Entrée : 10h30 sortie 18h15
TPST : 7h45
Participants : Pef, Marc, Juju, Axel, Emmanuelle, Bernard, Jacques LE, KroNico, Steff, Francky, Lapin, Baptiste et Estelle.
C’est parti pour la traversée Deyspesse – Saint Marcel ! 🦇
À la base, j’étais venue pour un weekend tranquille… et me voilà embarquée dans une histoire d’équipement ! Allez hop, c’est parti mon kiki.
À cinq dans deux vans — pour l’écologie on repassera, mais pas le choix, on a tellement été bon en covoiturage que c’était les seuls véhicules du groupe.
L’équipement de l’entrée : départ tranquille
Nous arrivons devant l’entrée un peu après 10h, Marc se positionne pour équiper le départ pendant qu’on finit de se préparer. Petite galère avec la configuration au niveau de la trappe : il faut reprendre l’équipement pour faire passer la corde dans un tuyau prévu à cet effet, histoire de pouvoir fermer sans abîmer la corde et que personne ne tombe dans le dit-trou en notre absence.
Comme pour valider ce point, deux chiens de chasse débarquent, suivis d’un petit monsieur en orange qui vient nous taper la discute pendant que Marc équipe, supervisé par Pef.
Ça avance doucement mais sûrement, Pef suit pour ajuster l’équipement.
Le chifoumi fatidique 🪨✂️
Avec Juju, on regarde la topo : le début étant en cours, il reste deux parties à se dispatcher pour l’équipement — un ressaut et un puits de 25m avec son toboggan d’un côté, ou un pendule suivi d’une main courante de l’autre…
Pendule, c’est chaud ça ! On se regarde du coin de l’œil avant de décider de la jouer au chifoumi.
1… 2… 3… Crotte. Les ciseaux se font éclater par la pierre — j’ai (encore) perdu. Pourquoi je la joue toujours au chifoumi? Je me souviens même pas avoir gagné un jour à ce jeu là. C’est tampis, le pendule c’est pour bibi.
Juju passe donc devant moi, je lui emboîte le pas tandis qu’Axel ferme la marche en rabattant la trappe derrière lui.
Dans le boyau de l’entrée
On se retrouve dans le boyau entre le P12 de l’entrée et le P20, tête de puits assez impressionnante à équiper je trouve, bien joué Marc. On patiente dans la douce chaleur des trous d’Ardèche, ça sent un peu le moite. Je commence à me dire que la sous-combi polaire, c’était pas une super idée… et j’aurais quand même dû retourner faire pipi avant d’entrer. Il faudra faire avec.
Axel passe devant moi pour rectifier la tête de puits du P20 quand, soudain — méga courant d’air suivi d’un gros boum. Oh oh… Ca c’est la suite du groupe qui vient d’arriver ! Pressiooooon.
Juju commence à peine à équiper sa partie que Jacques me rejoint déjà.
On avance un peu, un passage est un peu étroit devant.
La conversation CO₂
Un peu plus bas, on continue de patienter. On discute avec Stef qui nous explique la problématique du CO₂ dans les grottes du coin et les dangers que ça représente. Circuler dans certaines cavités devient dangereux voire carrément impossible. C’est un peu effrayant et très intéressant mais je suis sortie de cette conversation par l’appel de mon nom. Marc est descendu voir ce qu’il se passe en bas, il me fait signe : c’est mon tour, je rejoins Pef et Juju à l’avant.
Le fameux pendule 😰
Je rejoins la tête rapidement en glissant sur la jolie partie de Juju qui à tout équipé du bas du second puits jusqu’à la fin du toboggan et me voilà face au pendule. Le fameux.
« T’es sûre que tu veux y aller ? »
On n’a plus le temps de perdre du temps, faut être sûr. J’hésite une seconde avant de me décider.
Punaise, les pendules, j’aime pas, mais alors pas du tout. Mais j’ai dit oui. Pourquoi j’ai dit oui ! Faut assumer maintenant, ça va le faire. Derrière, ils attendent — faut pas rater, faut pas traîner, plus le temps de faire demi-tour. Je serre les fesses, je prends mon courage à deux mains, je descends puis grimpe…
Et hop j’atteins un genre de relais, fière et soulagée. Pef déplacera la tête de puits sur un relais repéré après plus dans l’axe du cheminement. La suite se déroulera tranquillement sous sa supervision. Les mains courantes, ça va c’est pas trop compliqué — attention tout de même à ne pas oublier de faire un nœud, hein ! Et on est bon. Merci beaucoup Pef !
Saint Marcel enfin !
On passe le méandre et la suite est équipée en fixe. On crapahute jusqu’à arriver enfin dans le réseau de Saint Marcel.
À peine le temps de faire un rapide tour d’horizon que le reste du groupe nous rejoint pour une pause repas bien méritée. Il se fait faim et pour cause il n’est pas loin de 14h. Merci à tous pour votre patience et votre bienveillance devant notre rythme de tortue des Galápagos !
La balade qui n’en est pas une
La suite, c’est presque que de la marche, quasiment plus de corde — balade de santé que je me dis. Que nenni ! On s’émerveille tout de même devant les concrétions, la longue file indienne sublime ces grands couloirs. Sacrée équipe !
Après une très jolie partie, le plafond s’abaisse et nous voilà tantôt pliés en deux, tantôt à quatre pattes.
« Y’a pas de CO₂, Stef ? »
« Non »
On transpire, on s’essouffle…
« Si, c’est sûr, il y a du CO₂ ! »
Moi je suis d’accord, ça ne peut pas être autre chose n’est-ce pas.
La grotte reste magnifique. Tout le monde tente d’enlever des couches, il fait vraiment trop chaud en Ardèche !
La sortie en grandes pompes 🎉
On arrive enfin à la trappe qui nous sépare de la partie touristique. Passage obligatoire à la douche pour rincer les pieds avant de gravir la dernière partie sans rien salir. C’est vraiment grandiose je manque plusieurs fois de me casser la margoulette à force de regarder en l’air.
On sort rapidement et après un dernier cafouillage au niveau des voitures, Francky nous amène au point de départ, on récupère les vans et nos affaires et go go go direction Césame !
On est épuisé mais content : plus qu’un mot en tête…
CROZIFLETTE ! 🍽️