Participants : Elodie, PeF et Cécile, pour -250m ainsi qu’Isa, Maxime, Maël (pour le presque fond)
Lors du dernier week-end du stage perf sur le Plateau d’Albion, en option « no limit », les stagiaires avaient la possibilité de descendre dans l’Aven Julien, une nouvelle entrée du Souffleur qui est équipée en fixe.
Avec Emmeline qui avait saisi l’occasion d’y aller, on s’était dit qu’il fallait absolument le proposer au club. On avait vaguement essayé de trouver une date dans l’été, mais sans plus de succès. Isa reprend alors le projet et propose un week-end club, avec hébergement à l’ASPA. Faute de place disponible dans le gîte en autogestion, nous serons en demi-pension au gîte d’étape principal.
Il a suffi que le week-end s’approche pour que la sécheresse et les températures anormalement hautes fassent place à la pluie. Gros moment de questionnement : les cavités envisagées (Jullien, Autran) craignent-elle l’eau ? Renseignements pris auprès des locaux, a priori, cela passe, tout du moins jusqu’à une certaine profondeur, mais ça promet déjà de belles sorties.
Présumant de notre forme, le mercredi, nous préparons 5 kits bien pleins pour l’aven Joly le dimanche.
Quelques rebondissements en cours de semaine : Elo qui sort d’une gastro, Cécile un peu barbouillée, la cheville d’Isa tiendra-t-elle, et Mathéo qui a été incorporé dans la gendarmerie et doit annuler sa participation. Julia et Alex se rajoutent in extremis.
Le transport est optimisé : le matériel est chargé dans le camion d’Isa et la voiture de Tristan est pleine. Le vendredi soir, une fois arrivés au gîte, nous regardons la très très très grande topo dans la salle de réunion de l’ASPA, et nous faisons confirmer les réseaux (c’est le réseau 2 qui est équipé) et directions par Harry, le responsable du gîte, et auteur de pas mal des topos. Emmeline avait évoqué une traversée Jullien-Souffleur, et j’étais à fond, mais là je me rends compte que la jonction se fait à -651m😂 !!! Bon, ben c’est sûr que ça ne sera pas pour tout de suite en ce qui me concerne.
Le samedi matin, après une longue hésitation écologique, la menace de la pluie nous fait quand même prendre la voiture. Peu après avoir démarré, un éclair de lucidité nous fait penser à récupérer la clé pour l’entrée du Jullien (à pied, ça aurait été moins marrant).
Avec PeF et Elodie nous formons l’équipe des « bras cassés » ou « des pas très en forme » avec pour objectif raisonnable -250m et une sortie vers 19h. Pour Elo qui avait envisagé le pire, ça va. Moi par contre, qui était plutôt confiante car ça avait l’air d’aller le vendredi soir (les délicieuses lasagnes végétariennes ont l’air d’être passées nickel), et le samedi matin, les conditions commencent à se gâter sous terre.
Nous faisons descente commune avec Isa, Maxime et Maël jusqu’après la galerie des costards qui porte bien son nom : elle est vraiment concrétionnée (à ce point, c’est assez rare dans le coin) avec de nombreuses concrétions translucides. On admire, tout en avançant à un rythme correct.
Nous mangeons ensemble avant le méandre et pendant que PeF et Elo vont jeter un coup d’œil dans le passage étroit et boueux, je commence à remonter car ce n’est pas la grande forme digestive. Il faut une première à tout (âmes sensibles s’abstenir) : moi qui ne savait pas trop ce qu’était une gastro, ayant habituellement l’estomac bien accroché, j’en subis les symptômes à l’improviste et de plein fouet. Mais une fois le ventre vide, ça va beaucoup mieux, j’ai même plutôt la pêche pour remonter les puits.
Merci à mes coéquipiers qui m’ont attendue le temps que ça aille mieux et ont dû se faire un peu de souci (sûrement plus que moi). PeF me dira après qu’il avait déjà envisagé le pire : attendre la 2nde équipe avec la corde et surtout à se tenir éloigné d’éventuelles régurgitations. On dit souvent qu’il faut se connaître : je dois dire que n’ayant jamais eu de gastro auparavant, j’ai eu du mal à évaluer la situation. Je pense que c’est pour cette mésaventure que j’ai implicitement hérité du compte-rendu.
Nous remontons à bonne allure et sortons vers 18h30 alors qu’il fait encore jour.
Le dimanche, finalement plus personne n’a vraiment envie d’aller sous terre (c’était presque prévisible). Pendant qu’une équipe va dépanner une voiture restée près d’Autran, avec PeF et Axel nous faisons une petite reconnaissance à pieds jusqu’à l’Aven de l’Azé, une petite cavité équipée en via-ferrata souterraine qui s’ouvre dans une faille à l’air libre. Entourée de panneaux pédagogiques, elle permet de se rendre compte ce qu’était la spéléologie au début du siècle avec une maison construite par le docteur Ayme (qui avait étudié la Fontaine de Vaucluse), lequel a non seulement financé la maison mais aussi des ouvriers pendant plusieurs mois, pour accéder à la cavité et en étudier la karstologie.
TPST : 8h30
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