage. Arguments à l’appui, j’avais lancé ce défi de me baigner à ses côtés sous cette cascade. Tout le monde le sait, je n’ai qu’une parole……… mais je l’ai donnée il y a bien longtemps !
Bien, après cet instant quelque peu rafraichissant, retour à la voiture avec la ferme intention de revenir, mais en combine cette fois. Objectif prochain : cascade de la Doria suivie du canyon du Bout du monde. Qui nous suit ?
Le soir, nous sommes reçus chez Julien, Justine et leur fils Eliott, les cousins de Fabien et Mickaël. Il faut le dire, reçus comme des Princes. Aucun hébergement n’était prévu. Fabien eut la bonne idée d’informer son cousin de Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier de notre passage dans la région. Nous nous sommes donc invités. Un grand merci à Julien et Justine pour leur accueil. Ils nous ont préparé un vrai festin ; des Diots au vin rouge, arrosés de Nuits et Georges. Nous avons fini la soirée au Génépi, l’emblématique spiritueux des montagnes.
Le lendemain, au lever du lit, sous un charmant soleil savoyard, croissants et pains au choc’ nous attendaient, sagement alignés sur la table de la terrasse. Réception digne d’un 3 étoiles, la convivialité en plus. Encore merci à nos hôtes.
Dimanche
9h30, tous au RdV sur le parking des Cuves de Sassenage. Les Cuves sont fermées, risques d’éboulis ici aussi, la partie du Furon qui longe les cuves l’est donc également. Alors, petit changement de programme. Nous devions descendre le Furon Express avec en prime pour les plus aguerris, la partie basse du Furon. Comme le bas est fermé, nous ferons le haut. Rapide sondage… Tout le monde est d’accord.
Donc on commence en beauté par le saut intermédiaire de 5 m, puis s’enchaineront les passages bas dans les siphons, quelques sauts supplémentaires, une belle tyrolienne déviée larguable (ma spécialité) avec atterrissage explosé dans l’eau, petits toboggans et descentes en rappel traditionnelles. Le bonheur quoi !!
CR initial de Jack complété par Fabien.
En complément, le CR de Franck pour la partie Speleo et Canyon de ce beau week end.
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